"Le jour du Seigneur viendra comme un voleur; en ce jour les cieux passeront avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront, et la terre avec les oeuvres qu'elle renferme sera consumée."
(II Pierre III, 10)4.4. Lorsque les étoiles tombèrent comme des flocons de neige
4.5. Le visage du cielPASSAGERS À BORD D'UN VAISSEAU SPATIAL EN PROVENANCE DE VÉNUS ARRIVENT À L'AÉROPORT DE LONDRES CE SOIR
je reconnais que ce titre m'intriguait. Rapidement, je jetai un coup d'oeil à la première de deux autres journaux.
LA SCIENCE PROUVE QUE L'ÂME EST IMMORTELLE LE CONTINENT DE L'ATLANTIDE ÉMERGE AU LARGE DU PORTUGAL
Je regardai par-dessus le bureau des nouvelles télévisées vers l'éditeur:
"Rien d'autre?"UNE DÉCOUVERTE MÉDICALE APPORTE LA FIN DE TOUTE MALADIE
HITLER RETROUVÉ VIVANT À VIENNEJ'acquiesçais: "C'est vraiment la fin du monde." Il me tendit le magazine dans lequel ces titres étaient imprimés, "Prenez-le donc et lisez-le".
Je retournai vers mon bureau de la Section des Sports, ouvris le magazine et commençai à lire avec attention. Ce fut un choc... Pas plus tard que ce matin, j'avais l'impression d'être comme un détective essayant de résoudre l'énigme d'un crime cent ans après que l'action eût été commise. jusqu'à présent, la piste manquait. Du moins cet article m'encourageait-il à poursuivre ma recherche. Apparemment des milliers de personnes étaient toujours aussi vivement intéressées à la solution du mystère que moi-même je l'étais, même après plus d'un siècle. je pris une feuille dans un classeur, et avec un crayon noir à pointe douce, j'écrivis dessus: L'étrange cas du millenium manquant.
L'article du magazine consistait en un échantillonnage de titres de journaux de tout le pays. On avait demandé aux éditeurs de soumettre au magazine des titres imaginaires, qui d'après eux, pourraient soulever l'émotion la plus totale.
Ils en avaient choisi d'exceptionnels:DES ÉRUDITS PROUVENT QUE SHAKESPEARE ÉTAIT RÉELLEMENT MARLOWE
PLUS JAMAIS D'HIVER...Je ricanai. Le matin où ces titres seraient imprimés serait certainement le jour du sauve qui peut vers les montagnes.
Il y avait un effet particulier qui instantanément attira mon attention. D'après ces journalistes avertis, ce titre, s'il était authentique, serait le plus électrisant de tous. Celui-ci disaient-ils, retournerait véritablement le monde. Il consistait simplement en deux mots:
CHRIST REVIENTDepuis plus de deux ans je travaillais sur une histoire de ce genre. Accidentellement j'avais trouvé ce que je considérais être un mystère amusant et intriguant, et j'avais déjà passé deux années à essayer de l'élucider. Tout a commencé très simplement lorsque quelqu'un me tendit un livre écrit par un homonyme, Clara Endicott Sears. Nullement apparentée avec moi. Du moins c'est ce que l'on me dit autour de Seasport et Vanceborro dans le Maine. Si j'avais su ce qui m'attendait, peut être aurais-je brûlé le livre immédiatement.
A l'époque je travaillais aux télégrammes de nuit pour l'United Press. J'avais donc quelques heures pour m'asseoir et réfléchir. Dans le livre de Clara je trouvai une divertissante et fascinante histoire sur les gens qui avaient ardemment attendu le retour du Christ au cours du dix-neuvième siècle.
Ma grande surprise vint lorsque j'appris que les magazines et les journaux de cette époque avaient réellement imprimé des histoires sur cet événement spectaculaire.
Quelques-unes étaient racontées en plaisantant, d'autres en ridiculisant et d'autres enfin avec le plus grand sérieux. Dans la presse et dans les rues, on pouvait savourer l'émotion:
LE CHRIST - VIENDRA OU NE VIENDRA PAS?Tout le monde apprécie une bonne histoire à "suspense", et particulièrement quand elle vous donne le genre de frisson impliqué dans ces mots effrayants: "la fin du monde!" Les prophètes du jugement en avaient parcouru la gamme, depuis le littéraire qui disait: "La fin du monde commencera le jeudi 23 novembre à 19 heures, dans la vallée de l'Ohio et s'étendra vers le Nord en passant par le Michigan...", jusqu'à l'étudiant sincère des Écritures qui avertissait qu' "en ce jour les étoiles tomberont du ciel et la terre sera changée de place".
Il n'y a pas de plus grande histoire à suspense que celle-ci. Elle est remplie de terreur et de magie et on la racontait avec une ferveur exceptionnelle aux alentours de 1840.
Des rapports passionnants se répandirent à travers les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, le Canada, l'Europe, l'Asie, même en Afrique et en Australie.
Les peuples de ces régions avaient été prévenus de se préparer à l'apparition soudaine du Christ, les résultats de cette "venue" devant être merveilleux ou catastrophiques selon le narrateur.
La vaste majorité des gens allaient leur chemin avec des sourires tolérants et amusés. Ils prenaient les victimes d'un tel fanatisme en pitié. Beaucoup, cependant, trouvèrent que c'était une époque fertile en crainte et en panique.
Dans des pamphlets, sur des estrades, du haut des chaires et dans la presse, les érudits de la Bible appelèrent au repentir un monde qui n'écoutait pas, et qui n'était nullement intéressé.
"Voici l'heure!" menaçaient-ils.Beaucoup les crûrent. Des familles entières vendirent leurs maisons et leurs biens. D'autres réalisèrent leurs comptes bancaires et donnèrent leurs biens terrestres aux incroyants. D'autres préparèrent des robes spéciales d'ascension. La tradition veut que certains d'entre eux montèrent sur les collines un jour fatal et choisi, pour attendre la descente du Christ sur un nuage, et ne furent accueillis que par une pluie torrentielle.
J'examinai des rapports légaux, où il était écrit que quelques-uns des zélateurs donnèrent leur propriété au Christ qui allait venir. Un village entier fut préparé pour Sa venue. Il fut appelé Ciel (Paradis) et établi comme Sa résidence américaine.
A cette époque, une folie passionnée s'empara des gens de sectes profondément opposées du monde chrétien. Pourquoi attendaient-ils tous le Christ? Pourquoi à ce moment précis?
C'était une énigme de première grandeur. C'était comme si un virus "millenium" avait soudainement contaminé les habitants des cinq continents. Au fur et à mesure que je lisais les détails pleins de couleurs, amusants et parfois choquants, des faits qui se produisirent dans ces parties du monde éloignées les unes des autres, ma curiosité augmentait et cette curiosité devint le commencement de ce volume.
Je ne peux honnêtement dire si ce fut dans la Bibliothèque, le Musée, ou auprès de la Caverne d'Élie, sur le Mont Carmel, que je me retrouvai soudainement absorbé par une fascinante étude à plein temps. L'accroissement de l'intérêt avait été graduel, mais j'étais déterminé à trouver éventuellement si le retour du Christ était un mythe, une erreur, ou le plus grand mystère non résolu de notre ère.
Un jour dans la salle de lecture d'une des immenses bibliothèques que je hantais à cette époque, je ressentis un frisson soudain et unique, celui que doit éprouver un archéologue lorsque sa pioche frappant un mur, il le voit s'écrouler devant lui, révélant un monde ancien et fascinant, au moment précis où il allait abandonner sa recherche.
Je découvris que je n'étais pas parti à la chasse aux chimères! Parmi ces rayons poussiéreux des bibliothèques, je trouvai un compagnon détective et, en sa compagnie, l'émotion de la chasse me reprit de plus belle. Le Professeur E. G. Browne du Pembroke Collège de Cambridge, avait défriché le chemin. Lui aussi, apparemment, avait été fasciné par la même histoire et en avait déjà dévoilé une partie. Il écrivit, la comparant à l'histoire du Christ:
"Je pense que c'est mon devoir, ainsi que mon plaisir... de porter le sujet à la connaissance des hommes de la terre".
(The Chosen Highway, Lady Blomfield, Extrait de la préface d'E.G. Browne, éd. 1940, PP- V-VI.)
Par la suite, je suivis la trace des recherches de Browne en Terre Sainte, je lus la lettre écrite de sa propre main, et dans laquelle il formait des plans pour aller en Israël rencontrer ce Grand Personnage. Il admettait qu'il ne prendrait pas de repos tant qu'il n'aurait pas résolu le problème dans son propre esprit ."
(Lettre écrite le 9 avril 1889 par E.G. Browne à Mirza 'Ali 'Aka Shirazi)
Je trouvai qu'un contemporain de Browne, le célèbre Jowet du Balliol Collège d'Oxford avait fait écho à son sentiment. Lui aussi avait trouvé par hasard le récit qui maintenant était ouvert devant moi. Il écrivait:
"C'est trop sublime et trop proche pour que cette génération puisse comprendre. Seul l'avenir pourra révéler son immense portée."
(The Bahá'í World, Vol. XII, p. 625)Les Professeurs Browne et Jowet, associèrent leur découverte au retour du Christ. Tous deux éprouvèrent un intérêt aigu devant la pertinence et l'importance de l'histoire. Maintenant, après plusieurs années de recherches et d'études approfondies, j'étais, également, arrivé à la même conclusion. Je décidai de reprendre l'histoire où ils l'avaient laissée et de la suivre jusqu'à la fin.
Les chapitres suivants sont le récit de mes sept années de recherches - ils offrent ma solution à cet intriguant mystère vieux d'un siècle. Ils suggèrent que nos reporters modernes sont en retard d'un siècle dans leur désir de pouvoir imprimer le titre dramatique:
"CHRIST REVIENT"En fait, notre presse avait eu sa nouvelle à sensation cent années auparavant. Vous trouverez ici des preuves considérables pour démontrer que, lorsque les journaux et magazines des environs de 1840 imprimèrent leurs histoires titrées, "Le retour du Christ attendu", ils imprimèrent, non pas des pensées imaginaires, mais des faits réels, même si à l'époque ils n'étaient pas conscients de la nature de l'histoire et étaient totalement incapables d'établir sa vérité en cette heure.
Si ce que j'ai dévoilé est la vérité, alors (d'après le témoignage de rédacteurs avertis de l'Occident), c'est l'histoire la plus surprenante et la plus dramatique que quiconque ait jamais pu écrire.
Mais quelqu'un me croira-t-il?Vous débutez maintenant au point où j'ai débuté il y a sept ans, sur: "Le cas étrange du millenium manquant."
William SEARSMa première étape fut de fouiller cette période de l'histoire entre 1830 et 1850. C'était une époque d'événements étranges et fâcheux. Les hommes fixaient avec perplexité et inquiétude le grand halo qui entourait le soleil. Ils regardaient le ciel avec effroi, cette nuit où une comète géante à queue de feu déchira la pénombre. Certains dirent que cette comète filait vers l'humanité apportant "la fin du monde".
Un récit très intéressant de cette période dit:"Un juif converti en Palestine, joseph Wolff, prédit l'Arrivée (du Christ) pour 1847. Harriet
Livermore une femme éloquente de l'époque, et aux idées bien arrêtées, qui figure dans le
"Snowbound" de Whittier, prêcha la Seconde Venue, partout où elle passait, même à la
Chambre des Députés de Washington, où les foules se rassemblaient pour l'écouter. Lady
Hester Stanhope une vaillante femme illuminée, nièce de William Pitt, abandonna Londres,
le pouvoir et le grand monde, s'établit au Liban parmi les Arabes et les Druses, afin d'être prête et proche du lieu de l'Avènement. Elle gardait, paraît-il, deux blancs purs sang arabes dans son écurie, un pour le Messie, l'autre pour elle même!"
(The Story of Prophecy, de Henry James Forman, éd. 1936, PP. 310-311)
Un autre écrivain déclarait:"On nous a dit qu'il existe une petite mosquée en Terre Sainte, où un prêtre préside aux offices et garde prêtes les chaussures que le Messie portera quand Il viendra à Jérusalem".
(Star of the West, Magazine, Vol. XIV, P. 304)"L'espoir de l'Avènement était tellement vivace, que les gens prenaient des mesures presque violentes à ce sujet. C'était le XIXème siècle, et pourtant les étoiles filantes de l'année 1833, et le halo circulaire autour du soleil de 1843, étaient les sujets de discussions et de spéculations les plus terrifiantes. La queue de la grande comète de 1843, mesurait en longueur plus de 108 millions de miles... Des familles entières fabriquaient des linceuls en prévision de ce jour fatal".
(Story of Prophecy , Forman, PP. 310-311)Quelques-uns des croyants les plus fanatiques, endossèrent leurs "robes d'Ascension" et se préparèrent à attendre la descente du Christ sur les nuages du ciel.
Leurs voisins plus sceptiques, les pratiques peut-être, mais également mal informés, firent remarquer que les nuages ne descendaient pas mais que c'était des vapeurs qui "s'élevaient" de la terre.
D'autres érudits citèrent Saint Augustin qui avait écrit un volume entier prouvant qu'il ne pouvait y avoir de personnes vivant de l'autre côté de la terre, car il n'aurait pas été possible pour ces gens de voir le Christ quand "Il descendrait" sur les nuages le jour de Son retour.
Les mathématiciens demandèrent: "Quel côté est en bas? De plus, dirent-ils, prenons en considération la courbe de la terre, le Christ devrait effectuer des milliers et des milliers de vols différents autour de la terre pour que l'humanité tout entière puisse Le voir descendre. Ils se moquaient des "littéralistes" de plusieurs façons, disant que de toute évidence cette descente sur les nuages ne pouvait être que symbolique.
Cependant, d'autres suggérèrent que, peut-être, ces nuages n'étaient pas un chariot qui portait le Christ depuis le ciel, mais un brouillard s'élevant de la terre pour obscurcir la vision de l'homme.
Pourtant, malgré le scepticisme et le doute, des modélistes créèrent des robes spéciales "d'ascension" de différents styles pour le grand événement qui approchait, spécialement pour ceux qui désiraient être à la mode ce jour là. Il a été rapporté qu'elles étaient exposées aux vitrines de certains magasins de l'Est des États-Unis.
Bien que l'histoire de ces robes d'ascension ait été violemment niée dans plusieurs récits, je la rencontrai très fréquemment.
La lettre qui suit, une parmi tant d'autres, confirme ce point de vue. Elle a été écrite par Ida M. Wing à Clara Endicott Sears, le 21 août 1921, elle dit: "J'ai entendu ma mère raconter qu'étant petite fille, elle se souvenait que sa propre mère lui avait fait une robe blanche, rangé la maison, mis des lampes aux fenêtres et était restée assise toute la nuit attendant que la fin du monde arrive".
(Days of Delusion, Clara E. Sears, éd. 1924, pp. 259-260)
Lorsque la grande comète de 1843 stria les cieux, les gens alarmés la montraient du doigt, disant:
"Voici venue l'heure du retour du Christ... !"La même année, le poète James Russel Lowel écrivait:
"Une fois pour chaque homme et chaque nation, vient le moment de décision devant une grande cause. Le nouveau Messie de Dieu..."
(Present Crisis , James Russel Lowell)Le poète français Lamartine, dans un flot de louanges, demanda à Dieu: "N'est-ce pas le temps pour l'Éternel de se révéler?".
Le 24 mai 1844 à Washington, D.C. Mr Samuel F.B. Morse, l'inventeur du télégraphe, appuya du doigt sur le manipulateur de son nouvel instrument.
Il allait envoyer le premier télégramme officiel de l'histoire, le long des câbles de Washington à Baltimore. La presse avait annoncé cet événement comme un miracle moderne. Par cette invention, disait-on, le monde serait uni physiquement en un clin d'oeil Ces impulsions, ressemblant à des éclairs bondissant le long des câbles, rétréciraient la dimension de la planète, dirent-ils.
En fait, lorsque le Congrès alloua 40.000 $ à Morse pour continuer son travail, on lui dit que maintenant il pouvait envoyer ses éclairs au monde. Son invention fut associée avec les paroles du Livre de Job, bien qu'à l'époque cela fût dit un peu en plaisantant.
Les étudiants des Écritures demandèrent: N'est-ce pas encore une autre preuve que 1844 est réellement l'heure de l'apparition du Christ? N'est-il pas écrit dans le Livre de Job que seul Dieu peut envoyer des éclairs: "Lances-tu les éclairs? partent-ils ? Te disent-ils: Nous voici ?" (job XXXVIII : 35). Est-ce que cela ne veut pas dire que le Christ est ici? Le même Job n'a-t-il pas promis: "Mais je sais que mon rédempteur est vivant, et qu'il se lèvera sur la terre au dernier jour". (job XIX: 25)
Samuel Morse posa sa main sur le manipulateur du télégraphe et tapa son premier message officiel. Les mots étaient pris dans le Livre des Nombres (Nombres XXIII : 23)
"Telle est L'oeuvre de Dieu"J'étais intrigué par ce message de Morse datant de 1844.
Quelle avait été l'oeuvre de Dieu ce jour là, s'il y avait eu autre chose que ce télégraphe? Y avait-il une histoire cachée? Était-il possible de la découvrir? Du moins c'était un commencement.
A peu près vers cette époque, je trouvai le compte-rendu d'une conférence donnée par le savant britannique, Sir Lawrence Bragg, au Carnegie Hall de New York. Sir Lawrence dessina un graphique des réalisations scientifiques de l'homme jusqu'à la période se rapprochant de 1844. Il montra que le progrès de l'homme jusqu'à cette époque avait été très lent, si lent, que la ligne du graphique jusqu'en 1844 était pratiquement horizontale. Ensuite, cependant, et immédiatement après, la ligne du graphique allait à peu près droit vers le haut, et a continué depuis lors.
Ceci m'intéressa vivement. Pourquoi? Qu'est-ce qui avait causé cette nouvelle source d'énergie créatrice dans le monde après l'année 1844? Pourquoi cela avait-il débuté à cette période précise?
Y avait-il eu un événement historique en 1844 qui eût pu expliquer ce nouveau jaillissement de connaissances et d'inventions? S'était-il passé quelque chose que les historiens n'avaient pas remarqué ou avaient négligé?
Cela avait-il un rapport avec la venue du Messie, ce retour du Christ dont on disait généralement qu'il devait être pour cette même année?
Voilà les questions auxquelles maintenant j'attendais ardemment la réponse. Le Cas du Millenium Manquant devenait enfin intéressant. Je décidai de vérifier intégralement l'année 1844 du Message de Morse.
1.2. L'étrange cas du Millenium manquantJe découvris bientôt que l'année 1844 figurait d'une manière beaucoup plus frappante dans les calculs des érudits de la Bible du millenium que n'importe quelle autre année. Bon nombre de ces étudiants des Écritures, travaillant indépendamment dans différents continents, en étaient arrivés à calculer une date presque identique pour le retour du Christ. C'était la période 1843-5.
Wolff en Asie, Edward Irving en Angleterre, Mason en Écosse, Davis en Caroline du Sud, William Miller en Pennsylvanie, Léonard H. Kelber en Allemagne et beaucoup d'autres dans différentes parties du monde croyaient qu'il s'agissait vraiment du "temps de la fin"
(Bahá'í Worid Vol. V, P. 604)Ces érudits de la Bible n'étaient pas tous d'accord sur la date exacte et ils n'expliquaient pas non plus les prophéties de la même manière. Cependant il fut dit:
"... En Amérique, en Europe et en Asie, le clair message de la fin du temps prophétique en 1844, a été proclamé avec force par plusieurs voix".
(Our Day in the Light of Prophecy, W. A. Spicer, éd. 1925, p- 241)
Andrew Jackson Davis donna 157 conférences à New York en 1845. Edgar Allan Poe y assistait régulièrement et entendit Davis prédire le temps ou les publicités des agences de voyage annonceraient "la Californie en Quatre jours!" Davis prédit aussi la rapidité future des voyages aériens.
Il louait constamment les merveilles de ce nouvel âge qui débutait alors, l'appelant un paradis matériel en une préparation au royaume spirituel. Il disait "Une période glorieuse attend l'humanité... Éprenez-vous de la nouvelle dispensation"?
William Miller commença en 1831 à faire des conférences concernant le retour du Christ. Il déclarait qu'il ne pouvait s'en empêcher, qu'une voix intérieure le pressait d'agir disant "Va prévenir le monde". En 1832, il écrivait: "L'évidence monte de chaque région... Voici que vient le Sauveur."
(Story of Prophecy , Forman PP. 309-310)Forman, dans son livre "Story of Prophecy", dit: "Les causes du remous religieux étaient, à cette époque, dans l'air et omniprésentes."
(Story of Prophecy , Forman, PP. 310)Il fait remarquer qu'Emerson assista à une Convention sur la Réforme Universelle et lui-même fit un commentaire sur la grande variété des gens présents, depuis les illuminés jusqu'aux philosophes.
D'après les propres paroles d'Emerson, il y avait "des illuminés, hommes et femmes, des hommes à barbe, des Dunkers, des Uggletoniens, des Come-Outers, des Groaners, des Agrairiens, des Témoins du 7ème Jour, des Quakers, des Abolitionnistes, des Calvinistes, des Unitariens et des Philosophes".
(New York Tribune, éd. du 20 novembre 1878)Il n'est pas étonnant que Clara Endicott Sears sous-titre son livre "Un étrange morceau d'histoire".
juste comme 1844 approchait, un clergyman de l'Église Anglicane, Mourant Brook, fit la déclaration suivante:
"Ce n'est pas seulement en Grande-Bretagne que l'on attend le proche retour du Rédempteur, et sa voix s'éleva dans un avertissement, mais aussi en Amérique, en Inde, et dans le continent Européen. En Amérique, près de trois cents ministres de la Parole prêchent ainsi cet évangile du Royaume; tandis qu'en ce pays, près de sept cents ministres de l'Église Anglicane proclament la même chose."
(New York Tribune, éd. du 20 novembre 1878)Je réalisai qu'avec plus de mille clergymen dans deux pays seulement, prêchant le retour du Christ pour cette période, le Cas du Millenium manquant devenait une histoire qui valait vraiment la peine d'être approfondie.
W. A. Spicer, dans "Our day in the Light of Prophecy", écrivait:
"Ici et là, des étudiants de la Parole ont vu que la période 2300 ans prédite par Daniel, telle qu'elle est expliquée dans le 9ème chapitre, allait bientôt se terminer... et considéraient l'année 1844 comme le temps où devait avoir lieu le jugement."
Parlant de cette convergence unique des prophéties sur l'année 1844, Spicer écrivait:
"Les témoins se levaient en Europe, en Hollande, en Allemagne, en Russie et dans les pays Scandinaves. joseph Wolff, le missionnaire du Levant, prêcha en Grèce, en Palestine, en Turquie, en Afghanistan et en d'autres régions, la venue de l'heure du jugement."
Ce zèle millenial atteignit son point culminant dans l'année 1844. je voulus savoir pourquoi exactement à ce moment. Qu'est-ce qui avait conduit toutes ces personnes vers la même année? je trouvai la réponse. Cette date d'histoire avait été choisie premièrement à cause de trois promesses concrètes faites par le Christ Lui-même à Ses disciples. Il fit ces trois promesses, disant que, lorsque ces trois choses se réaliseraient, Lui, Le Christ, reviendrait sur terre. Ces promesses étaient:
1) Son Évangile serait prêché partout sur la terre.
2) Le "temps des Gentils" serait accompli et les Juifs retourneraient en Israël (Palestine).
3) Toute l'humanité verrait "l'abomination de la désolation" prédite par le Prophète Daniel.
Mon étape suivante, fut donc de reprendre ces promesses par ordre et de suivre ces indices jusqu'à la conclusion.
Mon plan était simple. je devais:1) trouver chaque promesse faite par le Christ dans les Écritures;
2) définir exactement ce que le Christ avait promis à Ses disciples;
3) déterminer si ces promesses avaient réellement été accomplies; et
4) si elles l'avaient été, quand et comment.je n'avais plus affaire avec la théorie, j'avais maintenant quelque chose de concret à considérer.
1.3. La première promesseLa Première promesse du Christ était facile à trouver. Il la fit à Ses disciples en réponse directe à leurs questions. Ils lui demandèrent:
"Dis nous, quand cela arrivera-t-il? Et quel sera le signe de ton avènement et de la fin du monde?"
(Matthieu XXIV : 3)Ce verset se trouve dans le vingt quatrième chapitre de Matthieu. Le Christ formula alors la première promesse à Ses disciples comme suit:
"Mais celui qui persévérera jusqu'à la fin sera sauvé. Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée à toutes les nations. Alors viendra la fin"
(Matthieu XXIV: 13-14)Ceci était assez clair. La fin viendrait, et le Christ reviendrait, quand Son Évangile serait prêché sur la terre entière. J'essayai alors de découvrir l'époque à laquelle l'Évangile du Christ fut considéré comme ayant été prêché à travers le monde.
Une étude sur la propagation de la chrétienté, faite par les érudits de 1840, les a convaincus que le message du Christ avait à ce jour déjà encerclé le globe. L'Évangile était enseigné dans tous les continents. En 1844 il était enseigné même à l'intérieur de l'Afrique, non pas par des missionnaires solitaires mais sur une échelle organisée. Une histoire commerciale de l'Afrique de l'Est déclare: "Les missions chrétiennes ont commencé leurs activités parmi le peuple Africain en 1844".
(Year Book and Guide to East Africa, éd. par Robert Hale Ltd., Londres, éd. 1953, P- 44)
Le docteur D. L. Léonard, historien de la vie des Missions dans son livre "A Hundred Years of Missions", dit sur la propagation de la Parole du Christ et de Son Évangile... "pour la première fois depuis la période apostolique, il y a eu une explosion générale de zèle et d'activité missionnaires".
Il parle des dernières années du dix-huitième siècle, du début du dix-neuvième siècle à 1844, et de la période suivante. "Commençant en Grande-Bretagne, il s'étendit rapidement au Continent et passa de l'autre côté de l'Atlantique. Ce n'était pas qu'un simple élan de ferveur, mais un courant vigoureux qui, jusqu'à nos jours, n'a pas cessé de croître et de s'étendre."
Un autre rapport dit: "En 1804 la British and Foreign Bible Society fut fondée. Les étudiants de la parole prophétique pensèrent à l'époque que ces sociétés venaient en accomplissement de la prophétie".
(Our Day in the Likht of Prophecy Spicer, P. 308)Ceci était une référence directe à la prophétie du Christ qui disait qu'Il reviendrait lorsque Son Évangile serait prêché partout dans le monde.
Avant 1804, la Bible avait déjà été imprimée et circulait dans cinquante langues différentes. En 1816, l'American Bible Society fut fondée. George Storrs dans le journal Midnight Cry, le 4 mai 1848, déclarait que ces deux sociétés (Britannique et Américaine) avec leurs innombrables ramifications, propageaient l'Évangile du Christ dans chaque partie du monde.
G.S. Faber dans "Eight Dissertations" qui fut achevé en 1844, année même de cette grandiose ferveur prophétique, déclare: "1e prodigieux effort d'une gigantesque communauté pour traduire les Écritures dans chaque langue et les transmettre dans chaque partie du globe devrait bien être considéré comme un signe éminent de ces temps chargés d'évènements. A moins que je ne me trompe, de tels efforts sont préparatoires à la grande diffusion finale de la Chrétienté, qui est le thème de tant de prophètes inspirés, et qui ne peut pas être très éloignée de ce jour".
H. Goyer écrit dans son livre sur l'accomplissement prophétique "La British and Foreign Bible Society (pour ne citer qu'un exemple) a publié depuis sa fondation en 1804, plus de 421 millions de copies des Écritures, dans pratiquement tous les pays du monde".
Dans "Our Day in the Light of Prophecy", Spicer écrivait qu'à son époque, l'Évangile avait été dispensé" à 95 pour cent des habitants de la terre". Il ajoutait: "C'est en 1842 que cinq ports francs furent ouverts en Chine au commerce et aux missions, voie d'accès dans toute la Chine à la propagation de l'Évangile. En 1844 on persuada la Turquie de reconnaître aux Musulmans le droit de devenir Chrétiens, renversant ainsi toutes les traditions musulmanes. En 1844 Allen Gardiner établit la Mission Sud Américaine. En 1842; Livingstone prit la décision d'ouvrir l'Afrique intérieure."
Le Dr. A. T. Pierson dans "Modern Mission Century" écrit: "L'Inde, le Siam, la Birmanie, la Chine, le japon, la Turquie, l'Afrique, le Mexique, l'Amérique du Sud... furent pénétrés successivement et avec succès.
En l'espace de cinq ans, de 1853 à 1858, de nouvelles facilités furent données pour la pénétration et l'occupation de sept pays différents, représentant ensemble la moitié de la population du globe".
Il existait d'autres références qui, s'ajoutant les unes aux autres, montraient nettement que l'Évangile du Christ, et ses enseignants, avaient en 1844 pénétré chaque continent, propageant la Parole de Jésus Christ à travers le monde.
Ceci était considéré par les étudiants des Écritures comme étant l'accomplissement exact des paroles du Christ données dans Marc:
"Il faut premièrement que la bonne nouvelle soit prêchée à toutes les nations".
(Marc XIII: 10)Dans le même chapitre, le Christ avertit que lorsque ceci aura été:
"Prenez garde, veillez et priez, car vous ne savez quand ce temps viendra".
(Marc XIII: 33)Le Christ promet aussi que lorsque cet Évangile sera prêché dans toutes les nations:
"Alors on verra le Fils de l'homme venant sur les nuées avec une grande puissance et avec gloire".
(Marc XIII: 26)Les érudits du millenial des années 1840 sentirent que la première promesse du Christ était réalisée.
Ils sentirent qu'il avait été clairement démontré que l'Évangile du Christ avait été "prêché dans le monde pour servir de témoignage", et de ce fait, l'heure de Sa venue devait être imminente.
J'étais moi-même convaincu que la première promesse du Christ avait vraiment été réalisée en 1844. Il ne pouvait y avoir aucun doute sur ceci.
C'était un intéressant début.La deuxième promesse de Jésus fut aussi facile à trouver. Elle était contenue dans le vingt et unième chapitre de Luc. Cette promesse fut également faite par le Christ en réponse à une question posée par Ses disciples. Ils lui demandèrent: "Maître, quand donc cela arrivera-t-il, et à quel signe connaîtra-t-on que ces choses vont arriver?"
(Luc XXI : 7)Le Christ les mit en garde contre les faux prophètes en ce jour, qui porteraient Son nom, puis Il leur fit Sa deuxième promesse, par l'accomplissement de laquelle ils pourraient être sûrs de Son véritable retour. Il dit:
"Ils tomberont sous le tranchant de l'épée, ils seront emmenés captifs parmi toutes les nations et Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations (Gentils) jusqu'à ce que le temps des nations (Gentils) soient accomplis".
(Luc. XXI -. 24)La signification du terme "temps des Gentils" était familière et claire aux étudiants des Écritures. J'appris que cette expression concernait la période de temps pendant laquelle Jérusalem serait au pouvoir des étrangers (ou Gentils), non-juifs, et pendant laquelle les Juifs eux-mêmes seraient exclus de leur patrie.
En termes clairs, le Christ promettait qu'Il retournerait sur terre quand les Juifs reviendraient dans leur patrie après leur période de bannissement. Ainsi, à l'heure de leur retour, le "temps des Gentils" serait accompli.
je fis une étude minutieuse de la deuxième promesse du Christ. La première partie disait: "ils seront emmenés captifs parmi les nations". je trouvai que dans les quarante années qui suivirent Sa Crucifixion, cette partie de Sa promesse commença à être réalisée.
Jérusalem fut détruite par le Romain Titus, en 70 après J.C. et les Juifs furent dispersés et exilés. Ils essayèrent de reconquérir leur liberté en 132 après J.C. sous Bar Cochba, mais ils furent écrasés par les armées de l'Empereur romain Adrien. Cette fois' Jérusalem fut dévastée encore plus complètement qu'elle ne l'avait été par Titus. L'emplacement de la cité fut recouvert et une nouvelle ville, baptisée en l'honneur d'Adrien, fut construite sur les ruines.
Les juifs furent bannis. Nombre d'entre eux, exactement comme l'avait prédit le Christ, tombèrent "sous le tranchant de l'épée". Ils s'enfuirent, se dispersèrent et "furent emmenés captifs parmi toutes les nations".
Il était permis aux colons d'entrer à Jérusalem, mais y pénétrer était, pour un juif, un crime puni de mort.
Les Romains furent les premiers étrangers (Gentils), après le temps du Christ, à fouler le sol de la ville sainte de Jérusalem. Les Musulmans furent les autres étrangers à la prendre et à la tenir captive. Ils conquirent Jérusalem en l'année 637 et, sur les fondations du Temple de Salomon, ils édifièrent la Mosquée d'Omar. Pendant cette période d'occupation, les Juifs furent généralement exclus de leur patrie, ceux qui y résidaient encore furent proscrits.
Cette restriction prit fin en 1844. Remarquable n'est-ce pas?
Le célèbre auteur et érudit Irlandais George Townshend écrit: "L'exclusion stricte des Juifs de leur propre pays, renforcée par les musulmans pour quelque douze siècles, fut enfin abolie par l'Édit de tolérance et les "Temps des Gentils", furent accomplis .
(Dieu passe près de nous, Shoghi Effendi, Préface p. XV)
Townshend fait remarquer plus loin que ce document, l'Édit de tolérance, fut émis par les autorités gouvernantes en 1844.
Worth Smith mentionne aussi cet Édit dans son "Miracle of the Ages". Il souligne: "Pendant l'année 1844... les Musulmans sous la conduite de la Turquie furent contraints par les Puissances Occidentales, notamment l'Angleterre, à étendre la tolérance religieuse à toutes les nations à l'intérieur de leurs frontières".
Ceci concernait aussi la Terre Sainte, la Palestine. J'eus la possibilité de me procurer et d'étudier des copies de lettres et de documents originaux concernant la signature de l'Édit de tolérance en 1844. Le Gouvernement Turc accepta l'exercice de la liberté religieuse, signa le document qui garantissait que "La Sublime Porte" (Constantinople) s'engageait à prendre les mesures effectives pour prévenir dorénavant toute intolérance religieuse. Pour la première fois au cours de douze cents ans, les Juifs eurent le droit garanti de retourner en Israël en liberté et en sécurité. Ce document était daté du 21 mars 1844.
Bickersteth dans "A Practical Guide to the Prophecies", écrit: "Dans une lettre de Tanger, du 20 juin 1844, publiée dans les journaux et parlant des difficultés qui ébranlaient le royaume du Maroc, il est dit: "il semble que les Maures (Musulmans) aient toujours eu des pressentiments pour cette année-ci. Pendant longtemps ils se sont exhortés les uns les autres à prendre garde à l'année 1260 (1844) qui, d'après nos calculs, est l'année présente".
Ces érudits du millenium trouvèrent une confirmation probante, dans le Nouveau Testament même, que 1844 était l'année fixée par le Christ pour l'accomplissement de Sa deuxième promesse concernant les "temps des Gentils".
Cette confirmation figure dans l'Apocalypse, au Chapitre onze où il est dit:
"elles fouleront aux pieds la ville Sainte (Jérusalem) pendant quarante deux mois".
Ainsi, pour la première fois dans les Écritures, la durée exacte du "temps des Gentils" est donnée. Elle sera de quarante deux mois. Dans le verset suivant de l'Apocalypse, cette période de temps est donnée d'une autre façon. Il est dit qu'elle durera "1260 jours".
Les étudiants de la Bible insistaient sur le fait que la fin de cette période de quarante deux mois ou 1260 jours survenait en l'année 1844. Ceci me fascinait, je notai donc leur façon de raisonner. Ils arrivèrent à cette conclusion par les déductions suivantes:
1) Dans l'étude des prophéties bibliques la période de temps appelée "un jour" devient "une année" lorsqu'il s'agit de calculer le temps qui s'écoule.
2) Cette théorie est appuyée par les prophéties suivantes:
a) Nombres XIV: 34: Quarante années, une année pour chaque jour.
b) Ézéchiel IV: 6: je t'impose un jour pour chaque année.
Il existait une entente générale sur cette formule.
Dans le recueil "The Story of Prophecy", par Henry James Ferman, je trouvai: "... les étudiants des prophéties bibliques, après une recherche minutieuse sur le problème entier de la chronologie de la Bible, tirèrent les conclusions suivantes comme virtuellement axiomatiques -à savoir, que dans la prophétie symbolique un jour est le symbole d'une année..."
Sur le même sujet, F. Hudgings dans son Zionism in Prophecy" écrit: "Il est certain qu'une année solaire contient une fraction de plus que 365 jours, mais en calculant le "temps symbolique" comme il est avancé dans les Écritures, les étudiants des prophéties trouvèrent que les écrivains divisent simplement l'année en 12 mois de 30 jours. En d'autres termes, un temps ou une année dans le symbolisme des Écritures se rapporte à 360 années solaires - chaque jour représentant une armée".
Une étude plus approfondie révéla que cette façon d'indiquer le temps n'était pas seulement un choix arbitraire de la part de ces érudits des Écritures, comme il pourrait sembler de prime abord.
Leur moyen de calculer, était pris dans le premier livre de la Bible, la Genèse. L'axiome de 360 jours pour une année ou un temps résultait des versets suivants:
1) Genèse VII 2 - Toutes les sources du grand abîme jaillirent le second mois, le 17ème jour du mois
2) Genèse VIII 4 - Les eaux cessèrent de tomber et diminuèrent le septième mois, le 17ème jour du mois
3) Genèse VII 24 - Les eaux furent grosses sur la terre pendant cent cinquante jours.
Du 17ème jour du second mois au 17ème jour du septième mois, il y a exactement cinq mois. Ces cinq mois durèrent exactement cent cinquante jours. Donc, il y avait cinq mois de 30 jours chacun, ceci, les érudits s'accordent à le dire, formant une année de 360 jours, ou 12 mois de 30 jours.
Ainsi, un jour, lorsqu'il est calculé pour une prophétie, vaut une année de 360 jours.
En se servant de cette formule reconnue d'un jour pour une année, les érudits calculèrent que les Gentils domineraient la Cité sainte (Jérusalem) pendant 1260 années. Dès lors, la prophétie de l'Apocalypse pouvait maintenant être lue:
"et la Cité sainte (Jérusalem) serait sous leur domination pendant 1260 années".
D'après la deuxième promesse du Christ, ces Gentils (Romains -Musulmans) domineraient la cité jusqu'à l'heure de Son retour en l'année 1260 en calculant selon la prophétie. Pendant tout ce temps, les Juifs seraient bannis de leur propre terre. Mais à l'heure du retour du Christ, le privilège de retourner chez eux leur serait rendu, et le "temps des Gentils" révolu.
Un examen du calendrier des Musulmans, qui tenaient la Cité sainte captive, révéla à ces étudiants du millenium une chose étonnante: "L'année 1260 du calendrier Musulman, coïncidait avec l'année 1844 du calendrier des Chrétiens."
L'année 1260, donnée dans l'Apocalypse comme le temps où devait s'achever les jours des "Gentils" et où les Juifs retourneraient dans leur patrie, était la même année (1844) que celle au cours de laquelle les gouvernements musulmans furent forcés de signer l'Édit de tolérance permettant le retour des Juifs en Israël.
Je commençai à comprendre l'enthousiasme croissant des étudiants de la Bible des années 1840, Le Christ avait promis que, lorsque le "temps des Gentils" serait accompli, Il reviendrait sur terre. Pour ces étudiants des Écritures, la deuxième promesse du Christ était exactement remplie, et la date (1844) établie indubitablement.
J'étais enclin a en convenir. Ceci me rendit plus impatient que jamais d'examiner la troisième et dernière promesse.
1.5. La troisième promesseje trouvai que la troisième promesse du Christ était la plus intéressante de toutes. Elle a été donnée dans le vingt-quatrième chapitre de Matthieu.
Cette troisième promesse répondait également aux questions posées par Ses disciples:
"Il s'assit sur la montagne des oliviers. Et les disciples vinrent en particulier lui faire cette question: Dis-nous, quand cela arriva-t-il et quel sera le signe de ton avènement?"
(Matthieu XXIV : 3)Le Christ prédit que "l'iniquité se sera accrue" en ce jour, et que l'amour du plus grand nombre se refroidira"; puis Il fait Sa troisième promesse en ces termes:
"C'est pourquoi lorsque vous verrez l'abomination de la désolation dont a parlé le Prophète Daniel, établie en lieu Saint, (que celui qui lit fasse attention)".
(Matthieu XXIV : 15)Les chapitres de Daniel qui traitent de ce sujet sont ceux numérotés de huit à douze inclus. Ces chapitres (d'après les étudiants du millenium et d'après mes propres recherches) prédisent non seulement la deuxième venue du Christ, mais, à mon vif intérêt, également Sa première apparition.
C'est ce maillon entre la première et la deuxième venue du Christ qui donne à ces chapitres de Daniel une telle importance dans l'étude de ce sujet, et cette troisième promesse est en fait considérée comme étant la plus importante des trois.
Dans ces chapitres, Daniel prophétise qu'à partir de la publication du décret ordonnant la reconstruction de Jérusalem jusqu'au temps où le Messie sera crucifié, il se passera 70 semaines. Daniel émet cette prophétie de deux manières différentes:
1) Comme 70 semaines.2) Comme 7 semaines, 62 semaines et une semaine; pendant lesquelles le Messie confirme l'alliance.
Cependant, toutes deux totalisent 70 semaines ou 490 jours. Ceci devient 490 années en prophétie, c'est-à-dire en comptant un jour pour un an.
Dans sa "première" venue, il a été prophétisé qu'à partir de la publication du décret jusqu'à Sa "section" ou crucifixion, 490 années passeront. La chose importante pour moi était de découvrir à quelle époque ce décret fut rendu.
je trouvai qu'il y avait eu quatre décrets pour reconstruire Jérusalem. Ce sont les suivants:
1) Donné par Cyrus en 536 av. J.C. Ce décret est signalé dans le premier chapitre d'Esdras. Il ne fut pas appliqué.
2) Donné par Darius en 5 19 av. J.C. Ce décret est rapporté dans le sixième chapitre d'Esdras. Il ne fut pas exécuté non plus. Seul le temple fut reconstruit.
3) Donné par Artaxerxés dans la septième année de son règne en 457 av. J.C., tel que mentionné dans le septième chapitre d'Esdras. Il fut accompli par le 4ème décret.
4) Donné par le même Artaxerxés en 444 av. J.C. et repris au deuxième chapitre de Néhémie. Ce décret accomplit le troisième.
La plupart des étudiants des Écritures acceptèrent le troisième décret d'Artaxerxés comme celui dont parle Daniel. Ils conclurent que, si le quatrième décret était simplement la prolongation du troisième, et avait été donnée par le même roi, en réalité, il devait s'agir du même décret. Ils se référèrent donc au décret issu en 457 av. J.C.
En connaissance de cause, il était maintenant possible d'énoncer la prophétie de Daniel ainsi: à partir de la publication de l'édit d'Artaxerxés en 457 av. J.C. jusqu'au temps de la crucifixion de Jésus-Christ, 70 semaines devaient s'écouler, 490 jours - ou en prophétie 490 années.
Plusieurs étudiants de la Bible ôtent simplement 457 de 490. Ceci leur donne 33 années. Le Messie (Christ) lors de Sa première venue aura donc 33 ans quand il sera ôté ou crucifié.
Je trouvai que les gens autorisés différaient largement d'opinion au sujet de la date de naissance du Christ, ainsi que sur la date de Sa mort. D'après les Évangiles, Sa naissance eut lieu avant la mort d'Hérode.
Certains historiens établirent que la mort d'Hérode eut lieu au mois d'avril en 4 av. J.C. D'autres prétendaient que ce fut en 5, d'autres encore en 6, d'autres aussi loin que 8 av. J.C. Il s'ensuivit que certains de ces érudits maintinrent que le Christ était seulement âgé de 28 ans, ou moins, à l'époque de Sa mort. D'autres se servent d'une année différente et d'un jour différent. Cependant, tous se rejoignent autour de la période prédite par Daniel. Ainsi avec une exactitude surprenante, Daniel avait indiqué le temps pour la première venue du Christ. Il n'est pas étonnant que jésus se soit montré si positif sur la prophétie de Daniel concernant Sa deuxième venue ou retour. Il dit à Ses disciples de "se tenir dans le lieu saint," lorsque la prophétie de Daniel sur "l'abomination de la désolation" sera accomplie. En ce jour Il promit:
"... elles verront le Fils de l'homme venant sur les nuées du ciel..."
(Matthieu XXIV: 30)Je suivis le schéma des étudiants du millenium des années 1840 et examinai minutieusement la prophétie de Daniel concernant "d'abomination de la désolation". Les paroles exactes étaient:
"Pendant combien de temps s'accomplira la vision sur le sacrifice perpétuel et sur le péché dévastateur? jusque à quand le sanctuaire et l'armée seront-ils foulés? Et il me dit: Deux mille trois cents soirs et matins; puis le sanctuaire sera purifié".
(Daniel VIII : 13-14)Ainsi Daniel a prophétisé que deux mille trois cents soirs (2300) passeraient avant que le sanctuaire soit purifié. Après ce temps, toutes les choses seraient à nouveau pures. Avant ce temps, les gens tomberont dans l'état "d'abomination", sans amour pour Dieu ou les hommes; alors apparaîtra le Messie qui restaurera leur Foi et la pureté de leur croyance. Telle était la conclusion générale.
Quand ceci aurait-il lieu? Daniel dit dans 2300 jours. En prophétie cela devient 2300 ans.
En utilisant le même genre de référence pour la deuxième venue, que celui ayant servi pour la première venue (l'Édit d'Artaxerxés), les étudiants de la Bible effectuèrent les calculs suivants:
1 . Le décret fut donné en 457. Ils ôtèrent 457 de 2300 et arrivèrent à 1843. Ainsi l'année 1843, dirent-ils, marquerait le commencement de la fin de (d'abomination de la désolation".
2. Certains érudits firent remarquer qu'à partir de la publication du décret en 457 jusqu'à la naissance du Christ, il y avait 456 ans et non pas 457; donc, il fallait soustraire 456 de 2300. L'on obtenait alors l'année 1844.
Bien que maintes disputes s'élevèrent concernant le mois exact, le jour et l'heure, des chercheurs étaient d'accord pour dire que le retour du Christ devrait avoir lieu entre les années 1843 et 1845, avec l'année 1844 comme point central.
Un groupe d'érudits chrétiens établit les calculs de la prophétie de Daniel dans les plus grands détails. Il traça même un graphique spécial pour montrer que le Christ reviendrait au milieu de l'année 1844.
