Titre: Les Bahá'ís de France célèbrent leur centenaire
Texte:PARIS, 17 nov (AFP) - Les Bahá'ís, religion née en Perse au 19ème siècle et reconnue comme organisation non gouvernementale par l'ONU, célèbrent cette année le centenaire de leur implantation en France, tandis que leurs coreligionaires subissent toujours en Iran persécutions et discriminations.
Ces Bahá'ís de France (quelques milliers sur six millions d'adeptes dans le monde) vont tenir des 27 au 29 novembre leur congrès à Paris. Le 28 novembre, ils organisent à la Mutualité une " nuit de l'espoir ", spectacle sur le thème de " l'unité dans la diversité " au profit des Restaurants du coeur.
Le 5 décembre, un colloque interreligieux réunira à leur initiative des représentants des principales religions existant en France au palais du Luxembourg sur le thèrne " France, terre de foi ".
La religion baha'ie, qui n'a pas de clergé, se présente comme une religion revélée au même titre que le judaïsme, le christianisme et l'islam et entend reprendre à son compte les messages spirituels contenus dans chacune d'entre elles.
Elle proclame l'unité du genre humain, l'égalité totale entre hommes et femmes, et veut promouvoir un monde débarrassé de l'extrême richesse comme de l'extrême pauvreté. Ses adeptes mettent en oeuvre des programmes d'alphabétisation, de soutien scolaire, d'aide sociale, ou participent à des projets de réconciliation entre communautés en Bosnie.
La foi baha'ie a été persécutée dès son apparition en Iran, où il est jugé inconcevable que la religion musulmane puisse être "dépassée " et où tout prosélytisme est sévèrement réprimé.
Les Bahá'ís d'Iran ne peuvent aujourd'hui pas poursuivre des études dans les universités d'Etat, leurs mariages ne sont pas reconnus, leurs cimetières ont été détruits. Quelque 200 adeptes ont été condamnés à mort et exécutés depuis l'instauration du régime islamiste.
En septembre, les autorités iraniennes ont saccagé plus de 500 locaux hébergeant les centres universitaires Bahá'ís dans 14 villes du pays. Elles ont arrêté 36 enseignants, dont quatre restent emprisonnés.
Deux Bahá'ís ont vu leur condamnation à mort confirmée dans la ville de Mashhad. Dix-sept Bahá'ís sont actuellement emprisonnés, dont six condamnés à mort.
Le Département d'Etat américain a récemment appelé l'Iran à respecter la liberté religieuse des Bahá'ís et a exhorté le gouvernent iranien à ne pas appliquer les peines capitales.
Nou/phm/ban