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presse : dna-990315
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Source : www.bahai-biblio.org
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Article de presse du journal
Dernières Nouvelles d'Alsace
source: 15 mars 1999
L'éthique et les affaires
Article de Lucien CREVEL

Membre de la communauté baha'ie alsacienne (1), Lucien Crevel est chef d'entreprise. Il livre son point de vue de croyant par rapport aux " affaires ". Un thème d'actualité...

Peut-on seulement associer les mots éthique et affaires dans une période où les médias révèlent chaque jour de nouveaux scandales financiers ? Détournement de fonds à des fins personnelles, pots-de-vin, marchés truqués, dessous de table, tout semble gangrené, les entreprises seraient toutes corrompues et leurs dirigeants tous malhonnêtes.

Sachons raison garder, là comme pour d'autres secteurs de la société, évitons l'amalgame et la généralisation. Le problème existe, il est bien réel et inquiétant mais la grande majorité des transactions commerciales s'effectue heureusement sans irrégularité.

En fait, nous avons la certitude au sein de notre association professionnelle " Le réseau Bahá'í européen des hommes et des femmes d'affaires " que les entreprises finiront par renouer avec la morale. Et cela pour des raisons aussi pragmatiques qu'idéologiques.

Les forces en marche

Alors que l'éthique dans le monde des affaires semble aujourd'hui faire cruellement défaut, certains facteurs exercent une pression de plus en plus grande sur les chefs d'entreprise pour qu'ils modifient leurs pratiques.

Le comportement des consommateurs change, l'intensité de la concurrence augmente, nous passons d'une économie industrielle à une économie basée sur la connaissance et l'information. De nouvelles exigences et de nouvelles priorités en découlent. Le capital humain remplace le capital financier, les meilleurs éléments de l'entreprise sont attirés vers des emplois qui favorisent l'épanouissement personnel.

Les projets d'entreprise mobilisent les collaborateurs s'ils les impliquent dans leur dimension humaine et spirituelle, car, s'il est clair que l'entreprise doit gagner de l'argent, le culte du profit n'apparaît plus suffisant pour attirer et motiver les plus compétents.

La qualité, le service à la clientèle et l'innovation deviennent des éléments déterminants de la réussite face à la concurrence. Pour beaucoup d'employés et de cadres, le travail et l'esprit de service sont des concepts inconciliables.

Le chef d'entreprise porte une lourde responsabilité au travers de son comportement personnel. Que peut-on attendre des employés d'une firme dont le patron tient des discours en complet décalage avec ses propres agissements dignes d'un bandit de grand chemin ?

L'exemple individuel

Les principes Bahá'ís concernant la conduite individuelle à tenir dans les affaires mettent en avant les qualités d'honnêteté, de confiance réciproque (savoir faire confiance et savoir être digne de confiance), d'intégrité et de droiture.

La recherche de l'excellence en toutes choses conduit le dirigeant animé de ces idéaux à se dépasser pour le bien de son entreprise et de ses clients. Le travail accompli dans cet esprit contribue au développement des qualités spirituelles de l'être humain. Ce qui, somme toute, est le but principal de notre passage sur cette terre.

Avant d'être hommes et femmes d'affaires, ils et elles furent des enfants, des écoliers et des étudiants. Le rôle de la famille reste primordial pour donner aux jeunes les principes moraux de base, les limites et les repères nécessaires au devenir des futurs commerciaux.

Mais faut-il aussi inscrire l'éthique des affaires au programme des nouvelles disciplines des écoles de commerce ? Certainement, mais, en tout cas, faisons en sorte que ces écoles soient morales, qu'elles apprennent à bien agir.

Des écoles où l'on développe la notion de coopération, où l'on apprend à rechercher des solutions en commun par la concertation, à respecter la parole donnée et à tenir ses engagements. Des écoles où l'on enseigne que l'économie doit être au service de l'humanité et non le contraire.

Il s'agit de parvenir à l'équilibre entre les objectifs économiques et matériels d'une part et les valeurs humaines et spirituelles d'autre part. Avoir pour seul objectif dans la vie la rentabilité d'un investissement, le bénéfice par action et le produit national brut ne suffit pas à rendre heureux.

De plus en plus de dirigeants donnent à leur entreprise une mission sociale par le développement du potentiel et des compétences humaines et par la capacité de l'entreprise à participer à la vie de la communauté humaine.

Devant le déclin du rôle des institutions de notre société, tels l'Eglise, le gouvernement ou même la famille, les entreprises sont amenées à prendre une responsabilité sociale aussi bien qu'une mission économique.

Finir avec l'exploitation

Le paradoxe est criant, d'un côté l'absence d'éthique dans le monde des affaires est un des aspects de la désintégration sociale croissante. Les succès et les profits issus de ces pratiques sans morale sont partout salués et glorifiés. C'est la victoire du " Dieu argent ".

D'un autre côté, des hommes et des femmes, chefs d'entreprise ou simples exécutants, persévèrent à promouvoir à contre-courant des valeurs morales n'ayant peut-être jamais existé dans le monde des affaires.

Ils préconisent la participation plutôt que l'exploitation, la concertation plutôt que la confrontation, le partenariat plutôt que la domination. Ils conçoivent une transaction commerciale comme une relation d'échange entre vendeur et client, une relation dont chacun sort gagnant.

Le chemin sera long, mais là comme ailleurs, le renouveau spirituel régénérateur de l'humanité finira par l'emporter et les gens d'affaires renoueront avec l'éthique en même temps qu'ils vont reconnaître et retrouver le seul vrai Dieu, celui qui aime et qui invite au partage, le seul et unique Dieu pour tous les hommes et femmes d'affaires de la planète. :

Lucien Crevel

(1) Centre baha'i, 9 rue des Veaux, 67 000 Strasbourg. Tél. 03.88.36.75.46.

(c) Dernières Nouvelles D'Alsace, Lundi 15 Mars 1999.


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