(Bible Reading, éd. Review and Herald Pub. Co. - Battle Creek, Mich., p. 94)
E.P. Cachemaille, quelque temps professeur à l'Université de Cambridge, dans une nouvelle édition du livre de H. G. Guinness "Light for the Last Days", maintient que ce livre avait été reconnu depuis plus de trente ans comme un modèle de travail de prophétie chronologique. Il cite Guinness comme ayant dit ce qui suit sur la prophétie de Daniel: "Le décret (dit de tolérance) a été publié dans l'année 1260 du calendrier (musulman). Il est daté du 21 mars 1844. Cette date est le premier jour de Nisan de l'année juive et se situe exactement vingt trois siècles (2300) après le premier Nisan de 457 av. J.C., le jour où Esdras déclara avoir quitté Bábylone conformément au décret donné dans la septième année du règne d'Artaxerxés,".
Ainsi l'année 1844 était fermement établie dans leur esprit comme l'année de l'accomplissement de la troisième promesse du Christ concernant la prophétie de Daniel.
Je pensai que les trois promesses du Christ à Ses disciples avaient été accomplies exactement comme Il l'avait promis.
1. L'Évangile avait été prêché dans le monde entier pour servir de témoignage.
2. Le temps des Gentils était révolu.3. La prophétie de Daniel, définie par le Christ comme étant le temps où il fallait être en Terre Sainte, était réalisée.
Chacune de ces promesses avait été accomplie en 1844 !
1.6. D'autres promessesDans le cours de mon étude des trois promesses du Christ, j'avais trouvé plusieurs autres prophéties étonnantes que je décidai d'examiner avant de poursuivre ma recherche. je n'en ai d'ailleurs choisi que quelques-unes parmi les plus intéressantes.
Pour moi, le cas du millenium manquant avait pris une envergure plus large, sans parler de mon émotion grandissante. Comme les étudiants chrétiens de cette époque, j'étais également arrivé à la conclusion que chaque prophétie se terminait dans l'année 1844. Ces prophéties parlaient du temps de la Fin, du Jour du jugement, des Derniers jours, du Jour de Résurrection, et de l'heure du Retour du Christ.
Elles en parlaient d'une manière nouvelle et provoquaient l'intérêt.
Le Christ disait:"...vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerres ... et elles verront le Fils de l'homme venant ..."
L'érudit de la Bible Paul K. Dealu, dans son "Dawn of Knowledge" écrit:
"L'histoire cite les grandes guerres suivantes entre les principales nations:
1. Vers cette époque une guerre était en cours entre le Chine et l'Angleterre, elle se termina par l'attribution de Hong-Kong à cette dernière. Un traité a été signé entre ces deux pays en 1842.
2. La guerre de Crimée - Angleterre, France et Turquie contre la Russie 1854.
3. L'atroce mutinerie des Cipayes 1857-8.8. Et pendant la dernière décade, les guerres entre la Chine et le Japon, la Turquie et la Grèce, l'Espagne et les États-Unis, l'invasion de la Chine par toutes les grandes puissances et la guerre des Boers".
A cette liste on pourrait ajouter les deux plus grandes guerres mondiales que l'humanité ait jamais connues. La guerre de Corée, la guerre d'Indochine, la guerre judéo-arabe, les innombrables guerres mineures et les révolutions qui se multiplient à l'intérieur des pays, les escarmouches de frontières qui vont en augmentant, la constante "guerre froide" et les incessants titres de journaux, menaçant journellement l'homme de "rumeurs de guerre". Il est plus que probable que les paroles du Christ s'appliquent exactement à ce jour.
Vers la fin du 19ème siècle, la conviction devint très forte parmi les Indiens américains que le Messie était déjà apparu et qu'il était sur terre. A travers l'hémisphère occidental, la grande majorité des Indiens avait attendu pendant des siècles la venue de leur Rédempteur promis.
Dans la dernière partie du 19ème siècle, le général Miles, de l'armée des États-Unis, rapporte dans un journal de St-Paul (Minnesota), qu'il avait appris pendant son circuit de l'ouest "que cette croyance (au Messie) existe parmi... 16 tribus".
L'attente de la venue de ce même Messie était aussi fortement ressentie en Orient. Krishna avait prédit la venue d'un grand Éducateur universel.
G.S. Arundale, Commissaire à l'éducation de l'état d'Indore (Inde), dans son introduction à "The Coming World Teacher", écrit: "Tant de milliers de personnes dans le monde croient en la proche venue d'un grand Enseignant universel, que l'existence de cette croyance est un fait de simple savoir, du moins parmi les gens éduqués".
Le Commissaire Arundale exprime la croyance que l'espoir de l'humanité se trouve dans cette direction, et il transmet ce message, "... aux jeunes et aux moins jeunes, aux juifs, aux chrétiens, aux musulmans, aux bouddhistes, aux Parsis, aux Jains et aux Hindous". Il ajoute que "pour plusieurs personnes, dans chacun de ces chemins menant à Dieu, la croyance de la proche venue du grand Enseignant universel a été comme un puissant pouvoir alchimique transformant leurs vies".
Taylor dans "Reign of Christ on Earth", déclare qu'au Yemen (le Temen des Ecritures) un rabbin dit à Wolff (un fervent croyant au retour du Christ aux alentours de 1840), que sa tribu n'était pas retournée à Jérusalem après la captivité Bábylonienne, même lorsqu'Esdras, par lettre spéciale, invita ses princes à y retourner. Ils craignaient la prophétie de Daniel sur la destruction de Jérusalem. Mais, ajouta le rabbin, "nous attendons la venue du Messie".
Le poète romain Virgile, parla des prophéties messianiques, disant "qu'elles concernent un âge à venir, et une renaissance de la nature en même temps qu'elles relient le Royaume glorieux qu'elles décrivent, à un Personnage exalté qui, disent-elles, réunira toute l'humanité en un seul empire".
L'historien Plutarque écrivit: "Il y aura un temps, fixé par le destin, où... les hommes heureux auront une seule et même vie, un langage et un gouvernement".
Le Philosophe Grec Platon prédit que "à la fin... Dieu l'auteur de l'ordre primitif, apparaîtra à nouveau et reprendra les rênes de l'Empire".
Dans les "Table Talks of Hazlitt", nous lisons que Martin Luther, lui-même, exprimait la pensée que le Christ pourrait revenir en 1558 ou 105 ans après la conquête de Constantinople par les Turcs (en 1453)".
Le fait est que je trouvai cette date - la chute de Constantinople aux mains des Turcs en 1453 - mentionnée plusieurs fois dans les prophéties du Messie. J'étais curieux de trouver la raison de l'intérêt porté à cette date. La substance en est ceci: en 1453 la Chrétienté avait été séparée en trois grandes divisions: catholique Romain, protestant et grec orthodoxe catholique. Lorsque Constantinople tomba aux mains des Turcs (musulmans) en 1453, il fut dit que la prophétie donnée dans l'Apocalypse avait été accomplie.
Cette prophétie concerne la séparation d'un tiers des croyants du Christ. Elle prédit qu'à partir du moment où serait tué ou retranché un tiers des hommes (de la vérité) il devait se passer:
"une heure, et un jour, et un mois, et une année".
(Apocalypse IX: 15)Quand ce temps serait écoulé, le Messie apparaîtrait; le Christ reviendrait.
En 1453 la capitale de l'Église orientale orthodoxe catholique tomba aux mains des non chrétiens, et les érudits de la prophétie interprétèrent cet événement comme l'accomplissement symbolique du tiers qui est retranché.
W. Harbert, un érudit chrétien, dans "The Coming Battle" écrit: "Les 390 ans de l'Apocalypse IX-15... comptés à partir de 1453 (l'Empire turc à son apogée) nous mèneront en 1843". Ceci, dit-il, était une preuve claire que cette date prédisait l'apparition du Christ sur terre.
Dans le système prophétique, les érudits du millenium calculèrent qu'une année était égale à 360 jours, un mois à 30 jours et un jour à i jour. L'heure n'étant pas comptée. Ceci donnait un total de 391 jours et non pas 390 comme le déclarait Harbert. Ils tirèrent donc la conclusion qu'en se servant de l'axiome "d'un jour pour un an", la période totale de temps entre la "section" et le retour" du Christ serait de 391 ans.
Constantinople tomba en 1453. Un tiers des hommes du Christ était symboliquement retranché par la prise du centre de leur foi par les musulmans; 391 années plus tard, ils seraient, rendus à la vérité par le retour du Christ.
1453 + 391 = 1844 !C'était une autre remarquable prophétie pour l'année 1844 et provenant d'une direction entièrement différente. Intriguant n'est-ce pas?
1.7. Encore de nouvelles promessesCe furent les Turcs qui accomplirent la prophétie 1453-1844, et ce furent aussi les Turcs qui réalisèrent la prophétie 2300 - 1844 du Livre de Daniel.
Un certain nombre de personnes autorisées maintiennent que le décret d'Artaxerxés a été signé en 457 av. J.C. à l'équinoxe de printemps, le premier jour de Nisan du calendrier juif. L'Édit de tolérance qui permettait aux Juifs de retourner s'établir en liberté en Israël, fut également signé à l'équinoxe de printemps de 1844, à nouveau le premier jour de Nisan du calendrier juif. Il s'était écoulé exactement 2300 ans.
Cette prophétie, de même que celle des 1260 jours, donnée dans l'Apocalypse, et celle de 391 jours donnée dans le même livre, n'étaient que quelques-uns des chaînons uniques et fascinants qui lient la chrétienté et l'islam dans le royaume de la prophétie messianique.
Les calendriers chrétien et musulman convergent tous deux sur cette remarquable année 1844; 1260 années multipliées par 354 jours (le nombre de jours contenus dans l'année lunaire musulmane) donne un total de 446.040 jours; 446.040 jours divisés par 365 (le nombre de jours contenus dans l'année solaire chrétienne) donne un produit de 1222 années. La foi de l'islam commença l'année 622 du calendrier Chrétien. 622 + 1222 égale 1844, une fois de plus.
Les musulmans sunnites attendent le retour de l'Esprit du Christ aux derniers jours, et associent, dans la prophétie, cette heure avec l'année 1260 de leur calendrier. Cette dernière est aussi l'année 1844 du calendrier chrétien.
L'islam chiite fleurit sur la terre où Daniel eut la vision de la venue, en 1844, de Celui qui aurait l'aspect du Fils de l'homme. Ces musulmans ont une prophétie qui prédit que le douzième chef spirituel de leur Foi, qui disparut en 260, reviendrait mille ans plus tard, ou en 1260 - une fois encore l'année 1844 du calendrier chrétien.
Lorsque l'on questionna l'Imam Jaïar sur l'année où le Promis devait apparaître, il répliqua:
"En vérité, dans l'année soixante ('60 - 1260) Sa Cause sera révélée, et Son nom sera ébruité à l'étranger".
(Chroniques de Nabil, éd. 1932, P. 49)Le savant et célèbre érudit arabe, Muhyi'd Din-i-Arabi, rassembla plusieurs prophéties concernant l'année de l'Avènement. Telles que:
"Dans l'année Ghars (1260) la terre sera illuminée par Sa lumière".
(Chroniques de Nabil, éd. 1932, P. 50)Une autre prophétie, attribuée à un des grands chefs spirituels de l'Islam, dit:
"En Ghars (1260) l'Arbre de la Conduite Divine sera planté".
(Chroniques de Nabil, éd. 1932, P. 50)Toutes ces prophéties convergent vers la même année: 1844.
Une des prophéties les plus intéressantes, vient de l'Ancien Testament. Elle concerne la prophétie donnée par Moïse, qui met en garde les juifs, disant que s'ils ne se montrent pas obéissants envers Dieu, le Seigneur les châtiera "sept fois".
Cette prophétie du Lévitique dit:je vous châtierai sept fois... je réduirai vos villes en déserts... je vous disperserai parmi les nations..."
(Lévitique XXVI : 28-33)Les Juifs ne furent pas obéissants et la prophétie se réalisa. "Sept fois" égale sept années de prophéties. Sept années de "chaque jour pour une année". Ceci donne un total de 2520 années.
William Miller écrit dans un de ses livres: "Prenez 677 av. J.C. (voir II Chro. XXXIII 9-13;) (voir aussi la chronologie biblique de cet événement;) qui est l'année de la première captivité de Juda à Bábylone. Puis ôtez 677 années avant Jésus-Christ, de 2520 années qui comprennent la totalité des "temps" ou "sept années" prophétisés, et il restera 1843 années après le Christ..."
D'autres érudits maintinrent qu'il s'agissait de 676 années depuis la première captivité jusqu'à la naissance du Christ et que, par conséquent, l'année de l'accomplissement devait être 1844 et non 1843.
Certains firent remarquer que cette même prophétie des "sept temps" était donnée dans le Livre de Daniel. Il est évident, dirent-ils, que l'on ne peut pas faire aboutir Ces 2520 années de l'époque de Nebucadnetsar, exactement à cette période de 1844; dès lors, cette date doit être erronée.
La prophétie de Daniel des "sept temps" énonce clairement que les événements auront lieu lorsqu'un saint Messager de Dieu apparaîtra sur terre. La prophétie dit:
"Voici, un de ceux qui veillent et qui sont saints descendit des cieux; Il cria avec force et parla ainsi... "sept temps" passeront sur lui"
(Daniel IV: 13-16)La plupart des étudiants du millenium qui travaillaient sur cette prophétie pensèrent qu'elle commençait en 604-602 av. J.C., lorsque Nebucadnetsar conquit Jérusalem.
Quelques-uns firent remarquer une incroyable coïncidence. D'après le calendrier de l'Iraq, pays originaire de Nebucadnetsar, il y avait 2520 années de 604-602 av. J.C. jusqu'à 1844. C'était des années lunaires. Ainsi le désaccord entre les prophéties de Moïse et de Daniel était résolu par l'étonnant fait que:
1. Il y a avait 2520 années solaires entre 676 av. J.C. et 1844 après J.C.
2. Il y avait 2520 années lunaires entre 602 avant J.C. et 1844 après J.C.
Parmi diverses preuves, je trouvai celles qui suivent. "Le Zohar (c. 1290), le grand livre de la Kabale du moyen âge donne "l'année 5.600 après Moïse - 1840 E.C. (Ère chrétienne)... lorsque les portes de la sagesse seront ouvertes." Jidah Alkalai, écrivant sur le sionisme au XIXème siècle, considérait la période de 1840 comme l'époque du Messie. A. H. Silver dans "Messianic Speculation in Israel" dit: "L'année 1840 a été calculée par plusieurs personnes comme étant l'année messianique" et le commencement de la Rédemption.
Simon ben Zemah Duran (1361-1444), auteur de "A Commentary on the book of Job", donne l'année 1850 E.C. comme l'année messianique.
Le Révérend E. Withrop, Ministre Épiscopal de St-Paul's Church, Cincinnati, décrit ainsi la venue du Christ dans son "Second Advent Lectures" (1843): "Nous comprenons d'après les prophéties de l'Ancien et du Nouveau Testament que... le Christ pourrait revenir à n'importe quel moment. Donc faites attention et priez sans cesse. Il est fort probable que la génération actuelle (1843), ou du moins une partie, pourra voir la prophétie de notre Seigneur se réaliser entièrement par Son deuxième avènement de gloire".
1.8. Levez vos têtesLes prophéties qui précèdent n'épuisent nullement la liste de celles qui conduisirent à cette année d'attente de 1844. Cependant, elles sont suffisantes pour indiquer la raison de l'émoi et de l'enthousiasme grandissants tandis qu'approchait 1844, l'année de l'avènement attendu.
Les querelles étaient nombreuses pendant ces jours agités - les disputes éclataient fréquemment pour déterminer la signification exacte de chaque passage de la prophétie. Les négations de toute la conception milleniale étaient fréquentes. La bataille faisait rage dans la presse, les écrits, et dans les chaires. Il ne nous est pas possible de citer tous les arguments surprenants, parfois amusants, dont on se servait. Dans chaque école, les étudiants de la Bible avaient leurs propres idées, basées sur leur passé religieux et leur éducation.
En jetant un coup d'oeil sur leurs recherches, il est facile de comprendre, d'après leur point de vue, leur émoi grandissant avec leurs découvertes. Les prophéties convergeaient en un centre vraiment surprenant, sur 1844. Il ne pouvait y avoir de doute, l'heure était enfin arrivée sur terre.
Il est également possible de partager leurs sentiments de profond désappointement et de désillusion lorsque le Christ n'apparut pas sur les nuées du ciel avec tous ses anges comme ils s'y attendaient.
Les trompettes ne résonnèrent pas. Les morts ne se levèrent pas des tombeaux. Les étoiles ne tombèrent pas du ciel. Le soleil ne s'assombrit pas soudainement. La lune ne devint pas ensanglantée.
En conséquence, les adventistes, qui avaient parlé si ouvertement de leur croyance en la proche venue du Christ, furent tournés en ridicule. Hâtivement, ils essayèrent de modifier leurs calculs. Ils révisèrent leurs formules, recherchant une erreur possible dans ce qui avait été une vérité indubitable.
Leur confusion et leur désenchantement réjouit et amusa les plus orthodoxes qui avaient ignoré tout l'épisode; "La terre tournait toujours sur ses axes, le Christ n'était pas venu pour juger les brebis et les agneaux, et la fin du monde était un mythe. C'est comme nous vous l'avions dit - du commerce comme toujours!".
Il était inutile pour l'affligé de faire remarquer que cette attitude même était un autre signe de Sa venue, lorsque les hommes "mangeraient et boiraient comme au temps de Noé".
En tant que détective essayant de résoudre ce déroutant mystère vieux d'un siècle, il m'apparut qu'une des techniques de base de la criminologie pourrait fort bien être appliquée ici.
Si une avalanche de preuves indiquent une seule conclusion possible, et qu'il est prouvé qu'elle est fausse, il n'est jamais sage d'écarter toutes ces preuves comme étant fausses.
Il est toujours plus sage de supposer que, peut-être, la preuve est correcte, et qu'une interprétation totalement différente des faits, ou une conclusion complètement différente, peut être tirée de cette même preuve. C'est la voie dans laquelle je désirais poursuivre mes recherches.
J'ai placé à la fin de ce livre une liste complète de références pour que vous puissiez, si vous le désirez, trouver plus de détails sur ces jours. Mon but n'est pas de justifier une de ces écoles de pensées, ou d'épuiser la recherche. Il est tout simplement de suivre le courant principal de l'histoire concernant uniquement ce qui est arrivé en 1844.
Il ne pouvait y avoir de doute sur l'authenticité des prophéties, ou sur leur remarquable accomplissement. Alors qu'était-il arrivé? Le Christ a donné des promesses, claires comme le cristal, de revenir lorsque:
1. L'Évangile serait prêché dans le monde -3. L'humanité verrait "l'abomination de la désolation" dont a parlé Daniel.
Lorsque ces choses se seront réalisées, promit-Il, Il reviendrait. Il promit aussi:
"Quand ces choses commenceront à arriver, redressez-vous et levez vos têtes, parce que votre délivrance approche".
(Luc XXI: 28)Il était trop tard pour que je puisse revenir en arrière. Si les rédacteurs de nos journaux considéraient que l'histoire la plus dramatique qui pouvait être racontée sous un titre moderne était "Le Christ revient", imaginez-vous à quel point cela aurait dû être passionnant, en cette époque où il existait un si grand nombre de preuves que le temps était arrivé.
J'avais l'intuition qu'il manquait quelque chose. Quelque part, quelque chose avait été négligé. Les prophéties sur la deuxième venue du Christ était cent fois plus abondantes et plus puissantes qu'elles ne l'avaient été lors de Sa première venue.
En 1844 un nouvel esprit s'empara de la littérature, de la musique, des arts, de l'éducation, de la médecine et de l'invention. C'était vers cette année même que toutes les prophéties convergeaient.
Devrions-nous attendre trois siècles pour apprendre la vérité sur Sa deuxième venue, comme nous avions dû le faire pour apprendre la vérité sur Sa première venue?
Pas si j'avais mes coudées franches. J'avais au moins une autre douzaine de "pistes" à suivre. Peut-être l'une d'entre elles me mènera vers la lumière du soleil.
1.9. Le mystère de la pierre blancheLorsqu'un bureau des personnes disparues commence à rechercher un disparu, de nombreux repères l'aident à restreindre le champ de ses recherches. Les agents connaissent le nom exact, ainsi que la dernière adresse de la personne qu'ils recherchent. Ils ont la possibilité de parler avec ses parents. On leur communique des descriptions détaillées et documentées.
Ma tâche n'était pas aussi simple. je commençais ma recherche plus de cent ans après que l'événement avait eu lieu. je n'avais aucun détail personnel et aucune description du Messie manquant.
Pour rendre les choses encore plus difficiles, je devais examiner laborieusement un labyrinthe de prophéties contradictoires. Un grand nombre de ces prophéties avait à l'origine désigné la période de 1844, mais quand le Christ ne descendit pas sur les nuées du ciel comme on s'y attendait, les prophéties furent remaniées pour s'accorder avec les événements que l'on savait être arrivés: la première guerre mondiale, la grande crise, la deuxième guerre mondiale, et la possibilité d'un plus grand conflit qui devait encore se produire.
Un puissant sentiment d'espérance en la venue messianique existait toujours dans plusieurs parties du monde, mais je compris qu'il serait extrêmement difficile de l'identifier, car on s'attendait à ce qu'Il soit blanc en Europe, noir en Afrique, jaune en Extrême-Orient, brun dans les Iles et rouge parmi les Indiens d'Amérique.
Ma tâche devint trois fois plus compliquée lorsque je compris que l'on espérait qu'Il soit chrétien en Occident, Hindou en Inde, bouddhiste en Chine, juif en Israël, un musulman parmi les Arabes et un zoroastrien parmi les Parsis.
Aussi, je fus grandement encouragé lorsqu'une autre solution m'apparut. Bien qu'elle ne me fournît pas le nom du Messie manquant que je recherchais, elle m'indiquait, clairement, ce que Son nom ne serait pas.
En tant que détective effectuant des recherches sur le cas du Millenium manquant, il ne m'appartenait pas d'être impliqué dans les théories compliquées que me révélait ma recherche, mais de m'attacher à une seule chose, précisément ce qui était arrivé en 1844? Y avait-il eu un Messie ou non?
C'est pour cela que j'étais heureux de ma découverte, car je savais que ce Messie de 1844 (si Messie il y avait), ne serait pas appelé Krishna, ni Moïse, Bouddha, Zoroastre, Christ ou Muhammad, ni par aucun des noms connus.
Dans les chapitres de Matthieu et de Luc qui donnent Ses trois promesses concernant Son retour en 1844, le Christ nous met en garde contre ces faux prophètes qui, en ce jour porteront Son nom de Christ.
Mon indice montrait clairement que je devais chercher quelqu'un qui portait un nom différent - à moins que je n'aie très mal interprété l'évidence.
je trouvai ma première référence dans les paroles du prophète Esaïe:
"Et l'on t'appellera d'un nom nouveau"Il était aussi probable que si le Messie devait porter un nom nouveau, la même chose s'appliquerait à Ses disciples. Ceci signifiait que je ne trouverais pas Ses disciples parmi les gens connus comme chrétiens, juifs ou musulmans, etc., de cette période de 1844.
Apparemment, le schéma de la première venue du Christ serait répété. A cette époque, Ses disciples avaient été appelés d'un nom nouveau, chrétiens, disciples du Christ. Ils n'avaient pas été appelés juifs, bien que ce fût leur Saint Livre qui annonçait Sa venue et bien que ce furent les disciples de ce Livre qui attendaient avec impatience l'heure de Son apparition.
Esaïe promet clairement que les disciples du Messie des derniers jours porteraient un nom différent. Il dit:
"Le Seigneur, l'Éternel... donnera à ses serviteurs un autre nom"
(Isaïe LXV 15)Qu'Esaïe parle du temps de la fin et non pas du temps de la première venue du Christ, est confirmé par l'Apocalypse du Nouveau Testament où l'on promet encore une fois un nom nouveau aux disciples du Christ le jour de Son retour:
"A celui qui vaincra je donnerai de la manne cachée, et je lui donnerai un caillou blanc; et sur ce caillou est écrit un nom nouveau, que personne ne connaît si ce n'est celui qui le reçoit".
(Apocalypse II : 17)Il ne peut y avoir de doute, en examinant les autres paroles de ce chapitre, qu'Esaïe parle bien de ce même dernier jour où il n'y aura qu'un seul troupeau et qu'un seul berger". Il promet qu'il y aurait prospérité pour le Juif en Israël et à Jérusalem, et que les fils et les filles se réjouiront sur leur propre terre. Nous savons que ce retour des Juifs n'eut lieu qu'à la signature de l'Édit de tolérance en 1844. Esaïe ne promet pas seulement un "nom nouveau", mais il prédit aussi:
"On les appellera (Ses disciples) le peuple saint, les rachetés de l'Éternel".
(Isaïe LXII : 12)Le Nouveau Testament contient l'avertissement que "aucun homme ne le connaît (le nom nouveau) sauf celui qui le reçoit". Évidemment il ne sera pas plus facile d'accepter le "nom nouveau" lors de la seconde venue du Christ, que cela ne l'avait été au cours de Sa première venue.
Seul ce groupe réduit qui avait compris correctement les prophéties et avait cru au Messie lors de Sa première venue, avait accepté le nom Jésus de Nazareth comme étant celui du Christ. Seul le cours du temps, au fil des siècles, avait popularisé le nom de chrétien. Apparemment il allait en être de même pour Sa deuxième venue. Dans un chapitre de l'Apocalypse, nous lisons:
1. J'écrirai sur le nom de mon Dieu.(Apocalypse III: 12)
2. Je confesserai son nom devant mon Père...(Apocalypse 111: 5)
3. Je n'effacerai point son (nouveau) nom du livre de Vie... (Apocalypse 111: 5)
4. Voici ce que dit le Saint, le Véritable, celui qui a la clef de David, celui qui ouvre, et personne ne fermera, celui qui ferme, et personne n'ouvrira: parce que... Tu n'as pas renié mon nom; j'ai mis devant toi une porte ouverte, que personne ne peut fermer.(Apocalypse III :7-8)
5. Que celui qui a des oreilles entende...(Apocalypse III :22)
Dans ces paroles se trouve la promesse qu'au jour de Son retour, le Christ sera le "saint" et le "véritable" Messie, qu'Il aura la "clef" et qu'Il ouvrira "la porte" à quiconque "aura des oreilles pour entendre", et qui ne reniera pas Son nom nouveau. Je décidai de regarder au-delà de cette "Porte ouverte".
1.10. Les riches qui sont pauvresLa solution du "nom nouveau" demandait une étude minutieuse. Le Christ Lui-même avertit qu'Il viendra d'une façon soudaine, à un moment inattendu, et qu'il serait difficile de Le reconnaître. Dans ce même chapitre qui annonce un "nom nouveau", Il nous dit:
"Sois vigilant... Si tu ne veilles pas, je viendrai comme un voleur, et tu ne sauras pas à quelle heure je viendrai sur toi".
(Apocalypse III: 2-3)Dans le même chapitre, le Christ met en garde ceux qui s'en tiendraient à Son ancien nom, reniant le "nom nouveau":
"je connais tes oeuvres. je sais que tu passes pour être vivant et tu es mort".
(Apocalypse III: 1)En tant que chrétien, je n'aimais pas du tout l'idée d'un nom nouveau. En fait, au cours de toute la première partie de ma recherche, je souffrais fréquemment des tiraillements de ma conscience. Cette théorie d'un "nom nouveau", aussi clairement énoncée fut-elle dans l'Ancien et le Nouveau Testament, était contraire à tout ce que l'on m'avait enseigné. Pourtant, je devais admettre que ces paroles: "Si tu ne veilles pas, je viendrai sur toi comme un voleur", ne pouvaient pas être écartées à la légère.
Ma recherche de ce "nom nouveau" démontre nettement que les disciples, afin de pouvoir Le reconnaître et recevoir Son "nom nouveau" avaient été enjoints, en des termes clairs, à rejeter tout ce qui leur était cher au moment de Sa deuxième venue, tout comme ils avaient été obligés de le faire au jour de Sa première venue.
Les faits montraient clairement que Son retour ne s'accomplirait pas selon les croyances, les schémas ou les attentes des hommes. Il avait été demandé, à chaque être humain, de rechercher personnellement la vérité pour être parmi ceux qui "surmonteraient" les embûches placées sur leur chemin. Chacun devait chercher le Messie avec son propre oeil interne. Il ne serait pas suffisant, le jour du retour du Christ, d'aller le long du vieux chemin et de L'appeler par Son ancien nom, car dans le même chapitre où est annoncé le "nom nouveau", il est aussi parlé de Dieu:
"... que tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres et qui ne le sont pas, et que tu les as trouvés menteurs..." (Apocalypse 11 :2)
Plus loin dans le même livre de l'Apocalypse, il est parlé du "grand jour du Dieu tout puissant". A nouveau, le Christ met en garde:
"Voici, je viens comme un voleur..." (Apocalypse XVI : 15)
Puis, Il réconforte ceux qui possèdent une vue spirituelle intérieure, disant:
"Heureux celui qui veille..." (Apocalypse XVI : 15)
Je découvris un fait surprenant dans deux chapitres successifs du dernier livre des Écritures chrétiennes. Dans ces deux chapitres, l'humanité est à plusieurs reprises avertie de la deuxième venue du Christ, et prévenue maintes fois qu'il lui faudra faire usage d'un oeil et d'une oreille spirituels pour voir et entendre cette vérité. Nous trouvons ces avertissements se succédant rapidement dans l'ordre suivant:
1. "Je viendrai à toi, et j'ôterai ton chandelier de sa place, à moins que tu ne te repentes".
2. "Que celui qui a des oreilles entende ..."10. "Si tu ne veilles pas je viendrai sur toi comme un voleur..."
11. "...tu ne sauras pas à quelle heure je viendrai sur toi."
12. "Celui qui vaincra sera revêtu ainsi de vêtements blancs - je n'effacerai point son nom du livre de vie".
13- "Que celui qui a des oreilles entende..."14. "Je te garderai aussi à l'heure de la tentation qui va venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre."
15. "je viens bientôt..."18. "Je connais tes oeuvres. je sais que tu n'es ni froid ni bouillant..."
19. "je te vomirai de ma bouche..."20. "...tu dis je suis riche... et je n'ai besoin de rien; et que tu ne sais pas que tu es... pauvre et aveugle..."
21. "...Aie donc du zèle et repens-toi".23. "...si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte j'entrerai chez lui".
24. "Que celui qui a des oreilles, entende ..."(Apocalypse II: 5-7-10-11-16-17-25-29 et Apocalypse III: 2-3-5-6-10-11-12-13-15-16-17-19-20-22)
Il ne semblait subsister aucun doute: seuls ceux qui avaient "des yeux pour voir" et des "oreilles pour entendre", "recevraient" le nom nouveau, le reconnaîtraient et le comprendraient.
Au milieu de cette effusion de paroles, si pleines de la promesse de la deuxième venue du Christ, et si chargées d'avertissements, proclamant qu'il faudrait des facultés spirituelles pour percevoir Sa venue, l'annonce d'un "nom nouveau" est donnée à nouveau.
Cette fois-ci elle parle non seulement du "nom nouveau", mais d'une "cité nouvelle", de la "nouvelle Jérusalem" de ce jour.
Selon ces paroles, toutes choses auxquelles les hommes étaient habitués seront changées, de la même façon qu'elles avaient été changées au jour de Sa première venue. Et à moins que l'homme ne puisse "surmonter" ses idées préconçues, ses préjugés, et vider sa coupe des "anciennes choses", il ne reconnaîtrait pas le nom nouveau et le jour nouveau. Le Christ lui promet la bénédiction suivante à la double condition de se détacher de tout ce qu'il possède ou auquel il croit:
"Celui qui vaincra, je ferai de lui une colonne dans le temple de mon Dieu, et il n'en sortira plus , j'écrirai sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de la ville de mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel d'auprès de mon Dieu, et mon nom nouveau".(Apocalypse III : 12)
Plus j'approfondissais ma recherche, et plus je réalisais que je tenais un tigre par la queue. je ne pouvais plus le laisser partir. Au lieu d'aller en diminuant, mon intérêt pour le cas du Millenium manquant augmentait et s'amplifiait sans cesse.
Cependant, le problème le plus difficile qu'il me restait à résoudre était maintenant d'ordre personnel. Il me restait beaucoup d'obstacles mentaux à surmonter. J'allais devoir me résoudre à faire des heures supplémentaires pour être (d'après les paroles du Christ) "celui qui vaincra" et je n'en aimais pas du tout le goût.
Je trouvais l'histoire fascinante, mais quelque chose en moi-même se rebellait. De longues années d'étude à l'école, à l'école du dimanche et à la maison se dressèrent en moi pour m'affronter. J'espérais que pour le moment, toute ma recherche n'aboutirait jamais à rien d'autre qu'à la découverte d'une histoire fascinante, mais j'avais un pressentiment agaçant que cette histoire ne faisait que commencer. je me répétai à moi-même une quantité de fois les paroles:
"Que celui qui a des oreilles entende"Sincèrement, cela ne m'aida pas beaucoup. Puis je commençai à rire de la fâcheuse situation et à me souvenir que j'étais un détective essayant de résoudre un mystère vieux d'un siècle, et non pas un chrétien essayant de défendre ses croyances.
1.11. La lumière qui aveugleJ'étais donc maintenant persuadé que, d'après la Bible, le Messie aurait un nom nouveau au jour de Sa venue, mais cela ne me satisfaisait toujours pas. En tant que détective à la recherche de faits, ce n'était pas suffisant de savoir qu'Il pourrait être appelé d'un nom nouveau.
Je voulais savoir quel serait ce nom. J'examinai donc minutieusement les Écritures pour essayer de le trouver.
je fis une découverte très intéressante; je trouvai un nom nouveau par lequel on pourrait fort bien appeler le Promis. Plus je le vérifiai, plus il semblait convenir, et ce nom était répété maintes fois relativement aux prophéties du temps de la fin.
Il était employé si souvent qu'il semblait subsister peu de doute qu'il serait un des titres par lequel Lui, le Messie, serait connu en ce jour. Il sera appelé la "Gloire de Dieu" ou la "Gloire du Seigneur".
Esaïe a prophétisé que la plaine de Saron et le mont sacré, le Carmel, seraient tous deux les centres de la lumière et de la présence de la "gloire du Seigneur" aux derniers Jours, il dit:
"... la magnificence du Carmel et de Saron. Ils verront la Gloire de l'Éternel, et la magnificence de notre Dieu".(Isaïe XXXV: 2)
A nouveau, dans le chapitre précédant celui où Esaïe promet que Dieu élèvera un "homme juste de l'Orient", il prédit:
"Alors la Gloire de l'Éternel sera révélée, et au même instant toute chair la verra: car la bouche de l'Éternel a parlé".(Isaïe XL: 5)
Deux chapitres plus loin, Esaïe ajoute cet avertissement:
"Sourds, écoutez! Aveugles, regardez et voyez !" (Isaïe XII: 18)
Un groupe, parmi les étudiants du millenium de la période de 1844, était tellement sûr que la "Gloire de l'Éternel" apparaîtrait sur le Mont Carmel, comme cela avait été prédit par Esaïe, qu'ils vendirent tous leurs biens et prirent le bateau pour la Terre Sainte.
A l'origine, ce groupe était dirigé par Leonard H. Kelber. Leur domicile se trouvait en Allemagne, où ils étaient appelés "Templars". Lorsque le Christ n'apparut pas, ainsi qu'ils s'y attendaient entre 1843 et 1845, leur déception fut telle qu'ils abandonnèrent leur vie passée et s'établirent au pied du Mont Carmel pour attendre le grand jour de Sa venue.
Ils étaient absolument certains que la Gloire de l'Éternel apparaîtrait sur le Mont Carmel. Leur étude des Écritures les assurait que cette promesse serait tenue. Sur les arches de pierre au-dessus de leur perron, ils gravèrent ces paroles qui contenaient leurs espoirs:
"Der Herr ist nahe" (Le Seigneur est proche)Une recherche plus approfondie révéla de nouvelles preuves et montra que le titre Gloire du Seigneur ou Gloire de l'Éternel, serait le Nom Nouveau par lequel le Messie pourrait être identifié aux derniers jours.
Le livre de l'Apocalypse, comme nous l'avons déjà vu, donne la date de 1844 (1260) pour la fin du Temps des Gentils. et promet le nom nouveau et la nouvelle cité. Il confirme aussi le nom ou titre de Celui qui sera la Lumière centrale de cette nouvelle cité de Dieu. Saint Jean déclare:
"Et je (St-Jean) vis descendre du ciel ' d'auprès de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem... la ville n'a besoin ni du soleil... car la Gloire de Dieu l'éclaire".(Apocalypse XXI :2-23)
Le Christ, Lui-même, identifie l'heure de Son retour avec ce même merveilleux personnage "La Gloire du Seigneur" ou la "Gloire de l'Éternel". Il promet qu'aux derniers jours Il apparaîtra dans ce même aspect de Dieu, et dans Sa gloire:
"Car le Fils de l'homme doit venir dans la Gloire de Son Père".(Matthieu XVI : 27)
Cette vision de la "Gloire de l'Éternel", promise par le Christ et vue par St-Jean et par Isaïe, est identique à la vision d'Ézéchiel. Il vit la "Gloire de l'Éternel" en plus d'une occasion et l'associa avec le Promis qui viendrait en Sa maison au dernier jour. Sa venue, nous dit Ézéchiel, était:
"... ainsi était l'aspect... de la Gloire de l'Éternel. A cette vue je tombai sur ma face." (Ezéchiel I : 28)
C'était cette même "Gloire de l'Éternel" qui apparut aussi à Daniel. Quand Daniel eut sa vision des derniers jours, il parla d'une façon émouvante du Prince Michael, qui viendrait l'aider, Michael qui se lèverait pour défendre les enfants de Dieu au temps de la fin.
Quand Daniel eut sa vision, il fut incapable d'en supporter la gloire. Il la raconte en ces termes:
"Je dirigeai mes regards vers la terre, et je gardai le silence". (Daniel X 15)
La signification du mot Michael, traduit en français, est: celui qui a l'aspect de Dieu. Ainsi, il apparaît que Daniel avait également vu la "Gloire de l'Éternel".
je découvris un autre indice important qui semblait confirmer que ce personnage vu par Daniel était le même que celui promis par le Christ Lui-même pour le temps de son retour. Le Christ explique clairement les conditions de Sa seconde venue. Il prédit qu'en ce jour chacun verrait:
"....le Fils de l'homme venir sur les nuées des cieux..." (Matthieu XXIV: 30)
Cette même image a été donnée par Daniel de la vision qu'il eut des "derniers Jours". En fait, en des termes presque similaires, Daniel dit:
"... sur les nuées des cieux arriva quelqu'un semblable au Fils de l'homme..." (Daniel VII: 13)
De plus, dans ce même chapitre, et pour la seconde fois, je trouvai que Daniel prédit le temps où ceci aurait lieu. Ce fantastique évènement, la venue du Messie, se passerait, nous promet Daniel, après:
"... un temps, des temps, et la moitié d'unIl semblait n'y avoir pas de fin aux références qui me ramenaient à l'année 1844. Ici, à nouveau, je trouvai la même prophétie de 1260 jours, quarante-deux mois, trois ans et une demi année, et maintenant,"un temps, des temps, et la moitié d'un temps". Les étudiants des Écritures étaient d'accord pour dire que toutes ces phrases concernaient une seule période de temps, c'est-à-dire 1260 années.
Ceci signifiait que j'avais trouvé une autre référence pour la date de la venue du Messie. D'après Daniel, Il apparaîtrait dans l'année 1260- et je savais déjà que dans le calendrier du pays où Daniel avait eu sa vision (la Perse), l'année 1260 coïncidait avec l'année 1844 du calendrier occidental.
Daniel et le Christ avaient tous deux promis la venue du "fils de l'homme". Daniel s'était senti écrasé et était tombé à terre à cause de la gloire de sa vision.
Dans d'autres endroits, trop nombreux à détailler ici, je trouvai cette même prophétie de la venue de la "Gloire de l'Éternel". Esaïe promet aux croyants:
"... La Gloire de l'Éternel t'accompagnera".(Isaïe LVII I : 8 12. ibid. LX: 1-16)
et encore:"Lève-toi, sois éclairé, car ta lumière arrive, et la Gloire de l'Éternel se lève sur toi... je suis l'Éternel, ton Sauveur, ton Rédempteur..."12
J'étais satisfait d'avoir découvert suffisamment de preuves pour conclure que le titre par lequel le Messie serait connu quand il apparaîtrait, serait: "La Gloire de l'Éternel". Ceci serait le "Nom nouveau", de même que le Christ, "l'oint" avait été "d'ancien nom".
En faisant ces recherches sur Son nom, j'avais également découvert de nouvelles informations indiquant Sa venue avec ce "nom nouveau", au cours de l'année 1844.
je sentais que je progressais.S'il m'avait été possible de découvrir ces indices après une recherche minutieuse, pourquoi n'y avait-il pas eu, alors, plus de personnes à faire les mêmes découvertes avant 1844? Elles avaient eu près de deux mille ans pour les faire.
Les paroles d'un verset me traversèrent l'esprit:"Le soleil, ce lointain flambeau semblable à Dieu nourrit la vie de l'humanité.
Hélas, quelle pitié qu'il luise sur ces cités d'aveugles..."
Était-ce la réponse? Était-il possible que, pendant près de deux mille ans, les étudiants des Écritures aient été aveugles à la vérité concernant le retour du Christ? Si cela était, l'indifférence des gens ne pouvait certes pas être imputée au Christ. Ma recherche révéla qu'Il les avait constamment mis en garde! Il avait dit:
"Veillez donc, puisque vous ne savez pas quel jour votre Seigneur viendra".(Matthieu XXIV: 42)
"Prenez garde, veillez et priez, car vous ne savez quand ce temps viendra".(Marc XIII : 33)
"Veillez donc... qu'il ne vous trouve endormis, à son arrivée soudaine".(Marc XIII: 35-36)
"Sachez-le bien, si le maître de la maison savait à quelle heure le voleur doit venir, il veillerait... tenez-vous aussi prêts, car le Fils de l'homme viendra à l'heure où vous n'y penserez pas".(Luc XII : 39-40)
Ce n'était là que quelques-uns des avertissements du Christ disant qu'Il prendrait l'humanité à l'improviste, à moins qu'elle ne cherche Sa venue au moyen des yeux spirituels. Il avait mis en garde non seulement Ses disciples mais, à travers eux, toute l'humanité:
"Ce que je vous dis, je le dis à tous: Veillez". (Marc XIII: 37)
J'étais curieux d'apprendre pourquoi l'ardent désir du retour du Christ s'était estompé quelques centaines d'années après Sa crucifixion, pour être seulement revivifié avec un tel zèle renouvelé au XIXème siècle.
Je cherchai attentivement jusqu'à ce que je trouve une réponse plausible. Les Écritures elles-mêmes expliquaient pourquoi s'était estompé l'intérêt de la "deuxième venue" ' et pourquoi il était réapparu. L'explication est clairement donnée dans l'Ancien et le Nouveau Testament. Tous deux disaient que, jusqu'au "Temps de la fin", nul ne pourrait être capable de lire et de comprendre la signification de ces prophéties car les "livres étaient scellés".
C'était aussi simple que cela. Cette même vérité était expliquée par Esaïe, Daniel, et par les deux apôtres Pierre et Paul. Les livres étaient scellés jusqu'aux derniers jours. Quand ce temps serait arrivé, ils seraient ouverts.
J'ai déjà mentionné clairement que le "Temps de la fin" était arrivé en 1844; dès lors, je pouvais maintenant transcrire cela en termes clairs: jusqu'en 1844 la compréhension des Saintes Écritures était cachée; après 1844 elle serait révélée.
Daniel, comme nous l'avons déjà vu, annonça dans des prophéties étonnamment explicites les première et deuxième venues du Christ. Il prédit que le Messie serait supplicié vers sa trentième année, et que ce même esprit du Fils de l'homme reviendrait à nouveau en 1844. Pourtant nul ne comprit la signification de ces prophéties jusqu'en 1844. Même pas Daniel. Pourquoi?
Daniel demanda l'explication et la signification de sa merveilleuse vision. Il demanda à Dieu de lui en donner la signification et il reçut une réponse très nette:
"Toi, Daniel, tiens secrètes ces paroles, et scelle le livre jusqu'au temps de la fin". (Daniel XII: 4)
C'est dans ce même chapitre que Daniel se réfère à nouveau à 1844 (1260), donnant cette date comme celle où "toutes ces choses seront finies".
Daniel n'était pas satisfait quand Dieu lui ordonna de "sceller le livre". Il pria Dieu de lui donner une réponse sur cette vision remarquable:
"... et je dis Mon Seigneur, quelle sera l'issue de ces choses?" (Daniel XII: 8)
Il n'est pas possible de se tromper sur la réponse qu'il reçut:
"II (le Seigneur) répondit: Va Daniel, car ces paroles seront tenues secrètes et scellées jusqu'au temps de la fin".(Daniel XII: 9)
L'explication est claire en elle-même; nul ne serait capable de découvrir la signification de ces prophéties contenues dans le Livre, jusqu'au temps de la fin, quand le retour du Fils de l'homme (le Christ) aurait lieu.
Esaïe accentue ce point de vue:"Toute la révélation est pour vous comme les mots d'un livre scellé".(Isaïe XXIX: II)
Esaïe va un degré plus loin. Il prédit que, non seulement le peuple, mais même les gens éduqués et les sages seraient incapables de comprendre la signification du Livre jusqu'aux derniers jours. D'après Esaïe, la Bible serait un Livre... :
... que l'on donne à un homme qui sait lire, en disant: Lis donc cela! et qui répond: je ne le puis, car il est scellé." (Isaïe XXIX: II)
Mon étude des faits, me suggéra que ces scellés, mentionnés par Esaïe et Daniel, ne serait pas ouverts par le Christ lors de Sa première venue, mais seulement lors de Sa deuxième venue.
De plus, je trouvai que le Nouveau Testament confirmait cette compréhension. Selon les paroles de St-Paul:
"... ne jugez de rien avant le temps, jusqu'à ce que vienne le Seigneur, qui... mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres".(Epître I aux Corinthiens IV 5)
Apparemment, quand le Christ reviendrait, tout serait clair. jusque là, tout resterait caché. L'apôtre Pierre a laissé un avertissement similaire aux disciples du Christ, de ne pas chercher à interpréter les prophéties d'après leur propre compréhension limitée préalablement au jour de Son retour:
"Nous tenons pour d'autant plus certaine la parole prophétique... sachant tout d'abord vous-mêmes qu'aucune prophétie de l'Écriture ne peut être l'objet d'une interprétation particulière". (épître II de Pierre. I : 19-20)
Pierre leur dit qu'il n'existait qu'un moyen par lequel la prophétie pouvait parvenir à l'homme, et seulement un moyen par lequel elle pouvait être interprétée:
"car ce n'est pas par une volonté d'homme qu'une prophétie a jamais été apportée mais c'est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu".(épître II de Pierre I : 21)
Jusqu'à ce que le Saint-Esprit apparaisse à nouveau au temps de la fin, dans le Fils de l'homme, la signification de ces prophéties resterait cachée. Il semblait n'y avoir de doute, la vérité était "enfermée" et "les livres étaient scellés" : nul ne serait capable de les interpréter correctement jusqu'au temps de la fin.
je trouvai que le Christ ne prétendait absolument pas que le temps de la fin, ou que le jour "du seul troupeau et du seul berger", avait été accompli par Lui. Au contraire, Il révèle une prière qui était une prophétie et concernait l'avenir. Il dit:
"Que ton règne arrive, que ta volonté soit faire sur la terre, comme au ciel".
je trouvai d'amples preuves que le Christ n'essaya jamais d'"ouvrir" les Livres lui-même. Il laissa cela pour une date future. Il parla plutôt en paraboles et en termes cachés. Il prophétisa même que, de même que Lui (Le Christ) parlait en paraboles, il y aurait un moment dans le futur où le Fils reviendrait dans le gloire du Père, et parlerait en termes clairs. Le Christ dit:
"je vous ai dit ces choses en paraboles. L'heure vient où je ne vous parlerai plus en paraboles, mais où je vous parlerai ouvertement du Père".(Jean XVI : 25)
Cette promesse, d'expliquer les termes cachés, est donnée par jésus dans le même chapitre où
Il parle de la venue de l'esprit de vérité qui guidera Ses disciples vers la vérité. Pour la venue de ce "Consolateur", le Christ promet:
"... il vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit". (Jean XIV: 26)
Le Christ, dans ces paroles, semble formuler la promesse claire que le nouveau Messie "révélerait les livres" au jour de Sa venue et apporterait la lumière sur les "choses qui sont cachées dans les ténèbres".
S'il était apparu en 1844, cela expliquerait certainement le renouveau d'enthousiasme survenu à cette époque.
1.13. Un printemps mystérieuxje m'écartai des Écritures assez longtemps que pour éprouver ma théorie. J'étais intrigué de découvrir que des pouvoirs créateurs avaient véritablement "apporté à la lumière" des "choses cachées", pendant cette époque de 1844. Ma recherche à travers l'histoire temporelle révéla le fait étonnant que, commençant dans cette décade, un esprit entièrement nouveau d'invention et de découverte était devenu apparent.
Il prouve sans doute aucun l'exactitude du graphique de Sir Lawrence Bragg, auquel nous nous sommes déjà référé.
J'ai aussi lu le rapport rédigé par un fonctionnaire du Bureau des brevets des États-Unis lequel déclara, en 1844, qu'à son avis tout ce qui pouvait être utile avait déjà été inventé, et que le Bureau des brevets pouvait aussi bien fermer ses portes. A partir de ce moment le Bureau des brevets fut surchargé de nouvelles inventions et découvertes. L'examen, même le plus superficiel, justifie le graphique de Bragg et montre qu'après 1844 un monde entièrement nouveau semble être en proie à la découverte.
Quelques-uns des grands progrès furent les suivants:
1) Le premier Congrès des droits de la femme se tient cette année-là.
2) Le premier Congrès pour l'éducation universelle.
3) Les premières mesures furent prises pour abolir le travail des enfants.
4) La proclamation de l'émancipation, libérant les esclaves aux États-Unis, fut signée.
5) Des progrès immenses eurent lieu dans les domaines de la médecine, de la littérature, de la musique et des arts.
Ce qui suit n'est qu'une faible partie du déferlement de découvertes et d'inventions qui illuminèrent cet époque: 1844 ; le télégraphe, le caoutchouc vulcanisé; 1845 ; le tour de Turret, 1846 ; la presse rotative; 1854 ; l'ascenseur,
1855 ; le brûleur à gaz, 1867: la machine à écrire, la dynamite; 1869: les freins à air comprimé - 1876: le téléphone; 1877: le moteur à gaz; 1878, la lampe à incandescence; 1879, la lampe à arc-, 1880, le batteur centrifuge-, 1884, le stylo à réservoir, les trolleys, la caisse enregistreuse; 1885, l'automobile, la linotype; 18 88, les films, la photo transparente; 1891, la plaque de blindage; 1892, le moteur diesel, 1893, le cinéma, le four à coke; 1899 ; la télégraphie sans fil-, 1903 ; l'aéroplane.
Des développements nouveaux et à longue portée eurent lieu dans les différents domaines énumérés ci-après: thermodynamique, force vapeur, électromagnétisme, force motrice électrique, lumière à gaz, lumière électrique, presse à grande vitesse, lithographie rayons X, chirurgie antiseptique, anesthésie, bateaux à vapeur, chemins de fer, construction de canaux.
De grands progrès furent accomplis en bactériologie et en médecine par des hommes tels que Lister, Koch, Pasteur parmi les premiers. Dans le domaine de la métallurgie, Sorby en Grande-Bretagne, Chernoff en Russie, ouvrirent le chemin. En musique, Chopin, Schubert, Tschaikowsky et une vague de génies créateurs apparurent. La littérature produisit des noms tels que: Emerson, Tolstoï, Fitzgerald, Tennyson, Lowell, Whitman, James, Dickens, Thoreau, Dostoïevski, pour n'en citer que quelques-uns.
La vie de l'homme fut enrichie par un nombre croissant d'inventions et d'avantages, un processus qui a continué depuis 1844 jusqu'à nos jours, conduisant encore plus haut la courbe des réalisations humaines: lignes aériennes, jets (avions, bateaux, sous-marins), trains aérodynamiques, paquebot de luxe, air conditionné, radio, télévision, électronique, antibiotiques, drogues miracles, missiles, fusées vers la Lune, toute la magie de la physique nucléaire.
Le flot des merveilles s'écoule toujours continuellement. La conception entière de la vie est changée. Les journaux, magazines, livres, radio, télévision, téléphone, télégraphe, écoles, éducation, voyages - ont tous augmenté considérablement la connaissance et l'information de l'homme.
Peut-on douter qu'ils aient été les événements prévus par Daniel pour le temps de la fin ? Dans le même chapitre où il parle de:
1) la venue de Michael, qui a l'aspect de Dieu,"... plusieurs alors le liront, et la connaissance augmentera". (Daniel XII: 4)
D'après les Écrits sacrés, il existait une promesse explicite que, lorsque toutes ces choses auraient lieu, le "livre" serait ouvert. Cet événement unique a été prédit par Esaïe, Daniel et l'Apocalypse dans une série remarquable de prophéties.
Dans un chapitre, Esaïe prophétise que:"Toute la révélation est pour vous comme les mots d'un livre scellé que l'on donne à un homme qui sait lire, en disant: lis donc cela! et qui répond: je ne le puis, car il est scellé".(Daniel XXIX: II)
- Ouvert :"En ce jour-là, les sourds entendront les paroles du livre... et les yeux des aveugles verront... ceux dont l'esprit s'égarait acquerront de l'intelligence, et ceux qui murmuraient recevront instruction". (Daniel XXIX 18-24)
Daniel fait les deux mêmes promesses:a) que les Livres seront scellés jusqu'aux temps de la fin, et:
b) qu'ils seront ouverts et expliqués aux derniers jours:
- Scellé :"Va, Daniel, car ces paroles seront tenues secrètes et scellées jusqu'au temps de la fin".(Daniel XII 9)
- Ouvert :"Je regardai, pendant que l'on plaçait des trônes. Et l'ancien des jours s'assit... Mille milliers le servaient, et dix mille millions se tenaient en sa présence. Les juges s'assirent, et les livres furent ouverts".(Daniel VII: 9-10)
Cette dernière promesse est donnée par Daniel dans le chapitre où il dit "sur les nuées des cieux arriva quelqu'un semblable au Fils de l'homme". Le livre de l'Apocalypse semble clore toute la question sur ce sujet. Le thème fondamental du livre tout entier est la deuxième venue du Christ.
Le livre de l'Apocalypse énonce clairement que ces livres qui devaient être scellés jusqu'au temps de la fin seraient alors ouverts et ne seraient plus jamais scellés:
"Ne scelle point les paroles de la prophétie de ce livre; car le temps est proche"(Apocalypse XXI I : 10)
L'Apocalypse, comme Daniel, répète la même vision de la venue du Fils de l'homme (le Christ) quand les Livres seront ouverts:
"Je regardai, et voici, il y avait une nuée blanche, et sur la nuée était assis quelqu'un qui ressemblait au Fils de l'homme..." (Apocalypse XIV: 14)
Et dans un autre passage, l'Apocalypse décrit ce Messie comme étant:
"...revêtu d'un vêtement teint de sang. Son nom est la Parole de Dieu".(Apocalypse XIX : 13)
L'apocalypse dit de cet agneau de Dieu qui apparaîtra aux derniers jours:
"Tu es digne de prendre le livre, et d'en ouvrir les sceaux..."(Apocalypse V: 9)
je décidai que j'avais enfin trouvé une réponse satisfaisante à ces questions troublantes: Pourquoi l'intérêt porté au retour du Christ s'était-il estompé après la crucifixion? Pourquoi un renouvellement si enthousiaste de cet intérêt survint-il en 1844?
Il était évident que quelque chose d'étrange et de particulier s'était produit dans le monde, en 1844 et après cette année. Mon devoir était de trouver ce que c'était et de quelle façon cela touchait le cas du Millenium manquant.
Est-ce que le retour du Christ avait vraiment eu lieu? Si oui, où était-Il? Pourquoi, comment l'avions-nous manqué? Avions-nous à nouveau commis les mêmes erreurs? Avions-nous suivi le même chemin que les érudits du temps de Sa première venue? Avions-nous essayé de lire les "livres" qui étaient "scellés" et mal compris leur signification?
Comme Daniel, j'étais moi aussi insatisfait. je voulais beaucoup plus d'informations. Ce que j'avais découvert jusqu'ici était extraordinaire, mais ce n'était pas suffisant. je voulais terminer cette enquête. En fait, comme Daniel, je voulais connaître la réponse à la question: "Quelle sera la fin de ces choses ?"
1.14. Les vivants et les mortsUne idée intéressante me traversa l'esprit: supposons que ce soit maintenant le temps de la première venue du Christ et que je désire une réponse à mes questions? Supposons que je demande à ceux qui vont dans les Églises ou aux chefs religieux actuels, "Qui est le Messie? Est-il venu? Où est-Il ?"
Il y avait fort à parier que je n'aurais pas reçu beaucoup d'encouragements et il était normal de supposer qu'il en serait à nouveau de même.
Donc, j'étudiai avec attention le schéma de la première venue du Christ, cherchant un indice. je trouvai, d'après les Écritures, que la plus grande partie de l'humanité de cette époque était spirituellement "morte" et ne L'a pas reconnu, ni accepté. Une petite minorité était spirituellement "vivante", Le connaissait et croyait en Lui.
Le Christ Lui-même, faisait mention de ceux qui croyaient en Lui comme étant "vivants" et de ceux qui ne croyaient pas comme étant "morts". Un jeune homme offrit de suivre jésus et de Le servir dès qu'il aurait enterré son père. Le Christ dit:
"... Laissez les morts enterrer les morts".(Matthieu VIII : 22)
Ces paroles ne pouvaient que signifier: "Laissez les hommes spirituellement morts enterrer les
morts physiques". Cela me remémora les mêmes gens à l'esprit littéral que le prophète Jérémie considère comme étant spirituellement morts. Il les interpelle brutalement:
"Écoutez ceci, peuple insensé, et qui n'a point de coeur! Ils ont des yeux et ne voient point, ils ont des oreilles et n'entendent pas".(Jérémie V : 2 1)
Ma recherche me révéla que le Christ n'était pas apparu la première fois de la façon magique et éclatante que le peuple s'imaginait être celle de leur Messie. Au contraire, Il fut renié, appelé un faux prophète et tué; Sa poignée réduite de disciples fut tournée en ridicule par les foules, pour avoir cru en une telle absurdité flagrante que ce Messie pouvait venir "de Nazareth" sans l'accompagnement de fanfares de la Nature.
Après tout, disait le peuple, ce Jésus de Nazareth était né d'une femme et marchait, où qu'il aille, dans la peau d'un être humain normal. Il buvait et mangeait, se fatiguait et dormait, connaissait l'affliction et la colère. Ce n'était sûrement pas les façons d'un grand Messie!
Les disciples du Christ, d'après ce que je découvris, étaient profondément troublés car les chefs religieux, les personnes influentes, les hommes d'affaires et les érudits ne croyaient, ni n'acceptaient, ni ne comprenaient Son message. Ils allèrent vers le Christ, lui demander de l'aide. "Pourquoi les gens ne croient-ils pas?" lui demandèrent-ils.
Pourtant les signes étaient clairs. Le Christ répondit:
"Parce qu'il vous a été donné de connaître les mystères du Royaume des Cieux, et que cela ne leur a pas été donné... ils ont endurci leurs oreilles, et ils ont fermé leurs yeux... mais heureux sont vos yeux, parce qu'ils voient, et vos oreilles, parce qu'elles entendent!" (Matthieu XIII: Il-15-16)
Ainsi le Christ les réconfortait expliquant qu'il fallait des "Yeux" et des "oreilles" d'un genre particulier pour reconnaître le Messie le jour de Son apparition. Les disciples étaient spirituellement "vivants", tandis que les autres étaient "morts". Les croyants de la vieille Foi dirent: "La logique devrait vous dire que ce Jésus ne peut pas être le Messie. S'il était le Messie, alors Élie serait déjà revenu. Nos Écrits sacrés ne disent-ils pas qu'il doit venir d'abord? Si cet homme de Nazareth est le Messie, alors où se trouve Élie? Qui l'a vu? Répondez à cela?"
Les disciples trouvèrent cette question très difficile. On leur avait également enseigné qu'Élie devait apparaître avant la venue du Messie. Si le Christ était le Messie, alors où était Élie? Ils allèrent vers le Christ et Lui posèrent directement la question.
Jésus leur dit qu'Élie était venu. Élie était déjà apparu parmi le peuple, dit-Il, mais nul ne l'a reconnu, ni a compris cette vérité.
Le Christ dit qu'Élie était venu d'une manière à laquelle les gens ne s'attendaient pas et, pour cette raison, ils ne le reconnurent pas. Patiemment, le Christ explique aux disciples cette vérité symbolique:
"Si vous voulez le comprendre, c'est lui (Jean-Baptiste) qui est l'Élie qui devait venir". (Matthieu XI 14)
C'était une réponse incroyable. Jean-Baptiste était Élie? Le Christ avait fait précéder son explication de ces mots:"Si vous voulez le comprendre".
Apparemment Il voulait dire: Si vous pouvez comprendre et accepter cette interprétation symbolique des faits. Puis le Christ ajouta immédiatement ces paroles:
"Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende".(Matthieu XI 15)
Cette fois il ne pouvait y avoir de doute. Il avertissait Ses disciples qu'il fallait des oreilles spirituelles pour entendre et croire en cette vérité. Cela devait être compris intérieurement, et non pas extérieurement.
Ce retour, que le Christ disait être déjà arrivé, avait eu lieu dans l'esprit et non pas dans la chair. Ceci est confirmé par Jean-Baptiste lui-même.
On lui demanda: "Es-tu Élie?" Il répondit: "je ne le suis point". On lui demanda: Es-tu ce prophète?" Il répondit "Non".(Jean 1 : 21)
Il est certain que le Christ n'était pas un menteur. Il savait que jean n'était pas Élie dans la chair. C'est pour cela qu'il fallait des "yeux" spirituels pour voir et accepter jean en tant qu'Élie. Une fois compris dans son sens symbolique, la vérité était simple: "Élie était revenu par l'esprit en Jean-Baptiste."
Si les hommes étaient incapables de comprendre la signification de cette vérité intérieure et de l'accepter, alors, dit le Christ, ils continueraient à croire que Lui, Jésus, était perfide.
Élie était revenu. jean était le retour d'Élie -non pas dans la chair, mais dans l'esprit.
je trouvai que cet évènement lui-même avait été prophétisé pour Jean-Baptiste dans l'Évangile de Luc:
"... il (jean) sera rempli de l'Esprit Saint dès le sein de sa mère;... et il marchera devant Dieu avec l'esprit et la puissance d'Élie...". (Luc 1: 15-17)
C'était une des indications les plus importantes que j'avais trouvées jusqu'à présent dans les enseignements du Christ. C'était encore une autre confirmation de ce que le Messie, à son retour, aurait un nom nouveau.
Le Christ démontrait par l'exemple de Jean et d'Élie qu'un Messager de Dieu ne revient pas dans la chair.
C'est le Saint Esprit qui revient; mais par un autre canal, dans une autre époque et avec un autre nom extérieur.
Les disciples éprouvaient beaucoup de difficultés pour saisir cette vérité. Dans un autre passage nous lisons comment ils se renseignèrent auprès du Christ à ce sujet:
"... Les disciples lui firent cette question: Pourquoi donc les scribes disent-ils qu'Élie doit venir premièrement?" (Matthieu XVII : 10)
Le Christ expliqua avec la plus grande simplicité:
"il est vrai qu'Élie doit venir et rétablir toutes choses. Mais je vous dis qu'Élie est déjà venu, qu'ils ne l'ont pas reconnu, et qu'ils l'ont traité comme ils ont voulu... Les disciples comprirent alors qu'il leur parlait de Jean-Baptiste". (Matthieu XVII: 11-12-13)
Élie était venu. Personne ne le croyait parce que c'était"l'esprit" d'Élie qui était revenu dans la chair de jean. Étant donné que ce retour ne s'était pas accompli de la façon à laquelle les gens s'attendaient, ils ne le comprirent pas ou ne l'acceptèrent pas. Les gens avaient été instruits d'un retour littéral, et la réalité véritable, le retour spirituel, était contraire à leurs enseignements.
Si ce schéma avait été répété en 1844, cela expliquerait facilement qu'aucun Messie n'était apparu, du moins, pas de la façon à laquelle le peuple s'attendait. Peut-être y avait-il eu encore une minorité qui avait "des yeux pour voir" et des esprits pour comprendre un retour symbolique. Cela valait la peine d'être vérifié.
Dans "The Coming World Teacher", Pavi, un étudiant des prophéties des derniers jours, admit ce danger. Il dit: "Par bonheur, quelques personnes de l'église chrétienne Le reconnaîtront par Sa sagesse et Sa suprême compassion. Mais si elles insistent pour qu'Il vienne dans l'habit que leurs pensées ont conçu pour Lui et oublient que "Dieu s'accomplit Lui-même de bien des façons", et non pas d'après la façon qu'elles ont de L'apprécier, alors Il risque de passer sans être reconnu car Il n'accomplira pas les espérances que ces personnes ont eu l'habitude de Lui associer. Lorsqu'Il vint la première fois, (11 n'était pas assez juif pour les juifs, pas assez Romain pour les Romains, pas assez Grec pour les Grecs. Il était trop grand pour eux tous". Ainsi donc, cette fois-ci, Il ne sera pas assez protestant pour les protestants, pas assez catholique pour les catholiques, pas assez libéral pour les libéraux. Il sera trop grand pour eux tous. Venant à nouveau avec un message pour toute l'humanité, Il ne sera pas assez Hindou pour les Hindous, pas assez Musulman pour les Musulmans, pas assez bouddhiste pour les Bouddhistes, pas assez chrétien pour les Chrétiens, Il sera trop grand pour eux tous".
Le Christ Lui-même donna une nouvelle indication montrant que Son retour nécessiterait cette vue spirituelle interne pour le reconnaître; Il dit:
"C'est pourquoi, lorsque vous verrez l'abomination de la désolation, dont a parlé le prophète Daniel, établie en lieu saint - que celui qui lit fasse attention!" (Matthieu XXIV : 15)
Ces dernières paroles montrent que Son retour ne serait pas clairement perçu par la vision externe, mais aurait une signification interne.
Pierre l'apôtre, dans sa Première Épître, met en évidence la même vérité symbolique: c'est l'Esprit du Christ qui se trouve dans les saints messagers. Il dit de ces prophètes:
"... l'Esprit de Christ qui était en eux, et qui attestait... (prophétise)..." (Première Épître de Pierre I.1)
Il est démontré, en différents passages, que le Messie viendra parmi nous en ce jour, vivant comme les autres hommes. Dans "The Testament of the Twelve", considéré comme faisant autorité par l'Église primitive, nous lisons: "Le Plus Haut visitera la terre, venant comme un homme, mangeant et buvant avec les hommes, sans éclat". (Testament of the Twelve Patriarchs Asher, VII 3)
Dans le Livre de Justin le Martyr, Trypho le Juif dit: "Nous tous (les Juifs), nous nous attendons à ce que le Messie vienne comme un homme parmi les hommes". (Dialogue avec Tryphon , Justin Martyr, chap. 49)
Roderic Dunkerley dans "Beyond the Gospels", cite le Christ comme suit, dans un chapitre sur les paroles de Jésus:
je me tenais au milieu du monde et par la chair j'étais vu par eux, et je trouvais tous les hommes ivres, et nul parmi eux qui soit assoiffé, et mon âme s'attristait sur les fils des hommes ' parce qu'ils sont aveugles dans leur coeur". (Beyond the Gospels, Roderic Dunkerley, Pelican Books, éd.1957,P.133)
Je sentais maintenant que l'évidence justifiait pleinement ma recherche du retour du Christ, dans une nouvelle identité physique, mais avec le même Saint Esprit. Le Christ Lui-même suggère ceci dans Ses avertissements à Ses disciples, avertissement qu'Il leur donne quand Il parle du retour d'Élie en Jean. Il dit:
"De même le Fils de l'homme souffrira de leur part".(Matthieu XVII: 12)
Pour mon propre bénéfice, j'écrivis sur la marge de la feuille dactylographiée de ce chapitre: "Que celui qui a une oreille pour entendre, entende".
1.15. L'interprète de DieuAyant décidé de chercher dans ce sens, je passai les Écritures au peigne fin, pour essayer de trouver d'autres indices que le Christ aurait pu donner, concernant la venue d'Un autre que Lui.
je trouvai l'interprétation symbolique de Son retour fortement consolidée par Ses propres paroles.
Je découvris que le Christ, à plusieurs reprises, fait deux distinctions nettes au sujet de Sa deuxième venue. En certaines occasions, Il se réfère à Son propre aspect, et, d'autres fois, Il se réfère à l'aspect d'Un autre que Lui.
Quelques exemples de cette double référence du Christ confirment le fait:
- Qu'Il reviendrait Lui-même:"Je ne vous laisserai pas orphelins, je viendrai à vous". (Jean XIV: 18)
"je m'en vais, et je reviens vers vous".(Jean XIV 28)
"Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus; et puis encore un peu de temps, et vous me verrez..." (Jean XVI 16)
"Et, lorsque je m'en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai..." (Jean XIV: 3)
- Qu'un autre que Lui viendrait:"Cependant je vous dis la vérité: il vous est avantageux que je m'en aille, car si je ne m'en vais pas, le consolateur ne viendra pas vers vous".(Jean XVI : 7)
"... si je m'en vais, je vous l'enverrai. Et quand il sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché..." (Jean XVI :7-8)
"J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant. Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité ..." (Jean XVI: 12-13)
"Quand sera venu le consolateur, que je vous enverrai de la part du Père, l'Esprit de vérité, qui vient du Père, il rendra témoignage de moi ..." (Jean XV: 26)
Dans les paroles suivantes, le Christ montre clairement que Lui, de même que Celui Qui viendrait en Son Nom, seraient les canaux humains du même Esprit Saint. Sur Lui-même, le Christ dit:
"... la parole que vous entendez n'est pas de moi, mais du Père qui m'a envoyé" (Jean XIV 24)
Dans un autre passage, le Christ répète:"Les paroles que je vous dis, Je ne les dis pas de moi-même". (Jean XIV 10)
Le Christ fait la même déclaration sur Celui qui, promet-Il, viendra lorsque Lui, le Christ, sera parti:
"... car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu'Il aura entendu".(Jean XVI 13)
Dans bien d'autres paroles du Christ à Ses disciples, il est dit de manière à ne laisser aucun doute, qu'un autre messager viendrait en Son nom (celui du Christ), avec le même pouvoir de l'Esprit Saint:
"... mais le Consolateur, l'Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes ces choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit". (Jean XIV 26)
Le Christ donne un avertissement sévère au peuple de Jérusalem, lui disant que puisqu'il L'avait renié en Ses jours, il n'aura pas autre occasion de croire en Lui jusqu'au jour de Son retour. Dans une seule phrase, Il s'identifie à nouveau avec Celui qui viendra après Lui:
"Car, je vous le dis, vous ne me verrez plus désormais, jusqu'à ce que vous disiez: Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur!" (Matthieu XXIII : 39)
Il semblait y avoir là assez de preuves pour montrer que lorsque le Christ parlait de Son propre retour, parlait du Christ- Esprit, l'Esprit Saint, qui est en Lui, et qui réapparaîtrait-, et quand Il parlait de la venue d'un autre, Il parlait d'un différent canal humain, un homme avec un nom nouveau, autre que celui de Christ, mais Qui serait empli du même Esprit Saint.
D'une autre manière encore le Christ exprime la même vérité, que ce n'est pas le nom et la chair qui importent, mais l'Esprit que le messager apporte:
"Dieu est Esprit , et il faut que ceux qui l'adorent, l'adorent en esprit et en vérité".(Jean IV: 24)
je trouvai que ce même principe du retour en esprit mais non en chair se trouve aussi dans d'autres écritures sacrées. Sri Krishna, saint messager de l'hindouisme, avait dans les jours anciens énoncé cette même vérité de base. Il dit que l'Esprit Saint revient d'époque au époque par de nouveaux canaux, d'après le commandement de Dieu. Dans la Bhagavad-Gita il est écrit:
"Sache, ô prince, que, chaque fois que la vertu et l'équité déclinent dans le monde, et que le vice et l'injustice apparaissent, alors je viens, le Seigneur, et je retourne dans Mon monde sous une forme visible, et je me mêle, tel un homme, aux autres hommes, et, par Mon influence et Mes enseignements, je détruis le mal et l'injustice, et J'établis à nouveau la vertu et l'équité. Plusieurs fois Je suis ainsi apparu; et plusieurs fois après celle-ci, J'apparaîtrai à nouveau".
Dans le même Livre, Krishna prédit aussi la venue d'un Grand enseignant universel au temps de la fin.
La même histoire du "retour de l'Esprit", est donnée par Gautama, le Bouddha:
"Je ne suis pas le premier Bouddha qui soit venu sur la terre, ni ne serai le dernier. En temps voulu, un autre Bouddha se lèvera dans le monde, un Saint, hautement illuminé... un incomparable meneur d'hommes... Il vous révèlera les mêmes vérités éternelles que je vous ai enseignées".
Du moins, toutes les portes n'étaient plus fermées maintenant. Il y avait une possibilité que le retour du Christ ait eu lieu en esprit et non dans la chair. En fait, il y avait une très forte présomption que ceci avait déjà eu lieu.
En conséquence, j'étais prêt a chercher, dans l'histoire de la période de 1844, un saint personnage, ayant l'aspect du Christ, portant un différent nom que Christ, mais Quelqu'un qui était empli de la même douceur, de la même gentillesse et du même amour que montrait jésus.
Mais il était encore une chose importante que je ne savais toujours pas. Où apparaîtrait le Messie? Dans quelle partie du monde?
Ma tâche suivante fût d'essayer de découvrir ce fait précis. je commençai à rechercher dans les Écritures une preuve concrète qui aiderait à circonscrire cette région géographique.
Comme je recherchais cet indice, je reçus un choc violent. Je découvris, à mon grand étonnement, qu'une vaste partie de mes frères chrétiens ne croyaient pas du tout que le Christ devait un jour revenir sur terre. je m'aperçus que le monde chrétien professait une large variété d'opinions sur ce sujet. En fait, la grande majorité des chrétiens, à cause de leurs désillusions tout au long des siècles passés, avaient depuis longtemps abandonné tout espoir en un véritable retour du Christ.
Je décidai que je ferais peut-être bien de clarifier ce point une fois pour toutes dans mon propre esprit, avant de continuer.
1.16. Un berger mais de nombreux troupeauxLE CONCILE MONDIAL DES ÉGLISES, DIVISÉ SUR LE RETOUR DU CHRIST
Il leur est impossible de parvenir à un vote.Ce n'était pas un titre imaginaire. C'était le titre audacieux de la première page du Chicago Daily Tribune du 26 août 1954.
Cet article a été écrit après la session d'ouverture du Concile mondial des églises à Evanston dans l'Illinois, une réunion qui rassembla 163 dénominations chrétiennes de 48 pays.
Chesly Manly, qui en écrivit l'historique, débuta ainsi:
"Les délégués à la deuxième assemblée du Concile mondial des églises étaient violemment et fondamentalement en désaccord hier, pour déterminer si l'espoir chrétien d'un établissement du royaume de Dieu peut être accompli en ce monde actuellement, ou seulement après la deuxième venue du Christ".
Il existait toujours un manque d'accord de base parmi les disciples du Christ, mille neuf cent cinquante quatre ans après Sa naissance: avait Il jamais réellement promis qu'Il reviendrait?
George Goyder, délégué de la "Church of England", d'après le récit des journaux, "fit honte aux éminents théologiens et ecclésiastiques qui écrivirent le principal rapport de la réunion, leur disant "qu'ils étaient tièdes au sujet de la deuxième venue du Christ".
Le document parle de "curiosité" concernant la date de "Son retour", dit le délégué anglais. "Ce dont nous avons besoin est une nouvelle Déclaration d'indépendance sur le Christ". "Jamais dans l'histoire, y-a-t-il eu un tel chaos, une telle confusion et un tel désespoir dans le monde".
Des divergences de pensée apparaissaient même entre quelques-uns des chefs chrétiens d'Europe et ceux des États-Unis. Le Time magazine, dans son numéro d'avril écrit: le "thème principal" de l'assemblée, que tous les délégués discuteront ensemble pendant la réunion de la première semaine, ne semble pas être sujet à grande polémique: "le Christ - l'Espoir du Monde".
Pourtant, il contient une question qui - avant qu'on n'y ait répondu - risque de tracer une démarcation dramatique entre les théologiens de l'Ancien et du Nouveau Monde. A quel point l'espoir chrétien dépend de la seconde venue du Christ?
L'article cite le célèbre évêque de Norvège, Eivind Berggrav, comme ayant dit que "la perspective de la chrétienté américaine, semble souvent... être attachée aux biens de la terre, s'attendant à la réalisation du royaume de Dieu ici-bas, on pourrait même dire s'attendant à sa réalisation aux U.S.A.".
H.H. Rowley, dans "The Relevance of Apocalyptic" écrit: "... l'espoir de cet avènement (du Christ) est intégrant à la pensée du Nouveau Testament".
Cullmann dans "The Return of Christ According to the New Testament" remarque: "... rejeter cet espoir (de l'avènement), c'est mutiler les message de salut du Nouveau Testament".
A. J. Gordon énonce: "Toute doctrine de la résurrection dissociée de l'avènement doit être erronée".
Christabel Pankhurst, la suffragette britannique, écrit dans son livre "Behold He Cometh": "Mon oeil politique pratique, voit que le programme divin (le retour du Christ) est absolument le seul qui pourra résoudre les problèmes internationaux, sociaux, politiques et autres du monde."
J'appris que ces discussions existaient depuis des siècles, et que le Concile mondial des églises, était simplement une nouvelle évidence du désaccord. Plusieurs dénominations ne participèrent pas du tout à ce Concile mondial.
Il existait une croyance largement répandue que, lorsque le Christ parlait de Son propre retour symbolique, cette théorie ne parlait pas d'un retour véritable, mais d'un retour symbolique. Cette théorie proposait que le Consolateur, l'Esprit de Vérité, Celui Qui viendrait en Son nom, tous ces termes se rapportaient en réalité à l'Esprit Saint qui était descendu sur l'Église au temps de la Pentecôte; donc, fut-il dit, le retour avait été accompli à ce moment là. C'était passé et terminé.
Par ma recherche, je trouvai que cette croyance particulière du Christ revenant sous la forme du Saint-Esprit au temps de la Pentecôte, était plus une doctrine d'opportunisme qu'une doctrine de désir. Elle s'était développée longtemps après l'époque de jésus. Lorsqu'Il ne fut pas revenu comme on s'y attendait, une explication à ce sujet dût être trouvée. Étant donné que les paroles du Christ étaient des paroles de vérité, dès lors Son retour devait être allégorique.
L'espoir dans le retour du Christ ne cessa en aucune façon quelque temps après la crucifixion, pour ne revivre qu'en 1844. En fait, au cours des siècles, le monde chrétien subit tellement de désillusions à cause des "jours d'espérance" qu'après le dix-septième siècle, il ne restait que peu de croyance sincère au retour, jusqu'à ce qu'au début du dix-neuvième siècle, les coeurs des hommes soient à nouveau emplis de la vision.
Bien sûr, des moyens puissants furent utilisés pour effacer de tels "espoirs vains" et la théorie de la Pentecôte acquit une grande faveur.
Ceux qui adoptèrent la théorie du retour de la Pentecôte comme étant la seule réponse possible à l'énigme, croyaient sincèrement que, malgré que le Christ se soit servi de termes tels que "le Consolateur", 1'"Esprit de Vérité" (ainsi que du pronom "Il" en maintes occasions), malgré cela, Il (le Christ) faisait allusion au retour symbolique en ce temps.
Cette théorie, naturellement, rencontra un courant d'opposition. Il avait été remarqué que, selon elle, lorsque l'Esprit Saint apparaîtrait dans "l'Esprit de Vérité", ce serait "pour mener tous les hommes vers toute la vérité", alors qu'en réalité, depuis ce temps l'Église s'était séparée et divisée en centaines de sectes - chacune prétendant être le vrai chemin, et chacune suivant sa propre voie.
Le Révérend William B. Riley dans "Is Christ Coming Again" écrit: "Parler du retour du Seigneur comme d'une simple figure de rhétorique, qui est de ne connaître aucun accomplissement littéral, est à peine moins sacrilège que le reniement de l'inspiration" Il ajoute, "si les références claires au retour du Seigneur n'impliquent pas la venue en personne, alors le langage a perdu sa signification".
Devant une controverse aussi violente sur la deuxième venue du Christ s'élevant, même après toutes ces années parmi les chrétiens, je décidai de faire une recherche personnelle dans les Écritures.
Je devais fixer la chose dans mon propre esprit et alors, soit continuer ma recherche, soit l'abandonner. Cela dépendrait de ce que j'aurais trouvé. jusqu'à ce que je trouve la vérité, je ne pourrai admettre qu'aucune réponse ne puisse être trouvée à ce mystère vieux d'un siècle, du cas du Millenium manquant.
Naturellement, je réalisais maintenant que, même si le Christ était revenu au cours de la période de 1844, il n'y avait aucune raison de s'attendre à ce que cette connaissance du retour soit générale, pas plus qu'elle ne l'avait été cent ans après Sa première venue. Si un Concile mondial des Juifs avait eu lieu un siècle après la Crucifixion, il est évident que le fait historique du premier avènement leur aurait été inconnu.
J'étais déterminé à ne me laisser influencer par aucun des points de vue en conflit jusqu'à ce que j'aie fait ma propre recherche personnelle au sujet des promesses du Christ concernant Son retour. Ou bien Il a promis de revenir, ou Il ne l'a pas fait. je décidai de trouver quelle était la bonne réponse.
1.17. Les signes évidentsMon enthousiasme pour le cas du Millenium manquant revint rapidement.
J'appris bientôt qu'il n'existe aucun sujet dont on parle aussi fréquemment et avec plus de puissance dans tout le Nouveau Testament que de celui du retour du Christ. Il est mentionné un nombre incalculable de fois. Il n'y a absolument rien de vague ou de douteux sur l'évènement.
Les disciples du Christ étaient très familiarisés avec Sa promesse de retour. Ils en parlaient souvent. Ils étaient désireux de comprendre clairement les signes qui précéderaient son retour. Ils lui demandèrent:
"Quels seront les signes de Ta venue?"Ce fut en réponse à cette question que le Christ donna Ses trois promesses bien connues: Il reviendrait quand
(i) "Son Évangile sera prêché pour servir de témoignage à toutes les nations
(ii) Le temps des Gentils serait accompli.(iii) Tu verras l'abomination de la désolation dont a parlé le prophète Daniel"
Aucune de ces promesses n'avaient été accomplies lorsque vînt la Pentecôte, et elles n'auraient pas pu l'être.
Dans les chapitres mêmes (Mat. XXIV, Luc XXI) dans lesquels est posée cette question concernant le temps de Son retour, le Christ donne des réponses nettes. A plusieurs reprises, Il se réfère à Son retour, disant:
1. "... Alors viendra la fin"(Matthieu XXIV: 14)2. "ainsi sera l'avènement du Fils de l'homme".(Matthieu XXIV: 27)
3. "alors le signe du Fils de l'homme apparaÎtra dans le ciel..." (Matthieu XXIV: 30)
4. "... elles verront le Fils de l'homme venant..." (Matthieu XXIV: 30)
5. "... de même quand vous verrez toutes ces choses, sachez que le Fils de l'homme est proche, à la porte." (Matthieu XXIV: 33)
6. "... arrivera de même à l'avènement du Fils de l'homme".(Matthieu XXIV: 37)
7. "... il en sera de même à l'avènement du Fils de l'homme".(Matthieu XXIV: 39)
8. "... puisque vous ne savez pas quel jour votre Seigneur viendra".(Matthieu XXIV: 42)
9. "... car le Fils de l'homme viendra à l'heure où vous n'y penserez pas".(Matthieu XXIV: 44)
10 "Heureux ce serviteur, que son maître, à son arrivée, trouvera faisant ainsi".(Matthieu XXIV: 46)
11 "le maître de ce serviteur viendra le jour où il ne s'y attend pas et à l'heure qu'il ne connaît pas". (Matthieu XXIV: 50)
12. "Alors on verra le Fils de l'homme venant sur une nuée avec puissance et une grande gloire". (Luc XXI: 27)
13. "Quand ces choses commenceront à arriver, redressez-vous et levez vos têtes, parce que votre délivrance approche".(Luc XXI: 28)
14. "Quand vous verrez ces choses arriver, sachez que le royaume de Dieu est proche". (Luc XXI: 31)
15. "Prenez garde à vous-mêmes... et que ce jour ne vienne sur vous à l'improviste". (Luc XXI : 34)
16. "Veillez donc et priez en tout temps, afin que vous ayez la force... de paraître debout le Fils de l'homme"(Luc XXI: 36)
Lorsque j'eus terminé mon étude sur le Nouveau Testament, j'étais plus intrigué que jamais par ma recherche. J'avais découvert d'autres promesses claires du retour du Christ:
1. "je ne vous laisserai pas orphelins, je viendrai à vous". (Jean XIV: 18)
2. "m'en vais, et je reviens vers vous".(Luc XIV : 28)
3. "Et, lorsque je m'en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai". (Luc XIV : 3)
4. "Car le Fils de l'homme doit venir dans la gloire de son Père ... (Matthieu XVI : 27)
Il n'est pas surprenant que le zèle millenial se soit emparé du monde chrétien et l'ait tenu dans son étreinte pendant des siècles, plus particulièrement quand nous réalisons que les références du Nouveau Testament mentionnées ci-dessus, n'épuisent en aucun façon les promesses du retour du Christ données dans le Livre.
Les références suivantes s'ajoutent à celle concernant Son retour :
MatthieuMême celles-ci n'épuisent pas la liste de toutes les références sur le retour du Christ.
Le Révérend R. A. Torrey, Doyen du "Bible Institute" de Los Angeles, Californie, dans son livre "The Return od the Lord Jésus", énumère plus de 250 passages différents sur la certitude et les conséquences de la deuxième venue du Christ.
Cependant, ces références étaient plus que suffisantes pour me convaincre que le Christ avait véritablement laissé une promesse ferme de Sa venue, y compris les paroles dans le dernier livre des Écritures chrétiennes, où, dans l'avant dernier verset, il est dit:
"Celui qui atteste ces choses dit: oui je viens bientôt ... Amen! Viens, Seigneur Jésus".(Apocalypse XXII: 20)
De ces faits, au lieu de me faire dévier de ma course, l'incroyance largement répandue que je trouvai, même parmi les chrétiens, concernant le retour du Christ, ne réussit qu'à augmenter mon enthousiasme.
Loin d'être découragé, je réalisai, d'après mes recherches personnelles, que ce manque même de foi concernant Son retour, parmi les propres disciples du Christ, était un des signes certains que ce retour avait eu lieu, et qu'il se trouvait déjà à nouveau parmi les hommes.
Un étudiant du millenial nous dit: "Le scepticisme et l'incroyance si générales, concernant le second avènement du Christ, sont en eux-mêmes un "signe" des derniers jours.
St Pierre nous dit: "... sachez avant tout que, dans les derniers jours, il viendra des moqueurs avec leurs railleries, marchant selon leurs propres convoitises, et disant: où est la promesse de son avènement? Car, depuis que les pères sont morts, tout demeure comme dès le commencement de la création". (II Pierre 111 3-4) Chacun entend ces mêmes paroles partout aujourd'hui. Même parmi les dirigeants de l'Église, cet évènement terriblement capital (le retour du Christ) est considéré avec incrédulité, comme "chimérique". (M. H. Goyer)
L'Épître de Jacques nous dit:"Soyez donc patients, frères, jusqu'à l'avènement du Seigneur".(Jacques V : 7)
Saint Paul écrivait:"Pour ce qui concerne l'avènement de notre Seigneur... nous vous prions, frères, de ne pas vous laisser facilement ébranler... que personne ne vous séduise d'aucune manière; car il faut que l'apostasie soit arrivée auparavant..." (Deuxième Épître aux Thessaloniciens II : 1-3)
Saint Pierre laissa le même avertissement sur le scepticisme et le doute:
"... il y aura de même parmi vous de faux docteurs, qui introduiront des sectes pernicieuses
et qui, reniant le maître qui les a rachetés,...plusieurs les suivront dans leurs dissolutions, et la voie de la vérité sera calomniée à cause d'eux".(Deuxième Épître de Pierre II : 1-2)
La réponse était nette. L'évidence était accablante. Le Christ avait véritablement promis de revenir. Ces faits confirmaient ma théorie grandissante: de même que les gens n'avaient pas reconnu le retour d'Élie en Jean, malgré la claire explication du Christ, de même ils pourraient ne pas avoir reconnu le Christ revenu dans le nouveau Messie.
J'accélérai ma recherche.Je commençais maintenant une recherche minutieuse des indices qui me donneraient une précision sur le lieu où apparaîtrait le Messie.
Deux choses intéressantes apparurent. Pour la première venue; Daniel avait donné le temps et Michée le lieu.
Daniel avait prophétisé exactement quand le Messie apparaîtrait la première fois et quand Il serait crucifié. Michée avait dit du lieu:
"Et toi Bethlehem... de toi sortira pour moi celui qui dominera sur Israël"...(Michée V : 2)
Daniel avait aussi prophétisé avec une exactitude encore plus grande le temps de la deuxième venue du Messie en 1844. Dès lors, je me tournai vers Michée pour y découvrir une indication possible, à savoir, le lieu de Sa seconde apparition.
Je fus richement récompensé. Dans Michée VII-7 et 12, je trouvai:
"... je mettrai mon espérance dans le Dieu de mon salut... en ce jour, on viendra vers toi de l'Assyrie..." (Michée VII: 7-12)
Il fut un temps où l'empire assyrien couvrait toute la région où Daniel et Michée avaient passé leurs vies. Donc, je choisis d'étudier ces régions de l'Empire où d'après la tradition, ces deux prophètes avaient vécu et enseigné.
A ma grande surprise, je trouvai qu'il y avait aussi plusieurs autres voies à suivre. Petit à petit, l'une menait à l'autre, jusqu'à ce qu'un tableau définitif commença à se dessiner, et je sus du moins dans quelle direction tourner mon regard.
Le livre d'Ézéchiel parlait d'un grand personnage qui viendrait en ces jours. Il dit:
"Et voici, la gloire du Dieu d'Israël s'avançait de l'Orient." (Ezéchiel XLIII : 2)
Ceci était nettement une référence à la seconde venue du Christ et non à la première, car Jésus ne vint pas de l'Orient, Il vint du nord et de l'ouest de Jérusalem.
Esaïe, de la même manière, parle d'un merveilleux personnage qui viendrait de l'Orient.
Esaïe disait que c'est Dieu Lui-même "... qui a suscité de l'orient celui que le salut appelle à sa suite, qui lui a livré les nations et assujetti des rois".(Isaïe XLI: 2)
Même le Christ faisait remarquer la direction d'où Il apparaîtrait au jour de Sa seconde venue. Parlant de ce jour, Il dit:
"Car comme l'éclair part de l'orient... ainsi sera l'avènement du Fils de l'homme".(Matthieu XXIV : 27)
Les Oracles Juifs, les livres Sibyllins, prophétisent que le "Roi Messie" du temps de la fin viendrait du "soleil levant". (Messianic Idea in Israël J.G. Klausner, éd. 1956, P. 376)
Daniel avait écrit les paroles de prophétie du millénium tandis qu'il était en Orient. En fait, Il était en Élam, une partie de l'ancienne Perse, lorsqu'il prédit avec une saisissante précision le temps exact de la première et de la seconde venue du Christ.
C'est dans la capitale de la Perse, Suse, que Daniel eut la vision prophétique qui révéla l'année 1844 comme l'époque du retour du Messie.
Daniel ne donna pas seulement le temps, 1844, mais il aiguillonna aussi l'attention vers
le lieu, disant que "Élam" (Perse) serait un lieu de "vision à la fin des temps" (Daniel VIII : 2)
Le Prophète Jérémie parle de choses qui "se passeront à la fin des temps" et dans le verset précédant ceci, dit:
"Je placerai mon trône dans Élam... dit l'Éternel".(Jérémie IL: 38)
Je trouvai une prophétie bien connue des Arabes. Parlant du temps de la fin, elle disait:
"Quand le Promis apparaîtra, les partisans de Sa foi feront partie du peuple de Perse".(Chroniques de Nabil, éd. américaine, P. 49)
Toutes ces prophéties montrent clairement que le Messie viendrait de l'Orient et elles mettent un accent plus particulier sur le territoire de la Perse. Ceci constituait quelque chose de positif pour continuer ma recherche. Le cercle se rétrécissait.
1.19. La vision des dernières joursje découvrais une autre série de remarquables prophéties: elles indiquaient également la Perse comme étant le lieu où le Messie apparaîtrait. De plus, elles reliaient ensemble, en une unité, les promesses du Christ, de Daniel et de l'Apocalypse concernant le temps (1844) de Son retour.
Ces prophéties parlaient précisément d'un âge troublé, semblable à celui où nous nous trouvons maintenant, dévasté par deux guerres mondiales, hésitant au bord de la troisième, face à l'extrême destruction - l'armement atomique. Dans un âge tel que le nôtre, il a été promis que le Christ serait déjà revenu, inattendu, inconnu, non-accepté, indésirable.
Nous vivons en un jour où, avec l'explosion de la bombe à hydrogène, les éléments se dissolvent véritablement sous l'ardente chaleur. Les apôtres du Christ avertirent l'humanité que lorsque le Christ reviendrait, Il les surprendrait dans leur sommeil. Quand cela arriverait-il?
"Le jour du Seigneur viendra comme un voleur; en ce jour, les cieux passeront avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront, et la terre avec les oeuvres qu'elle renferme sera consumée." (Deuxième épître de Pierre III: 10)
A ce que j'appris, tous ces évènements à couper le souffle, avaient été prédits par les Écritures. Ils doivent survenir avant que le Messie soit reconnu et accepté par la plus grande partie de l'humanité. Alors seulement, il aura la possibilité d'inaugurer le jour "du seul troupeau et du seul berger".
Le prophète Joël nous avertit de ces derniers jours, disant:
"Le soleil se changera en ténèbres,... avant l'arrivée du jour de l'Éternel, de ce jour grand et terrible". (Joël 11: 31)
Le Christ fait écho à ces paroles, disant qu'Il reviendrait après qu'elles soient accomplies:
"... le soleil s'obscurcira, ... et elles verront le Fils de l'homme venant..." (Matthieu XXIV : 29-30)
Le Prophète Joël dit du temps de la fin:"... Tel qu'il n'y a jamais eu, et qu'il n'y en aura jamais dans la suite des âges".(Joël 11: 2)
Le Christ réaffirme que ce temps de troubles sera le temps de Son retour. Il répète cette déclaration de Joël, disant:
"Car alors la détresse sera si grande qu'il n'y en a point eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu'à présent, et qu'il n'y en aura jamais... alors le signe du Fils de l'homme paraîtra dans le ciel..." (Mathieu XXIV: 2 1 -29-30)
L'Apocalypse reprend les deux mêmes signes:(2) la venue du grand et terrible jour du Seigneur. Quand l'agneau de Dieu (le Messie) apparaît aux derniers jours et "ouvre" les Livres saints, St Jean le divin rapporte qu'il a vu ce qui suit:
"... il y eut un grand tremblement de terre, le soleil devint noir comme un sac de crin ..." (Apocalypse VI: 12)
Ceci avait lieu, dit l'Apocalypse, un jour où tous les peuples de la terre:
"se cachèrent dans les cavernes et dans les rochers des montagnes... car le grand jour de sa colère est venu, et qui peut subsister?" (Apocalypse VI: 15-17)
Daniel prédit aussi la souffrance qui suivra la venue du Messie au temps de la fin. Il prophétise que cette souffrance durera jusqu'à ce que Sa vérité soit acceptée. Il se sert des mêmes paroles que Jésus, Joël et l'Apocalypse. Il prévient que la période du retour du nouveau Messie:
"... sera une époque de détresse telle qu'il n'y en a point eu depuis que les nations existent jusqu'à cette époque".(Daniel XII: 1)
Dans ces prophéties, Daniel lie le Christ inséparablement avec Celui qui a l'aspect de "La gloire de l'Éternel". Parlant de ce Temps de la fin, Daniel promet que:
"En ce temps-là se lèvera Michael... le défenseur des enfants de ton peuple ..." (Daniel XII: 1)
Énoch mentionne aussi le même Micaël disant:"Et je te donnerai... le grand chef Micaël pour tes écritures et pour les écritures de tes pères... Et je ne les réclamerai pas avant le dernier âge..." (Books of the Secrets of Enoch , trans. Charles, P. 48)
L'étape suivante fût d'identifier ce Micaël qui délivrerait les enfants de Dieu aux derniers jours La réponse peut être trouvée dans le chapitre dix de Daniel. Là3 Daniel parle de la vision écrasante qui lui apparut sur la terre de Perse il dit:
"Le chef du royaume de Perse m'a résisté vingt-et-un jours; mais voici, Micaël, l'un des principaux chefs, est venu à mon secours ..." (Daniel X : 13)
Dans le verset suivant, il est dit à Daniel que cette vision concerne la fin des temps et:
"... ce qui doit arriver à ton peuple à la fin des temps ..." (Daniel X: 14)
Puis le Seigneur fait cette promesse à Daniel:"Mais je veux te faire connaître ce qui est écrit dans le livre de la vérité".(Daniel X: 21)
Dans le même verset, le Seigneur dit à Daniel que, seul Micaël, le chef, prince de Perse comprend la signification de cette vision du dernier jour. Le Seigneur dit à Daniel:
"... et nul ne prend parti pour moi (Dieu) en ces choses, excepté Micaël votre Prince"(Daniel X: 21)
Micaël est évidemment un prince de Perse, mais un prince spirituel, différent du prince du royaume de Perse qui résista à Daniel. Le Seigneur appelle Micaël "votre chef" en parlant à Daniel.
Le nom Micaël, traduit en Français, signifie "Celui qui a l'apparence du Seigneur". C'est une autre manière de dire "la Gloire du Seigneur".
Il est intéressant à noter que Daniel, comme Ézéchiel, tomba à terre, écrasé, quand il vit la gloire de ce messager. Daniel dit:
"Tandis qu'il m'adressait ces paroles, je dirigeai mes regards vers la terre, et je gardai le silence".(Daniel X: 15)
La même chose arriva à Ézéchiel quand il vit la "Gloire du Seigneur" qui venait de l'Orient. Le dernier chapitre de Daniel parle des derniers jours, et dit encore:
"En ce temps-là se lèvera Micaël, le grand chef, le défenseur des enfants de ton peuple... en ce temps-là ceux de ton peuple... seront sauvés".(Daniel XII: 1)
Il ne pouvait plus y avoir de doute, Micaël était un prince spirituel, un représentant de Dieu.
Pouvait-il être le Messie? Viendrait-il au temps prédit, que j'avais déjà vérifié dans la Bible? Donc la question suivante était- Quand ce prodige aurait-il lieu? Quand Micaël, prince de Perse, qui avait l'apparence de Dieu, apparaîtrait-il et délivrerait-il le peuple?
Daniel a été prévenu de l'époque où ces choses surviendraient.
1. "la fin des temps..." (Daniel X.: 14)2. "La vision concerne un temps qui sera la fin..." (Daniel VIII: 17)
3. "Ces paroles seront tenues secrètes et scellées jusqu'au temps de la fin"(Daniel XII: 9)
4. "Tiens; secrètes ces paroles, et scelle le livre jusqu'au temps de la fin"(Daniel XII: 4)
Alors, dans une vision, Daniel voit le temps de la fin, et la venue de l'ancien des jours, le Promis qui ouvrira les livres. Daniel dit:
"Mille milliers le servaient, et dix mille raillions se tenaient en sa présence. Les juges s'assirent, et les Livres furent ouverts".(Daniel VII : 10)
Dans ce même chapitre, Daniel dit qu'en cette heure:
"Sur les nuées des cieux arriva quelqu'un de semblable à un Fils de l'homme".(Daniel VII: 13)
Quelques versets plus loin, Daniel répète:"L'ancien des jours vint donner droit aux saints du Très -Haut , et le temps arriva où les saints (croyants) furent en possession du royaume".(Daniel VII :22)
Enfin, Daniel dit que cela arrivera après:"Un temps, des temps et la moitié d'un temps".(Daniel VII: 25)
Nous savons que cette mesure représente trois ans et demi, ou 1260 jours ou, dans le calcul des prophéties bibliques: 1260 années.
Dans le dernier chapitre de Daniel, il est encore dit que Micaël, prince de Perse, l'Ancien des jours, soutiendra le peuple du Seigneur, et le délivrera à l'heure où les livres seront ouverts. Cela aura également lieu, prophétise Daniel après: "un temps, des temps et la moitié d'un temps".(Daniel XII: 7)
Une fois encore, nous arrivons à cette même durée, identique, de 1260 années. En Perse, la terre où Daniel écrivit sa prophétie, la terre de Micaël qui a l'apparence de Dieu, l'année 1260 est identique à l'année 1844 du calendrier de l'Occident.
Ainsi, à nouveau, j'appris:1) que l'année 1844 serait le temps pour l'apparition du Messie,
2) qu'Il serait "Celui qui a l'apparence de l'Éternel" ou "la Gloire de l'Éternel" et
3) Qu'Il apparaîtrait sur la terre de Perse.J'avais maintenant deux indices convergents, de temps et de lieu, dans le cas du Millenium manquant.
1.20. L'avalancheLa logique demandait maintenant que je cherche dans l'histoire de la Perse, au début du dix-neuvième siècle, un indice qui me donnerait l'identité du Messie.
Mais tout d'abord, je fis une liste de toutes les informations et preuves supplémentaires que j'avais accumulées pendant mes recherches dans les Écritures et l'histoire séculière.
je vais laisser de côté les détails intrigants, jusqu'à ce que nous prenions la partie suivante qui est "La Solution". je vais simplement rapporter ici les faits. Puis, par leurs sources, je confirmerai chacun de ces points clairement et séparément.
En plus de ceux donnés dans les chapitres précédents, j'énumérai les caractéristiques suivantes, concernant le Messie et le temps de la fin:
1. Il viendra de la Perse (preuve supplémentaire).
2. Il se rendra de la vallée du Tigre et de l'Euphrate vers le pays de Bábylone.
3. Il se retirera de la ville vers les terres stériles comme le Christ était parti dans le désert au jour de Sa première venue.
4. Il proclamera ouvertement Sa Mission à Bábylone (ou son équivalent moderne), et là, Il "rachètera" Israël et le monde.
5. Il viendra des vallées du Tigre et de l'Euphrate vers la Terre Sainte, Israël, comme en était venu Abraham. Il fera le même trajet, du pays de Chaldée à la terre promise de Canaan.
6. Il ira d'une ville fortifiée vers une autre ville fortifiée lors de son voyage en Israël.
7. Il sortira de la "prison" et voyagera vers la liberté du "fleuve".
8. Lors de Son voyage d'Orient en Israël, il ira de "montagne en montagne".
9. Lors de son arrivée, la terre d'Israël sera désolée, mais par la suite elle "fleurira comme le narcisse".
10. Il habitera "sur le Mont Carmel" et, de là, Il "nourrira Son troupeau" avec Ses "enseignements".
11. Son ministère sur terre durera exactement quarante années".
12. Il viendra dans la vallée d'Acor où ceux qui "l'auront cherché" aux derniers jours le trouveront.
13. Le lieu où Ses pieds se seront posés, en Terre Sainte, Israël, sera "rendu glorieux".
14. Le lieu de Son "repos", ou "sanctuaire", ou Sa tombe, sera embelli par des arbres, des sentiers et des fleurs.
15. Il sera de la postérité d'Abraham.16. Il "glorifiera" le Christ au temps de Sa venue.
17. Des signes apparaîtront dans les cieux physiques au jour de "Son apparition".
18. Il "ouvrira les livres" et expliquera leurs "significations cachées" et la "connaissance alors augmentera" (preuve supplémentaire).
19. Il renversera le pouvoir et les trônes des mauvais rois.
20. Il établira dans toutes les parties du monde un "royaume" spirituel - le Royaume prédit par le Christ dans Sa prière: "Que Ton règne arrive, que Ta volonté soit faite, sur la terre comme elle l'est au ciel".
Lorsque j'ai commencé à démêler ce mystère, il y a de cela sept longues années, je n'aurais jamais pu imaginer qu'il y eût une telle avalanche d'indices et de preuves concernant la venue du Christ.
De tout mon coeur, je confirmai le résumé de Christabel Pankhurst dans "Behold He Cometh": "Il existait jusqu'il y a quelques années, une excuse pour que les exégètes les plus difficiles aient des doutes sur les prophéties de la Bible. Mais les évènements récents s'ajustent si merveilleusement, dans le moule de la prophétie qu'ils suppriment toute cause de doute".
(Behold He Cometh, Pankhurst, extrait de Star of thé West Magazine, Vol. XIV, P. 303)
Aucun Messie n'était certainement jamais venu avec un tel déploiement étonnant de preuves à réaliser. Ce devait être maintenant très facile de prouver la véracité ou la fausseté de quiconque se proclamait le Messie. Il n'y avait qu'à le confronter avec ces prophéties.
La partie la plus difficile du travail de détective était maintenant terminée. Le travail pénible qui consistait à assembler les faits, les preuves et les indices, était achevé. Le reste n'était qu'une question d'arrangement minutieux et ensuite je pourrais commencer à rechercher un Messie qui accomplirait ces promesses. Ceci constituerait la partie la plus intéressante et la plus passionnante de ma recherche. J'avais certainement assez de matière pour continuer, et même les propres paroles du Christ:
"... quand vous verrez toutes ces choses, sachez que le Fils de l'homme est proche, à la porte".(Matthieu XXIV: 33)
je savais exactement où commencer: en Perse et en 1844.
Je pris une deuxième chemise dans mon classeur. je l'étiquetai: "La solution".
Y en aurait-il une?L'histoire racontée dans le chapitre suivant, provient de plusieurs sources, et a été vérifiée sur un certain nombre d'années. Elle est présentée ici sous sa forme la plus brève.
J'espère qu'elle vous procurera la même sensation de coup de poignard, qu'elle m'a procurée lorsque je trouvai le premier "indice" à cette histoire étonnante.
Pour pouvoir être à même de déterminer la véracité de ce compte-rendu, j'ai fait de nombreux voyages au Moyen-Orient. En fait, les deux dernières parties de ce livre ont été complétées face à la fameuse caverne d'Élie sur le Mont Carmel.
Ma recherche débuta dans un studio de radio du Wisconsin. Elle se termina en Terre Sainte, Israël, la terre promise.
Haïfa, IsraëlUn jeune homme était mené captif à travers les rues pleines de monde. Son cou était pris dans un énorme collier de fer. A ce collier étaient attachées de longues cordes par lesquelles il était tiré à travers les rangs de gens qui faisaient la haie sur son passage.
Lorsqu'il trébuchait, les gardes le poussaient sauvagement pour le remettre sur son chemin, ou lui envoyaient un coup de pied brutal et bien appliqué. De temps en temps, quelqu'un sortait de la foule, se frayait un passage à travers les gardes et frappait le jeune homme d'un coup de poing ou avec un bâton.
Les cris de joie de la foule accompagnaient chaque attaque successive. Lorsqu'un caillou ou une ordure, lancés de la foule, frappaient le jeune captif au visage, les gardes et la foule éclataient de rire.
"Sauve-toi, 0 grand héros!" cria un des poursuivants en se moquant. "Brise tes chaînes! Fais un miracle!" Puis, par dérision il cracha vers le personnage silencieux.
Le jeune homme arriva finalement sur le lieu de son exécution. Midi allait sonner. Dans la cour de la prison d'une cité brûlée par le soleil, le peloton d'exécution se tenait prêt. L'éclatant soleil de juillet se reflétait d'une façon éblouissante sur les canons des mousquets levés, pointés sur la poitrine du jeune homme.
Les soldats attendaient le commandement de faire feu pour lui ôter la vie. La foule se penchait en avant, attendant, espérant être le témoin, fusse au dernier instant, d'un miracle.
Sur la place publique, des retardataires affluaient toujours. Des milliers de personnes se pressaient tout au long des toits avoisinants, contemplant la scène de mort, tous avides de jeter un dernier regard à cet étrange jeune homme qui, en six courtes années, avait tellement troublé leur pays.
Le peuple ne pouvait dire avec certitude si ce jeune homme était un héros ou un coupable. Il semblait si jeune pour mourir, à peine atteignait-il la trentenaire. Maintenant que la fin était proche, -cette victime de toute leur haine et de leur persécution ne semblait pas du tout dangereuse. La foule était déçue. Elle état venue affamée de drame, et leur attente était trahie.
Le jeune homme formait un étrange paradoxe: impuissant et pourtant confiant. Un air de contentement, d'impatience même illuminait son beau visage, tandis qu'il regardait les canons menaçants des sept cent cinquante fusils dressés vers lui.
Les fusils furent élevés. Le commandement donné: "Feu" !
Chacune à tour, les trois colonnes de deux cent cinquante hommes ouvrirent le feu sur le jeune homme, jusqu'à ce que le régiment entier ait déchargé sa salve meurtrière.
Plus de dix mille témoins assistèrent au spectacle qui suivit. Plusieurs récits historiques ont été conservés. L'un d'eux décrit la scène comme suit: "La fumée du tir des sept cent cinquante fusils était telle qu'elle transforma la lumière intense du milieu du jour en obscurité. ... Dès que le nuage de fumée fut dissipé la foule contempla une scène que la raison pouvait difficilement accepter... Les cordes auxquelles le jeune homme avait été suspendu, avaient été mises en pièces par les balles, pourtant son corps avait miraculeusement échappé à la fusillade."
(Chroniques de Nabil, éd. Amérique, P. 512-513)M. C. Huart, un auteur français, et chrétien, écrivit aussi un compte-rendu de cet épisode: "Les soldats, de manière à calmer l'excitation de la foule... montrèrent les cordes déchiquetées par les balles, donnant à entendre que réellement aucun miracle n'avait eu lieu".(Religion du Báb , Clément Huart, éd. 1889, PP. 3-4)
Les soldats ramassèrent les fragments de cordes, et les élevèrent vers la foule penchée. La populace devenait dangereuse, et les soldats désiraient l'apaiser.
Leurs gestes signifiaient: "Les balles des mousquets ont mis les cordes en pièces", "Voilà ce qui l'a libéré, ce n'est rien d'autre que cela. Il ne s'agit pas d'un miracle".
M. C. Huart, décrivant une autre fois cet évènement remarquable, raconte: "Fait étonnant à croire, les balles n'avaient pas frappé le condamné, mais au contraire, elles avaient déchiqueté ses liens et il fut délivré.
Ce fut véritablement un miracle". (Religion du Báb , Clément Huart, éd. 1889, PP. 3-4)
A.-L. M. Nicolas, le célèbre érudit européen, rapporta également cet épisode.
"Il est arrivé une chose extraordinaire" dit-il, "unique dans les annales de l'histoire de l'humanité... les balles coupèrent les cordes qui le retenaient et il retomba sur ses pieds sans une égratignure".(Seyyed Ali Mohammed dit le Báb, A. L. M. Nicolas, éd.1905,P-375)
La première fois que j'ai lu cette histoire, ce fut dans un récit écrit par le célèbre orientaliste britannique, le Professeur E.G. Browne de l'Université de Cambridge. Il compare cette histoire avec celle de la venue du Christ, disant:
"Je désire vivement trouver un récit aussi précis que possible de tous ces détails... car à mes yeux toute l'histoire semble relater l'un des évènements les plus intéressants et les plus importants qui soit arrivé depuis la naissance du christianisme. je pense que c'est mon devoir ainsi que mon plaisir, d'essayer, autant qu'il est en mon pouvoir, de porter ces faits à la connaissance de mes compatriotes afin qu'ils puissent le prendre en considération... supposons par exemple, que quelqu'un pourrait nous en dire plus sur l'enfance et l'adolescence du Christ, combien heureux serions-nous d'en savoir davantage. Actuellement, il est impossible d'en découvrir beaucoup plus... mais dans le cas de ce jeune homme cela est possible... Alors essayons de mériter les remerciements de la postérité, et de nous pourvoir dès à présent pour les jours à venir." (Chosen Highway , Blomfield, Préface par E.G. Browne, pp. V-VI)
Si ce grand érudit, et d'autres comme lui, après des études et des recherches étendues, sentit que cet évènement était en rapport avec "l'apparition" du Christ et qu'en écrire l'histoire, mériterait "les remerciements de la postérité", pouvez-vous me blâmer d'en ressentir une émotion grandissante?
Je devais en savoir plus.je commençai à rechercher, dans les bibliothèques, toute la documentation disponible. Imaginez mes sentiments de crainte et d'étonnement lorsque je découvris les faits suivants:
La mort de ce jeune homme avait eu lieu en juillet 1850. Il fut tué publiquement à cause de sa parole et de son enseignement. Tout ce que j'appris sur sa vie me rappela le Christ. En fait, après de minutieuses recherches dans son passé, je ne pouvais trouver qu'un parallèle à toute l'histoire rapportée de sa brève et turbulente carrière, et c'était l'histoire émouvants de Jésus Christ lui-même.
J'ai établi, ci-dessous, le parallèle remarquable entre leurs deux vies, cette liste faisant partie de l'ensemble de ma "découverte":
1. Tous deux étaient jeunes.2. Tous deux étaient connus pour leur humilité et leur miséricorde.
3. Tous deux accomplirent des miracles de guérison.
4. Dans chaque cas la période de leur ministère fut très brève et atteignit, avec une rapidité dramatique, son point culminant.
5. Tous deux défièrent hardiment les conventions, mois et rites, honorés depuis des siècles, des religions établies à leur époque.
6. Tous deux condamnèrent courageusement la corruption pratiquée tant du côté religieux que du côté séculier.
7. La pureté de leur propre vie fit honte au peuple auquel ils enseignèrent.
8. Leurs principaux ennemis se trouvaient parmi les chefs religieux du pays. Ces dignitaires étaient les instigateurs des tourments qu'ils endurèrent.
9. Tous deux eurent à subir d'innombrables affronts.
10. Tous deux furent amenés, de force, devant les autorités gouvernementales et soumis à un interrogatoire public.
11. Tous deux furent flagellés après cet interrogatoire.
12. Tous deux allèrent, d'abord triomphant, puis souffrant, à travers les rues de la ville dans laquelle ils devaient être mis à mort.
13. Tous deux furent menés en parade publiquement et accablés d'humiliations sur le chemin du lieu de leur martyre.
14. Tous deux dirent des paroles d'espoir et de promesses à celui qui devait mourir en même temps que chacun d'eux; en fait, presque les mêmes paroles: "Tu seras avec moi au Paradis".
15. Tous deux furent martyrisés publiquement devant les regards hostiles des spectateurs qui emplissaient la scène.
16. L'obscurité recouvrit la terre après leur martyre, commençant dans chaque cas à midi.
17. Leurs corps furent lacérés par les soldats au cours de leur martyre.
18. Tous deux restèrent ignominieusement suspendus devant les yeux d'une foule peu amicale.
19. Leurs deux corps furent finalement repris par leurs disciples aimants.
20. Dans chaque cas, lorsque leur corps disparut du lieu où il avait été placé, les chefs religieux expliquèrent les faits à leur façon.
21. Seule, une poignée de disciples se trouva avec eux au moment de leur mort.
22. Dans chaque cas, un de leurs principaux disciples les renièrent. Ce même disciple, dans les deux cas, devint par la suite un héros.
23. Chacun d'entre eux eut une extraordinaire disciple -femme qui joua un rôle dramatique, aidant les disciples à se détourner du passé et à regarder vers l'avenir.
24. Dans les deux cas, la confusion, l'égarement et le désespoir s'emparèrent de leurs disciples après leur martyre.
25. Par leurs disciples (les Pierre et Paul de chaque époque), leur Foi fut portée dans toutes les parties du monde.
26. Tous deux donnèrent la même réponse à la question: "Êtes-vous le Promis?"
27. Chacun d'eux s'adressa à ses disciples, les chargeant de porter son message à la terre entière. (Dieu passe près de nous, Shoghi Effendi, éd. française 1970, P. 74)
je connaissais déjà les paroles du Christ. Avec un grand intérêt je lisais les paroles de ce jeune homme:
"En vérité, je vous le dis, voici le Jour dont Dieu a parlé dans Son Livre... Méditez les paroles de Jésus adressées à Ses disciples, quand Il les envoie de par le monde... "Vous êtes comme le feu qui, dans les ténèbres de la nuit, a été allumé au sommet de la montagne. Que votre lumière resplendisse aux yeux des hommes. La pureté de votre vie, et le de gré de votre renoncement, doivent être tels que les peuples de la terre puissent, en vous voyant, reconnaître le Père Céleste et se rapprocher de Lui qui est la source de pureté de grâce".(Chroniques de Nabil, éd. Amérique, p. 92)
"En vérité, je vous le dis, que soit immensément exalté ce Jour au-dessus des jours des apôtres des temps passés. La différence en est incommensurable!... Vous êtes les témoins de l'aurore du jour promis par Dieu... Dispersez-vous en tous sens à travers ce pays et, d'un pied ferme, d'un coeur sanctifié, préparez la voie pour Sa venue... Bien que jésus fût humble et pauvre aux yeux des hommes, Dieu n'a-t-Il pas voulu qu'Il triomphât... Levez-vous en Son nom, mettez toutes votre confiance en Lui et soyez assurés de l'ultime victoire".(Chroniques de Nabil, éd. Amérique, PP. 93-94)
Il n'est pas surprenant que le grand Jowett de l'Université d'Oxford dit de cette nouvelle Foi:
"Elle est trop grande et trop proche pour que cette génération puisse la comprendre. Seul le futur pourra révéler son immense portée".(Bahá'í World , vol. XII, p. 625)
Ce furent ces commentaires de Jowett et de Browne qui, tout au début, avaient dirigé mes recherches dans cette voie.
Maintenant je comprenais leur intérêt si vif. je ressentais l'excitation de la chasse. Étais-je enfin sur la bonne piste? Avais-je trouvé la solution possible à ce mystère vieux d'un siècle du cas du Millenium manquant?
Je décidai de passer l'année suivante à assembler toutes les informations que je pouvais réunir sur ce jeune homme et sa Foi. je pourrais alors comparer mes découvertes avec les preuves demandées par mon questionnaire. S'il était le Messie, j'étais maintenant en situation de le vérifier entièrement. je pouvais établir la chose une fois pour toute dans mon esprit.
Cependant la lame de mon enthousiasme avait été aiguisée, aussi coupante qu'un rasoir, par la réponse à deux questions:
Quand débuta Sa Foi? En 1844 !Il me fallut trois ans, au lieu de l'année prévue, pour pouvoir refermer mon classeur de "découverte". A la fin, cependant, je savais que j'avais mis à jour une histoire réellement extraordinaire. Les journalistes avertis avaient eu raison. Si un homme prenait son journal du dimanche et lisait cette histoire en première page, il serait véritablement stupéfait. Rien ne serait jamais plus pareil.
Pouvez-vous me blâmer de me sentir ému? La recherche avait été longue, mais la récompense promettait d'être immense. je pouvais du moins résoudre mon mystère.
Voici une des choses que j'appris:Le 24 mai 1844, en Occident, Samuel Morse envoya son célèbre message télégraphique, citant les Écritures: "Voilà ce que Dieu a forgé."
Le 23 mai 1844, le jour précédent, en Orient, ce jeune homme se leva pour faire une déclaration foudroyante.
Il déclara que c'était le jour prédit dans toutes les Écritures du passé. Ce jour disait-il, était le jour où apparaîtrait le Promis de toutes les religions. Ce devait être le jour du "seul troupeau et du seul berger".
Cela survint en Perse et en 1844. Il est évident que mon attention fut immédiatement retenue par le lieu et la date.
J'appris qu'on l'appelait le Báb. De même que le nom Christ veut dire "l'oint", le nom Báb signifie "la porte". Ce jeune homme proclamait qu'il était "1a porte" par laquelle viendrait Celui qui était promis dans les Livres Saints, Celui qui établirait le seul troupeau de Dieu.
je me remémorai la promesse donnée par le Christ:"Mais celui qui entre par la porte est le berger des brebis... J'ai encore d'autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie; celles-là, il faut que je les amène; elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger".(Jean X: 2-16)
Le Báb disait qu'il était le Héraut et le Précurseur de quelqu'un de plus grand que lui. Sa mission était d'appeler les hommes à Dieu et de préparer le chemin pour le grand Sauveur du monde prédit par le Christ et tous les prophètes du passé. De même que Jean-Baptiste avait été le précurseur du Christ, le Báb prétendait être le précurseur de ce Rédempteur promis de tous les temps.
Dans les Écrits sacrés de Perse, la terre promise par Daniel comme un (dieu de vision" aux derniers jours, figurent différentes prophéties à propos de deux Messagers célestes qui apparaîtront. L'une d'elles prédit:
"Un jour, le premier son de trompette jettera l'épouvante; elle retentira une seconde fois, et tous les coeurs seront saisis d'effroi".
Et à nouveau dans un autre passage:"... le jour de la résurrection, la terre entière ne remplira qu'une poignée... et la trompette retentira... puis elle retentira une seconde fois, et voyez! ... la terre brillera de la lumière de son Seigneur".
Dans un autre exemple, il est fait mention de deux personnages qui viendront ensemble au temps de la fin:
"En vérité, je vous le dis, après le Qà'im (Celui qui se lèvera) le Qayyùm sera rendu manifeste".(Chroniques de Nabil, éd. Amérique, P. 41)
Pavri, dans "The Coming World Teacher", écrit: "avant l'apparition de Sri Krishna, le Sage Narasa et d'autres annoncèrent Sa venue plusieurs années à l'avance... une telle préparation est nécessaire..."
Je trouvai cette association de deux personnages avec une Révélation Divine, commune à diverses religions du monde.
Zoroastrienne: Ushidar-Màh et le Shàh Bahram.Islam Shi'ite: Le Qà'im et l'Imam Husàyn Islam Sunnite: Le Mihdi et Jésus-Christ
Christianisme: Jean-Baptiste et le Christ; Élie et le Christ
Judaisme : Messie Ben joseph et Messie Ben David; Élie et le Messie
Dans le pays où le Báb apparut, il existait encore une autre prophétie sur la venue de deux saints personnages. La tradition, relatée par Bokhari, dit:
"Au temps de la fin, Dieu Se manifestera à toute l'humanité avec tous les attributs de divinité et de majesté, mais très peu s'avanceront vers Lui... Ensuite, Il apparaîtra, une seconde fois, manifestant toutes les qualités de servitude et le peuple se rassemblera autour de Lui et croira en Lui et louera et célèbrera Ses vertus incréées."
Zacharie, parlant des derniers jours, prophétisa sur les deux saintes âmes qui apparaîtront, disant:
"Ce sont les deux oints qui se tiennent devant le Seigneur de toute la terre". (Zacharie IV: 14)
En plus des deux "malheurs", l'Apocalypse parle de "deux oliviers" et de "deux chandeliers".
Malachie, parlant du temps de la fin, prophétise:"Voici, je vous enverrai Élie, le prophète, avant que n'arrive le jour de l'Éternel, ce jour grand et redoutable".(Malachie IV: 5)
C'était la Perse, le pays même ou Daniel avait vu:
"... sur les nuées des cieux arriva quelqu'un de semblable à un Fils de l'homme". (Daniel VII: 13)
Le Báb prédit que ce grand Rédempteur apparaîtrait exactement neuf ans après Sa propre venue. Donc, comme il est prédit dans l'Ancien Testament, il viendra "soudainement dans son temple".
Ainsi, comme le Christ l'avait souvent fait remarquer dans son livre de l'Apocalypse: "Voici je viens bientôt".
Malachie, qui l'appelle le "grand et redoutable" jour de l'Éternel, prédit l'apparition de deux personnages aux temps de la fin, disant:
"Voici, j'enverrai mon messager; il préparera le chemin devant moi. Et soudain entrera dans son temple le Seigneur que vous cherchez".(Malachie III : I)
Le Báb répétait constamment qu'Il était l'Aurore, mais que le Promis de tous les temps, qui viendrait rapidement après lui, serait le soleil. Il prédit que ce grand Sauveur du monde inaugurerait un âge de progrès et de paix sans précédent.
Naturellement, je voulais maintenant apprendre tout ce que je pouvais sur le Báb ainsi que sur Celui qui devait le suivre. Après tout, trois de mes preuves essentielles avaient été réalisées:
1. Cette Foi avait commencé à une époque où "l'Évangile du Christ avait été prêché afin que toutes les nations en soient témoins". (1844).
2. Cette Foi apporta son message au monde l'année exacte "où les temps des Gentils" avaient été accomplis (1844).
3. Cette foi était apparue dans l'année prédite par Daniel, et à une époque où, d'après le Christ, l'humanité se tiendrait "en lieu saint (1844)".
Ces trois indices principaux, et des plus importants, avaient été réalisés par la venue en 1844 de cette Foi; il me fallait donc continuer.
2.4. Les témoinsMargaret Fuller, amie d'Emerson, dit de l'effervescence mondiale des années 1844: "Un trait très marquant de la période fut que l'agitation atteignit tous les niveaux".(Days of Delusion, Sears, Introduction, p. XXIV)
J'étais anxieux d'apprendre ce qui était exactement arrivé au Báb à cette époque. Quels avaient été les débuts de cette Foi? Le zèle millenial était à son point culminant lorsque Morse envoya son célèbre message le 24 mai 1844. Le soir du 22 mai 1844, deux heures et onze minutes après le coucher du soleil, en Perse, dans la lointaine Shiráz, le Báb parla à un humble étudiant persan, tout comme le Christ avait d'abord parlé à un simple pêcheur. Il dit:
"Cette nuit, cette heure même, seront célébrées dans l'avenir comme une des fêtes les plus grandes et les plus significatives".(Chroniques de Nabil, éd. Amérique, pp. 61-62)
Le jeune étudiant qui fut le premier à recevoir le message du Báb nous a laissé une vivante impression de ce moment inoubliable et de ces premières paroles du Báb:
"En vérité, l'aube d'un Jour nouveau s'est levée. Le Promis est intronisé dans les coeurs des hommes". (Chroniques de Nabil, éd. Amérique, p. 69)
"J'étais fasciné par Ses paroles," raconte cet étudiant, "je perdis toute notion du temps. Cette révélation qui me fut si soudainement, si magistralement imposée, me frappa comme un coup de foudre. Pendant un certain temps, elle sembla avoir paralysé toutes mes facultés. Surexcitation, joie, crainte et surprise remuèrent les profondeurs de mon être. Mais pardessus toutes ces émotions, une sensation de bonheur et de force inexprimables semblait m'avoir transfiguré". (Chroniques de Nabil, éd. Amérique, pp. 62-65)
J'étudiai un document de 700 pages sur l'histoire du Báb et de ses disciples. je lus leurs souffrances et leur martyre, une histoire identique à celle du Christ et de Ses apôtres. je pris connaissance du récit de l'historien français Ernest Renan, auteur de la vie du Christ, qui appelle ce martyre des disciples du Báb, "Un jour sans parallèle, peut-être, dans l'histoire du monde".(Dieu passe près de nous, Shoghi Effendi, Préface p. XVI)
Je relus de nombreuses fois les souvenirs du jeune homme à qui le Báb parla en premier lieu. Il a laissé à la postérité le récit suivant de cette première révélation:
"Le sommeil m'avait quitté cette nuit-là. J'étais assis, captivé par la musique de cette douce voix. Prédominante sur tous mes sentiments, une sensation de joie et de force semblait m'avoir transfiguré. Je m'étais senti si faible et impotent auparavant. Maintenant, je sentais en moi un courage et une puissance tels que si le monde, tous ses peuples et tous ses dirigeants, devaient se liguer contre moi, je résisterais seul et intrépidement à leur assaut... Il semblait être la voix de Gabriel personnifiée, criant à toute l'humanité: "Réveille-toi, car: regarde!... Sa Cause s'est manifestée. La porte de Sa grâce est grande ouverte. Entrez-y, ô peuples de la terre! car Celui Qui est votre Promis est venu".(Dawn-Breakers, Nabil, éd. Amérique p. 65)
L'histoire de la vie du Báb me toucha profondément. J'étais certain qu'un drame aussi épique que celui-ci ne pouvait s'être produit sans laisser de traces dans l'histoire contemporaine. Il pouvait être mal interprété, mais on pouvait difficilement l'ignorer. J'avais raison. je réalisai que je n'étais pas le seul à avoir eu cette impression. J'eus la possibilité de trouver dans l'histoire européenne de nombreux compte -rendus de cet événement. L'historien français A-L. M. Nicolas écrivant sur le Báb, disait: "Sa vie est un des plus magnifiques exemples de courage que l'humanité ait eu le privilège de voir..." (Seyyed Ali Mohammed dit le Bâb, Nicolas, P. 203)
Nicolas compare, lui aussi, cette époque avec celle du Christ. Il dit: "Il se sacrifia pour l'humanité"... "Comme Jésus, Il (le Báb) paya de sa vie la proclamation d'un règne de concorde, d'équité et d'amour fraternel".(Seyyed Ali Mohammed dit le Bâb, Nicolas, P. 376)
Edward Granville Browne qui, le premier, me mit sur le chemin de cette histoire, écrivit du Báb: "Qui pourrait manquer d'être attiré par le doux esprit du Báb? Sa vie triste et emplie de persécutions, sa pureté de conduite et sa jeunesse, son courage et sa patience résignée devant l'adversité... mais, plus que tout sa mort tragique, tout concourt à susciter nos sympathies en faveur du jeune prophète de Shiráz".(Journal of the Royal Asiatic Society, éd. 1889, P. 933)
Le cas du Millenium manquant avait soudainement pris une envergure très grande. J'étais très impressionné par ces nouveaux développements. je réalisais que j'avais mis à jour quelque chose d'immense. Ce n'était pas l'affaire de quelque petit groupe obscur ou caché. Cela avait été négligé, oui; mais seulement par le vingtième siècle, certainement pas par le dix-neuvième.
Un célèbre publiciste français rapporte: "Toute l'Europe fut émue et indignée Parmi les "littéraires" de ma génération, dans le Paris de i8go, le martyre du Báb était toujours un sujet aussi neuf qu'avaient été les premières nouvelles de Sa mort. Nous écrivions des poèmes sur Lui. Sarah Bernhardt supplia Catulle Mendés d'écrire une pièce sur le thème de cette tragédie historique".
(Dieu passe près de nous, Shoghi Effendi, le éd. franc. 1970, Préface p. XVI)
Le grand érudit Arminius Vambéry parla du Báb à l'Académie Française, disant: "... Il a exprimé des doctrines dignes des plus grands penseurs".
Une pièce dramatique fut montée en 1903, intitulée "Ie Báb." Elle fut jouée dans l'un des plus grands théâtres de St Pétersbourg. Ce drame fut publié à Londres et fut traduit en français et en allemand (par le poète Fiedler).
Sir Francis Younghusband, dans son histoire des temps, écrit: "L'histoire du Báb... est l'histoire d'un héroïsme spirituel inégalé... sa vie doit être un des événements de ces cent dernières années qui vaut vraiment la peine d'être étudié." (Gleam , Sir Francis Younghusband, éd. 1923, PP. 183-184)
Pourtant quel est celui qui ait fait, depuis cette époque, l'effort d'étudier cette histoire?
Le célèbre érudit d'Oxford, le Révérend Dr. T. K. Cheyne, appelle le Báb: "... le Jésus de l'époque"... "un prophète et plus qu'un prophète". "Son association de douceur et de pouvoir est si rare que nous devons le placer dans la lignée des "supra-normaux". (Réconciliation of Racis and Religion , T. K. Cheyne, éd. 1914, PP. 70-8)
Plus que jamais j'étais impatient de découvrir ce grand personnage prédit par le Báb; car, si le Báb avait tellement touché le peuple, qu'en serait-il alors du Rédempteur à venir? D'après le Báb, son pouvoir serait bien plus transcendant que le sien. Il n'était que la chandelle devant le soleil.
jean Baptiste, le précurseur du Christ, disait:"... mais celui qui vient après moi est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de porter ses souliers". (Matthieu III : II)
Le Báb dit de Celui qui devait encore venir:"De tous les tributs que j'ai rendus à Celui qui doit venir après Moi, le plus grand est celui-ci, Ma confession écrite, qu'aucune de Mes paroles ne peut correctement Le décrire ni qu'aucune référence portée sur Lui dans Mon Livre... ne peut rendre justice à Sa Cause".(Covenant of Bahá'u'lláh , Manchester, éd. 1950, p. 20)
Le Báb se considère seulement comme "un anneau sur la main" de Celui qui doit encore venir. Il proclame vouloir être le premier à se prosterner devant Lui. Il déclara à ses propres disciples:
"En vérité, je crois en Lui, et en Sa Foi et en Son Livre et en Ses témoignages... et je suis fier de Ma croyance en Lui". (Epistle to the Son of the Wolf, Bahá'u'lláh, éd. 1941, P. 154)
Des chrétiens qui croiraient au Messie qui allait venir le Báb dit:
"... je les considèrerai comme la prunelle de Mes yeux". (Covenant of Bahá'u'lláh , P. 23)
Le Báb écrivit quelques jours avant sa mort:"J'ai éduqué les hommes afin qu'ils puissent reconnaître cette Révélation (du Messie à venir)... qui n'appartient ni à l'Orient ni à l'Occident... Comment, alors peut-on rester le regard voilé devant Lui?" (Epistle to, the son of the Wolf, Bahá'u'lláh pp. 156-157)
Jamais je n'avais ressenti un tel espoir de découvrir la solution de mon mystère vieux d'un siècle. La tâche que j'avais entrepris au début quelque peu en plaisantant, je le poursuivais maintenant en toute sincérité.
Mon étape suivante était évidente, je devais chercher qui était Celui prédit par le Báb? Quel était son nom? D'où venait-il? Accomplissait-il les preuves que j'avais assemblées?
Jusqu'à ce que je connaisse la réponse à ces questions, je ne pouvais pas clore le cas du Millenium manquant.
2.5. Ce qui est caché est révéléJ'étudiai minutieusement les écrits du Báb qui avaient été traduits en anglais. je recherchais tous les indices possibles qui me mèneraient vers le lieu où devait bientôt apparaître, d'après la promesse du Báb, ce grand Rédempteur mondial. Le Báb annonça clairement l'année exacte où le Promis se lèverait:
"Jusqu'à ce que neuf (années) se soient écoulées depuis le commencement de cette Cause,
les réalités des choses créées ne seront pas rendues manifestes... Soyez patient, jusqu'à ce que vous aperceviez une création nouvelle".(Covenant of Bahá'u'lláh , p. 2)
Ceci était assez clair. L'année neuf (1269) de la Perse correspondait à l'année 1853 de l'Occident. Il n'apparaîtrait pas avant 1853. Dans un autre passage, le Báb écrit:
"Dans l'année neuf vous atteindrez à tous les bienfaits".(Epistle to the Son of the Wolf, Bahá'u'lláh, p. 141)
et encore:"Dans l'année neuf vous atteindrez à la présence de Dieu".(Epistle to the Son of the Wolf, Bahá'u'lláh, p. 141)
Neuf années depuis son annonce nous transportent de 1844 à 1853. je trouvai également, dans ses écrits, d'autres références qui donnaient le lieu de l'apparition du Messie; en fait, dans la capitale même.
Lorsqu'il fit ses adieux au jeune étudiant qui le premier avait cru en lui, le Báb dit:
"Poursuivez votre voyage vers le nord et visitez... Tihrán. Implorez la Providence toute puissante de vous aider, par Sa grâce, à atteindre cette capitale, siège de la véritable souveraineté, et à entrer dans la maison du Bien-Aimé. Un secret gît caché dans cette ville. Lorsqu'il se manifestera, il transformera la terre en paradis".(Chroniques de Nabil, p. 86)
En une autre occasion, le Báb dit:"Dirigez vos pas vers Tihrán", qui enchâsse un mystère d'une telle transcendante sainteté que... Shiráz (Sa propre ville natale) ne peut pas espérer rivaliser avec elle".(Chroniques de Nabil, p. 96)
Était-ce là le mystère que, depuis tant d'années, j'essayais d'élucider? Était-ce la clef qui ouvrirait la porte au millenium manquant que les chrétiens, les Juifs et les musulmans, les bouddhistes, les Hindous et les zoroastriens attendaient en vain? je trouvai un récit détaillé de la visite que le Báb effectua dans un lieu sacré près de Tihrán. Au saint qui y est enterré, Il adressa les paroles suivantes:
"Soyez heureux, pour avoir trouvé votre lieu de repos... sous l'ombre de Mon Bien-Aimé".(Chroniques de Nabil, P. 521)
Il ne semblait pas y avoir de doute sur le lieu et la date: Tihrán, 1853. Ma curiosité fut doublement accrue lorsque, dans les écrits sacrés persans, je découvris une autre prophétie qui parlait de la venue de deux Messagers de Dieu aux derniers jours. Elle promettait:
"Dans l'année Chars (1844) la terre sera illuminée par Sa lumière... Si tu vis jusque dans l'année Charasi (1853) tu seras témoin de la façon dont les nations, les dirigeants, les peuples et la Foi de Dieu seront tous renouvelés".(Chroniques de Nabil, p. 50)
Ma recherche dans l'histoire de la Perse, et une étude plus approfondie des écrits du Báb, me firent bientôt découvrir des indications concernant la naissance d'un personnage remarquable, né à Tihrán, la capitale; qui était, comme l'avait prophétisé Daniel, de noble lignée et descendant des anciens rois de Perse.
je trouvai le récit suivant de ses premières années:
"Enfant, Il était déjà extrêmement bon et généreux. Il aimait la vie en plein air et passait la plus grande partie de son temps dans les jardins et les champs. Il avait un extraordinaire pouvoir d'attraction que tous ressentaient. Une assistance nombreuse se pressait toujours autour de lui. Les ministres et les personnalités de la cour l'entouraient et même les enfants lui étaient attachés."
(Bahá'u'lláh et l'ère nouvelle, Esslemont, Maison d'Éditions Baha'ies, éd. française 1972, P. 15-16-17)
je découvris aussi un récit de Ses activités de jeunesse. Cela ressemblait beaucoup à l'histoire de jésus enfant:
"Dès qu'il eut atteint l'âge de treize ou quatorze ans, on vanta partout sa renommée et son savoir. Il savait converser sur n'importe quel sujet et résoudre tous les problèmes qui lui étaient soumis. Dans les grandes assemblées, Il discutait avec les 'ulamà. Il possédait l'art d'éclaircir des points religieux inextricables. Tous l'écoutaient avec le plus grand intérêt". (Bahá'u'lláh et l'ère nouvelle, Esslemont, I, II.)
Il était évident qu'il produisait sur les gens un effet remarquable. Même le Premier Ministre de Perse reconnut sa grandeur et en fut troublé. Quand on suggéra son nom pour un poste dans le gouvernement, le Premier Ministre dit:
"Qu'il garde sa liberté. Cette position est indigne de lui. je ne puis le comprendre, mais je suis convaincu qu'il est destiné à quelque haute mission. Ses pensées sont différentes des nôtres. Laissons-le".
Dans un récit historique de Sa vie, je trouvai encore une autre similitude avec le Christ:
"De même que jésus lavait les pieds de ses disciples, de même Il préparait les repas de ses adeptes et leur rendait d'humbles services. Il se faisait une gloire de servir. Il était plus humble que ses serviteurs, satisfait de dormir, au besoin, sur le sol, de se nourrir de pain et d'eau, ou même parfois de ce qu'Il appelait "1a divine nourriture... la faim!" On reconnaissait sa parfaite humilité dans son profond respect de la nature, de l'être humain, et surtout des saints, des prophètes et des martyrs. Pour lui, toutes choses, les plus humbles comme les plus élevées, parlaient de Dieu."
Sa mission débuta en Orient, comme prédit par Ézéchiel et par le Christ. Elle débuta en Perse, comme promis par Daniel. Elle débuta à Tihrán, comme prophétisé par le Báb, et elle débuta exactement neuf années après sa propre proclamation.
Le Báb écrit:"Regardez vers le Soleil de vérité... Ceci, en vérité, est la chose que Nous vous avons promise... Attendez que neuf (années) se soient écoulées... je suis le premier serviteur à croire en Lui et en Ses signes".
(Epistle to the Son of the Wolf, Bahá'u'lláh, p. 142 13. ibid. p. 160 14. ibid. p. 152)
Au cas où quelqu'un aurait pu mal comprendre, le Báb écrivit également:
"Glorifié sois-Tu 0 mon Dieu! Sois témoin que, par ce Livre, J'ai fait alliance avec toutes choses créées concernant la mission de Celui que Tu manifesteras (le Messie)..."
et enfin:"Après (1853) une Cause vous sera donnée, que vous viendrez à connaître".
je trouvai que le Báb se référait plusieurs fois au Messie qui apparaîtrait neuf ans plus tard, en 1853. Il disait que la Perse serait bénie par ce qu'il appelait "l'empreinte du pied de Son (celui de Dieu) plus grand nom et de Sa puissante annonce".
Il ne s'agissait pas d'une preuve accessoire. Elle était concrète. Elle pouvait être vérifiée.
2.6. La gloire de DieuJ'étudiai l'histoire du jeune étudiant persan à qui, le premier, le Báb avait fait Sa déclaration. Lui aussi avait recherché Celui que le Báb avait promis. Il alla à Tihrán et s'enquit parmi le peuple.
- "Y-a-t-il une personne qui se distingue au-dessus de toutes les autres dans cette ville?
Quelqu'un qui soit renommé pour son caractère ?On lui répondit qu'il existait une telle personne.
- Quelles sont ses occupations?- Et que savez-vous de Son rang et de Sa position?
- Il n'en a pas, si ce n'est celui de secourir les pauvres et les étrangers.
- Comment s'appelle-t-il?- Vingt huit ans. (Chroniques de Nabil, p. I04-106)
De cette façon, j'appris aussi que son nom était Husayn 'Ali, de même que le nom du Christ avait été jésus. jésus était connu par le titre de Christ (en français "l'Oint"). Husayn 'Ali était connu par le titre de Bahá'u'lláh (en français 'la Gloire de l'Éternel').
Bahá'u'lláh était né en Perse, la terre où Daniel eut sa vision du prince Michaël dont le nom signifie "Celui qui a l'aspect de Dieu".
Lorsque Dieu dit à Daniel de "sceller les livres" jusqu'au temps de la fin, Il lui promit aussi:
"En ce temps-là se lèvera Micaël, le grand chef, le défenseur des enfants de ton peuple..." (Daniel XII : I)
Bahá'u'lláh était né dans la province de Màzindaràn en Perse. Cette partie de la Perse avait pendant longtemps été appelée une terre de promesse future. Il a été écrit au sujet du Màzindaràn: "II existe de nombreuses légendes concernant la province. L'une dit que dans cette région poussera un arbre céleste et dont les branches atteindront le ciel. Le fruit de cet arbre donnera la vie aux nations. Plusieurs voyageurs se rendirent dans cette région, espérant trouver cet arbre merveilleux. Une autre légende disait que le roi de la guerre et de la haine avait été emprisonné dans une de ses hautes montagnes" (Star of the West Magazine, Vol. XIV, P. 291)
L'auteur de ce récit continue en disant qu'il s'agissait de paraboles sur la venue d'un grand personnage né en cette province, un personnage qui apporterait la paix à l'humanité.
Des légendes similaires ont été citées dans l'Apocalypse et dans Daniel. Daniel, dans le chapitre même où il prophétise que Micaël, qui a l'aspect de Dieu, délivrera le peuple aux derniers jours, annonce aussi que ce sera également le grand jour de la résurrection. Une résurrection identique est promise par le Christ pour le jour de son retour.
F. Hudgings, très versé dans les prophéties juives, décrit l'époque actuelle dans son "Zionism in Prophecy": "Oui, il semble que nous sommes actuellement au temps de la fin, exactement comme le prophète Daniel en eut la vision."
Ousayn'Ali, Bahá'u'lláh. C'était un nom étrange à mon oreille. Il me fallut quelque temps pour m'y habituer. Petit à petit, l'histoire de Sa vie fit fondre ma froideur initiale. Le nom était oriental, du Moyen-Orient. Naturellement je réalisai que j'avais réagi de la même façon que cet historien romain qui avait loué l'empereur pour "avoir écrasé le culte du Nazaréen". Lui aussi, en tant qu'occidental, avait fait objection à l'étrange nom oriental. Pourtant, en réalité, tous les Messagers de Dieu étaient venus de l'Orient, avec des noms au premier abord étranges.
Vers cette époque, je mis la main sur un document remarquable.
Ou du moins qui me semblait l'être. Il avait été écrit, non par un disciple du Báb ou de Bahá'u'lláh, mais par un érudit de la Bible de l'Université d'Oxford et de la Bible de l'Université d'Oxford et prêtre chrétien bien connu. Il écrivit: "S'il existe un prophète dans ces temps récents, c'est vers Bahá'u'lláh que nous devons aller. C'était un homme de la plus haute classe - celle des prophètes".(Appreciation of the Bahá'í Faith, Cheyne, éd. 1947, P. 18)
je lus le récit du Dr. J. Estlin Carpenter, lequel, dans son livre "Comparative Religious", pose la question franchement: "Est-ce que la Perse, au milieu de ses misères, a donné naissance à une religion qui fera le tour du monde?"
Rien n'aurait pu m'inciter à abandonner ma recherche au point où elle en était arrivée. J'avais maintenant atteint le seuil d'une solution possible du cas du Millenium manquant. Serais je déçu, comme l'avaient été de nombreuses personnes à travers les siècles?
Du moins me trouvai-je dans une position bien plus favorable. Je désirais une longue liste de preuves réelles, que n'importe quel prétendant au trône du Messie devrait accomplir avant qu'Il puisse espérer être accepté.
Il eut été difficile de restreindre mon enthousiasme grandissant. L'émotion, jusqu'à présent, avait été bien plus palpitante que celle de découvrir une mine de pierres précieuses. Pouvait-elle, réellement, rester soutenue?
J'en étais arrivé maintenant au point crucial. je pris ma liste de preuves et, calmement, l'une après l'autre, je les comparai avec la vie de Bahá'u'lláh. J'avais l'intention de l'éprouver à chaque signe séparément.
J'appris beaucoup sur Bahá'u'lláh, sur la façon dont, comme le Christ, Il avait souffert outrages et humiliations entre les mains des dirigeants de son temps.
Il fut sauvagement flagellé dans la maison d'Amul. Deux années après le martyre du Báb, Il fut arrêté par les soldats et obligé de faire plusieurs kilomètres à pieds, vers une prison souterraine de Tihrán. En cours de route, on Le dépouilla de ses vêtements, et Il fut accablé d'insultes et d'injures.
Un rapport datant de cette époque déclare:"A pied et exposé aux rayons brûlants d'un soleil d'été, Il fut obligé de couvrir pieds nus, tête nue, toute la distance séparant Shimiran de la prison... Tout au long de la route, Il fut lapidé et injurié par la foule... Au moment où Il approchait de la prison, une vieille femme essaya de le lapider. Elle plaida auprès des soldats: "Donnez-moi une chance de lui jeter ma pierre au visage!" Bahá'u'lláh la vit se précipitant derrière Lui. Il dit à ses gardes: "Ne décevez pas cette femme. Ne lui refusez pas ce qu'elle considère comme un acte méritoire aux yeux de Dieu". (Chroniques de Nabil, p. 607-608)
Pour réduire au silence le pouvoir magique de sa langue, Bahá'u'lláh fut séparé de Ses disciples. Il fut frappé d'exil.
Il fut amené sous escorte armée, au-delà des frontières de Perse, vers l'Iraq. Peut-être ressentirez-vous aussi le même frisson que je ressentis, lorsque j'appris sa destination.
La vallée du Tigre et de l'Euphrate!L'endroit même où Ézéchiel avait eu sa vision de la "gloire de l'Éternel".
Babylone! Bahá'u'lláh signifie "La gloire de l'Éternel" -
je mis de côté ma pile de feuilles marquées solution. Sur la page de couverture du classeur je fis un grand - "?" - Puis je portai toute mon attention à ma liste de preuves. La solution du cas du Millenium manquant dépendait de ce qui allait arriver à partir de maintenant.
3. LA PREUVEPlus je creusais profondément, et plus je déterrais de preuves démontrant que Bahá'u'lláh avait accompli une des conditions requises, qui était: le Messie devait venir de l'Orient. je trouvai qu'Il était issu d'une famille de noble lignée, en Perse, pays qui se trouve à l'est d'Israël.
Le prêtre chrétien, le Révérend John Cum-ming, dans son livre sur les derniers jours, "The great Tribulation", cite une prophétie de Zoroastre au sujet du Messie, disant que ce Messager de Dieu viendra de la terre de Nùr, en Perse.
Nùr se trouve dans la province du Màzindaràn et est le pays natal de Bahá'u'lláh. Son père Mirza Buzurg de Nùr, était un Ministre honoré du roi de Perse (connu sous le nom de Shàh).
Dans le livre "Religious debates" de Nategh, les prophéties suivantes de Zoroastre concernant Celui qui viendra de l'Est sont relatées:
1. "Dieu vous donnera (la Perse) une bonne fin".2. "S'i1 ne reste qu'une seule minute dans le monde entier, je vous enverrai quelqu'un de cette nation (Perse) qui renouvellera la religion".
3. "Lorsque la Perse et les autres pays seront pris par les Arabes, je choisirai quelqu'un de la descendance des rois de Perse, pour qu'Il puisse appeler les peuples du monde de l'Est et de l'Ouest à adorer un seul Dieu".
Je trouvai aussi un rapport indiquant: "Un manuscrit a été trouvé donnant sa (celle de Bahá'u'lláh) généalogie qui remonte à plus de 1300 ans, jusqu'aux rois de la Perse ancienne".(Star of the West Magazine, Vol. XIV, p. 291)
Il existe une prophétie, connue des bouddhistes, concernant un grand Messie à venir. La prophétie est attribuée à Bouddha Gautama Lui-même et énonce que, dans la plénitude des temps, se lèvera:
"Un Bouddha nommé Maitreya, le Bouddha de la fraternité universelle".(Dieu passe près de nous, Shoghi Effendi, p. 95)
Ce grand Messie, d'après la croyance bouddhiste, viendra: "non pas de l'Est, mais de l'Ouest."
Mr. Edward Irving, ecclésiastique chrétien de Grande-Bretagne, qui sincèrement envisageait le retour du Christ pendant le zèle millenial du début du XIXe siècle, écrit: "... Voici ce qui est très remarquable, un de mes amis qui...
était allé sur les montagnes de l'Himalaya en Inde, près de l'étang sacré, où nul chrétien n'avait jamais demeuré auparavant, trouva là aussi, des gens attendant une religion venant de l'Ouest, et qui, dans l'espace de quarante années, devait s'étendre à la terre entière..." (Great tribulation , John Cumming, éd. Amérique. 1859, P. 246)
Bahá'u'lláh venait de Perse, pays qui se trouve à l'est d'Israël, mais à l'Ouest de l'Inde. Son ministère sur terre, du premier au dernier jour, dura quarante années.
Les prophètes de Syrie et de Palestine prédirent que le Promis viendrait de l'Orient. Les prophètes et voyants de l'Inde et de l'Extrême-orient disaient qu'Il apparaîtrait à l'Occident. La Perse, lieu de naissance de Bahá'u'lláh 1 se trouve entre les deux, et réalise les conditions requises par tous.
Dans le livre d'Énoch, il est prophétisé que le Messie des derniers jours viendrait de l'Est d'Israël, et qu'Il viendrait du pays maintenant appelé Perse.
Énoch prédit:"Et en ces jours les anges se rassembleront et tourneront leurs têtes vers l'Est vers le peuple des Parthes et des Mèdes, de manière à provoquer les rois, afin qu'un esprit de confusion passe au-dessus d'eux et les renverse de leurs trônes".(Énoch LVI : 5)
La Perse actuelle, lieu de naissance de Bahá'u'lláh, est formée de Parthes et de Mèdes.
Les oracles juifs, les livres sybillin, mentionnent aussi la venue du Messie arrivant de l'Est, disant:
"... et alors du soleil levant, Dieu enverra un roi qui soulagera chaque pays du poison de la guerre... il ne fera pas ces choses de sa propre initiative, mais en obéissance aux bonnes ordonnances du Dieu puissant".(Messianic Idea in Israel , P. 376)
Joseph Klausner, dans "The Messianie Idea in Israël" écrit: "Le "roi du soleil-levant" est, sans aucun doute, le Roi-Messie."
Le prophète Ézéchiel prédit également que le Messie se rendrait en Terre Sainte, Israël, venant de l'Est. Il donna même le titre par lequel Il sera connu en ce jour: La gloire de l'Éternel. Ézéchiel rapporte sa vision des derniers jours, disant: 1
"Et, voici, la gloire du Dieu d'Israël s'avançait de l'Orient..." (Ezéchiel XLIII :2)
Et dans un autre passage, Ézéchiel dit:"la gloire de l'Éternel entra dans la maison par la porte qui était du côté de l'Orient".(Ezéchiel XLIII : 4)
J'avais déjà appris que le nom Bahá'u'lláh était persan. Traduit en français, il signifie: "la gloire de l'Éternel" ou "la gloire du Seigneur".
Son héraut s'appelait le Báb. C'est aussi un nom persan dont la traduction française signifie: la porte.
Le Báb était la porte par laquelle Bahá'u'lláh, la gloire de l'Éternel, pénètre dans les coeurs des hommes. Bahá'u'lláh résida en Israël, exilé de Perse qui est située à l'Est de la Terre Sainte.
J'inscrivis sous la première preuve: réalisée.La deuxième preuve, que je vérifiai concernait Bábylone, ancienne terre de mystère. D'après les indices que j'avais découverts, il semblait n'y avoir aucun doute que le Rédempteur des derniers jours viendrait de la vallée du Tigre et de l'Euphrate, du pays qui dans le passé s'appelait Bábylone.
Lorsque le peuple se lamentait de ne pas avoir de Rédempteur pour le sauver, Michée le réprimanda sévèrement. Il promit aussi que la rédemption viendrait de Bábylone. Il dénonça le manque de foi et dit:
"Pourquoi maintenant pousses-tu des cris?". (Michée IV: 9)
Puis Michée prophétisa sur l'avenir, disant:"Fille de Sion, souffre et gémis comme une femme qui accouche! Car maintenant tu sortiras de la ville et tu habiteras dans les champs, et tu iras jusqu'à Bábylone... C'est là que l'Éternel te rachètera..." (Michée IV: 10)
Michée parlait du temps de la fin, car il commence ce même chapitre disant:
"Il arrivera à la fin des temps..." (Michée IV: I)
Cela devait survenir le jour où Israël serait "assemblé" et où les nations "forgeraient de leurs glaives des hoyaux".
Ma tâche, en tant que détective, était de vérifier cette prophétie de Michée, de voir:
1. S'il avait donné naissance à Bábylone,4. S'il était allé à Bábylone et là, avait racheté le peuple.
je savais déjà que la foi de Bahá'u'lláh avait commencé en 1844, et que le 12 janvier 1853, Il avait été exilé de Perse en Iraq. Il fut conduit sous escorte armée, dans la vallée du Tigre et de l'Euphrate. Il habitait dans le vieux Baghdad, la partie appelée Karkh.
Il ne subsistait aucun doute, il s'agissait bien de l'ancienne Bábylone. Thomas Newton, Évêque de Bristol, dans sa "Dissertation on the Prophecies (1754)", écrit:
"Tavemier, qui est un voyageur très connu, raconte que: "à l'embranchement du Tigre, qui n'est qu'à un court trajet de Baghdad, se trouvent les fondations d'une cité qui semble avoir couvert une grande superficie. Sur quelques-uns des murs qui tiennent encore debout, six voitures peuvent aller de front: ces murs sont faits de briques brûlées, ils ont dix pieds carrés sur trois d'épaisseur. Les chroniques du pays disent que là s'élevait l'ancienne Bábylone".
Dans "Hanway's Travels", l'auteur, Hanway, écrit sur cette fameuse ville de Baghdad, disant que, dans son voisinage, "se trouvait autrefois la capitale d'une des plus anciennes et des plus puissantes monarchies du monde. Le lieu est habituellement appelé Bagdat ou Baghdad, bien que quelques écrivains conservent l'ancien nom de Bábylone".
Will Durant, dans "L'âge de la foi", décrit le site de Baghdad: "C'était une vieille cité Bábylonienne, et pas très éloignée de l'ancienne Bábylone; des briques portant le nom de Nabuchadnezar ont été trouvées... là sous le Tigre".
Je découvris que Bahá'u'lláh alla vers Baghdad qui est située sur les rives du Tigre. J'appris aussi que:
1. Là, dans la vallée du Tigre et de l'Euphrate, dans l'ancienne Bábylone, avec beaucoup de douleurs et de souffrances, Il apporta sa Foi.
2. Comme prédit par Michée, Bahá'u'lláh se rendit, en-dehors de la ville", dans les montagnes du Kurdistàn, le 10 avril 1854, comme le Christ était allé dans le désert lors de Sa première venue.
3. Il habita véritablement "dans les champs" comme promis par Michée. Un récit de cette époque rapporte que Bahá'u'lláh était "absolument solitaire lorsqu'Il errait dans les solitudes du Kurdistàn", se préparant pour les jours fatals à venir.
4. De ces solitudes désolées, Bahá'u'lláh "alla même jusqu'à Bábylone". Il se rendit à Baghdad et là, annonça publiquement qu'Il était le Rédempteur prédit pour les derniers jours.
Lorsque Ézéchiel eut sa vision de la gloire du Seigneur qui venait de l'Orient, il était prisonnier à Bábylone. Il dit:
"... j'étais parmi les captifs du fleuve du Kebar, les cieux s'ouvrirent et j'eus des visions divines".(Ezéchiel I :1)
Dans ce même chapitre, Ézéchiel mentionne qu'il vit un arc-en-ciel, le signe de l'Alliance de Dieu promise à Noé. Ceci aussi se passait près du fleuve de Kebar. Au centre de la vision d'Ézéchiel se trouvait la silhouette d'un homme:
"C'était une image de la gloire de l'Éternel. A cette vue, je tombai sur ma face".(Ezéchiel 1: 28)
je parcourus l'histoire du fleuve Kebar. Il était connu des anciens géographes sous le nom de fleuve Khabar, ainsi que par d'autres noms. Le Kebar prend sa source à l'ouest de Baghdad et se déverse dans l'Euphrate, à la hauteur de la Bábylone ancienne. C'est précisément dans cette région que Bahá'u'lláh annonça Sa mission. Ézéchiel en dit encore plus sur sa vision:
"Et l'esprit m'enleva, et j'entendis derrière moi le bruit d'un grand tumulte: Bénie soit la gloire de l'Éternel, du lieu de sa demeure!... je nie lavai et j'allai dans la vallée; et voici, la gloire de l'Éternel y apparut, telle que je l'avais vue près du fleuve du Kebar..." (Ezéchiel III : 12,23)
Bahá'u'lláh apparut sur la terre de Kebar, le pays de l'ancienne Bábylone. Son nom signifie: La gloire de l'Éternel ou la Gloire du Seigneur.
Je découvris une autre prophétie. Elle venait de l'Inde. Elle se référait aussi à l'apparition du Promis à Bábylone au temps de la fin. Elle s'appelait la "Tradition de la robe rouge", la voici:
"Il est un récit que raconte un Indien Musulman, un saint homme du dix-huitième siècle après J.C. qui, parlant du "grandjour de Dieu" à venir, murmura ces paroles: "En ce jour, Celui qui est Saint aura sa demeure dans un pays appelé Karkh. Il marchera le long du fleuve, portant le turban des derviches et drappé dans une robe rouge. Il enseignera Ses disciples sur les rives du fleuve. Ah! si je pouvais avoir le privilège d'entrer en Sa Présence et de verser dans Son Sentier le sang de ma vie". (Chosen HighwaY , Blomfield, P. 242)
J'appris que Bahá'u'lláh portait une telle robe rouge. Elle Lui avait été confectionnée par sa femme et sa fille lorsqu'Il était parti dans le désert du Kurdistàn. Elles l'avaient fabriquée de morceaux de tirmih (étoffe rouge) qu'elles avaient pu conserver avec les quelques possessions qui n'avaient pas été volées lors de l'emprisonnement de Bahá'u'lláh en Perse.
Bahá'u'lláh enseigna le long des rives du fleuve Tigre.
Le nom de la partie de Baghdad dans laquelle Il vivait, était Karkh. C'était dans le pays de l'ancienne Bábylone.
Quelle histoire fascinante!J'eus la possibilité de découvrir différents indices supplémentaires concernant ma deuxième preuve et Bábylone.
Les prophéties de l'Islam, qui se réfèrent au retour de l'Esprit de Jésus-Christ, faisaient mention de Baghdad (ancienne Bábylone).
Le Quran fait allusion à cette cité, comme étant "La Demeure de Paix" à laquelle Dieu Lui-même fait appel" (Dieu passé près de nous, Shoghi Effendi, p. 110). Dans ce même Livre, d'autres allusions sont faites à cette cité dans le verset:
"Pour eux c'est une Demeure de Paix avec leur Seigneur... pour le jour où Dieu les réunira tous ensemble".(Dieu passé près de nous, Shoghi Effendi, p. 110)
Isaïe parla aussi de Bábylone et des derniers jours lorsque les peuples se "réuniront" ensemble. Dans ces chapitres successifs menant à sa promesse sur Bábylone, Isaïe déclare:
1. "Tournez-vous vers moi, et vous serez sauvés, vous tous qui êtes aux extrémités de la terre! Car je suis Dieu et il n'y en a point d'autre." (Isaïe XLV : 22)
2. "Écoutez-moi, maison de Jacob, et vous tous, restes de la maison d'Israël... je veux... vous soutenir, et vous sauver".(Isaïe XLVI: 3.4)
3. "Notre Rédempteur, c'est celui qui s'appelle l'Éternel des armées, c'est le Saint d'Israël".(Isaïe XLVII: 4)
Puis Isaïe appelle à entendre les paroles de celui qu'Il (Dieu) a choisi parmi ceux de Bábylone:
4. "Vous tous, assemblez-vous et écoutez! Qui d'entre eux a annoncé ces choses? Celui que l'Éternel aime: il exécutera sa volonté contre Bábylone, et son bras s'appesantira sur les Chaldéens". (Isaïe XLVIII 14)
5. "Moi, moi, j'ai parlé, et je l'ai appelé: je l'ai fait venir et son oeuvre réussira".(Isaïe XLVIII 15)
6. "Approchez-vous de moi... le Seigneur, l'Éternel, m'a envoyé avec Son Esprit".(Isaïe XLVIII: 16)
7. "Ainsi parle l'Éternel, ton Rédempteur... je te conduis dans la voie que tu dois suivre". (Isaïe XLVIII 17)
Isaïe conclut avec les paroles:8. "Sortez de Bábylone, fuyez du milieu des Chaldéens! Avec une voix d'allégresse, annoncez-le, publiez-le, faites-le savoir jusqu'à l'extrémité de la terre; dites: l'Éternel a racheté son serviteur Jacob!" (Isaïe XLVIII 20)
Ainsi Isaïe, comme Michée, prophétise qu'Israël sera racheté à Bábylone. Bahá'u'lláh alla à Baghdad (Babylone) et là, proclama Sa mission au monde. Indésirable et malvenu, Il "sortit de Bábylone" et "évita les Chaldéens", jusqu'à ce qu'Il atteigne La Terre Sainte qui devint le centre mondial de Sa Foi. Ceci, aussi, avait été prédit par Isaïe dans ces mêmes chapitres.
"je l'ai dit, et je le réaliserai; je l'ai conçu, et je l'exécuterai... Et mon salut ne tardera pas. Je mettrai le salut en Sion, et ma gloire sur Israël".(Isaïe XLVI : 11, 13)
Cependant, ce fut dans le Livre de Zacharie que je trouvai la preuve la plus frappante de toute, montrant que le grand Rédempteur des derniers jours viendrait de Bábylone.
Quand Zacharie eut la vision de Celui qui dirait: "je suis retourné à Jérusalem", il vit aussi deux oliviers. Il demanda à Dieu de lui expliquer la signification de l'apparition de ces deux oliviers dans sa vision.
- Ne sais-tu pas ce que signifient ces choses? demanda le Seigneur.
- Non, mon Seigneur, répondit Zacharie.Alors Dieu lui donna l'explication. Zacharie la rapporte ainsi:
"Alors il reprit et me dit: C'est ici la parole que l'Éternel adresse à Zorobabel".(Zacharie IV)
Non seulement "Zorobabel" est le nom d'un chef, mais il a une signification symbolique particulière lorsque nous l'examinons tel qu'il est donné dans ce verset de Zacharie.
D'après l'édition "lettre-rouge" de la Bible du Roi James, de la Presse de l'Université d'Oxford, le mot Zorobabel signifie "engendré à Bábylone". D'autres références disent qu'il signifie "éparpillé à Bábylone". Cruden dans son "Unabridged Concordance" déclare qu'il signifie "Banni à Bábylone" ou "Etranger dans Bábylone". ("Né" dans d'autres éditions").
Toutes ces descriptions conviennent à Bahá'u'lláh. Il fut "banni" à Bábylone, venant de Perse. Il était un "étranger" dans cette terre. Là, à Bábylone, sa foi fut "engendrée". A la fin il fut "éparpillé" avec ses disciples, jusqu'à ce que lui-même atteigne l'ancien pays de Canaan promis par Dieu à Abraham comme héritage aux derniers jours.
La foi d'Abraham et la foi de Bahá'u'lláh ont toutes deux été engendrées à Bábylone. L'Esprit-Saint descendit sur chacun d'eux à Bábylone, et ils répandirent la lumière de leurs maisons de vérité sur cette terre ancienne. Ceci, aussi, fut prédit et prophétisé par Zacharie dans sa vision:
"La parole de l'Éternel me fut adressée en ces mots: Les mains de Zorobabel (engendré à Bábylone) ont fondé cette maison, et ses mains l'achèveront; et tu sauras que l'Éternel des armées m'a envoyé vers vous". (Zacharie IV: 8, 9)
La parole de l'Éternel, Abraham, posa la fondation de la maison d'Israël à Bábylone. La parole de l'Eternel, Bahá'u'lláh, l'acheva et la mena vers son accomplissement. Ainsi, c'était vers eux, Zorobabel, que Zacharie dirigea le message de Dieu:
"C'est ici la parole que l'Éternel adresse à Zorobabel (engendré à Bábylone);
ce n'est ni par la puissance ni par la force, mais c'est par mon esprit, dit l'Éternel des armées".(Zacharie IV: 6)
A nouveau, afin qu'il n'y ait pas d'erreur, Zacharie demanda à Dieu une précision concernant la signification des deux oliviers. Le Seigneur lui répondit, disant:
"Ce sont les deux oints qui se tiennent devant le Seigneur de toute la terre".(Zacharie IV: 14)
Ces deux oliviers sont Abraham qui établit la conception de l'unicité de Dieu à Bábylone, et Bahá'u'lláh qui apporta la conception de l'unicité de Dieu et de la religion vers son accomplissement à Bábylone. Et d'une autre façon, ces deux oliviers sont le Báb et Bahá'u'lláh, qui aux derniers jours" "se tiennent devant le Seigneur de toute la terre".
Je découvris aussi que la signification du mot Baghdad, la cité dans laquelle Bahá'u'lláh déclara Sa mission, est: "le don de Dieu".
A nouveau, Bahá'u'lláh avait réalisé les promesses des Écritures sacrées. Il avait accompli les prophéties de Michée, Isaïe, Zacharie et celles de l'Islam et de l'Inde, qui prédisaient que le Messie viendrait dans le pays de Bábylone, se retirerait dans le désert, et alors, de cette terre de mystère ancien, proclamerait Sa mission à toute la terre.
J'inscrivis sur la seconde preuve: accomplie.Dans un petit Livre de l'Ancien Testament, je trouvai une succession d'indices. Par eux-mêmes, ils étaient suffisants pour prouver la mission du Messie des derniers jours. C'est pour cette raison que je fus tenté d'appeler le prophète qui les donna: "Le Surprenant Michée".
Presque au début de son premier chapitre, Michée dit:
"Car voici, l'Éternel sort de sa demeure. Il descend, Il marche sur les hauteurs de la terre". (Michée I : 3)
je trouvai que Bahá'u'lláh réalisait ce verset concernant ces "hauts lieux", aussi bien symboliquement que littéralement.
Symboliquement: Il marcha dans le pays rendu sacré par les pieds d'Abraham. Il fut exilé en Israël, une terre sacrée pour les Juifs, les chrétiens et les musulmans. Il marcha dans les mêmes lieux foulés par les pieds du Christ et des prophètes des temps anciens.
Littéralement: Avant la déclaration publique de Sa Mission, Il passa de nombreux mois en prières et en méditation dans les montagnes du Kurdistàn en Iraq. Ultérieurement à la déclaration publique de sa mission; dans les dernière années de sa vie, Il marcha sur le Mont Carmel, appelé "la montagne de Dieu" le "nid des prophètes", "le lieu blanc comme neige".
Là, sur la montagne sacrée, au-dessus de la caverne d'Élie, Bahá'u'lláh écrivit ces paroles:
"Rassemble tout Sion, ô Carmel, et annonce la joyeuse nouvelle: Celui qui est caché aux yeux des mortels est venu!" (Extraits des Écrits de Bahá'u'lláh, chap. XI)
Dans un autre chapitre, Michée prophétise:"Je te rassemblerai tout entier, ô Jacob! Je rassemblerai les restes d'Israël, je les réunirai comme les brebis d'une bergerie..." (Michée II : 12)
Je savais déjà que cette prophétie commençait d'être accomplie en 1844, l'année exacte du commencement de la foi de Bahá'u'lláh. En 1844, l'Édit de tolérance fut signé, permettant aux descendants de Jacob de retourner en Israël, en liberté et en sécurité, après douze siècles de séparation.
Après l'apparition de Bahá'u'lláh sur la terre d'Israël, les juifs commencèrent à retourner en plus grand nombre vers la Terre Sainte, jusqu'à ce qu'en 1948, fût formé l'État d'Israël lui-même.
Bahá'u'lláh lui-même prophétisa que ce grand évènement aurait lieu dans un avenir proche. Carl Apert, un écrivain prolifique traitant du sionisme, parla de cette prophétie de Bahá'u'lláh. Dans son article du "Reconstructionist", je trouvai ce qui suit:
"Tandis qu'il était toujours dans la prison turque d'Akka, il y a plus de 75 ans, Bahá'u'lláh écrivit: "Les bannis d'Israël se rassembleront et établiront un état qui deviendra l'envie et l'admiration tant de leurs amis que de leurs ennemis; extérieurement et spirituellement ils atteindront à une gloire telle que leurs 2000 années d'humiliations seront oubliées".(Reconstructionist , Vol. XXI, April 20th, 1955)
Pour en revenir à Michée, il ne peut y avoir de doute qu'il parle de la deuxième venue du Christ, et non de la première. Car il poursuit sa prophétie en disant qu'elle aurait lieu aux derniers jours :
"Il arrivera dans la suite des temps, que la montagne de la maison de l'Éternel sera fondée sur le sommet des montagnes, qu'elle s'élèvera par-dessus les collines, et que les peuples y afflueront". (Michée IV: I)
Je visitai le tombeau où le héraut de la foi de Bahá'u'lláh est enterré sur le Mont Carmel en Israël. Je visitai aussi le centre administratif mondial de Sa foi qui est établi sur un versant de cette même montagne. Je fus le témoin des foules qui "y affluaient" chaque jour. Tandis que j'enquêtais sur l'histoire de cette région, pour pouvoir compléter ce livre, je vis en moins de trois heures, une foule de près de deux mille personnes visiter l'intérieur et l'extérieur de ces lieux saints.
J'appris qu'il en était ainsi jour après jour. Les visiteurs viennent de toutes les parties du monde; en fait, "des extrémités de la terre".
Dans ce même chapitre, Michée promet que dans ces derniers jours, de cette "Maison du Seigneur", le "1oi sortira" ainsi que la "parole du Seigneur". Lorsque la vérité du Messie sera connue, les hommes "forgeront de leurs glaives des hoyaux".
Tandis que j'étais en Israël, j'appris que la "loi" de Bahá'u'lláh a pénétré maintenant dans plus de 250 pays de la terre, où habitent Ses disciples; et que dans plus de 8ooo centres du monde ces disciples considèrent les enseignements de Bahá'u'lláh comme étant la "parole du Seigneur". (Plus de 15.000 centres en 1964 30.000 en 1968 - 60.000 en 1972).
Je marchai sur l'emplacement de la future Maison Universelle de justice de la foi de Bahá'u'lláh, d'où sortira la "1oi" vers les Maisons de justice Nationales et Locales dans toutes les parties de la planète (La Maison Universelle de justice fut élue en 1963).
Dans ces chapitres, Michée prédit la première et la deuxième venue du Christ, prophétisant qu'Il viendrait d'abord de Bethléem et ensuite d'Assyrie, qu'après la première venue, de grandes souffrances et tribulations tomberont sur les enfants d'Israël:
"C'est pourquoi à Cause de vous, Sion sera labourée comme un champ, Jérusalem deviendra un monceau de pierres..." (Michée 111: 12)
En 70 après J.C. Jérusalem fut détruite par Titus le Romain. En 132 après J.C. l'empereur romain Adrien écrasa les soldats de Bar-Kochba et l'emplacement de la cité fut recouvert.
Puis, du Messie de Bethléem, Michée dit:"C'est pourquoi Il les livrera jusqu'au temps où enfantera celle qui doit enfanter, et le reste de ses frères reviendra auprès des enfants d'Israël".(Michée V: 3)
Michée a fait remarquer d'une manière précise: "celle qui enfantera" est la fille de Sion. Où a-t-elle enfanté? Michée prédit aussi:
"... tu iras jusqu'à Bábylone, là tu seras délivrée..." (Michée IV:)
En ce jour, Michée dit du Messie:"... Il sera glorifié jusqu'aux extrémités de la terre". (Michée V: 4)
Et Michée prédit que lorsque le Messie viendrait la seconde fois, cette fois de l'Assyrie, cela introduirait le jour du "seul berger et du seul troupeau" lorsque:
"une nation ne tirera plus l'épée contre une autre, et l'on n'apprendra plus la guerre".(Michée IV: 3)
Les chercheurs bibliques du Millenial étaient tous au courant de cette promesse particulière pour l'Assyrie, l'Élam et la Perse, mais ils ne pouvaient pas la comprendre. le Révérend H Bonar, l'un des quatorze prêtres chrétiens à la Conférence spéciale sur la seconde venue du Christ appelée "Our God shall come" (Notre Dieu viendra) déclara: "Il y a une autre nation réservée pour la bénédiction et la restauration: L'Élam. Je considère ceci comme les spécimens négligés d'une certaine catégorie des actions de Dieu aux derniers jours, lorsque la terre entière sera donnée au Christ en héritage".
Bonar accepte ces prophéties concernant l'Assyrie, l'Élam et la Perse, bien que, comme il dit, "je ne peux pas m'aventurer à essayer d'expliquer pourquoi l'Élam, ou l'Assyrie sera si particulièrement bénie aux derniers jours..."
("Our God Shall Come", Addresses on the Second Coming of the Lord, Horatius Bonar, éd. 1878)
Tous deux, le Christ et Michée, ont donné les mêmes signes identiques pour le jour de Son retour. Le Christ a dit qu'Il viendrait de l'Est en un jour où les hommes mangeront, boiront, se marieront, vivant dans les plaisirs matériels comme au temps de Noé. Michée a dit qu'Il viendrait de l'est (Assyrie) en un temps où:
"L'homme de bien a disparu du pays, et il n'y a plus de juste parmi les hommes... chacun tend un piège à son frère.
Leurs mains sont habiles à faire le mal: le prince a des exigences, le juge réclame un salaire, le grand manifeste son avidité... le meilleur d'entre eux est comme une ronce, le plus droit, pire qu'un buisson d'épines".12(Michée VII : 2, 4)
Le Christ a dit que ce jour était le jour "pour se garder", car le Seigneur viendra comme un "voleur" et pénétrera" dans la maison des infidèles. Michée dit que cette heure était:
"... le jour annoncé par tes prophètes, ton châtiment approche".(Michée VI 1 : 4)
Michée alors donne libre cours à une étonnante profusion de prophéties. Il prédit les étapes successives précises par lesquelles le Seigneur viendrait en Israël, et les choses qui Lui arriveront. Aucun détective n'a eu une liste d'indices plus explicites. Michée promet que:
1. Il viendrait de l'Assyrie.7. Il ferait paître son troupeau au milieu du Mont Carmel.
8. Il accomplirait ses merveilles pendant une période égale aux jours que les juifs passèrent à sortir d'Égypte.
Franchement, je sentis que la réalisation de ces prophéties serait suffisante en elle-même pour établir l'authenticité du Messie, car, en plus de ces huit prophéties, Bahá'u'lláh a de surcroît réalisé les prophéties de Michée disant que le Messie doit:
1. Venir comme un Messager de Dieu et marcher dans les hauts lieux de la terre.
2. Apparaître au jour où les enfants d'Israël seront réunis dans leurs propre terre.
3. Établir Sa maison sur la montagne.4. Y attirer le peuple de la terre dans un flot d'amour.
5. Envoyer Son amour de cette montagne.9. Engendrer à Bábylone ce qui rachètera les enfants d'Israël.
Il n'est pas étonnant que je l'appelle le "surprenant Michée". je sentais maintenant que si Bahá'u'lláh avait aussi réalisé ces huit prophéties additionnelles, je pouvais véritablement être parvenu à la fin de ma recherche. Je devais admettre que j'avais déjà réuni un puissant assemblage d'indices convergeant tous vers une solution du cas du Millenium manquant.
3.5. Les huit étonnantes étapesLorsque les peuples infidèles et les ennemis de Michée le ridiculisèrent, et l'injurièrent, disant: "Où est l'Éternel ton Dieu?" (Michée VII : 10), Michée leur répondit avec une confiance inébranlable:
"Pour moi, je regarderai vers l'Éternel, je mettrai mon espérance dans le Dieu de mon salut; Mon Dieu m'exaucera".(Michée VII 7)
C'est alors que Michée donne la remarquable séquence de prophéties concernant l'apparition du Messie, de sorte que chaque "oeil" qui pouvait "voir" puisse savoir qu'Il habite parmi eux.
1. "... il viendra... des villes fortifiées". (Michée VII 12)
Je découvris que Bahá'u'lláh avait été exilé de Baghdad (Babylone), dans la vallée des fleuves Tigre et Euphrate, vers la ville fortifiée de Constantinople. Dans un dernier effort désespéré pour Le faire disparaître ainsi que ses enseignements, les autorités religieuses et civile de Perse et de Turquie se mirent d'accord pour l'envoyer dans la ville fortifiée d'Akka Saint-Jean d'Acre).
2. "... il viendra... de la forteresse jusqu'au fleuve". (Michée VII 12)
Bahá'u'lláh avait été emprisonné pendant deux ans dans une cellule de la forteresse d'Akka.
Les défenses en étaient si impugnables que Napoléon ne put la capturer; il laissa des boulets de canon enterrés dans les murs de pierre comme souvenir de sa tentative. Quand Bahá'u'lláh put quitter la forteresse et la ville-prison d'Akka, Il se rendit dans une île sur le fleuve appelée Na'mayn.
3. "... il viendra... d'une montagne à l'autre".(Michée VII 12)
J'appris que Bahá'u'lláh s'était retiré dans la montagne appelée Sar-Galu (dans les montagnes du Kurdistàn) où Il se prépara pour sa vie de souffrances. De cette montagne, il retourna vers Baghdad et ainsi vers l'exil qui le conduisit à la montagne appelée carmel, bénie par les pas du Christ lors de Sa première venue.
4. "... il viendra... d'une mer à l'autre".(Michée VII 12)
Je retraçai l'exil de Bahá'u'lláh d"Iráq jusqu'en Israël. En route pour la cité fortifiée de Constantinople, Il effectua la dernière partie de son voyage par la traversée de la Mer Noire. Lorsqu'Il fut banni vers la forteresse d'Akka, Il traversa la Mer Méditerranée.
5. "... le pays sera dévasté..." (Michée VI 1 13)Bahá'u'lláh fut exilé vers la ville prison d'Akka, dans un pays si dévasté que l'on croyait qu'Il y périrait et que l'on n'entendrait plus parler de Lui.
La contrée était si peu salubre, immonde, et infestée de maladies, qu'un proverbe disait: "Si un oiseau vole au-dessus d'Akka, il en périt!" (Chosen Highway , Blomfield, p. 64).
C'était une région infestée de cas de typhoïde, de malaria, de diphtérie et de dysenterie. Elle était appelée "la capitale du hibou"(Dieu passe près de nous, Shoghi Effendi, p. 186)
Un pays qui était, d'après les paroles d'un historien de l'époque, "dévasté et stérile". "En ce jour", le Messie nous annonce Michée:
6. "Pais ton peuple avec ta houlette, le troupeau de ton héritage, qui habite solitaire dans la forêt au milieu du Carmel". (Michée VII : 14)
Mes notes montraient que lorsque Bahá'u'lláh, dans les dernières années de sa vie, eut été relâché de captivité, Il planta sa tente dans un petit bois sur le Mont Carmel. Assis au milieu de ce modeste massif de cyprès sur cette montagne pierreuse et stérile, Bahá'u'lláh désigna l'endroit où le tombeau du Báb, Son Héraut, devait être édifié. De là, Il donna Ses enseignements à Ses disciples. Il fit paître son peuple et son troupeau avec des paroles d'amour et de bienveillance:
"Le monde n'est qu'un pays et tous les hommes en sont les citoyens... La gloire n'est pas pour celui qui aime son pays, mais pour celui qui aime la terre entière"11
Là, sur le Mont Carmel, Bahá'u'lláh lia Sa propre mission avec celle de Jésus. Il adressa les paroles suivantes à cette montagne sacrée où le Christ avait posé les pieds:
"Rends grâces à ton Seigneur, ô Carmel. Le feu de ta séparation d'avec Moi te consumait rapidement, lorsque l'océan de Ma présence, s'enflant soudain devant toi, est venu réjouir tes yeux et ceux de la création... Il chérit, en vérité, ce lieu dont Il a fait le siège de Son trône, que Ses pas ont foulé, qu'Il a honoré de Sa présence, d'où Il a lancé Son appel, et sur lequel Ses pleurs ont été répandus".(Extraits des Écrits de Bahá'u'lláh, chap. XI)
Parmi toutes, la dernière prophétie- de Michée est, peut-être, la plus remarquable. Il prédit la durée exacte du temps pendant lequel Dieu déverserait Sa vérité sur le Messie "en ces jours". Il prophétisa que ce serait:
7. "Comme au jour où tu sortis (Israël) du pays d'Égypte, je te ferai voir des prodiges." (Michée VII : 15)
Le temps de la sortie d'Égypte était de quarante années. Pendant quarante ans, sous la sainte direction de Moise, les juifs errèrent dans le désert jusqu'à ce que, finalement, ils atteignirent la terre promise. Pour une période égale de temps, quarante ans, le Dieu Tout-Puissant emplira la bouche de Son Messager de "merveilles aux derniers jours."
Joseph Klausner, dans "The Messianic Idea in Israël", cite R. Eliezer (Ben Hyrcanus) disant: "Les jours du Messie dureront quarante ans..."
Il est également écrit dans les Psaumes:"Pendant quarante ans J'eus cette race en dégoût..." (Psaumes XCV: 10)
L'étudiant biblique du Millenial, Edward Irving, ecclésiastique chrétien, attira l'attention sur la prophétie indienne d'une religion qui "dans l'espace de quarante (ans) devait posséder la terre". (Great Tribulation , Cumming, P. 246)
Hooper Harris, dans son livre de "Lessons", écrit: "Cette mention de quarante est indissolublement reliée avec un temps qui sera le temps de l'exil, du siège, du bannissement, de l'emprisonnement et de la persécution d'un grand personnage sur qui s'abattront les tribulations et les fardeaux, ce temps pendant lequel néanmoins les enseignements de Dieu se répandront sur la terre entière."
Bahá'u'lláh, comme Moise, erra en exil avec Sa famille et Ses disciples pendant quarante ans. Il fut envoyé, prisonnier, exilé, vers la prison forteresse d'Akka. Celle-ci se trouvait, autrefois, dans l'ancien pays de Canaan que Dieu avait promis en héritage, aux derniers jours, à un descendant de la postérité d'Abraham. Ces quarante ans de course errante, de bannissement et d'emprisonnement marquent la période de temps exacte du ministère de Bahá'u'lláh sur terre.
Il fut jeté dans la prison appelée "le trou noir" à Tihran en août 1852. Dans cette prison, quelques semaines plus tard, Bahá'u'lláh fit l'expérience que voici, selon Ses propres paroles:
"... les brises du Très-Glorieux (Dieu) passèrent sur Moi, et M'enseignèrent le savoir de ce qui a existé. Cela ne vient pas de Moi, mais du Puissant, l'Omniscient! Il M'ordonna d'élever l'appel entre la terre et le ciel... je ne suis qu'une feuille que font mouvoir les brises de la volonté de ton Seigneur, le Puissant, le Loué! Peut-elle rester en place lorsque souffle le vent furieux?" (Bahá'í World Faith, éd. 1943, P. 55)
Bahá'u'lláh fut relâché de cette prison, et Ses années d'exil forcé et d'emprisonnement commencèrent. Elles se terminèrent seulement avec Sa mort en Terre Sainte en novembre 1892.
Ainsi, du commencement de Sa mission jusqu'aux derniers jours de Sa vie, quarante ans, exactement s'écoulèrent "comme au jour où tu sortis du pays d'Égypte".
Ce fut avec un sentiment de crainte que je marquai sur les dix sept prophéties du "surprenant Michée", réalisées!
Y-a-t-il jamais eu histoire si remarquable à raconter? Quel dommage, pensais-je, que le monde n'ait pas encore lu de tels "titres".
3.6. Nul besoin de soleilPlusieurs étudiants de la Bible, durant les jours du millenial, cherchèrent le Messie sous le titre "la Gloire de Dieu". J'avais déjà découvert que le nom de Bahá'u'lláh signifiait "la Gloire de l'Éternel". Cependant, je trouvai de nouveaux indices concernant ce nom.
Isaïe prédit pour les membres de la maison d'Israël qui seraient fidèles à la fin:
"... et la Gloire de l'Éternel t'accompagnera... Les tiens rebâtiront sur d'anciennes ruines".(Isaïe LVIII :8, 12)
Partout où les pieds de Bahá'u'lláh se sont posés en Israël, les anciennes ruines ont été reconstruites et embellies. Son nom signifie "la Gloire de l'Éternel".
Isaïe prophétise:"Un rédempteur viendra pour Sion..." (Isaïe LIX: 20)
dans le verset suivant il déclare:"Voici mon alliance avec eux dit l'Éternel" ... (Isaïe LIX: 21)
à nouveau, au verset suivant, Isaïe proclame:"lève toi, sois éclairée, car ta lumière arrive, et la 'Gloire de l'Éternel' se lève sur toi".(Isaïe LX: 1)
Bahá'u'lláh vint à Sion (Israël) de l'Est. Il écrivit un livre spécial, appelé le Livre du covenant, dans lequel il souligne l'avenir de Sa foi à travers tous les temps. Sa foi a son centre mondial sur la "montagne de Dieu". Son nom signifie "la Gloire de l'Éternel".
Dans un autre chapitre, Isaïe dit:"... Voici votre Dieu... viendra... et vous sauvera... La magnificence du Carmel et de Saron; ils verront la "Gloire de l'Eternel" ... (Isaïe XXXV: 4,2)
Bahá'u'lláh planta Sa tente sur le Mont Carmel qui fait face à la cité d'argent de 'Akka et derrière laquelle se trouve la plaine de Saron. Son nom signifie "la Gloire de l'Éternel".
A nouveau, dans un autre chapitre, Isaïe parle du jour du "seul berger et de son troupeau". Il dit:
"Voici, le Seigneur, l'Éternel vient avec puissance, comme un berger Il paîtra son troupeau, Il prendra les agneaux dans ses bras..." (Isaïe XL 10, 11)
Il prédit aussi de ce temps:"Alors la Gloire de l'Eternel sera révélée, et au même instant toute chair la verra, car la bouche de l'Éternel a parlé".(Isaïe XL 5)
Bahá'u'lláh vint en Israël.Là, Il déclara que tous les hommes étaient les brebis d'un troupeau sacré, que Sa mission était de réunir les agneaux éparpillés de Dieu en une seule famille, l'humanité. Son nom signifie "la Gloire de l'Éternel". Ézéchiel dit:
"Et voici, la Gloire du Dieu d'Israël s'avançait de l'Orient... et la terre resplendissait de sa gloire". (Ezéchiel XLIII : 2)
et encore:"la Gloire de l'Éternel entra dans la maison par la porte qui était du côté de l'Orient"(Ezéchiel XLIII : 4)
Le Christ parla également du grand berger du seul troupeau, disant:
"Mais celui qui entre par la porte est le berger des brebis".(Jean X: 2)
Le Christ dit aussi:"... car le Fils de l'Homme doit venir dans la Gloire de Son Père".(Matthieu XVI : 27)
Ceci était encore une autre façon de dire: "La Gloire de l'Éternel". Bahá'u'lláh venait de l'Est. Il vint par la porte, le Báb. Son nom signifie "la Gloire de l'Éternel" ou "la Gloire du Seigneur".
Le Livre de l'Apocalypse, de même qu'Isaïe, mentionne les deux, la première et la deuxième venue du Christ; dans la seconde apparition, "la Gloire de l'Éternel" est prophétisée. St Jean raconte sa vision, disant:
"Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre; car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n'était plus. Et moi jean, vis descendre du ciel, d'auprès de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem... La ville n'a besoin ni du soleil ni de la lune pour l'éclairer; car la Gloire de Dieu l'éclaire..." (Apocalypse XXI 1 -2, 23)
Le Christ lui-même prédit ce jour de la nouvelle Jérusalem lorsqu'Il viendrait dans la Gloire du Père. Une femme samaritaine appréhendait fortement le fait que le Christ avait changé le lieu d'adoration qui avait été sacré pour son peuple depuis les temps anciens. Elle réprimandait le Christ, disant:
"Nos pères ont adoré sur cette montagne; et vous dites, vous, que le lieu où il faut adorer est à Jérusalem".(Jean IV: 20)
Le Christ lui répondit, disant:"Femme crois-moi, l'heure vient où ce ne sera ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père." (Jean IV: 21)
Je trouvai par ma recherche que la nouvelle Jérusalem est la loi de Dieu qui descend du ciel avec le Messager ou Messie. Où qu'il habite se trouve la nouvelle montagne Sion. Jérusalem signifie "possession de paix". Sion signifie "monument élevé". L'Apocalypse déclare que Dieu (11) me montra la ville sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel d'auprès de Dieu, ayant la gloire de Dieu. Son éclat était semblable à celui d'une pierre très précieuse ... (Apocalypse XXI 10, 11)
Le Livre d'Énoch parle aussi de ce nom nouveau aux derniers jours:
"Ils bénirent, glorifièrent et exaltèrent, car le nom du Fils de l'homme leur avait été révélé". (Énoch LXIX: 26)
Énoch dit aussi:"Il (Dieu) parla au saint Micaël pour leur révéler le nom sacré, qu'ils puissent comprendre ce nom secret".(Énoch LXIX: 14)
Ce nom nouveau fut établi, dit Énoch, par "1e concours du saint Micaël".(Énoch LXIX : 15)
C'est le même Micael dont Daniel dit qu'il avait l'aspect de Dieu, un prince de Perse, qui défendrait les enfants de Dieu aux derniers jours. Il donna la date de cet évènement, 1844. je trouvai que Bahá'u'lláh, dans Sa tablette du Carmel, déclare que la nouvelle Jérusalem était apparue sur la nouvelle Sion. Il dit:
"Hâte-toi, ô Carmel, car voici que sur toi, s'est levée la lumière du visage de Dieu... Réjouis-toi, car Dieu a, en ce Jour, établi sur toi Son trône". (Extraits des Écrits de Bahá'u'lláh, chap. XI)
Dans la même Tablette, je trouvai les paroles suivantes écrites par Bahá'u'lláh:
"Rassemble tout Sion, ô Carmel... la Cité de Dieu... est descendue du ciel".(Extraits des Écrits de Bahá'u'lláh, chap. XI)
Il ajoute:"Car la terre sera remplie de la connaissance de la Gloire de l'Éternel, comme le fond de la mer par les eaux qui le couvrent". (Habaquq 11: 14)
A ma surprise, bien que dans l'ensemble le monde fût toujours inconscient de la venue de Bahá'u'lláh, je trouvai des croyants de la Foi dans plus de 15.000 centres du monde, éparpillés dans plus de 250 pays, et dans la plupart des îles. J'étudiai soigneusement la carte du monde marquée par des endroits où la Foi avait été propagée (1964).
Habakuk prédit que cette vision qu'il eût de la Gloire de l'Éternel aurait lieu au temps de la fin. Il dit:
"Écris la prophétie; grave-la sur des tables, afin qu'on la lise couramment. Car c'est une prophétie dont le temps est déjà fixé, elle marche vers son terme, et elle ne mentira pas; si elle tarde, attends-là".(Habaquq II : 2, 3)
Habakuk prévient aussi que les hommes verraient cette merveilleuse vérité et ne croiraient pas le témoignage de leurs propres yeux et de leurs propres oreilles. Au temps de la fin, quand la "Gloire de l'Éternel" serait "dans son temple sacré", Habakuk prophétise que (vous les hommes):
"Vous regarderez, et serez saisis d'étonnement, ... car je vais faire en vos jours une oeuvre, que vous ne croiriez pas si on la racontait..." (Habaquq 1: 5)
Avais-je trouvé "l'oeuvre" que Dieu avait "forgée"? J'étais certain d'une chose. A côté de la preuve: on l'appellera "la Gloire de l'Éternel", je pouvais écrire: Réalisée.
3.7. Les familles de la terre seront béniesLa preuve suivante par laquelle Bahá'u'lláh devait être examiné, concernait "la postérité d'Abraham". Les érudits du millenial étaient d'accord pour dire que, lorsque le Messie viendrait, Il descendrait de cette "postérité" sacrée. je vérifiai les antécédents de Bahá'u'lláh pour voir s'Il réalisait cette condition importante.
J'avais déjà découvert un lien remarquable unissant Abraham et Bahá'u'lláh, comme il est expliqué dans la troisième partie de ce chapitre. je trouvai une nouvelle déclaration qui les lie et démontre que Bahá'u'lláh descendait du Père des Fidèles. Celle-ci disait: "Il descendait, d'une part, d'Abraham par sa femme Ketura, et de l'autre de Zoroastre, ainsi que de Yazdigird, le dernier roi de la dynastie Sassanide. Il (Bahá'u'lláh) était de surcroît un descendant de Jesse, et appartenait, par Son père, Mirza Buzurg - un noble étroitement associé aux cercles ministériels de la Cour... à l'une des familles les plus anciennes et les plus renommées du Màzindaràn"(Dieu passe près de nous - Shoghi Effendi, p. 94)
Ainsi Bahá'u'lláh était de la "postérité" d'Abraham, puisqu'il descend de la troisième femme d'Abraham, Ketura. Ceci en soi semblait être un indice des plus intéressants, car parmi les écrits des Israëlites britanniques, ainsi que parmi ceux de certains étudiants du millenial, il est fait mention du fait que le messie du dernier jour descendrait de Ketura, le troisième femme d'Abraham.
Aux derniers jours de Sa vie, Abraham prit Ketura pour femme. Aux derniers jours de la vie de Sa maison, Israël, il est promis que les fils de Ketura, avec tous les jeunes lions de Sa famille, défendront le Seigneur Dieu dans le pays d'Israël.
Cette croyance était basée sur les prophéties d'Ézéchiel qui parlent de la bataille d'Armageddon. Quand les grands princes du mal descendent du nord du pays de Gog et Magog contre "mon peuple d'Israël", le Seigneur promet que :
"Séba, et Dedan, les marchands de Tarsis, et tous les lionceaux, de (Gog) diront: viens tu pour faire du butin? Est-ce pour piller que tu as rassemblé ta multitude?" (Ezéchiel XXXVIII: 13)
Alors le Seigneur promet qu'Il détruira Gog, avec l'aide de ceux qui lui sont fidèles:
"... Par une pluie violente et par des pierres de grêle, je ferai pleuvoir le feu et le soufre sur lui (Gog) et sur ses troupes, et sur les peuples nombreux qui seront avec lui..." (Ezéchiel XXXVIII: 22)
Cette description est identique à celle donnée aux derniers jours dans l'Apocalypse, et à la Deuxième Épître de Pierre, quand (de Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit." Ces jeunes lions de Séba et Dedan, qui seront en Israël, à côté du Seigneur, sont les descendants promis de la lignée de Ketura, la troisième femme d'Abraham. Cette descendance est donnée dans le livre de la Genèse:
"Abraham prit encore une femme, nommée Ketura. Elle lui enfanta... Jokschan... Jokschan engendra Séba et Dedan". (La Genèse XXV : 1, 3)
Ézéchiel dit que tout ceci aura lieu "après bien des jours"(Ezéchiel XXXVIII: 8). Dans le chapitre précédant le récit des descendants de Séba et Dedan, Ézéchiel prédit que les deux maisons d'Israël seront unies en ce jour. Ceci, déclare Ézéchiel, fera partie de L'Ancienne Alliance que Dieu fit avec Abraham. Cette prophétie préfigure la réunion aux derniers jours, non seulement de l'unité physique entre Juda et Israël, mais aussi la réunion symbolique des deux maisons spirituelles du judaïsme et de la chrétienté.
Le Seigneur dit à Ézéchiel:'Voici, je prendrai les enfants d'Israël du milieu des nations où ils sont allés, je les rassemblerai de toutes parts, et je les ramènerai dans leur pays. "Je ferai d'eux une seule nation dans le pays, dans les montagnes d'Israël ils auront tous un même roi, ils ne formeront plus deux nations, et ne seront plus divisés en deux royaumes..." (Ezéchiel XXXVII : 21, 22)
Dans l'année même où commença la foi de Bahá'u'lláh (1844), fut signé l'Édit qui permit le rassemblement des enfants d'Israël. Depuis le jour de l'arrivée de Bahá'u'lláh comme prisonnier en Israël, la Terre Sainte est devenue un État indépendant et forme une nation. Les enseignements de Bahá'u'lláh déclarent que l'un des principes fondamentaux de sa foi est l'union des Juifs et des chrétiens.
Ézéchiel conclut cette prophétie avec la promesse de Dieu que le Tombeau du Messie sera éternellement placé en Israël: "je traiterai avec eux une alliance de paix... et je placerai mon sanctuaire au milieu d'eux, pour toujours". (Ezéchiel XXXVII: 26)
Le "sanctuaire" de Bahá'u'lláh est un lieu d'une grande beauté au centre d'Israël. Isaïe parle de ce même grand "rassemblement". Il prophétise:
"Porte tes yeux alentour, et regarde: Tous ils s'assemblent, ils viennent vers toi; Tes fils arrivent de loin, et tes filles sont portées sur les bras". (Isaïe LX: 4)
Trois versets plus haut, Esaïe prédit que lorsqu'aura lieu ce "rassemblement", le Seigneur dira à la montagne sacrée:
"Lève-toi, sois éclairée, car ta lumière arrive, et la Gloire de l'Éternel se lève sur toi...". (Isaïe LX: I)
Dans un autre endroit, Esaïe parle encore de ce grand "rassemblement". Il dit:
"Les rachetés de l'Éternel retourneront, ils iront à Sion..." (Isaïe XXXV: 10)
Huit versets précédant, dans ce même chapitre, il prophétise que lorsque ce grand "rassemblement" aura lieu:
"... de Carmel et de Saron, ils verront la Gloire de l'éternel".(Isaïe XXXV : 2)
A nouveau, dans un autre passage, Esaïe prophétise le grand "rassemblement". Il dit:
"Comme un berger, Il (le Messie) paîtra son troupeau, il prendra les agneaux..." (Isaïe XL : II)
Dans le sixième verset qui précède, dans le même chapitre, Isaïe prédit que lorsque le "rassemblement" aura lieu, "... la Gloire du Seigneur sera révélée et toute chair la verra..." v
Presque invariablement, le temps du "rassemblement" des enfants d'Israël était associé avec l'apparition de "la Gloire de l'Éternel".
Ce rassemblement ou retour commença en 1844. Il atteignit son point culminant en 1948 avec la formation de l'État d'Israël. Bahá'u'lláh, après son arrivée en Israël comme prisonnier, prophétisa lui-même que ceci arriverait. Son nom, nous le savons, signifie "la Gloire de l'Éternel".
Ézéchiel prophétise:"Ma demeure sera parmi eux... mon sanctuaire au milieu d'eux pour toujours".(Ezéchiel XXXVI I : 27,28)
Nul ne sait où Sa Sainteté Moïse est enterré. Il existe beaucoup de doute et de contestation sur le lieu de repos exact et la tombe de Sa Sainteté le Christ.
Pourtant, l'endroit exact du Tombeau, "demeure" ou "sanctuaire" de Bahá'u'lláh est connu. Il a été "placé" au milieu" d'Israël "pour toujours". Chaque année des milliers et des milliers de personnes visitent ce lieu sacré. L'écrivain chrétien, Arthur Moore, dit que c'est "un lieu de pèlerinage international. Les dimanches et jours de fêtes, les habitants de Haïfa y viennent pour se reposer et se divertir..." (Appreciations of the Bahá'í Faith, p. 60)
J'allais clore ma liste de preuves sur les biens unissant Abraham à Bahá'u'lláh, quand je trouvai une autre série de prophéties hautement intéressantes et stimulantes qui ajoutèrent un piment considérable au cas du Millenium manquant.
3.8. Le Seigneur de l'ère nouvelleEsaïe fit trois prédictions spécifiques dans un même chapitre concernant la postérité d'Abraham. Il prédit:
1. "Dieu rassemblera les exilés d'Israël, et il recueillera les dispersés de Juda, des quatre extrémités de la terre".(Isaïe XI : 12)
2. "Dieu élèvera une bannière pour les nations".(Isaïe XI : 12)
3. "Cela aura lieu quand un rameau sortira du tronc de Jesse (Isai) et un rejeton naîtra de ses racines".(Isaïe XI: I)
Zacharie prédit aussi la venue de ce rameau de la lignée d'Abraham . (Zacharie III)
Dans ces mêmes chapitres concernant les derniers jours, il prophétise:
"C'est pourquoi ainsi parle l'Éternel. je reviens à Jérusalem avec compassion"(Zacharie 1: 16) et dans un autre passage:
"Ainsi parle l'Éternel, je retrouve à Sion..." (Zacharie VIII: 3)
En ce jour, la montagne du Messie, dit Zacharie, sera appelée la "montagne sacrée". C'était le jour promis dès le commencement à Abraham, lorsque Dieu lui dit que sa "postérité" hériterait de cette terre. Il dit à Abraham:
"... celui qui sortira de tes entrailles sera ton héritier... je suis l'Éternel qui t'ai fait sortir d'Ur en Chaldée pour te donner en possession ce pays (Canaan)... je donne ce pays à ta postérité".(La Genèse XV: 4-7, 18)
Abraham demanda à Dieu:"Seigneur Éternel, à quoi connaîtrai-je que je le posséderai?"
Cette fois Dieu lui répondit symboliquement"Prends une génisse de trois ans, une chèvre de trois ans, un bélier de trois ans, une jeune tourterelle et une jeune colombe".(La Genèse XV: 9)
Quelle étrange réponse à la question d'Abraham, a9savoir comment et quand, lui, Abraham, hériterait de Canaan. F. Hudgins, dans son "Zionism in Prophecy", offre l'intéressante explication suivante de cette prophétie des animaux et des oiseaux. Il suggère que nous regardions la vérité intérieure qui se trouve derrière ce symbole extérieur. Puis, il nous dit: une étrange et remarquable histoire se développe. Ce ne sont pas les animaux et les oiseaux qui ont une signification, mais leurs âges. Les trois animaux ont chacun trois ans. Il faut considérer que les oiseaux ont un an, puisqu'on se sert du terme un "jeune" pigeon. Ainsi nous avons trois, trois, un, un - ou un total d'onze. La signification est qu'Abraham héritera de Canaan et Sa postérité héritera du pays après onze ans: onze années symboliques de "chaque jour pour un an".
Onze multiplié par 360 égale 3960 années. Après 3960 années, la prophétie sera réalisée.
La date exacte où cette prophétie fut révélée à Abraham n'est pas connue. Cependant, nous savons que ce devait être immédiatement après la naissance d'Isaac.
Les gens autorisés ne sont pas d'accord sur la date de naissance d'Isaac. Cependant, une des dernières dates proposées est 2007 avant J.C. 2007 années ôtées de 3960 années, nous amène en l'année 1953 après J.C.
Ma tâche était de découvrir si oui ou non cette année de 1953 avait une signification particulière pour la foi de Bahá'u'lláh. Les résultats de ma recherche furent payants.
L'année 1953 est le centième anniversaire du commencement de la mission de Bahá'u'lláh. C'était la même année où une grande vague d'enseignants et de pionniers de cette Foi partirent dans toutes les parties du monde pour que les enfants de Dieu puissent se rassembler dans ces derniers jours, et leurs yeux et leurs coeurs étaient tournés vers Israël, le centre mondial de la Foi de Bahá'u'lláh.
En 1953, la Foi de Bahá'u'lláh lança une grande croisade spirituelle mondiale, qui était destinée à trouver son point culminant dans l'élection de la Maison universelle de Justice afin que, ainsi que cela a été prophétisé par Isaïe, "la Loi de Dieu" spirituelle parte de Sion.
Bahá'u'lláh commença son exil cent années auparavant, en 1853. Il alla dans la vallée du Tigre et de l'Euphrate, et, de là, comme Abraham avant lui, fut banni dans l'ancienne terre de Canaan.
Encore plus significatives sont les paroles prophétiques des enseignements Bahá'ís concernant cette date de 1953, paroles qui disent que cette année:
"Marque le commencement du Royaume de Dieu sur terre".(Dieu passe près de nous, Shoghi Effendi, P. 351)
Cette même année unique de 1953 est également une des dates importantes données dans les prophéties de la Grande Pyramide. Worth Smith, dans son "Miracle of the Ages ", dit de cette date (1953): "Ce sera une période pendant laquelle la terre entière sera "nettoyée de ses pollutions", et qui préparera les peuples de la terre pour le commencement effectif du "Règne millénaire" du Christ..."
En un an, de 1953 à 1954, j'appris que la Foi de Bahá'u'lláh s'était étendue à cent nouveaux pays. Ceci, aussi, je le trouvais prédit dans la prophétie.
Le professeur Roerich, dans son "Altaï-Himalaya", un récit des cinq années de son expédition, fait remarquer que partout en Orient, en Inde, en Mongolie, même en Sibérie, il est fait mention de ce grand nouvel âge d'enseignement qui viendrait avec le Messie. Il dit: "Il est dit dans les prophéties comment cette nouvelle ère se manifestera d'elle-même".
J'ai consigné ici quelques unes de ces prophéties. Voici la première:
1. "Tout d'abord il y aura une guerre sans précédent".
Ceci était certainement arrivé avec la deuxième guerre mondiale. La prophétie suivante disait:
2. "Puis apparaîtront les enseignants et dans tous les coins de la terre, on entendra le véritable enseignement".
D'après les archives de la Foi de Bahá'u'lláh, j'appris que, à la nuit de la deuxième guerre mondiale, les Bahá'ís (Ses disciples) entreprirent un deuxième plan d'enseignement de sept ans qui étendit Sa Foi à travers l'hémisphère occidental et l'Europe. Ensuite, en 1953, Commença une croisade de dix ans qui porta le message de Bahá'u'lláh dans tous les coins du globe.
La prophétie suivante de l'Orient prédisait:3. "Vers cette parole de vérité, les peuples seront attirés, mais ceux qui sont emplis d'obscurité et d'ignorance mettront des obstacles... même ceux qui accidentellement aident les enseignements de (ce roi spirituel du monde) recevront en retour au centuple".
Il est aussi promis dans les écrits de la Foi de Bahá'u'lláh que, quelque soit l'effort qui est fait pour l'amour de Dieu, l'auteur recevra cent fois plus en retour.
Une autre de ces prophéties orientales déclare:4. "Quelques années seulement s'écouleront avant que chacun entende les pas puissants du Seigneur de l'ère nouvelle".
Au temps du martyre du Báb, il existait des disciples de Sa Foi dans seulement deux pays; à l'époque du trépas de Bahá'u'lláh, dans seulement quinze pays. Faisant suite à l'effusion des enseignants de 1953, la Foi de Bahá'u'lláh atteignit plus de 3.000 centres dans 253 pays.
Le professeur Dr. V. Lesny, appelait Bahá'u'lláh le "Sauveur du vingtième siècle".(Appreciations of the Bahá'í Faith, p. 57)
Bahá'u'lláh a aussi été désigné comme le Seigneur de l'ère nouvelle. Le livre le plus largement distribué concernant Ses enseignements, un livre traduit dans toutes les langues les plus usuellement parlées, est appelé "Bahá'u'lláh et l'ère nouvelle."
Les prophéties de l'Orient continuaient ainsi:5. "Et l'on peut déjà apercevoir des gens peu ordinaires. Déjà ils (les enseignants) ouvrent les portes de la connaissance, et les fruits mûrs tombent des arbres".
je trouvai de nombreuses allusions à ces Bahá'ís "peu ordinaires", y compris la mention déjà citée du juge de la Cour Suprême des États Unis, William 0. Douglas qui rendit hommage à leur profond sens de l'intégrité. Marcus Bach, membre de la Faculté de l'Université d'État de l'École de Religions de l'Iowa, écrivit dans son article pour le "Christian Century - Bahá'í : A Second Look": - "Si ces Bahá'ís entreprennent d'aller de l'avant, ils peuvent prendre le pays d'assaut".
Un soir où nous causions, un ministre protestant très éclairé parla ainsi de la foi la plus "oecuménique" de l'Amérique...
"Que tous ceux qui sont intéressés par l'évangile de la vie abondante, prennent garde! Il se peut que les Bahá'ís arrivent...
Ils ne demandent aucun salaire, ne recherchent pas d'honneurs, et sont littéralement plus intéressés à donner qu'à recevoir... un deuxième coup d'oeil montre que par le chemin de sa dévotion et de la porte qui s'ouvre largement, elle (la Foi de Bahá'u'lláh) pourrait se libérer de la captivité."
Il se pourrait aussi que ce ministre ait entièrement raison quand il dit: "Si ces Bahá'ís entreprennent d'aller de l'avant ils peuvent prendre le pays d'as saut".(Christian Century, April ioth, 1957, Marcus Bach, Baha'i: A Second Look)
Et la dernière prophétie de l'Orient:6. "Ceux qui L'accepteront (Le Messie) se réjouiront. Et ceux qui le renieront trembleront... Et les guerriers (les enseignants) marcheront sous la bannière de Maitreya".
Ballou et Spiegelberg dans "La Bible du Monde", font remarquer que, d'après les écritures sacrées de l'Orient, Maitreya est "le Bouddha compatissant qui doit venir dans le lointain futur.
Prédit par Gautama, comme le Christ prédit Sa seconde venue"... Maitreya, le Bouddha de "I'amitié universelle": l'on s'attendait à ce qu'Il apparaisse à l'ouest de l'Inde et à l'Est d'Israël. La Perse, la patrie de Bahá'u'lláh, se situe entre les deux. Son message est un message d'amitié universelle, il concerne l'union des religions, des nations, et des races.
Esaïe, lui aussi, annonça le jour où toute la terre entendra l'enseignement du Messie:
"Vous tous, habitants du monde, habitants de la terre, voyez la bannière qui se dresse sur les montagnes..." (Isaïe XVIII: 3)
Esaïe prophétise aussi:"... Heureux tous ceux qui espèrent en lui!... Il te fera grâce quand tu crieras. Tes yeux verront ceux qui t'instruisent". (Les enseignants) (Isaïe XXX:I8,20)
F. Hudgings établit la chronologie de la prophétie concernant Abraham et Canaan jusqu'à la date de 1914. Il attribua son accomplissement à l'intérêt croissant pour le Sionisme, à cette époque. Cependant, je trouvai que quelle que soit la date considérée comme s'appliquant aux 3960 années prédites par Dieu à Abraham pour "Canaan", cela tombait toujours parmi les années de la poussée de la Foi de Bahá'u'lláh.
En fait, l'année même donnée par Hudgings, 1914, était significative pour cette Foi. En cette même année, le fils de Bahá'u'lláh se tint sur le Mont Carmel et prophétisa que la petite ville de Haifa deviendrait bientôt un port important, et qu'elle grandirait en importance jusqu'à ce qu'une large route relie les villes d'Haifa et d'Akka, les deux villes saintes de la Foi de Bahá'u'lláh. Cette prophétie s'est déjà réalisée.
Il prédit que les lumières électriques illumineraient le Carmel, cette montagne sacrée, et que les lumières des Lieux Saints de la Foi de Bahá'u'lláh seraient visibles du large, très loin en mer. Cela s'est également réalisé.
Le Seigneur a, en vérité, comme il a été prophétisé, "rebâti Sion". Les Psaumes de David avaient promis:
"Quand l'Éternel rebâtira Sion, Il (le Messie) se montrera dans sa gloire".(Psaumes CII : 16)
Isaïe proclama:"Les fils de l'étranger rebâtiront tes murs..." (Isaïe LX: 10)
Cela arriverait dans les jours où la branche, le rameau de Jesse (Isaï), la "postérité" d'Abraham sera apparue sur la terre. Dans ce même chapitre, Isaïe déclare, parlant de cette montagne sacrée:
"La Gloire de l'Éternel se lève sur toi". (Isaïe LX: 1)
Bahá'u'lláh était venu en Israël. Il était appelé 4a Gloire de l'Éternel". Il était le descendant de Ketura, la troisième femme d'Abraham. Son sanctuaire a été placé éternellement en Terre Sainte, Ses enseignants avaient recouvert la terre comme les eaux recouvrent le fond de la mer, ceci dans le court intervalle de quelques années. En regard de toutes ces prophéties, je pouvais écrire sans équivoque: accomplies!
3.9. La porte de l'espoirMa tâche suivante fut de rechercher les choses merveilleuses qui devaient s'être passées à Haïfa et à 'Akka à l'époque où le Messie apparut. Je trouvai qu'il existait des promesses non seulement pour le Mont Carmel, mais aussi pour la plaine de Saron qui se trouve d'un côté, et la allée d'Akka qui se trouve de l'autre côté.
Dans le Livre de Osée, il était promis que:"Là, je lui donnerai ses vignes et la vallée d'Acor, comme une porte d'espérance, et là, elle chantera comme au temps de sa jeunesse..." (Osée II: 15)
Quand ceci arrivera-t-il? Il me sembla clair que cela surviendrait dans les derniers jours lorsqu'Israël serait pardonné pour s'être détourné du messie lors de sa première venue, et aurait embrassé Sa vérité au temps de Sa seconde venue.
En ce jour, Osée dit:"Je planterai pour moi Lo-Ruchama dans le pays et je lui ferai miséricorde; je dirai à Lo-Ammi (qui n'était pas mon peuple), Tu es mon peuple! et il répondra: Mon Dieu!" (Osée 11: 23)
Osée annonça que ceci aura lieu au temps de la fin. D'abord la vallée d'Acor deviendra un lieu d'espérance et de refuge. Puis Israël reviendra de son incroyance et cherchera son Bien-Aimé (David) du rameau de Jesse (Isaï) (postérité d'Abraham). Osée dit:
"Après cela les enfants d'Israël reviendront, ils chercheront l'Éternel, leur Dieu, et David leur roi; et ils tressailliront à la vue de l'Éternel et de sa bonté à la fin des temps".(Osée 111 : 5)
J'avais déjà appris que la fin des temps et le temps de la fin était synonymes. J'avais aussi appris qu'ils commençaient en 1844, l'année de la naissance de la Foi de Bahá'u'lláh et l'année du commencement du retour des juifs en Terre Sainte.
Esaïe émit une prophétie identique à celle d'Osée, disant:
"je ferai sortir de Jacob une postérité..., un héritier de mes montagnes; mes élus possèderont le pays, et mes serviteurs y habiteront.
Le Saron servira de pâturage au menu bétail, et la vallée d'Acor servira de gîte au gros bétail, pour mon peuple qui m'aura cherché". (Isaïe LXV: 9, 10)
Cinq versets plus loin, Esaïe nous dit que ceci surviendra le jour où Dieu:
"donnera à ses serviteurs un autre nom".(Isaïe LXV: 15)
A nouveau, dans un autre passage, Esaïe prophétise:
"... l'on t'appellera d'un nom nouveau, que la bouche de l'Éternel déterminera".(Isaïe LXII: 2)
Et la cité du Messie et les rachetés du Seigneur seront appelés:
"recherchée, ville non délaissée".(Isaïe LXII : 12)
Ézéchiel parla de cette cité, la cité du grand Berger et du "seul troupeau" et du "troupeau du Seigneur". Il dit que le nom de cette cité, la nouvelle Jérusalem est:
"... l'Éternel est ici".(Ezéchiel XLVI 11: 3 5)Je trouvai, par mes recherches, que personne ne connaît exactement le lieu où se trouve la vallée d'Acor.
Le Westminster Historical Atlas to The Bible suggère qu'elle peut se trouver entre Hyrcania et Gilgal dans le désert de Judée, à l'ouest de la Mer Morte. Le Historical Atlas of the Holy Land de George Adam Smith, de l'Université d'Aberdeen, suppose qu'elle se trouve le long de ce qui est maintenant le fleuve W. el Qelt près de Jéricho et de Gilgal, sur son parcours vers le Jourdain au-dessus de la Mer Morte. Cependant, tous deux marquent l'endroit d'un point d'interrogation.
Depuis le jour où Acan et sa famille avaient été lapidés et enterrés dans la vallée d'Acor, elle avait constitué un lieu non désiré et oublié. Leur péché de désobéissance aux lois de Dieu avait amené cette punition sur eux.
Étant donné qu'Acor signifie tourment, et la vallée d'Acor, la vallée du tourment, il semblait y avoir peu de doute qu'il s'agissait d'un autre symbole montrant que, lorsque les Juifs se tourneraient vers le Messie dans la suite des temps, leurs souffrances et leurs tourments seraient terminés. Un tel jour est annoncé par Josué en relation avec la vallée d'Acor, lorsqu'il dit:
"Et l'Éternel revint de l'ardeur de sa colère"(Josué VII : 24, 26)
Bahá'u'lláh fut envoyé, aux derniers jours, prisonnier et exilé, à la forteresse d'Akka, la vieille cité d'Acco, l'ancienne Ptolémée, le Saint-Jean d'Acre des Croisés. Elle a été décrite comme "la plus détestable au point de vue climat" et "à l'eau la plus bourbeuse".
Dans ce lieu, qui était autrefois le pays de Canaan, Bahá'u'lláh, entre les mains des autorités turques, souffrit un emprisonnement cruel et la persécution. C'était en vérité, une vallée de tourments. je lus les paroles que Bahá'u'lláh Lui-même écrivit sur cette vallée:
"Sache, qu'à Notre arrivée en ce lieu, Nous avons choisi de le désigner comme "La Plus Grande Prison". Bien qu'auparavant maintenu dans une autre terre (La Perse) par des chaînes et autres entraves, Nous refusions pourtant de l'appeler par ce nom... Réfléchissez là-dessus, ô vous que êtes pourvus de compréhension!" (Dieu passe près de nous, Shoghi Effendi, p. 185)
A une autre occasion, Bahá'u'lláh écrivit au sujet de la prison d'Akka:
"Nul ne sait ce qui Nous arriva, excepté Dieu, le Tout-Puissant, l'Omniscient".(Dieu passe près de nous, P. 187)
Dans cette vallée de tourment (Acor), Bahá'u'lláh déclare dans ses écrits que ses "souffrances ont atteint maintenant leur point culminant". (Que 'Akka soit sous-entendu par Osée, est attesté par Shoghi Effendi dans God Passes By, p. 184.) Un récit de l'arrivée de Bahá'u'lláh à 'Akka et, par la suite, de ses visites sur le Mont Carmel, nous dit: "Il est difficile de comprendre comment Bahá'u'lláh pouvait avoir été obligé de quitter la Perse, et de planter Sa tente sur cette Terre Sainte, si ce n'est par la persécution de Ses ennemis. Son bannissement et Son exil." (Dieu passe près de nous, p. 183)
Bahá'u'lláh mit d'abord les pieds sur le sol d'Israël à Haïfa, juste en-dessous de la caverne d'Élie. Il y eut de grandes réjouissances parmi Ses disciples quand ils apprirent que Bahá (Gloire) était arrivé en Terre Sainte, car nul n'avait su quelle allait être Sa destination lorsqu'Il fut banni de Turquie.
Son exil était enfin terminé. La Gloire de l'Éternel était arrivée sur la terre d'Israël. Cet exil, comme celui des Juifs sortant d'Égypte, finissait en Terre Sainte.
Il existe une très curieuse prophétie mentionnée par Samuel ben judah Valerio, un écrivain biblique. Il écrivit un commentaire sur le Livre de Daniel qui fut imprimé à Venise durant la seconde moitié du seizième siècle. Valerio calcula que la fin de l'actuel exil (des Juifs) se produirait dans l'année 5628 du calendrier juif, correspondent à l'année 1868 de l'ère chrétienne.
Il est assez étrange de noter que 1868 est l'année exacte ou Bahá'u'lláh arriva en Israël, la Terre Sainte. Ainsi 1868 marque le fin de son errance depuis la Perse. Il était enfin arrivé au "berceau des prophètes". Il avait aussi symboliquement conduit à sa fin l'exil spirituel des enfants d'Israël.
Cette arrivée avait été prédite par David dans ses Psaumes:
"Portes, élevez vos linteaux; Élevez-les, portes éternelles! Que le Roi de gloire fasse son entrée! Qui donc est ce Roi de gloire? -l'Éternel des armées: Voilà le Roi de gloire !" (Psaumes XXIV: 9,10)
Bahá'u'lláh avait posé le pied sur ce qui autrefois avait été le sol de Galilée, rendu sacré, car le Christ l'avait parcouru ainsi que les prophètes des temps anciens. Il était venu par la mer au delà du Jourdain.
Isaïe avait prophétisé également la première et la seconde venue du Messie, une nouvelle fois lorsqu'il prophétisa que le Père éternel viendrait par la mer:
"Mais les ténèbres ne régneront pas toujours sur la terre où il y a maintenant des angoisses: si les temps passées ont couvert d'opprobre le pays de Zabulon et le pays de Nephtali, les temps à venir couvriront de gloire la contrée voisine de la mer, au-delà du Jourdain, le territoire des Gentils. (Galilée)" (Isaïe IX : I)
Il est clair, d'après les prophéties données par Esaïe quelques versets plus loin, qu'il parle de la deuxième venue dans la contrée voisine de la mer, et non pas de la première dans le pays de Nephtali et de Zabulon où le Christ résida longtemps.
"Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, et la domination reposera sur son épaule; on l'appellera Admirable, Conseiller, Dieu Puissant, Père éternel, Prince de la paix. Donner à l'empire de l'accroissement, et une paix sans fin au trône de David et à son royaume, l'affermir et le soutenir par le droit et par la justice, dès maintenant et à toujours: Voilà ce que fera le zèle de l'Éternel des Armées". (Isaïe IX: 6,7)
Cette prophétie a été attribuée au Christ par les savants chrétiens, bien qu'ils aient admis avec franchise que certaines prophéties n'avaient pas été accomplies, et n'auraient pu l'être que par Sa seconde apparition au temps de la fin.
Certaines des prophéties pouvaient se référer à Sa Sainteté le Christ, mais non pas toutes. Par exemple:
1. Le gouvernement n'était pas sur ses épaules. Le Christ Lui-même dit:
"Rendez donc à César ce qui appartient à César, et à Dieu ce qui est à Dieu". (Matthieu XXII : 21)
"Mon royaume n'est pas de ce monde".(Jean XVIII : 36)
2. Le nom de Christ n'était pas le Dieu puissant. Il est évident que le Christ se considérait différent de Dieu:
"Pourquoi m'appelles-tu bon ? Il n'y a de bon que Dieu seul." (Marc X: 18)
3. Le Christ n'était pas le Père éternel. Il disait souvent que le Père était quelqu'un d'autre que lui. Bien que le Christ ait également dit que lui et le Père étaient "un" dans leur essence, cependant il dit toujours:
"Mon Père qui me les (les brebis) a données, est plus grand que tous". (Jean X: 29)
"Le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu'il voit faire au Père..." (Jean V: 19)
4. Le Christ n'a pas prétendu être le Prince de Paix. Bien qu'il ait été appelé ainsi, Il dit:
"Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l'épée".(Matthieu X: 34)
"Pensez-vous que je sois venu apporter la paix sur la terre? Non, vous dis-je, mais la division".(Luc XII: 51)
5. Le Christ ne s'attendait pas à ce qu'il y ait un accroissement de son royaume et la paix après sa mort. Il dit:
"Car désormais cinq dans une maison seront divisés, trois contre deux et deux contre trois".(Luc XII: 52)
Dans ces mêmes prophéties, dans ce chapitre précis cité ci-dessus, le Christ parle des derniers jours où Il viendra comme un "voleur dans la nuit".
J'appris ce qui suit:1. Le gouvernement était sur les épaules de Bahá'u'lláh. Ses Écrits établissent, des institutions locales, nationales, internationales pour préserver Sa Foi et pour protéger les droits de l'homme dans l'humanité.
2. Son nom pourrait être le conseiller, car ses lois établissent le principe de la "consultation" pour chacune de ces institutions gouvernantes.
3. Comme le Christ appelé le Fils, de même je trouvai que Bahá'u'lláh était appelé le Père. Sa mission était celle d'un père: réunir ensemble la famille humaine dans une seule maison, la planète. Bahá'u'lláh déclara qu'unir les nations, les races et les religions était le but de Sa venue. Il était le Père de toutes les religions, les races et les peuples, dans une égalité totale.
4. A l'encontre de celle du Christ, la mission de Bahá'u'lláh est d'apporter la paix. Son but est d'établir la paix universelle. Il est le Prince de Paix, comme il découlait des paroles qu'Il adressa au Professeur E. G. Browne, en Terre Sainte. Je lus le propre récit de Browne sur cette visite mémorable: "Une voix douce, pleine de dignité me pria de m'asseoir." - Tu es venu voir un prisonnier et un exilé... Nous ne désirons que le bien du monde et le bonheur des nations... Que toutes les nations deviennent une dans la foi et que tous les hommes soient frères...
Cela sera malgré tout; ces luttes stériles, ces guerres ruineuses passeront et la "Plus Grande Paix" viendra. Telles sont, pour autant que je m'en souvienne," dit le Professeur Browne, "les paroles que j'entendis parmi d'autres prononcer par Baha. Que ceux qui les lisent se demandent sincèrement si de telles doctrines méritent la mort et les chaînes, si le monde doit gagner ou perdre à leur diffusion".(Traveller's Narrative , E. G. Browne, p. XI)
Il y avait véritablement un accroissement dans le royaume de Bahá'u'lláh. Il s'est étendu, depuis le jour de Sa naissance, il y a un peu plus de cent ans, à toutes les parties du monde. Il continue à grandir chaque année. Ce progrès étonnant s'est presque entièrement effectué jusqu'à ce jour, sous la direction de l'arrière petit-fils de Bahá'u'lláh, Shoghi Effendi Rabbani , qui pendant trente-six ans fut le chef mondial de la Foi de Bahá'u'lláh.
Soyez sincères: N'êtes-vous pas occupés à vous dire, tout comme je me le suis dit arrivé à ce point: "Quelle histoire véritablement remarquable?" Mon enthousiasme de détective du cas du Millenium manquant ne fut jamais plus exalté.
Toutes ces choses eurent lieu en Israël, la Terre Sainte, la vallée promise "d'Acor". Elles étaient survenues à proximité de la "plaine de Saron", le long du "Mont Carmel".
J'appris que Bahá'u'lláh avait écrit cent volumes, adressant de nombreuses lettres aux chefs mondiaux des gouvernements et des religions.
N'était-ce pas la promesse des Psaumes ?"De Sion, beauté parfaite, Dieu resplendit. Il vient notre Dieu, il ne reste pas en silence." (Psaumes L: 2, 3)
Le centre administratif mondial de la Foi de Bahá'u'lláh est établi sur le versant septentrional du Mont Carmel, un des endroits où la vue est la plus éblouissante de tout Israël. Ainsi la nouvelle Sion réalise la prophétie des psaumes pour les derniers jours :
"L'Éternel est grand, il est l'objet de toutes les louanges, dans la ville de notre Dieu, sur sa montagne sainte. Belle est la colline, joie de toute la terre, la montagne de Sion; le côté septentrional, c'est la ville du grand roi".(Psaumes XLVIII.- 1, 2)
Je décidai d'en apprendre plus sur le Mont Carmel et Haïfa, la ville de Bahá'u'lláh, et sur 'Akka, le lieu de Son emprisonnement.
3.10. Ou les pauvres sont les rois du paradisPresque immédiatement je trouvai la déclaration suivante sur cette montagne fameuse: "1e Carmel est bien connu dans l'histoire juive et se retrouve fréquemment dans l'imagerie des prophètes".(Jewish Encyclopedia , Funk and Wagnalls, éd. 1902, Vol. III, P. 579)
Il est mentionné dans Josué, les Rois I, les Rois II, le Cantique des Cantiques, Isaïe, Jérémie, Amos, Michée et Nahum, etc. J'appris aussi ce qui suit:
1. Le Mont Carmel est célébré comme le lieu où Élie ramena Israël à sa fidélité à YHWH (Dieu), et où il tua les prêtres de Baal. (Jewish Encyclopedia , Vol. III, P. 579)
2. Ce fut sur le Mont Carmel qu'Élisha rendit la vie au fils de la femme Shunammite. (Jewish Encyclopedia , Vol. III, P. 579)
3. La Jewish Encyclopedia dit: "Il est raisonnable de supposer que, très tôt, le Carmel a été considéré comme un endroit sacré." (Jewish Encyclopedia , Vol. III, P. 579)
4. Un autel à YHWH (Dieu) existait sur le Mont Carmel avant l'introduction du Culte de Baal dans le royaume. (Jewish Encyclopedia , Vol. III, P. 579)
5. Venant de Jéricho, Élie visita le Mont Carmel et en fit sa demeure. (Jewish Encyclopedia , Vol. III, P. 579)
6. Pythagore était attiré par le Mont Carmel à cause de sa réputation de sainteté. (Jewish Encyclopedia , Vol. III, P. 579)
7. D'après l'historien romain Tacite, Vespasien alla sur le Mont Carmel pour consulter l'oracle de Dieu qui, croyait-on, habitait au flanc de la montagne".(History, Tacitus, Livre II, IXXVIII)
8. Élie choisit le Mont Carmel comme le lieu de l'assemblée du peuple. (Jewish Encyclopedia , Vol. III, P. 579)
9. Dans une épreuve de vérité ' le feu descendit du ciel sur le Mont Carmel et prouva que le Dieu d'Israël est le véritable Dieu. (Jewish Encyclopedia , Vol. III, P. 579)
10. La caverne d'Élie est toujours visible sur le flanc du Mont Carmel. C'est la caverne du prophète Élie qui devait apparaître aux derniers jours comme le Précurseur et le Héraut du Messie attendu.
Il existe également une autre prophétie très intéressante concernant le Mont Carmel et le temps de la fin. Je la trouvai dans le Livre d'Élie, une des apocalypses Midraschic des juifs.
Silver, dans son Messianic speculation in Israël, commente ce Livre d'Élie disant: L'ange Micaël, après avoir montré à Élie les régions du ciel, lui révèle, sur le Mont Carmel, le temps de la fin." (History of Messianic Speculation in Israel, , A. H. Silver, éd. 1927, P. 42)
Les promesses suivantes ont aussi été données au sujet du Mont Carmel:
1. Le Messie habitera sur le Carmel.2. Du Carmel, le Messie fera paître Son troupeau avec la baguette de Ses enseignements.
3. Le Carmel verra le Messie, la Gloire de l'Éternel.
En addition à ces nombreuses prophéties concernant le Mont Carmel et la ville d'Akka, que nous avons déjà mentionnées, je trouvai quelques récits très intéressants dans d'autres Ecritures. J'appris que la ville d'Akka (Acco, Acre, St jean-d'Acre, Ptolémée) avait été hautement louée comme lieu d'espérance et de promesse.
Par exemple, le Prophète arabe se réfère aussi de nombreuses fois à 'Akka l'appelant (Dieu passe près de nous, Shoghi Effendi, p. 184):
1. Une ville pour laquelle Dieu a montré Sa miséricorde toute particulière.
2. Une ville sur le rivage de la mer... dont la blancheur est agréable à Dieu.
Dans les prophéties de l'Islam, Il est écrit sur 'Akka (Dieu passe près de nous, Shoghi Effendi, p. 184):
1. "Bien heureux l'homme qui a visité 'Akka, et bienheureux celui qui a visité le visiteur d'Akka."
2. "Celui qui dans 'Akka lance l'appel à la prière, sa voix portera jusqu'au paradis."
3. "Les pauvres d'Akka sont les rois du paradis et les princes."
4. "Un mois à 'Akka est préférable à mille ans ailleurs."
Et finalement, une des plus remarquables prophéties parmi toutes, couronnant l'histoire du martyre du Báb et l'exil de Bahá'u'lláh vers la ville prison d'Akka. Dans les Écrits sacrés du pays où naquit Bahá'u'lláh, il est dit:
"Tous (les compagnons du héraut du messie) seront tués sauf un, lequel atteindra la plaine d'Akka, la Salle du Banquet de Dieu" (Dieu passe près de nous, Shoghi Effendi, p. 184)
Le Professeur E. G. Browne, de l'Université de Cambridge, rendit visite à Bahá'u'lláh dans la plaine d'Akka en 1890. Il écrivit ses expériences dans cette vallée: "... ici je passai cinq jours des plus mémorables, au cours desquels je goûtai des plaisirs inégalés et que je n'avais pas espérés, dans la compagnie de ceux qui sont les sources de cet esprit puissant et merveilleux, qui travaillent avec des forces invisibles mais toujours croissantes en vue de la transformation et la réanimation d'un peuple dormant d'un sommeil pareil à la mort. C'était en vérité une expérience étrange et émouvante, mais dont je désespère de pouvoir rien transmettre si ce n'en est l'idée la plus faible... Le rayonnement spirituel des disciples de Bahá'u'lláh est tel, qu'il ne peut manquer de toucher très profondément tous ceux qui sont soumis à son influence... il ne peut pas être ignoré ou dédaigné. Laissons ceux qui n'ont pas vu ne pas me croire s'ils le désirent; mais si, une fois, cet esprit se révèle à eux, ils feront l'expérience d'une émotion qu'ils ne sont pas près d'oublier".(Traveller's Narrative , Browne, Introduction)
Quand le Professeur Browne se trouva face à face avec Bahá'u'lláh, il dit qu'il avait le coeur battant de surprise et de crainte". Il ajouta: "le visage de celui que je contemplai, je ne saurais l'oublier et pourtant je ne puis le décrire. Ces yeux perçants semblaient pénétrer jusqu'au tréfonds de l'âme; de larges sourcils soulignaient la puissance et l'autorité... Il eût été superflu de demander en la présence de qui je me trouvais, je me prosternai devant Celui qui fait l'objet d'une vénération et d'un amour que les rois lui envieraient et auxquels les empereurs aspireraient en vain!" (Traveller's Narrative , Browne, Introduction)
La maison dans laquelle le Professeur Browne visita Bahá'u'lláh était en cours de construction alors que Bahá'u'lláh était encor le prisonnier à 'Akka.
Tout comme Jésus-Christ avait, à dos d'âne, parcouru longuement le pays d'Israël, Bahá'u'lláh également se promenait monté sur un âne. Un jour, passant devant cette maison qu'un riche musulman, Udi Khammar, était en train de se faire construire, Bahá'u'lláh se tourna vers son fils `Abdu'l-Bahá et dit avec une étincelle dans les yeux: "je me demande pour qui cette maison est construite?"
La maison n'était pas plus tôt achevée qu'une épidémie de choléra se déclara. La maison fut abandonnée et `Abdu'l-Bahá eut la possibilité de la louer pour Bahá'u'lláh pour une somme très modique.
En sortant de prison, Bahá'u'lláh s'y installa. Au-dessus de l'escalier menant aux chambres que Bahá'u'lláh allait occuper, Udi Khammar avait eu l'inspiration de faire graver, dans la pierre, le message suivant. Il s'y trouve toujours:
"Salutations et Paix soient sur cette Demeure! Sa beauté augmentera au cours des âges. Entre ses murs, des choses merveilleuses et étranges auront lieu; des choses que les plumes de la terre seront impuissantes à décrire".
Bahá'u'lláh vécut les dernières années de sa vie terrestre dans cette maison. Dans ses murs, Il trépassa le 29 mai 1892. Vers cet endroit sacré, les pèlerins de toutes les parties du monde font maintenant le voyage.
Là, dans la vallée d'Akka, en vue de e Carmel" sacré, la prophétie entière du trente-troisième chapitre d'Esaïe fut menée à son accomplissement.
Esaïe avait prédit (Isaïe LIII 3):1. "Méprisé et abandonné des hommes, homme de douleur et habitué à la souffrance..."
Bahá'u'lláh fut abandonné par ces propres compatriotes et envoyé en exil. Sa vie fut remplie de douleurs et de souffrances.
2. "... semblable à celui dont on détourne le visage, nous l'avons dédaigné, nous n'avons fait de lui aucun cas". (Isaïe LIII 3)
L'Empereur François-Joseph passa à proximité de la prison où Bahá'u'lláh était captif. Louis Napoléon jeta derrière lui la lettre que Bahá'u'lláh lui avait envoyée, disant: "Si cet homme est Dieu, alors je suis deux fois Dieu!" Les peuples du monde ont suivi leurs traces.
3. "Cependant, ce sont nos souffrances qu'il a portées, c'est de nos douleurs qu'il est chargé..." (Isaïe LIII 4)
Je lus les paroles suivantes de Bahá'u'lláh sur sa persécution et son emprisonnement:
"... même si la fatigue devait M'épuiser, la faim M'anéantir, si Ma couche devait être la pierre dure et Mes compagnons les fauves du désert, Je ne reculerais pas, mais J'aurais la patience... et en toutes circonstances je rendrais grâces à Dieu! Et nous espérons de Sa Grâce - qu'Il soit exalté - que cet emprisonnement serve à libérer les hommes des chaînes et des fers..." (Voici le Jour Promis, Shoghi Effendi, PP. 42-43)
La prophétie d'Isaïe continue:4. "Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris".(Isaïe LIII: 5)
Bahá'u'lláh fut deux fois lapidé, flagellé une fois, trois fois emprisonné, chargé de chaînes, pesant plus de cinquante kilos, qui entaillèrent la chair de son cou et s'enfoncèrent dans les os des épaules. Il fut prisonnier et exilé pendant presque un demi-siècle.
5. "Il a été enlevé par l'angoisse et le châtiment..." (Isaïe LIII : 8)
Bahá'u'lláh fut amené de la sombre prison de Tihrán devant les autorités pour être jugé. L'on s'attendait à le voir mourir à chaque heure, mais Il fut banni en 'Iráq et finalement en Israël. Dans la ville prison d'Akka, une autre fois: "... le Gouverneur, à la tête de ses troupes, épées tirées, encerclèrent la maison de Bahá'u'lláh. La population entière, ainsi que les autorités militaires" étaient dans un état de grande agitation. Les cris et les clameurs du peuple pouvaient être entendus de tous côtés. Bahá'u'lláh fut impérativement convoqué au palais du Gouvernement, interrogé, gardé en prison la première nuit... Le Gouverneur, peu de temps après, envoya un mot disant qu'Il était libre de retourner à Sa maison, et présenta des excuses pour ce qui était arrivé".(Dieu passe près de nous, Shoghi Effendi, pp. 190-191)
6. "On a mis son sépulcre parmi les méchants, son tombeau avec le riche..." (Isaïe LIII: 9)
Bahá'u'lláh fut enterré dans l'enceinte de la maison de Bahjí, propriété d'un riche musulman. Il fut entouré d'ennemis, membres de sa propre famille qui, après sa mort, trahirent Sa confiance et habitèrent dans des maisons adjacentes à Sa sépulture.
7. "... Il verra sa postérité..." (Isaïe LIII : 10)
Bahá'u'lláh a vu Sa "postérité". Il écrivit un document spécial appelé le Livre du Covenant, dans lequel il nomme Son fils aîné comme "le Centre" de Sa foi, après son propre décès. Cet événement précis fut aussi prédit dans les prophéties des Psaumes qui proclament:
"Et moi, je ferai de lui le premier-né, le plus élevé des rois de la terre... et mon alliance lui sera fidèle".(Psaumes LXXXIX: 27,28)
Le fils "premier-né" de Bahá'u'lláh fut appelé `Abdu'l-Bahá, ce qui signifie "Ie serviteur de Bahá ('u'lláh)." Bahá'u'lláh dans Son Testament le nomma Son propre successeur. Il appela `Abdu'l-Bahá le Centre de son Covenant.
Le Professeur E. G. Browne dit en parlant d"Abdu'l-Bahá: "Rarement ai-je vu quelqu'un dont l'aspect m'impressionna davantage... je pense qu'il pouvait difficilement être trouvé une personne plus éloquente dans ses discours, plus prompte dans ses arguments, plus apte à l'illustration, plus familière avec les livres sacrés juifs, chrétiens, et de l'Islam... Ces qualités, ajoutées à un port à la fois majestueux et franc, mirent fin à mon étonnement de l'influence et de l'estime dont il jouissait, même au-delà du cercle des disciples de son père. Sur la grandeur de cet homme et sur son pouvoir, nulle personne l'ayant vu ne peut éprouver le moindre doute". (Traveller's Narrative , Browne, p. XXXVI)
L'érudit de la Bible de l'Université d'Oxford, le célèbre Dr. T. K. Cheyne, organisa une réunion, à laquelle `Abdu'l-Bahá participa, au collège Manchester d'Oxford.
Le Dr. Cheyne invita personnellement le public en publiant un article dans le journal d'Oxford. Dans la préface de son livre The Reconciliation of Races and Religions, Cheyne mentionne le fait qu'un sage hongrois, Vambéry, était un disciple de Bahá'u'lláh. Au sujet de sa propre croyance, Cheyne dit, "je devrais exprimer ma propre adhésion au chef Bahá'í en des termes plus ardents". Cheyne est désigné, sur la page de garde de son livre, comme un membre de "la communauté baha'ie".
C'est ce même ecclésiastique chrétien et spécialiste de la Bible qui écrivit: "S'il y a eu un prophète ces derniers temps, c'est vers Bahá'u'lláh que nous devons aller. Le caractère est le juge final. Bahá'u'lláh était un homme de la classe la plus haute - celle des prophètes".(Appréciations of the Bahá'í Faith, p. 18)
La prophétie d'Esaïe continue:8. "Il (Dieu) prolongera ses jours..." (Isaïe LIII : 10)
Les jours de Bahá'u'lláh furent prolongés. Il est né en 1817 et décéda en Terre Sainte en 1892. Dans les dernières années de Sa vie, Bahá'u'lláh fut libéré de Sa cellule. Il sortit de la ville prison d'Akka et marcha sur le versant du Mont Carmel. Ses disciples vinrent de loin pour être avec Lui, et pour L'entourer d'amour, réalisant les paroles de la prière de David révélée dans une caverne:
"Tire mon âme de sa prison, afin que je célèbre ton nom! Les justes viendront m'entourer, quand tu m'auras fait du bien".(Psaumes CXLII : 7)
Ces événements dans la vallée d'Akka, et sa solide prison forteresse, avaient été prévus dans l'Ecclésiaste: (4/14)
"Car il peut sortir de prison pour régner..."je trouvai que Bahá'u'lláh avait écrit: "quoi que ce soit qui ait été annoncé dans les Livres a été révélé et rendu clair". Il déclara que la Beauté Ancienne "règne sur le trône de David" et que la "Plus Grande Loi est arrivée".(Dieu passe près de nous, Shoghi Effendi, p. 230)
A côté de mes archives sur les prophéties que la Messie devrait réaliser, concernant "la plaine de Saron", "la vallée d'Acor", et la montagne sacrée "le Carmel". j'écrivis: accompli.
3.11. Le désert fleurissantUne autre preuve restait encore à faire. Il avait été prophétisé que, lorsque le Messie viendrait, le "désert fleurirait comme un narcisse".
Isaïe avait clairement prédit:"Le désert et le pays aride se réjouiront; la solitude s'égaiera, et fleurira comme un narcisse..." (Isaïe XXXV: I)
C'est dans le verset suivant cette prophétie qu'Isaïe dit: lorsque ceci arrivera, le Carmel et Saron verront la Gloire de l'Éternel.
Carmel et Saron avaient vu l'apparition de Báha'u'lláh, la Gloire de l'Eternel, mais est-ce que le désert avait fleuri comme un narcisse?
Mon étude révéla que tandis que Bahá'u'lláh était toujours en prison. Ses disciples vinrent de contrées aussi éloignées que son pays natal. Ils savaient que Bahá'u'lláh aimait ses enfants, les vertes prairies, les arbres et les fleurs. Ils avaient le coeur lourd à cause des neuf années passées dans la ville prison entouré par les plaines sablonneuses et l'atmosphère nauséabonde de cette "ville malsaine".
Les disciples de Bahá'u'lláh apportèrent des fleurs et des plantes de Perse, et son fils `Abdu'l-Bahá planta un ravissant jardin dans les environs. Un témoin des événements de ces jours a écrit: "Ces merveilleux pèlerins! De quelle façon ils firent à pied ce voyage long et fatigant, bravant les innombrables dangers, les cruels ennemis humains et le mauvais temps, et malgré toutes les fatigues, portant comme le trésor le plus précieux, quelques plantes pour le jardin de leur adoré. Souvent l'eau dont les pèlerins dévoués avaient si grandement besoin pour eux-mêmes, était donnée à la plante".(Chosen Highway , Blornfield, p. 96)
Je visitai personnellement ce jardin sur l'île de Na'mayn, en dehors de la ville d'Akka.
La terre y est aride, assoiffée et pourtant, au milieu de ce désert pousse un jardin magnifique. Laurence Oliphant s'y réfère dans son livre sur Israël. Il dit: "Ce jardin qui a à peu près cent quatre-vingt-cinq mètres de long sur tout juste quatre-vingt-dix de large, est entièrement recouvert de parterres de fleurs et planté d'arbustes ornementaux et d'arbres fruitiers. Quand soudain on l'aperçoit, il apparaît comme une scène d'un pays féerique".(Haifa, or Life in Modern Palestine, Laurence Oliphant, éd. 1887, PP. 103-104)
Dans un autre passage Oliphant dit encore:"La rivière est bordée de saules pleureurs et l'endroit, avec son eau abondante, son ombre épaisse, et l'air parfumé de jasmin et de fleurs d'orangers, forme une retraite idéale contre les chaleurs de l'été. Ce qu'on y voit et qu'on y entend suggère la langueur... les sens sont bercés par les murmures de l'eau, les parfums des plantes odoriférantes, les ombres frémissantes du feuillage et les merveilleux coloris des fleurs..." (Haifa, or Life in Modern Palestine, p. 104)
Des plaines sablonneuses d'Akka, j'allais en voiture vers le versant rocailleux du Mont Carmel. Là, sur le versant de cette montagne sacrée, se trouvaient de magnifiques jardins, des allées et des chemins d'une merveilleuse beauté, virtuellement creusés dans le roc. Même lorsque je quittai Rome par avion en direction de la Terre Sainte, mon attention fut attirée sur la beauté de ce lieu. je reçus un dépliant de la British European Airways. Sur la couverture se trouvait une photo de l'entrée des jardins de la Foi Baha'ie sur le Mont Carmel.
Le dépliant les décrit comme (de lieu le plus magnifique du Moyen-Orient".
Entre les deux immenses jardins Bahá'ís qui montent à mi-chemin de la montagne, se dessine une large avenue. Cette avenue mène à des portails par lesquels affluent les pèlerins et les visiteurs venant de toutes les parties du monde. Ils viennent, le coeur empli de joie et d'allégresse et les accents de leur merveilleux chant peut être entendu sur le versant de cette montagne. Ceci également, fut prévu par Esaïe:
"Il y aura là un chemin frayé, une route, qu'on appellera La Voie sainte... les délivrés y marcheront. Les rachetés de l'Eternel retourneront, ils iront à Sion avec chants de triomphe, et une joie éternelle couronnera leur tête; l'allégresse et la joie s'approcheront, la douleur et les gémissements s'enfuiront".(Isaïe XXXV : 8, 10)
Entourant ces magnifiques Tombeaux et jardins, surgissent des orangers, des citronniers et des grenadiers. Des chemins magnifiquement colorés de pierres rouges et blanches serpentent parmi les fleurs multicolores, les pelouses gracieuses, et les haies vert foncé. Ces splendides jardins se trouvent partout là où les pieds de Bahá'u'lláh ont foulé le sol.
Le Tombeau de Bahá'u'lláh, le sanctuaire où Il est inhumé est un lieu d'une grande beauté et d'une grande sérénité.
Il est situé au centre d'un cercle géant, plusieurs allées y aboutissent. Ce pays était autrefois un désert aride, maintenant il fleurit dans toute sa splendeur. Il est parfumé de roses, de jacinthes, de jasmins et de géraniums. De douces pierres blanches provenant de la Mer de Galilée forment un sentier jusqu'à la porte de Son Tombeau. Trois collines tapissées de pourpre abritent son Sanctuaire du vent et de l'orage. Ces Tombeaux sacrés sont entourés de cèdres du Liban, de sapins, d'ormes, de cyprès, de buis et d'oliviers.
Isaïe avait prédit:"... et la gloire sera sa demeure..." (Isaïe XI: 10)
Encore dans un autre chapitre, Esaïe prophétise:et quelques versets plus loin il prévoit ce qui suit:
"La gloire du Liban viendra chez toi, le cyprès, l'orme et le buis, tous ensemble, pour orner le lieu de mon sanctuaire, et je glorifierai la place où reposent mes pieds". (Isaïe LX: 1, 13)
Bahá'u'lláh signifie "La Gloire de l'Éternel", l'endroit où se trouve Son "tombeau" a été rendu glorieux, ainsi que le lieu où ses pieds se sont posés.
Esaïe a aussi prophétisé:"Je changerai le désert en étang, et la terre aride en courants d'eau; je mettrai dans le désert le cèdre, l'acacia, le myrte et l'olivier; je mettrai dans les lieux stériles le cyprès, l'orme et le buis, tous ensemble; afin qu'ils voient, qu'ils sachent, qu'ils observent et considèrent que la main de l'Eternel a fait ces choses, que le Saint d'Israël en est l'auteur".(Isaïe XLI : 18, 20)
Je découvris aussi les prophéties qui prédisaient que lorsque "La gloire de l'Eternel" celui qui est le saint d'Israël retournera à Sion, il y aura des changements de climat et ce qui est aride deviendrait vert. En ce jour où Sion "tombeau et sanctuaire" serait "embelli" l'eau coulerait là où autrefois le désert dominait.
Un examen du début du développement de l'Israël moderne révèle les faits suivants :
"Même les conditions du climat de la Palestine (Israël) montrent maintenant une amélioration marquée. En 1927, les sources de Salomon, asséchées depuis des siècles, commencèrent à déborder. A l'époque on demanda au Haut Commissaire de Palestine d'ordonner un jour d'actions de grâces à Dieu pour ce miracle apparent. Les sources furent mesurées et on trouva qu'elles contenaient approximativement 240.000.000 de litres d'eau.
Aux temps bibliques, deux saisons de pluie abondante survenaient chaque année en Palestine, "1a pluie de la première et de l'arrière saison". Mais pendant les nombreux derniers siècles, les "premières pluies" ont été rares; tandis que les "pluies de l'arrière-saison" et les rosées avaient complètement disparu. Mais à présent elles sont revenues pour réjouir le pays et il en résulte que certaines parties de Palestine produisent maintenant deux ou trois récoltes annuelles"(Zionism in Prophecy, F. Hudgings, éd. 1936, PP. 55-56)
De ces faits la prophétie de Joël fut accomplie:"... car il vous donnera la pluie en son temps, vous enverra la pluie de la première et de l'arrière-saison..." (Joël 11: 23)
Ainsi que la prophétie de Zacharie:"Ainsi parle l'Éternel: je retourne à Sion... Maintenant je ne suis pas pour le reste de ce peuple comme j'étais dans le temps passé... et les cieux enverront leur rosée; je ferai jouir de toutes ces choses le reste de ce peuple".(Zacharie VIII : 3, 11-12)
Là, dans le désert sableux de la plaine d'Akka, depuis 1878, une source pétillait et murmurait au milieu du jardin de Bahá'u'lláh.
L'eau fraîche coulait en abondance vers le pays aride et arrosait maintenant les magnifiques pelouses vertes, les arbres et les fleurs d'Akka aussi bien, que sur le versant du Mont Carmel à Haïfa, exactement comme Esaïe l'avait prophétisé:
"... car des eaux jailliront dans le désert, et des ruisseaux dans la solitude; le mirage se changera en étang et la terre desséchée en sources d'eaux." (Isaïe XXXV : 6-7 Haïfa, Oliphant, p. 104)
A nouveau dans le même chapitre, Esaïe prophétise que ces merveilles auront lieu en Israël quand le Carmel et Saron verront la Gloire de l'Eternel".
Près de vingt ans avant le début de ce siècle, un voyageur chrétien décrit ces eaux du jardin de Bahá'u'lláh au milieu des solitudes arides,: "Au centre se trouve une source murmurante d'où l'eau est amenée vers toutes les parties du jardin. Les parterres de fleurs sont entourés de jolies bordures travaillées dans la pierre et enfoncées sous les canaux irrigateurs. Par-dessus un lit de marbre, les eaux de la fontaine, en murmurant, s'écoulent en un large ruisseau vers une tonnelle de béatitude, où sur une plate-forme, deux immenses et vénérables mûriers donnent une ombre impénétrable; des bancs sont posés tout le long d'un côté et sont protégés par une balustrade en saillie par-dessus les eaux du Belus qui s'écoule ici en un clair ruisseau, large de quatorze ou quinze pieds et profond de trois; sur un fond caillouteux, des poissons d'une taille considérable, et de toute évidence protégés, s'élancent sans peur de tous cotés, s'approchent des marches, en quête de quelque nourriture".
Bahá'u'lláh avait démontré avec succès chaque condition requise pour l'accomplissement de cette preuve. Depuis le jour de Sa venue en Israël, le pays avait grandi en beauté. Les lieux qu'Il avait habité et qu'Il avait foulé, étaient devenus des jardins d'une merveilleuse splendeur. Le désert avait véritablement "fleuri comme un narcisse". En fait? je vis de mes propres yeux, un vaste terrain où, autrefois, seule la roche nue émergeait du sol. Là, poussent maintenant des roses de toutes les variétés et de toutes les teintes, parfumant l'air d'un délicat parfum.
La preuve demandée: Au jour du Messie, le désert fleurira comme un narcisse. je marquai: accompli.
3.12. Du feu dans le cielIl me restait une dernière preuve. Le Christ lui-même avait prédit que lorsque le Messie viendrait, l'Esprit de Vérité, Il glorifierait Son nom (Celui du Christ.) Est-ce que Bahá'u'lláh avait fait cela?
Afin d'arriver à cette preuve décisive, j'avais mis de côté deux preuves importantes:
1. Il ouvrira les livres2. Il fera tomber les rois injustes de leurs trônes.
La réalisation de ces deux preuves se fit au cours d'une histoire si palpitante et si dramatique, que non seulement j'eus la possibilité de les marquer: accomplies, mais je me suis senti poussé à écrire un livre séparé sur chacune d'elle, pour que vous aussi, puissiez jouir du même émerveillement que je ressentis en découvrant ces histoires étonnantes.
J'ai intitulé le premier de ces deux livres "de vin d'étourdissement". A la veille de la déclaration de Sa mission, Bahá'u'lláh écrivit Son Livre de la Certitude. Ce livre, dit-Il, offrait à l'humanité le vin fin cacheté, dont le sceau est de "musc". Il brisait les scellés du "Livre" mentionné par Daniel et révélait la signification des "paroles" destinées à rester "fermées" jusqu'au "temps de la fin". (Dieu passe près de nous, Shoghi Effendi, P. 139)
Bahá'u'lláh écrivit plus de cent volumes. Ce Livre de la Certitude fut achevé dans l'intervalle de deux jours et deux nuits, dans une effusion continuelle. Ses paroles ont été décrites comme un "torrent impétueux".
Un historien, qui vivait à Baghdád, a témoigné que les paroles qui "s'écoulaient de ses lèvres... en un seul jour et une seule nuit" étaient l'équivalent d'un gros volume. De plus "quant aux versets que, soit Il dictait, soit écrivait Lui-même, leur nombre n'était pas moins remarquable que la richesse qu'ils contenaient en substance, ou la diversité des sujets auxquels ils se rapportaient".(Dieu passe près de nous, p. 138)
Je trouvai le récit suivant d'un témoin oculaire, homme d'affaires de Shiráz en Perse, qui connaissait le Báb et Bahá'u'lláh.
Il écrivit(Dieu passe près de nous, p. 138): "Je porte témoignage que les versets révélés par Bahá'u'lláh étaient supérieurs, par la rapidité avec laquelle ils étaient transcrits, par la facilité avec laquelle ils étaient énoncés, dans leur limpidité, leur profondeur et leur douceur, à ceux que j'avais moi-même vu couler de la plume du Báb lorsque j'étais en Sa présence. Si Bahá'u'lláh n'avait eu d'autre prétention qu'à la grandeur, il eut été suffisant aux yeux du monde et de ses habitants qu'Il ait produit des versets tels que ceux qui ont coulé en ce jour de Sa plume"? Dans Ses écrits, Bahá'u'lláh "révèle" la vérité et les "significations cachées" de ces sujets qui ont longtemps tourmenté et confondu l'humanité, tels que:
Le Jour du JugementCeux-ci, et beaucoup d'autres sujets, sont révélés sous leur véritable signification par Bahá'u'lláh, dont les explications neuves et claires s'harmonisent avec la science et l'éducation, tout en élargissant les perspectives de l'humanité. Tous ces sujets ont été explorés en détail dans le livre le vin d'étourdissement.
Énoch, en parlant du Messie et du temps de la fin, promit:
"Celui-ci est le Fils de l'homme... qui révélera tout le trésor de ce qui est scellé." (Énoch XLVI : 3)
J'ai intitulé le second de ces deux livres "Five in the Sky". Il raconte l'histoire des lettres de Bahá'u'lláh aux rois et dirigeants du monde.
Bahá'u'lláh s'adressa à eux, disant:"0 Rois de la terre! Nous vous voyons chaque année accroître vos dépenses et en faire porter le poids à vos sujets. C'est là, en vérité, flagrante injustice... ne faites pas porter par vos peuples des fardeaux excessifs.
Que votre ambition d'édifier pour vous-mêmes des palais ne vous incite pas à spolier vos sujets; au contraire, que votre choix se porte en leur faveur sur ce que vous eussiez choisi pour vous-mêmes... Votre peuple est votre trésor. Gardez-vous de violer par vos lois les Lois de Dieu et de livrer aux mains des voleurs ceux qui ont été placés sous votre tutelle. C'est grâce à eux que vous détenez le pouvoir, c'est par les ressources que vous tirez d'eux qu'est assurée votre subsistance; c'est par leur concours que se font vos conquêtes. Et cependant avec quel mépris n'abaissez-vous pas sur eux votre regard! Cette attitude est étrange, très étrange, en vérité!" (Voici le Jour Promis, Shoghi Effendi, p26)
Dans un autre passage, Bahá'u'lláh écrivit aux rois et dirigeants:
"O Rois de la Terre!... aplanissez vos différents et réduisez vos armements, tant pour l'allègement de vos dépenses que pour la tranquillité de vos esprits et de vos coeurs. Apportez remède aux dissensions qui vous divisent... soyez parmi eux (l'humanité) des emblèmes d'équité". (Voici le Jour Promis, Shoghi Effendi, pp. 21-22)
et également:"Si vous n'arrêtez pas la main de l'oppresseur, si vous ne sauvegardez pas les droits de de l'opprimé, de quoi pourrez-vous vous targuer parmi les hommes?" (Voici le Jour Promis, Shoghi Effendi, p. 22)
Bahá'u'lláh informa les monarques du monde de par quelle autorité Il parlait, disant:
"C'est Moi que mentionnent les versets d'Isaïe; la Torah (de Moïse) et l'Évangile (du Christ) sont ornés de Mon Nom".(Voici le Jour Promis, Shoghi Effendi, P. 34)
Bahá'u'lláh adressa des lettres à:L'Empereur François-Joseph d'Autriche Napoléon III de France
Au Kaiser Guillaume I d'AllemagneAu Tsar Nicolas Alexandre II de Russie Au Sultan 'Abdu'l-'Aziz de Turquie
Au Shàh Nàsir'i'Din de PerseAux Présidents et dirigeants des Républiques occidentales
Aux chefs religieux chrétiens, juifs, musulmans et zoroastriens
Aux disciples du Christ, de Moïse et de MuhammadNapoléon III jeta dédaigneusement de côté la lettre de Bahá'u'lláh, disant: "Si cet homme est Dieu, je suis deux fois Dieu".
Peu de temps après, Napoléon perdit son pouvoir, comme l'avait prophétisé Bahá'u'lláh, et termina ses jours en exil, après avoir enduré un emprisonnement humiliant.
Ne fusse que d'une manière anodine, parmi tous ces Souverains, un seul répondit. Ce fut la reine Victoria de Grande-Bretagne. Sa dynastie est la seule qui reste aujourd'hui de toutes ces monarchies si puissantes.
Bahá'u'lláh prédit que la reine Victoria connaîtrait un règne long et glorieux, bien qu'à l'époque sa santé fût précaire et qu'elle ne fût pas très populaire, par le fait du prince consort, son mari, qui était de nationalité allemande. D'un intérêt encore plus saisissant est le fait qu'un autre souverain, une petite-fille de la reine Victoria, devint une disciple de Bahá'u'lláh. je trouvai ces paroles de la reine Marie de Roumanie concernant Bahá'u'lláh et Sa Foi, citées dans le Toronto Daily star du 4 mai 1926: "C'est (la Foi de Bahá'u'lláh) le message du Christ rénové... Grâce à ce Livre, tout homme doit être meilleur. je le recommande à tous".
Dans le Philadelphia Evening Bulletin du 27 septembre 1926, elle fut citée comme suit: "Ceux qui lisent leur Bible avec des "yeux neufs" trouveront presque à chaque ligne quelque révélation".
Elle écrivit aussi dans une lettre personnelle: "Ces livres (les Écrits de la Foi de Bahá'u'lláh) m'ont fortifiée au-delà de toute croyance... Les enseignements Bahá'ís apportent la paix et la compréhension"(Appreciations of the Bahá'í Faith, pp. 12-13)
Bahá'u'lláh déclara qu'Il voyait "l'humiliation courir après" ces gouvernements injustes qui négligeaient les droits et le bien-être des pauvres et des humbles parmi leurs sujets. Ils seront, dit-il, une "leçon effrayante" pour le monde.
Trois d'entre eux furent assassinés et deux furent exilés. Tous les trônes royaux, à une seule exception près, furent renversés!
je trouvai que ces événements, avaient tous été prédits pour le jour de la venue du Messie et faisaient partie de la preuve attendue par les étudiants du Millenial. Du Messie, il avait été annoncé dans les Écritures:
1. Psaumes : "Il abat l'orgueil des princes, il est redoutable aux rois de la terre" (Psaumes LXXVI: 12)
2. Job : "Il brise les grands sans information..." (Job XXXIV: 24)
3. Esaïe: "L'Éternel a brisé le bâton des méchants, la verge des dominateurs" (Isaïe XIV : 5)
"En ce temps-là, l'Éternel châtiera dans le ciel l'armée d'en haut, et sur la terre les rois de la terre". (Isaïe XXIV : 2 1)
Dans le même chapitre de Daniel, où il parle du temps de la fin, disant:
"... sur les nuées des cieux arriva quelqu'un de semblable à un fils de l'homme" (Daniel VII: 13)
Il dit aussi:"Je regardai, pendant que l'on plaçait des trônes. Et l'ancien des jours s'assit (Sur son trône)..." (Daniel VII : 9)
Je trouvai plus de vingt prophéties dans les saintes Écritures qui se rapportent au renversement des rois de la terre au jour de l'arrivée du Messie.
Énoch se réfère au même "Fils de l'homme" dont a parlé Daniel pour les derniers jours, disant:
"C'est le Fils de l'homme que tu as vu... il brisera les dents des pécheurs, et il renversera les rois de leurs trônes et de leurs royaumes... (Énoch XLVI: 4-5)
Énoch dit même de quelle partie du monde ce "Fils de l'homme" viendra aux derniers jours:
"Et en ce temps-là, les anges s'assembleront et tourneront leurs têtes vers l'Est, vers le peuple des Parthes et de Médie (Perse moderne), pour provoquer les rois, et qu'un esprit de trouble passe au-dessus d'eux, et les renverse de leurs trônes". (Énoch LVI : 5)
Le bien-être et le bonheur de l'opprimé et de l'affligé, l'homme du commun, était un thème favori de Bahá'u'lláh.
Il avait un grand amour pour ceux qui souffraient de la faim et de la persécution. Il avertit les dirigeants de la terre:
"Sachez que les pauvres sont parmi vous un dépôt dont Dieu vous a donné la charge. Veillez à ne pas trahir Sa confiance en les traitant injustement, et à ne pas marcher ainsi dans la voie des félons".(Voici le Jour Promis, Shoghi Effendi, p. 22)
Les propres paroles de Bahá'u'lláh marquent d'un sceau ces vents d'adversité qui ont soufflé sur la terre depuis 1844, détrônant les monarques, éteignant des dynasties et déracinant des royaumes centenaires:
"Dieu n'a pas fermé les yeux, et Il ne fermera jamais Ses yeux à la tyrannie de l'oppresseur. Il a plus spécialement, dans cette Révélation, visité chaque tyran de Sa vengeance".(Dieu passe près de nous, Shoghi Effendi, P. 224)
Cette histoire étonnante concernant la chute des rois et l'accomplissement de la prophétie est racontée avec tous ses détails dramatiques dans le livre "Fire in the Sky."
En dessous des deux preuves:2) Il renversera les rois injustes de leurs trônes, j'écrivis: accompli.
3.13. Il glorifiera le ChristCeci m'amena à la dernière preuve de toutes: Il, le Messie, glorifiera le Christ.
Jésus lui-même avait promis que lorsque viendrait le Messie:
1. Il me glorifiera.2. Il blâmera le monde du péché... parce qu'ils ne croient pas en moi.
3. Il prendra ce qui est à moi, et vous le montrera.
4. Il ranimera... toutes choses à votre souvenir, quoi que ce soit que je vous aie dit"
Bahá'u'lláh avait-Il fait cela?La confirmation de mon dernier indice du cas du Millenium manquant, fut la preuve la plus évidente de toutes. je trouvai les paroles suivantes écrites par Bahá'u'lláh, concernant Jésus Christ. Il avait véritablement glorifié Jésus:
"... Quoi que ce soit qui est sorti de Sa (Celledu Christ) bouche innocente, loyale et véridique, ne pourra jamais être changé." (Bahá'í Word Faith, p. 60)
Bahá'u'lláh rédigea l'hommage suivant à propos de la crucifixion du Christ:
"Sache que, lorsque le Fils de l'homme rendit Son âme à Dieu, toute la création fut secouée d'un long sanglot. Mais Il avait, en Se sacrifiant, infusé dans toutes choses créées une capacité nouvelle. Les preuves qu'ont eues de Lui tous les peuples de la terre sont aujourd'hui manifestes devant toi".(Bahá'í Revelation , éd. 1955, P. 58)
Dans Ses lettres aux rois de la terre, Bahá'u'lláh "réprimande" le monde pour ne pas croire au Christ. Il fait remarquer la similitude entre l'accueil fait à lui-même et celui fait au Christ au temps de sa première venue:
"Et... quand je vins à eux dans Ma gloire, ils se détournèrent. Ils font véritablement partie des déchus. Ceci est, véritablement, ce que l'Esprit de Dieu (Christ) avait annoncé, quand Il vint avec la vérité... et ils ont fait ce qui a fait se lamenter le Saint Esprit et couler les larmes de ceux qui sont proches de Dieu".(Bahá'í Revelation , éd. 1955, P. 14)
Bahá'u'lláh, à travers tous Ses écrits rappelle le "souvenir" des paroles du Christ. Comme l'avait demandé le Christ, "prenez ce qui est à moi et montrez-le autour de vous", Bahá'u'lláh enjoint aux peuples du monde:
"Associez-vous avec les gens de religion avec joie et sincérité; pour démontrer ce qui est déclaré par l'Orateur de la Montagne (Jésus Christ); et pour rendre justice dans (toutes) les affaires".(Bahá'í Revelation , éd. 1955, P. 148)
Comme Jésus le prophétisa, fréquemment Bahá'u'lláh rappela les paroles du Christ: "quoi que ce soit que je vous aie dit." Dans les enseignements de la Foi de Bahá'u'lláh, je lus:
"L'unité est l'esprit même du corps du monde... Sa Sainteté Jésus-Christ - que ma vie soit un sacrifice pour Lui ! - proclama cette unité parmi l'humanité. Chaque âme qui croit en Jésus-Christ est vivifiée et ressuscitée par cet esprit, parvient au zénith de la vie éternelle, fait l'expérience de renaître à nouveau et s'élève vers l'apogée du bonheur".(Bahá'í Revelation , éd. 1955, 235-236)
J'étais convaincu qu'aucun chrétien honnête et sincère ne pourrait jamais considérer Bahá'u'lláh ou la Foi baha'ie comme un ennemi du Christ ou de la chrétienté après avoir lu dans l'enseignement Bahá'í des paroles telles que celles-ci:
"Jésus était une Manifestation (Messager) de Dieu. Tout ce qui venait de Lui, appartenait à Dieu. Le (Christ) connaître était connaître Dieu... Lui obéir était obéir à Dieu. Il était la source de toutes les vertus divines. Il était une incarnation de toutes les qualités divines... Par ce miroir (de Jésus) l'énergie de Dieu était transmise au monde. Tout le disque du Soleil de Réalité (Dieu) était reflété en Lui (Christ)". (Star of the west Magazine, Vol. XII, P. 188)
A travers toute Sa mission, Bahá'u'lláh lia Sa propre vie avec celle du Christ. Après avoir été lapidé, flagellé et emprisonné, Bahá'u'lláh éleva la voix pour s'écrier:
"Si vous voulez crucifier une seconde fois Jésus, l'Esprit de Dieu, mettez-Moi tout de suite à mort, car Il s'est, en Ma personne, manifesté à vous une seconde fois. Traitez moi comme il vous plaira, car j'ai fait voeu de sacrifier Ma vie dans le sentier de Dieu".(Bahá'í Revelation , P. 59)
Bahá'u'lláh, exprimant l'unité de l'Esprit Saint qui apparaît dans tous les Messagers de Dieu, confond sa personnalité avec celle du Christ et S'offre comme objectif aux outrage~ que le monde lança contre Jésus:
"Portez sur Moi les mains et persécutez-Moi, car je suis Son Bien-Aimé, la révélation de Sa Personne, encore que Mon Nom ne soit pas Son Nom. Je suis venu enveloppé des nuées de la gloire".(Bahá'í Revelation , éd. 1955, le passage se réfère à plusieurs prophètes)
Comme le Christ l'avait prédit, Bahá'u'lláh "réprimanda" le monde VOIR PHOTO : voleur-nuit-photo1.gif
Février 1843 (Days of Delusion, facing, p. 52)Janvier, 1843 (Days of Delusion, Sears, facing P. 56)
= VOIR PHOTO : voleur-nuit-photo3.gifNew York, septembre 1844 (Days of Delusion, Sears, facing P. 56)
Après la chute d'étoiles de 1833, l'intérêt dans les prophéties concernant le temps de la fin, augmenta par degrés successifs, atteignant au zénith dans la période de 1843-4. L'anxiété et le zèle étaient fortement accrus à la vue de la périhélie ou halo (voir dessin haut de cette page) qui furent aperçus autour du soleil en 1843-4, et furent rapportés dans la presse.
Les signes et les prophéties devinrent si évidents pour le Révérend Charles Fitch, pasteur de la Chapelle de Marlborough Street à Boston, dans le Massachusetts, qu'il "prit sur lui-même d'avertir le public de la fin imminente.
Ce faisant, il perdit tous liens avec son église".
Fitch lui-même dit: "je devins à part entière un ecclésiastique rejeté. Mais j'y gagnai la délivrance". (Days of Delusion, Sears, p. 68)
je n'avais pas encore achevé la liste des signes dans les cieux annonçant cette heure. J'avais lu les propres paroles de Bahá'u'lláh disant que chaque fois qu'un Messie apparaissait sur terre, une étoile apparaissait dans les cieux. Dans Son livre de la Certitude, Bahá'u'lláh dit qu'il y a en réalité deux étoiles qui accompagnent l'apparition d'un Messager de Dieu sur terre. Il y a dit-Il, le héraut humain qui est une étoile symbolique, et il y a la véritable étoile physique dans les cieux.
Les Écritures confirment cette vérité, mentionnant l'étoile qui avertit Nemrod de l'arrivée d'Abraham, l'étoile que les devins montrèrent à Pharaon et qui concernait Moise, l'étoile de Bethléem qui provoqua la crainte de Hérode. Ces mêmes histoires d'étoiles ont été racontées à propos de Zoroastre et des autres grands Messagers de Dieu.
Chacun de ces Prophètes fut précédé par un héraut humain qui lui préparait le chemin, comme Jean-Baptiste le fit pour le Christ. Dès lors, si ce devait être le temps de la fin lorsque deux Messagers de Dieu viendraient presque simultanément, alors il devait y avoir eu deux hérauts sur terre, et deux signes dans les cieux.
C'était une pensée fantastique, me disais-je, mais si la formule des Ecritures devait être suivie, cela devrait être ainsi. Et de plus, maintenant j'étais prêt à tout.
Dans l'histoire de la Perse, je trouvai exactement cet événement. En effet, deux hérauts prédirent la venue du Báb et de Bahá'u'lláh. Ces deux saintes âmes s'appelaient Shaykh Ahmad et Suyyid Kàzim. Ceci expliquait les deux étoiles (symboliques) sur terre, mais alors qu'en était-il concernant les deux étoiles dans les cieux?
Assez singulièrement, je trouvai que l'intérêt pour l'étude des étoiles "doubles" ou "jumelles" commença à cette période même. Deux hommes, William Herschel et William Struve, entreprirent d'étudier "la fondation d'une mesure systématique et pour l'étude des étoiles doubles". Struve compléta son travail à Dorpat en 1835. ( Encyclopaedia Britannica, éd. 1962, Vol. XI, P. 520, Vol. XXI, PP. 3 19-321, 480)
Presque exactement à cette même heure, Shaykh Ahmad et Siyyid Kàzim proclamaient au monde la venue des deux Messagers de Dieu pour le dernier jour. Siyyid Kàzim, comme Shaykh Ahmad avant lui, prophétisa au peuple de Perse, l'arrivée de deux Personnages. Il dit:
"En vérité, je vous dis qu'après l'Aurore promise, le Soleil annoncé sera rendu manifeste. Car, lorsque la lumière de la Première se sera couchée, le soleil de ce Dernier s'élèvera et illuminera la terre entière." (Dawnbreakers , Nabil, PP. 41-42 , paraphrase)
Je pris connaissance d'une autre chose inhabituelle qui se produisit à cette époque, à propos des étoiles-doubles. Une des étoiles les plus brillantes du firmament est Sirius. L'astronome Bessel avança la théorie que Sirius n'était pas une étoile simple mais une étoile-double. Il annonça cela en 1844. Sirius a été appelée une étoile-double d'un "intérêt historique exceptionnel".
Pour les étudiants du Millenial ceci était également la vérité. Bessel fit son annonce en 1844, l'année de la déclaration du Báb et l'année du commencement de la Foi de Bahá'u'lláh.
Alvan Clark étudia minutieusement Sirius et confirma ensuite que la théorie de Bessel était correcte. Sirius était une étoile-double. Elle avait une compagne. Clark effectua cette constatation en 1862, mais, quelques mois auparavant, Bahá'u'lláh avait fait Sa déclaration au monde, disant qu'Il était Celui prédit par le Báb. (Encyclopaedia Britannica, Vol. Xx, P. 724)
Tout cela me fascinait, mais il s'agissait seulement d'un commencement. Comme dans le cas de presque toutes les prophéties associées à la vie et à l'histoire de Bahá'u'lláh, j'estimai que cette prophétie n'était pas seulement accomplie, mais que la coupe débordait".
je compris et sympathisai avec les paroles d'un étudiant des prophéties qui disait de ces accomplissements: "Il est difficile pour un chercheur de trouver une source ou un ruisseau, ou même un fleuve, mais qui peut ne pas voir un océan?"
4.6. Le visiteur de la nuitLa date la plus importante à confirmer par des signes dans les cieux, était celle de la naissance de la Foi de Bahá'u'lláh. C'était aussi la plus facile. Le signe était une grande comète.
Le célèbre astronome Sir James jeans, écrit dans son fameux livre Through Space and Time: "... assez extraordinairement, la plupart des apparitions les plus frappantes des comètes semblent avoir coïncidé avec, ou peut-être juste anticipé, les événements importants dans l'histoire".
Le titre suivant raconte sa propre histoire:APPARITION SOUDAINE D'UNE GRANDE COMÈTE DE FEU DANS LES CIEUX A MIDI
Cette comète apparut en 1843, l'année précédant la naissance de la Foi de Bahá'u'lláh, "anticipant" cet événement. C'était une comète géante avec une queue longue de 105 millions de miles. Elle apparut à l'époque où une grande périhélie autour du soleil causait beaucoup d'étonnement et de spéculation. (Voir plus haut).
Cette apparition est rapportée dans "Our First Century" comme suit:
"La Comète de 1843 est considérée comme peut-être la plus merveilleuse de l'époque actuelle, ayant été observée de jour, avant d'être visible de nuit passant très près du soleil, montrant une énorme longueur de queue; et soulevant dans l'esprit du public un intérêt aussi universel et profond, qu'il était sans précédent."
Le New York Tribune, et le American, Journal of Science dédièrent des articles spéciaux à cette grande comète de 1843, le Journal of Science l'identifiant par ces paroles précises: "La Grande Comète de 1843"
Je trouvai une histoire encore plus dramatique racontée dans les cieux pendant cette même période. C'était l'histoire d'une autre comète. Elle avait été vue en 1845. Elle semblait être une comète très ordinaire, visible dans une année où étaient apparues quelques 300 comètes. Elle avait été étudiée plusieurs fois déjà dans le passé. En 1846, elle était toujours visible.
Cependant, à cette période de son histoire, elle devint une des rares comètes de l'histoire. Elle entrait alors dans ce qui devait être les derniers instants dramatiques de son existence. Elle fut nommée la comète de Biela, d'après le nom de celui qui l'avait découverte le premier. L'Encyclopedia Americana (éd. 1944) donne le récit suivant de cet événement: "0n la retrouva à nouveau fin novembre 1845, et, le mois suivant une observation fut faite d'un des phénomènes les plus remarquables rapportés en astronomie: la division de la comète. Pendant sa transformation, elle ne comportait pas de queue.
Le Professeur Challis, se servant du télescope de Northumberland à Cambridge, le 15 janvier 1846, fut enclin à ne pas en croire ses yeux ou ses lunettes quand il vit deux comètes là où il n'y en avait qu'une auparavant. Il l'aurait appelée, dit-il une comète binaire (double) si l'on avait jamais entendu parler d'une telle chose auparavant. Cependant ses observations furent bientôt confirmées".
Sir James jeans a dit de cette comète: "L'histoire la plus intéressante est celle de la comète Biela qui se brisa en deux tandis qu'elle était sous observation en 1846".(Through Space and Time, Sir James jeans, éd. 1934, P. 154)
Le Professeur Challis avait tort. Ce n'était pas la seule comète binaire de l'histoire, de même que Sirius n'était pas la seule étoile-double, ni l'étoile de Bethléem la seule étoile brillante, ou novae, ou conjonction de planètes dans l'histoire de l'astronomie. Ce n'était pas le fait unique de l'événement qui le rendit important dans la prophétie, mais sa concordance remarquable.
La comète de Biela disparut en 1846. Elle reparut en août 1852. C'était le mois précis et l'année où Bahá'u'lláh fut enfermé dans une prison souterraine à Tihrán. C'est le commencement des quarante ans de Sa mission qui se termina en Israël en 1892 par sa mort; les quarante ans prédits par Michée pendant lesquels Dieu montrerait au Messie "des choses merveilleuses".
Cette année 1852 était aussi le commencement de l'année 1269 du calendrier persan.
C'était la neuvième année suivant la prophétie du Báb concernant l'arrivée de Bahá'u'lláh. Le Báb avait écrit:
"Dans l'année neuf vous atteindrez tous les biens... dans l'année neuf vous atteindrez en la présence de Dieu".(Epistle of the Son of the Wolf, p. 141)
Lorsque la simple comète, maintenant devenue une comète double, réapparut en août 1852, une moitié s'était fort éloignée à l'arrière-plan. L'autre moitié prédominait maintenant dans le ciel. Ainsi le Báb, le Héraut de Bahá'u'lláh, par son martyre était entré dans l'histoire et celui dont Il avait prédit la venue, Bahá'u'lláh, avait désormais assumé Sa mission.
Un récit sur la réapparition de la comète déclare: "Fin août 1952, la plus grande devint visible et, trois semaines plus tard, ce fut au tour de la plus petite, maintenant beaucoup plus estompée que sa compagne la précédant".(Encyclopaedia Americana, éd. 944, Vol. in, p. 690)
Sir James jeans confirme ceci, disant qu'en 1852 les deux parties étaient éloignées l'une de l'autre d'un demi million de miles.
Bahá'u'lláh a décrit cette heure, alors que les comètes-doubles circulaient dans les cieux. Il était couché, enchaîné dans une prison souterraine. De cet instant, Il a dit:
"... et voici, les brises du Très-Glorieux (Dieu) passèrent sur Moi, et M'enseignèrent le savoir de ce qui a existé.
Cela ne vient pas de Moi, mais du Puissant, l'Omniscient. Il M'ordonna d'élever l'appel entre le ciel et la terre..." (Dieu passe près de nous, Shoghi Effendi, p. 102)
En cette heure, de même que la colombe était descendue au-dessus de jésus dans le Jourdain, et que le buisson ardent était apparu à Moïse, de même le Plus Grand Esprit apparut en Bahá'u'lláh. Il décrit cette expérience ainsi:
"Par Ma vie! Ce n'est pas de Ma propre volonté que je Me suis révélé, mais par celle de Dieu, qui de Son propre choix M'a manifesté... Chaque fois que je choisis de garder Ma paix et de rester tranquille, voici, la Voix du Saint Esprit, qui se tient sur Ma main droite, M'élève... et l'Esprit de Gloire remué dans Ma poitrine, n'ordonnant de Me lever et de briser Mon silence".
(Dieu passe près de nous, Shoghi Effendi, p. 102)La comète qui annonçait ce double événement, l'apparition du Báb et celle de Bahá'u'lláh, disparut pour ne plus jamais revenir. Sir James jeans dit: "... Ni l'une ni l'autre (les comètes doubles) n'a été vue sous la forme d'une comète, mais l'endroit où elles auraient dû être, est occupé par une nuée composée de millions de météores, appelé météores Andromedides. De temps en temps, ceux-ci rencontrent la terre dans son orbite, et offrent un grand spectacle météorique..." (Through Space and Time, Jeans, P. 154)
Ainsi les deux comètes n'étaient plus des comètes séparées, mais étaient unies dans une averse de lumière, de même que la Foi de Bahá'u'lláh e ' t celle du Báb n'étaient plus séparées, mais une dans la lumière qu'elles déversent sur le monde.
Il existe encore un fait unique par lequel cette même unité des Fois de Bahá'u'lláh et du Báb est exprimée. Même dans le calendrier de leur pays natal, elles sont inséparablement entrelacées.
Selon le calendrier de la Perse, où Bahá'u'lláh et le Báb sont nés, leurs anniversaires tombent consécutivement dans l'ordre exact où leurs Missions furent déclarées.
Selon le calendrier de l'Occident, le Báb est né le 20 octobre, et Bahá'u'lláh le 12 novembre. Mais dans le calendrier de la Perse, le Báb est né le premier jour du mois de Muharram, et Bahá'u'lláh le deuxième jour.
En Perse, ces deux anniversaires sont célébrés comme un seul et grand festival double.
J'étais plus que satisfait par la liste des événements que j'avais trouvés, écrits dans les cieux concernant la venue de Bahá'u'lláh et de Sa Foi.
Elle formait un ensemble saisissant:1. La chute des étoiles de 1833 et l'apparition périodique de cette averse de météores toujours en novembre, le mois de la naissance de Bahá'u'lláh.
2. Le commencement de l'étude des "étoiles doubles".
3. Les périhélies autour du soleil en 1843.6. La comète de 1845 qui se brisa en deux en 1846, et l'union des comètes doubles en une seule averse de lumière.
7. La supposition que l'étoile la plus brillante, Sirius avait une étoile, jumelle; une théorie annoncée en 1844. Ceci fut confirmé en 1862, à la veille de la déclaration de Bahá'u'lláh.
Bien que tous ces événements dramatiques, les tremblements de terre, le jour noir, les chutes d'étoiles, les comètes et les signes dans les cieux concernent l'apparition de Bahá'u'lláh, la Gloire de l'Éternel - ils semblent en vérité, être un accomplissement ultérieur des paroles des Psaumes:
"Les cieux racontent la gloire de Dieu". (Psaumes XIX : I)
Je désire, faire bien comprendre que ces signes ne constituent en aucune façon des enseignements de la Foi baha'ie. Ce furent des signes physiques qui ajoutèrent de l'ardeur au zèle messianique des années i8oo, qui était lui-même un enthousiasme chrétien en vue du retour du Christ. La Foi baha'ie, à ce que j'appris, donna beaucoup plus de poids à l'accomplissement symbolique de "la chute des étoiles" et à tous les autres signes.
Je partagerais maintenant de tout coeur les vues des journalistes qui disaient que cette histoire du retour du Christ, si elle pouvait être publiée comme étant une histoire véridique, serait le conte le plus dramatique qu'il serait possible de raconter à l'humanité. je pensais qu'il était maintenant possible de raconter cette histoire.
En dessous de la preuve: "La venue du Messie sera écrite tant dans les cieux que sur la terre", j'écrivis: accompli.
En fait, c'est parvenu à ce point précis que je fermai mon classeur sur les prophéties. Cette partie du cas du Millenium étant complétée.
Seul un obstacle, restait à surmonter. Cette barrière se dressait devant chaque personne qui suivait sincèrement le commandement du Christ:
"Veillez donc, puisque vous ne savez pas quel jour votre Seigneur viendra".(Matthieu XXIV : 42)
Si je réussissais à éliminer ce dernier obstacle, je sentis que j'aurais sans doute aucun résolu une fois pour toutes ce mystère vieux d'un siècle du retour du Christ.
L'obstacle pouvait être énoncé en cinq mots: "Prenez garde aux faux prophètes!"
5. LA PREUVE FINALELe Christ avait averti Ses disciples de prendre garde aux faux prophètes et de ne pas, être induits en erreur par eux avant le jour de Son retour. Il dit:
"Prenez garde que personne ne vous séduise. Car plusieurs viendront sous mon nom, disant: C'est moi qui suis le Christ. Et ils séduiront beaucoup de gens".(Matthieu XXIV 4-5)
A nouveau, Il dit:"Si quelqu'un vous dit alors: Le Christ est ici, ou Il est là, ne le croyez pas". (Matthieu XXIV 2 3)
jésus prévint Ses disciples qu'il n'y aurait pas un, mais, plusieurs faux Christ et faux prophètes:
"Car il s'élèvera de faux Christ et de faux prophètes; ils feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s'il était possible, même les élus".(Matthieu XXIV: 24)
Ce fut pour protéger Ses disciples de l'erreur que le Christ leur donna Ses trois grandes promesses concernant la preuve de Son retour:
1) l'Évangile serait prêché partout;3) l'abomination de la désolation dont a parlé Daniel serait arrivée. Il les mit en garde de "veiller avec des yeux et des oreilles spirituels à ces preuves, afin qu'ils ne soient pas induits en erreur. Le Christ savait que seuls ceux qui ont un coeur pur Le reconnaîtraient au jour de Son retour. Il savait que chaque Prophète avait été appelé faux par Sa propre génération. Cela avait aussi été vrai pour Lui. Le Christ était considéré, par la plus grande partie des gens de Son époque, comme étant un "faux prophète". Il est écrit:
"Il y avait dans la foule grande rumeur à son sujet. Les uns disaient: C'est un homme de bien. D'autres disaient: Non il égare la multitude". (Jean VII 12)
Quand les gens simples et humbles allèrent vers leurs chefs religieux et demandèrent la vérité sur la mission du Christ, il leur fut répondu qu'Il était un faux prophète. On les mit en garde contre Lui. Bien que le Christ montrât des signes et fit des miracles qui attiraient les gens, les chefs Le renièrent toujours.
Ceci est nettement décrit dans les paroles."Les huissiers répondirent: jamais homme n'a parlé comme cet homme. Les pharisiens leur répliquèrent: Est-ce que vous aussi, vous avez été séduits?". (Jean VII 46-47)
La séparation définitive entre les quelques personnes qui Le considéraient comme véridique et la vaste majorité qui Le considérait comme trompeur est claire dans les paroles de Jean:
"Il y eut donc, à cause de lui, division parmi la foule".(Jean VII: 43)
L'on raconta au peuple que seule la classe la plus basse croyait au Christ, et que les personnes importantes et influentes qui possédaient la connaissance, l'éducation et la sagesse savaient que le Christ était un faux prophète. L'on fit remarquer à ces insensés qui voulaient croire:
"Y a-t-il quelqu'un des chefs ou des pharisiens qui ait cru en lui?" (Jean VII 48)
Il était continuellement répété que seuls les ignorants, qui ne connaissaient pas le livre de Moise croyaient au Christ. Ces personnes qui étaient induites en erreur, et dont la fausseté égalait celle du Christ, les chefs les mirent en garde, disant:
"... cette foule qui ne connaît pas la loi, ce sont des maudits!". (Jean VII 49)
Le grand public de Palestine ne croyait pas en Jésus de Nazareth, parce qu'Il n'avait pas accompli, selon leur compréhension, les prophéties concernant la venue du Messie.
Aux disciples du Christ qui s'essayaient à gagner son adhésion, le peuple répliquait dédaigneusement que Lui, le Christ, était un faux prophète. Ils le prouvaient par les prophéties contenues dans leurs Écritures.
"Le Messie s'assiéra sur le trône de David", firent-ils remarquer. "Où est le trône du Nazaréen ?"
"Sion dansera au jour du Messie." "Qui a déjà vu ce miracle?"
"Le Messie régnera avec une épée". "Ce Jésus n'a même pas de bâton, lors laissons-là l'épée".
"Il sera un fils de David", "pourtant vous dites qu'il est né d'une vierge. Il ne peut pas accomplir cette prophétie".
"Daniel a promis qu'Il serait un prince." "Ce Jésus n'est qu'un charpentier, et non pas un prince de naissance noble".
"Il est écrit qu'un saint homme ne sera pas pendu à un arbre, pourtant ce Nazaréen fut cloué sur un arbre et pendu".
Dans le Deutéronome il est clairement énoncé:"... car celui qui est pendu est un objet de malédiction auprès de Dieu". (Deutéronome XXI: 23 )
Les juifs faisaient remarquer toutes ces choses aux chrétiens, demandant: "Comment pouvons-nous croire en quelqu'un qui, d'après le livre, est maudit?"
Pour les chrétiens une des questions les plus difficiles à expliquer aux Juifs était la prophétie: "Le messie rassemblerait le troupeau dispersé d'Israël". Les juifs disaient: "11 est écrit du Messie qu'Il nous rassemblera hors des nations où nous sommes éparpillés, mais nous ne sommes pas éparpillés, nous sommes ici. Comment peut-il être un vrai prophète? Comment peut-il nous rassembler si nous ne sommes pas séparés?"
Par la suite, après l'an 70 après J.C., lorsque Jérusalem fut détruite et les Juifs dispersés, il devint encore plus difficile de répondre à cette question. Car les Juifs répliquaient alors: "A Sa venue, Le Messie doit nous réunir. Le Christ est venu et nous avons été menés hors de notre patrie. Ceci est le contraire de ce que doit faire le Messie. Dès lors, nous pensons qu'Il est un faux prophète. Comment voulez-vous que nous puissions croire en Lui?"
Philippe rencontra son ami Nathaniel et lui dit: "Nous avons trouvé celui à propos duquel Moise a écrit dans la Loi. C'est Jésus de Nazareth".
Nathaniel citant les Écritures, répliqua: "Est ce que du bien peut sortir de Nazareth?" Nicodème parlant de Jésus, dit aux Pharisiens:
"Notre loi condamne-t-elle un homme avant qu'on l'entende et qu'on sache ce qu'il a fait?" Les Pharisiens lui répondirent citant les Écritures: "Es-tu aussi Galiléen? Examine, et tu verras que de la Galilée il ne sort point de prophète".
Les gens de Palestine s'interrogèrent sincèrement: "Comment ce jésus de Nazareth pourrait-il être le Messie?"
Les gens de cette époque étaient sceptiques au sujet des Messies et plus particulièrement de ceux venant de Galilée. Au cours de ces temps ils proliféraient. judas le Gaulonite avait proclamé être le Messie, et s'était levé pour libérer les Juifs du joug de Rome. Plusieurs milliers de personnes périrent en Galilée dans la guerre qui s'ensuivit, jusqu'à ce que Josèphe, un historien contemporain, conclut: "que Dieu avait abandonné la Galilée aux Romains..." Ce Jésus de Galilée pourrait très bien être un autre faux prophète du même genre, raisonnèrent-ils. Il serait plus sage de l'ignorer.
Les disciples de jésus expliquaient au peuple que ces prophéties au sujet du Christ avaient été réalisées "intérieurement" et non pas "extérieurement"; que ces prophéties devaient être comprises symboliquement et non pas à la lettre. Le peuple, cependant, refusa d'accepter une telle explication.
Certains parmi les disciples du Christ pensèrent également, par la suite, qu'Il était un faux prophète parce qu'ils ne pouvaient pas comprendre la signification symbolique de Ses paraboles. C'était la vérité intérieure et non pas la forme extérieure qu'ils devaient comprendre, leur dit-Il:
"... C'est l'esprit qui vivifie; la chair ne sert à rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie".(Jean VI: 63)
Ils entendirent de Sa bouche des paroles qu'ils estimèrent contraires à toutes les choses qu'on leur avait enseignées pendant des générations; et l'on nous dit que:
"Dès ce moment, plusieurs de Ses disciples se retirèrent, et ils n'allaient plus avec Lui".(Jean VI: 66)
Pendant des centaines d'années, Sa Sainteté le Christ fut considéré par beaucoup comme étant un faux prophète. A ce jour, les disciples de Moise n'acceptent pas le Christ comme étant le Messie, pas plus d'ailleurs que la majorité de l'humanité.
L'historien romain Tacite écrivit que les chrétiens furent condamnés par Néron, "pour leur inimitié envers l'humanité". Ils étaient "des criminels et méritaient un châtiment exemplaire...". Plus tard, il écrivit que la religion chrétienne était une "superstition pernicieuse".
Un autre philosophe historien romain, Suetone, appela la sainte Foi du Christ "une superstition nouvelle et magique". Ses disciples, dit-il, "causaient continuellement du désordre..."
Au deuxième siècle, Celsus écrivit un livre important rempli d'effroyables récits diffamatoires et d'histoires terrifiantes sur la personne sacrée de Jésus. Celsus écrivit que Sa Sainteté le Christ était né hors mariage, qu'Il était petit, laid et ignoble, qu'à cause de sa pauvreté, Il alla en Égypte et travailla comme "semainier" (travailleur qu'on loue), y apprenant la magie, qu'Il allait mendiant, et réunit autour de Lui dix ou onze hommes infâmes.
Un des philosophes néo-platonicien, Porphyre, écrivit des livres similaires qui, par la suite, furent brûlés et détruits sur l'ordre des empereurs chrétiens.
L'empereur julien, que les chrétiens appellent l'Apostat, attaqua la chrétienté et le Christ dans ses écrits.
Fronto, le tuteur d'un des empereurs, publia une harangue contre la chrétienté.
D'après Mirza Abu'l-Fadl, une liste des écrits de ceux qui renièrent le Christ et Sa Foi, à travers les siècles, remplirait à elle seule un volume.
Il apparaît que le Messie peut uniquement être reconnu par ceux qui ont des "yeux pour voir". Ces âmes spirituelles doivent trouver la vérité dans Ses enseignements et dans Sa vie par une recherche personnelle.
Aucun homme d'entendement n'acceptera les paroles d'un ennemi du Messie comme jugement personnel.
Pourtant, comment un chercheur sincère pourrait-il acquérir la certitude? Dieu a sûrement donné quelques directives auxquelles Ses enfants peuvent se fier.
5.2. Ennemi du peupleLe Christ savait que cette même incrédulité serait répétée au jour de Son retour. Il mit en garde Ses disciples de ne pas se laisser induire en erreur par des miracles physiques extérieurs qui pourraient être faits en Son nom, mais de chercher le Personnage qui posséderait cet Esprit, humble et aimant, qui L'habitait.
Chaque fois qu'un Messager de Dieu, tel que: Jésus, Moïse, Zoroastre, Bouddha, Muhammad, le Báb ou Bahá'u'lláh apparaît, Il est considéré comme étant un "faux prophète" par ceux qui ne sont pas spirituellement éveillés.
Ceci n'est pas un problème nouveau. Il n'a pas commencé avec le Christ ou avec Bahá'u'lláh. Il est aussi vieux que la race humaine.
Dans ce même chapitre de Matthieu, dans lequel le Christ prédit si clairement le temps de Son retour, Il donne également Ses avertissements les plus sérieux au sujet des faux prophètes aux derniers jours. Il dit:
"Si donc on vous dit: Voici, il est dans le désert, n'y allez pas; voici, il est dans les chambres, ne le croyez pas". (Matthieu XXIV : 26)
Il est dit que, dans les cinquante années qui suivirent la crucifixion, plusieurs personnes se levèrent et prétendirent être le Messie. A travers les siècles, nombreux sont ceux qui ont élevé cette fausse prétention.
Malgré ces faux prophètes et ces faux Messies, W. Durant, dans son Age de la Foi, dit que le penseur juif Maimonides, "acceptait l'espérance messianique comme un support indispensable à l'esprit juif dans la dispersion (Diaspora), et en faisait un des treize principaux principes de la Foi juive".
Bien que la chrétienté et le judaïsme attendent tous deux impatiemment la venue du Messie, l'ensemble des croyants perdit tout intérêt et devint indifférente, alors même que, dans les deux Fois, chaque jour dans les prières, il est fait allusion à la venue du Royaume.
Alors je me demandai s'il n'y avait pas un moyen positif par lequel je pouvais éprouver la proclamation de Bahá'u'lláh, afin d'acquérir la certitude qu'Il est un prophète véritable et non pas un faux prophète.
Heureusement il existait un moyen. Il avait été donné par le Christ Lui-même. Il donna à tous les chrétiens un moyen par lequel ils pourraient éprouver chaque prophète qui viendrait:
"Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtement de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs".(Matthieu VII : 15)
Le Christ promit que, si nous recherchions la vérité "intérieure" et non l'aspect "extérieur", nous saurions reconnaître le vrai du faux, car:
"Mais celui qui entre par la porte est le berger des brebis... il marche devant elles; et les brebis le suivent, parce qu'elles connaissent sa voix". (Jean X 2, 4)
Le Christ, dans cet avertissement, parlait nettement du jour de Son retour, car Il dit:
(J'ai encore d'autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie (chrétienté), celles-là il faut que je les amène; elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger". Le Père m'aime, parce que je donne ma vie, afin de la reprendre" (Jean X 16-17)
Dans cette même prophétie dans laquelle le Christ avertit Ses disciples de "prendre garde aux faux prophètes", Il leur donne le moyen par lequel ils peuvent discerner le vrai du faux. Il a pourvu l'humanité d'un moyen infaillible par lequel chaque personne peut déterminer par elle-même si un prophète est vrai ou faux.
je trouvai ce moyen dans le septième chapitre de Matthieu.
Dans ce chapitre, le Christ donne l'avertissement concernant les faux prophètes, et donne le moyen de les démasquer.
Je sentis que je n'avais pas d'excuse, pas plus que n'importe quel disciple du Christ, pour ne pas connaître la vérité, car elle est établie dans Son célèbre Sermon sur la Montagne:
"Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtement de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs. Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons? Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits. Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter de bons fruits... C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez".
Je décidai alors de me servir de cette base logique pour établir mon jugement. je ferais comme le Christ avait conseillé. je jugerais Bahá'u'lláh par ses fruits, d'après le moyen que le Christ avait donné, sachant que cela prouverait une fois pour toutes si Bahá'u'lláh avait le droit d'être appelé le Messie.
Si le fruit est bon, l'arbre est bon; et le prophète est vrai. Telle serait mon épreuve. je décidai de considérer ceci la plus fondamentale, parmi mes preuves car je sentais que la solution du cas du Millenium manquant dépendait de cette preuve, peut-être davantage que de n'importe quelle autre.
5.3. L'arbre de vieLe Christ prédit que Celui Qui viendrait en Son nom au temps de la fin serait l'"Esprit de Vérité" :
"... il vous conduira dans toute la vérité"(Jean XVI: 13)
Dans un autre passage, il dit:"... il vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit". (Jean XIV: 26)
Et à nouveau:"... il prendra ce qui est à moi et vous l'annoncera". (Jean XVI : 14)
J'étais déterminé à chercher cette vérité intérieure derrière le symbole extérieur des paroles du Christ, car je trouvai à nouveau mentionné dans:
"... la parole que j'ai annoncée, c'est elle qui le jugera au dernier jour (le croyant)". (Jean XII - 48)
Je découvris que Bahá'u'lláh avait écrit plus de cent volumes.
Je n'ai ici la possibilité que d'en mentionner quelques-uns et de la manière la plus brève. C'est comme essayer de mettre l'océan dans une tasse.
Le savant Charles Baudouin, dans son livre Contemporary Studies, traite des enseignements de Bahá'u'lláh, disant que ce "code de l'éthique est dominé par la loi d'amour enseignée par jésus et par tous les prophètes. Dans les mille et un détails de la vie pratique, cette loi est sujette à de nombreuses interprétations. Parmi celles-ci, celle de Bahá'u'lláh est incontestablement l'une des plus compréhensives, des plus exaltées, et des plus satisfaisantes pour l'esprit moderne..." (Appreciations of the Bahá'í Faith, pp. 25-26)
L'ancien Président de Tchécoslovaquie, Edouard Bénès, écrit au sujet des enseignements de Bahá'u'lláh: "la cause baha'ie est une des grandes forces morale et sociale dans le monde aujourd'hui". M. Bénès écrivit une autre fois "l'enseignement Bahá'í est une des forces spirituelles absolument nécessaire actuellement afin de permettre à l'esprit de prédominer dans cette bataille contre les forces matérielles... l'enseignement Bahá'í est un des grands instruments pour la victoire finale de l'esprit et de l'humanité".(Appreciations of the Bahá'í Faith, p. 62)
Le savant Dr. Glenn A. Shook, ancien chef de la section de physique au Collège Wheaton à Norton, Massachusetts, écrivit concernant les enseignements de Bahá'u'lláh: "Voici un fleuve puissant de connaissance. Il attire l'homme de science autant que le profane.
Les enseignements de Bahá'u'lláh font face au défi de notre époque, et offrent des solutions logiques et raisonnables. Pour moi, en tant qu'homme de science, ils ont été une découverte inestimable; un trésor et un réconfort en tant qu'individu".(Letter, Glenn A. Shook, july 1946)
La reine Marie de Roumanie écrivit dans le Daily Star de Toronto, Canada, le 4 mai 1926: "Si jamais le nom de Bahá'u'lláh (ou celui de son fils) vous tombe sous les yeux, ne vous détournez pas de leurs écrits. Cherchez dans leurs livres, et laissez leurs paroles et leurs leçons glorieuses, pacifiantes et créatrices d'amour, pénétrer dans vos coeurs comme elles ont pénétré dans le mien".(Appreciations of the Bahá'í Faith, p. 10)
Huit années plus tard, elle écrivit encore: "Ces livres m'ont réconfortée au-delà de toute espérance et je suis maintenant prête à mourir chaque jour, remplie d'espoir... L'enseignement Bahá'í apporte la paix et la compréhension... Il accepte tous les grands prophètes du passé; il ne détruit aucune autre croyance et laisse toutes les portes ouvertes... Pour ceux qui sont à la recherche de la sécurité, les paroles du Père sont comme une fontaine dans le désert après une longue marche errante". (Appreciations of the Bahá'í Faith, p. 13)
je sentis que les paroles suivantes de Bahá'u'lláh, reflétaient l'esprit de tout Son enseignement:
"O Vous, enfants des hommes !L'objet fondamental qui anime la Foi de Dieu, et de Sa Religion, est de sauvegarder les intérêts de la race humaine, d'établir son unité et de développer entre les hommes l'esprit d'amour et de fraternité".(Extraits des Écrits de Bahá'u'lláh, Chap. CX)
A ce stade, je commençai systématiquement d'examiner les fruits de l'arbre de Bahá'u'lláh, pour pouvoir déterminer s'Il était un vrai ou un faux prophète.
Je recherchai les paroles de Bahá'u'lláh sur ces sujets qui, je le sentais, étaient le plus proche de mon coeur et du coeur de chaque individu, ces sujets que je pensais être les plus vitaux pour le bien-être de chaque homme:
1. Son foyer et sa famille.Le premier fruit que j'avais l'intention de tester était celui se rapportant à la maison de l'homme et de sa famille.
5.4. Le premier fruit : le foyer et la familleBahá'u'lláh déclare que la maison et la famille sont sacrées. Ces possessions précieuses sont de la plus grande importance pour une vie utile et méritante. Il demande à toute l'humanité d'honorer la sainteté du mariage.
Il interdit à Ses disciples de vivre des vies de réclusion monacale. D'après Bahá'u'lláh, il n'est pas suffisant en ce jour de pratiquer la bonté dans l'isolement. Nous devons la pratiquer en groupe. Une vie familiale saine, nous dit-Il, est la base de la société.
Bahá'u'lláh dit:"... Mariez-vous, afin que quelqu'un puisse vous succéder, car Nous avons banni l'impureté et prescrit la fidélité".(Bahá'u'lláh et l'ère nouvelle, Esslemont, éd. france. 1972, Chap. XI)
Le Dr. J. E. Esslemont dans son analyse des enseignements de Bahá'u'lláh, écrit:
"Quelles que soient les raisons qui aient pu justifier la vie monacale au temps passé et en des circonstances périmées, Bahá'u'lláh déclare que de telles justifications n'ont plus de raisons d'être; et en vérité, il est évident qu'un appauvrissement spirituel de la race peut survenir si un grand nombre d'êtres pieux, craignant Dieu, se retirent de toute association avec leurs semblables et rejettent leurs devoirs et responsabilités familiales".(Bahá'u'lláh et l'ère nouvelle, Esslemont, éd. france. 1972, Chap. XI)
Les enseignements de Bahá'u'lláh disent:"Les fiançailles baha'ies impliquent un parfait accord et le consentement absolu de part et d'autre.
Les fiancés doivent se témoigner l'attention la plus courtoise et apprendre à se connaître mutuellement. Le pacte ferme qui les lie doit ensuite devenir un lien éternel et leurs efforts doivent tendre vers l'harmonie, l'amitié, l'unité et la vie éternelle... Le mariage Bahá'í signifie que l'homme et la femme doivent s'engager dans une union matérielle et spirituelle, afin d'atteindre à l'unité éternelle qui les liera dans tous les mondes divins, améliorant sans cesse mutuellement leur vie spirituelle. Tel est le mariage baha'i." (Bahá'u'lláh et l'ère nouvelle, Esslemont, éd. france. 1972, Chap. XI)
Bahá'u'lláh conseille à tous les hommes et à toutes les femmes de se marier afin d'élever des enfants qui honoreront le nom du Seigneur tout en rendant service à l'humanité.
Les disciples de Bahá'u'lláh ont reçu les conseils suivants concernant leurs foyers et leurs familles: "Que votre maison soit un havre de repos et de paix. Soyez hospitaliers et laissez les portes de votre maison ouvertes à la face des amis et des étrangers. Accueillez chaque invité avec une grâce radieuse et faites en sorte que chacun se sente chez lui.
Nourrissez continuellement l'arbre de votre union avec l'amour et l'affection, afin qu'il puisse rester toujours vert à travers toutes les saisons et, quand Dieu vous donnera des enfants beaux et bons consacrez-vous à leur éducation et soyez leurs guides pour qu'ils puissent devenir les serviteurs du monde de l'humanité". (Bahá'í Prayers, London 1951, PP. 47-49 ,paraphrase)
Le fils de Bahá'u'lláh, `Abdu'l-Bahá, parla à Paris le 6 novembre 1911. Il dit: Cet atelier est un véritable foyer baha'i". Il révéla aux personnes qui étaient réunies dans cette maison que chaque fois qu'un tel foyer est établi dans une communauté, il doit se faire connaître par "sa spiritualité intense et par l'amour qu'il répand parmi les personnes".
Il dit:"O amis de Dieu! Si vous mettez votre confiance dans la Parole de Dieu, si vous demeurez fermes, si vous suivez les préceptes de Bahá'u'lláh - soigner les malades, relever les êtres déchus, prendre soin des pauvres et des nécessiteux, abriter les indigents, protéger les opprimés, réconforter les affligés, et si vous aimez l'humanité de toute votre coeur, - alors je vous le dis, ce lieu de réunion verra, avant peu, se lever une moisson merveilleuse... Mais vous devez bâtir sur une fondation solide; il faut que vos buts et vos ambitions soient clairement compris par chaque membre.
On peut ainsi les formuler:1. Montrer compassion et bienveillance envers tous les êtres humains.
2. Servir l'humanité.3. S'efforcer de guider et d'éclairer ceux qui sont dans les ténèbres.
4. Être bon pour chacun et témoigner de l'affection à toute créature vivante.
5. Se montrer humble envers Dieu, rester en union constante avec Lui par la prière afin de s'approcher chaque jour plus de Lui.
6. Vous montrer si digne de confiance, et si sincère en toutes vos actions, que chaque membre soit connu comme la personnification de l'honnêteté, de l'amour, de la foi, de la bienveillance, de la générosité et du courage. Être détaché de tout ce qui n'est pas Dieu".(Causeries d`Abdu'l-Bahá à Paris, causerie dans un atelier d'artiste, 6 novembre 1911, éd. française 1971, P. 98)
Le foyer et la famille qui réaliseraient ces conditions, dit-Il, seraient conformes aux enseignements de Bahá'u'lláh.
Ceci est un des fruits cueilli sur l'arbre de Bahá'u'lláh par lequel vous pouvez Le juger.
5.5. Le second fruit : le paysJe trouvai que les enseignements de Bahá'u'lláh proclamaient explicitement:
"D'après les commandements directs et sacrés de Dieu, il nous est interdit de calomnier; il nous est commandé d'établir la paix et l'amitié; nous sommes exhortés à la rectitude de conduite, à la droiture et à l'harmonie avec tous les peuples de la terre".(Bahá'í Revelation , P. 308)
De plus, ces enseignements affirment: "C'est le devoir de chacun de Ses disciples de démontrer leur loyauté absolue et leur obéissance envers leurs gouvernements respectifs".(World Order of Bahá'u'lláh, éd. 1938, P, 64)
Les disciples de Bahá'u'lláh considéreront la déloyauté envers un gouvernement juste comme une déloyauté vis-à-vis de Dieu lui-même. C'est une obligation sacrée de chaque baha'i. Les enseignements de Bahá'u'lláh énoncent:
"... promouvoir, de la manière la plus effective, les meilleurs intérêts de leur gouvernement et de leur peuple"(World Order of Bahá'u'lláh, éd. 1938, p. 65)
D'après les enseignements Bahá'ís, c'est le désir sincère de chaque véritable et loyal disciple:
... de servir, d'une manière dépourvue d'égoïsme, non ostentatoire et patriotique, les intérêts les plus hauts du pays auquel il appartient".(World Order of Bahá'u'lláh, éd. 1938, p. 65)
Ces Bahá'ís sont disposés à consacrer leurs énergies, leurs vies même, à un gouvernement juste qui ne leur demande pas de renier leur amour envers Dieu, et envers les enseignements spirituels donnés par le Christ et Bahá'u'lláh.
Bien que l'essence de l'enseignement de Bahá'u'lláh soit l'établissement de l'unité parmi toutes les nations, Ses paroles ne condamnent, ni ne déprécient, ni ne censurent un patriotisme intelligent; en aucune façon elles ne tentent de changer l'amour naturel et chaleureux pour son pays natal.
Les enseignements de la Foi de Bahá'u'lláh sont formels; Son Message concernant le gouvernement mondial et l'unité mondiale ne :
"... s'efforce pas de saper la fidélité et le loyalisme d'un individu envers son pays, ni d'entrer en opposition avec les aspirations, droits et devoirs légitimes d'un état ou d'une nation particulière. Tout ce qu'elle implique et proclame est l'insuffisance du patriotisme devant les changements fondamentaux intervenus dans la vie économique et l'interdépendance des nations, conséquence du rétrécissement du monde par la révolution survenue dans les moyens de transports et de communications, conditions qui n'existaient pas et ne pouvaient exister aux jours de Jésus Christ... Il faut donc un plus grand loyalisme, ne devant pas entrer en conflit et qui, en vérité, n'entre pas en conflit avec un loyalisme plus restreint. Cette parole de Bahá'u'lláh inculque un amour dont la portée doit inclure, et non exclure, l'amour de la patrie. Par ce loyalisme qu'elle inspire et cet amour qu'elle infuse, elle pose l'unique base sur laquelle le concept de citoyenneté mondiale pourra se développer, et sur laquelle pourra s'édifier la structure de l'unification du monde.
Cependant cette exhortation insiste sur la subordination des considérations nationales et des intérêts particuliers aux exigences impératives et souveraines de l'humanité envisagée dans son ensemble, étant donné que dans un inonde de nations et de peuples solidaires les uns des autres, le meilleur moyen d'obtenir ce qui est avantageux pour une partie est d'obtenir ce qui l'est pour tous".(Voici le Jour Promis, Shoghi Effendi, p. 127)
Les enseignements de Bahá'u'lláh ne demandent pas seulement que Ses disciples soient loyaux envers leur gouvernement, mais il leur est aussi spécifiquement et fermement interdit de prendre part à aucun mouvement subversif politique ou social.
Le vicomte Samuel, Haut-Commissaire de Palestine sous le mandat britannique, écrivit, en août 1959, au sujet de la Foi de Bahá'u'lláh: "les Bahá'ís sont généralement considérés comme un élément valable de la population, intelligents, rangés, bien éduqués, et par-dessus tout, dignes de confiance. Au service du Gouvernement et dans les emplois commerciaux, ils sont très estimés car on ne peut pas les corrompre... ils sont de bonne conduite, courtois envers les autres..." La Foi baha'ie, dit-il, "commande le respect et la bienveillance de ses voisins".(Bahá'í journal, British Isles, novembre 1959)
Qu'un Bahá'í soit un citoyen honnête, utile et désirable dans chaque pays, devient manifeste selon ces conseils que Bahá'u'lláh donne à Ses disciples:
1. "Il incombe, en ce jour, à tout homme, de s'attacher à ce qui est propre à servir les intérêts et à exalter la condition de chaque nation et de tout gouvernement équitable". (Extraits des Écrits de Bahá'u'lláh, Chap. XLIII)
2. "Que la droiture et l'intégrité marquent tous tes actes". (Extraits des Écrits de Bahá'u'lláh, Chap. CXXX)
3. "C'est en agissant de la sorte qu'un homme d'entendement se dévoue aujourd'hui au service de la race humaine". (Extraits des Écrits de Bahá'u'lláh, Chap. CXVII)
4. Parez vos langues de sincérité, O peuples, et ornez vos âmes de la parure de l'honnêteté. Gardez-vous, O peuple, d'agir avec perfidie envers quiconque. Soyez les représentants de Dieu parmi Ses créatures..." (Bahá'í Revelation , p. 89)
Ceci est un autre fruit avec lequel vous pouvez éprouver l'arbre de Bahá'u'lláh.
5.6. Le troisième fruit: la religion"0 vous peuples du monde! La religion de Dieu a pour but l'amour et l'union: n'en faites pas une cause d'inimitié et de conflit... Par cette seule parole, les différentes sectes du monde atteindront la lumière de l'union réelle". (Bahá'u'lláh et l'ère nouvelle, Esslemont, éd. française 1972, Chap. VIII)
Bahá'u'lláh enseigne que, de même qu'il existe un seul Dieu, il n'y a également qu'une seule religion. Tous les grands Prophètes ont enseigné cette même religion. Il n'existe pas, nous dit Bahá'u'lláh, de salut exclusif pour l'hindou, le juif, le zoroastrien, le bouddhiste, le chrétien, le musulman ou le baha'i.
La Foi baha'ie n'est pas une secte, mais une religion indépendante. Le célèbre historien Arnold Toynbee fut questionné... sur la Foi baha'ie.
Il répondit: "Mon opinion est que(1) le Bahá'ísme est sans nul doute une religion, et
(2) le Bahá'ísme est une religion indépendante, au même titre que l'islam, la chrétienté et les autres grandes religions du monde. Le Bahá'ísme n'est pas une secte d'une autre religion; c'est une religion distincte, et elle a les mêmes statuts que d'autres religions reconnues. Cette opinion est basée sur l'étude ainsi que sur des relations personnelles avec des Bahá'ís." (Bahá'í Journal, novembre 1959)
Toutes ces Fois pures et saintes font partie de l'unique et éternelle religion de Dieu, qui n'a pas de fin. Aucune religion ne contient la Foi exclusive, ni l'afflux final de la vérité venant de Dieu.
Chaque religion est véridique, magnifique, valable: elle est le Message de Dieu pour l'époque dans laquelle elle apparaît. C'est la seule vérité pour cette époque particulière. Cependant elle n'est pas finale.
Ce n'est qu'une partie d'une seule religion de Dieu, sublime, progressive,
éternelle, qui n'a pas de commencement et n'aura pas de fin.
Bien que la Parole (Saint-Esprit) de Dieu soit une, les Orateurs (Messagers) de cette Parole sont nombreux. Elle est comme une lumière identique, brillante dans des lampes diverses.
La règle d'or peut être trouvée dans toutes les grandes religions du monde:
Hindouisme: La règle véritable est de traiter les affaires des autres comme vous traitez les vôtres.
Judaïsme: Ne faites pas à votre voisin ce que vous ne voulez pas qu'il vous fasse.
Mazdéisme: L'on agira envers vous comme vous agirez envers les autres.
Bouddhisme: L'on devrait rechercher pour les autres le bonheur que l'on recherche pour soi-même.
Christianisme : Donc, toutes les choses que vous désirez que l'on vous fasse, faites-les aux autres.
Islamisme: Que nul d'entre vous ne laisse un frère être traité d'une manière dont lui-même n'aimerait pas être traité.
Foi baha'ie: Si tu considères la miséricorde, ne cherches pas ce qui te profiteras à toi-même; mais recherches ce qui profitera à tes semblables. Si tu considères la justice, choisis pour les autres ce que tu choisirais pour toi-même.
Les enseignements de Bahá'u'lláh comparent la religion à la croissance d'une plante. Le Dr. Esslemont qui passa de nombreuses années à étudier ces enseignements, écrit: "La religion de Dieu est l'unique religion et tous les prophètes l'ont enseignée, mais c'est une chose vivante et croissante, non inerte et statique. L'enseignement de Moïse fut le bouton, celui du Christ la fleur; l'enseignement de Bahá'u'lláh est le fruit. La fleur ne détruit pas le bouton, le fruit ne détruit pas la fleur. Il n'y a pas de destruction, mais il y a accomplissement. Les folioles du bouton doivent tomber afin que la fleur s'épanouisse et les pétales de la fleur doivent tomber à leur tour afin que le fruit se forme et mûrisse. Les folioles et les pétales étaient-ils donc mauvais ou inutiles, puisqu'ils ont dû être éliminés? Non, les uns et les autres furent utiles et nécessaires en leur temps; sans eux, il n'aurait pu y avoir de fruits. Ainsi en est-il pour les divers enseignements prophétiques; extérieurement ils changent d'âge en âge, mais chaque Révélation est l'accomplissement des précédentes; elles ne sont ni séparées ni discordantes, mais constituent des stades différents dans l'histoire du développement de la Religion Unique; celle-ci fut révélée graduellement, comme paraissent successivement la graine, le bouton et la fleur. Elle entre à présent dans la période de fructification".(Bahá'u'lláh et l'ère nouvelle, Esslemont, éd. française 1972, Chap. VIII)
De cette manière, une étape n'est pas plus importante qu'une autre. Aucun stade n'est exclusif. Aucune phase n'est finale. Même pas la période du "fruit". Le "fruit" est l'accomplissement de la "semence". C'est la fin d'un cycle, mais de ce "fruit" proviendra la "graine" d'un autre grand cycle. La Religion de Dieu est continue et éternelle et, comme la pluie, ne cesse jamais de répandre ces eaux vivifiantes sur l'humanité.
Cette unité et ce développement progressif de la vérité spirituelle peuvent être montrés dans la Bible. Moïse, sachant que Ses disciples ne pouvaient pas comprendre tous Ses enseignements, dit:
"L'Éternel, ton Dieu, te suscitera du milieu de toi, d'entre tes frères, un prophète comme moi: vous l'écouterez!" (Deutéronome XVIII : 15)
Cette prophétie annonce la venue du Christ. Quand Il vint, le Christ rappela au peuple de Son époque ces paroles de Moïse. Il dit:
"Car si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, parce qu'Il a écrit de moi".(Jean V : 46)
Puis le Christ le réprimanda d'être aveugle:"Mais si vous ne croyez pas à Ses écrits, comment croirez-vous à Mes paroles?" (Jean V 47)
Par la suite, le Christ répéta à Ses disciples presque les mêmes paroles, semblables à celles que Moïse avait dites à ceux qui l'avaient suivi. Le Christ savait que Ses disciples ne pouvaient pas comprendre tout ce qu'Il leur avait enseigné. Il fut maintes fois déçu par leur incapacité à percevoir la signification de Ses enseignements. Il leur promit qu'un autre viendrait et expliquerait à l'humanité ces vérités cachées. Il dit:
"J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant. Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité..." (Jean XVI : 12-13)
Ceci prédisait l'arrivée du Messie. Quand Bahá'u'lláh vint, Il rappela au peuple de Son époque ces paroles du Christ. Il dit:
"N'entendez-vous pas la voix de Jésus, l'Esprit de Vérité, il vous enseignera toute la vérité".(Promised Day is Come, Shoghi Effendi, pp. 26-27)
Puis Bahá'u'lláh le réprimanda d'être aveugle:"Pourquoi donc n'êtes-vous pas allés... être de ceux qui accèdent à Sa présence? ... et pourtant... vous refusez de tourner vos visages vers Lui..." (Promised Day is Come, Shoghi Effendi, pp. 26-27)
Bahá'u'lláh adressa des lettres personnelles aux chefs de la chrétienté. Ces lettres peuvent être étudiées.
Il les pressa de mener leurs troupeaux dans la bergerie sacrée. Parmi Ses paroles se trouvent celle-ci:
"Venez, O peuples... n'attendez même pas une heure!" (Bahá'u'lláh et Père Nouvelle, Esslemont, éd. française 1972, Chap. VIII)
Bahá'u'lláh proclame:"En vérité, je vous le dis, quoi que ce soit qui abaisse la station élevée de la religion, augmentera la négligence des méchants" (Bahá'í World Faith, p. 180)
Bahá'u'lláh conseille également aux gens de toutes les religions de suivre les préceptes donnés par le Christ dans Son sermon sur la montagne:
"Montrez ce qui est déclaré par l'Orateur de la Montagne (Jésus-Christ) et... rendez justice dans les affaires".(Bahá'í World Faith, p. 168)
Bahá'u'lláh prône l'unité de la religion et des Prophètes à travers Ses Écrits. Dans un exemple, Il dit:
"Sache, à n'en Point douter, que ces Prophètes, en leur essence, ne font qu'une seule et même personne. Leur unité est absolue. Dieu, le Créateur, dit: Il n'y a de distinction d'aucune sorte entre les Porteurs de Mon Message.
Ils n'ont tous qu'un seul et même objet, et le secret de l'un est le secret de l'autre. Honorer l'un de préférence aux autres, exalter certains au-dessus de reste d'entre eux, n'est en aucune façon permis. Tout vrai Prophète a tenu Son message comme foncièrement semblable aux messages des Prophètes qui l'avaient précédé. Si, faute de comprendre cette vérité, quelqu'un se laissait aller sur ce point à de vaines et inconvenantes propositions, il n'est pas un homme d'esprit éclairé que ce vain bavardage pût faire hésiter dans sa croyance".(Extraits des Écrits de Bahá'u'lláh, PP. 78-79)
Bahá'u'lláh s'adresse au peuple des religions du monde, disant:
"Qu'ils soient bénis, ceux qui se tiennent fortement à la corde de compassion et de bonté et qui sont détachés de l'animosité et de la haine".(Bahá'í World Faith, p. 169)
La grande tragédie de la religion, nous dit Bahá'u'lláh, est que l'humanité se souvient des Messagers et oublie le message. Sainte-Beuve dit à ses compatriotes qu'ils resteraient membres de sectes longtemps après avoir cessé d'être des chrétiens. Ils étaient plus intéressés par la lampe que par la lumière.
Les Prophètes sont tous des miroirs dans lesquels brille le soleil de la vérité de Dieu.
Le miroir n'est pas la vérité. La lumière qui y brille est la vérité. Le Christ insista sur cette vérité, disant que le peuple devait croire en Dieu, et non en Lui, Jésus. Il dit:
"Celui qui croit en Moi croit, non pas en Moi, mais en Celui qui M'a envoyé".(Jean XII: 44)
Bahá'u'lláh parle des Fondateurs de toutes les religions du monde avec grand amour, tendresse et admiration. Il conseille à Ses disciples de considérer les peuples de toutes les croyances avec joie et amitié. Il leur rappelle:
"Vous êtes tous les feuilles d'un même arbre et les gouttes d'eau d'un même océan".
Dans The Coming World Teacher, Pavri écrit: ... "chez les Bahá'ís se voit ce mouvement remarquable qui souligne la fraternité des religions, une fraternité que seul "l'Enseignant", semblable aux dieux et aux hommes, peut rendre possible".
Bahá'u'lláh appelle Ses disciples à dédier leurs vies au bien-être et au bonheur des peuples de toutes les religions et de toutes les nations. A ceux qui Le suivront, Il dit:
"Appliquez-vous à développer parmi les enfants des hommes le bien-être et la tranquillité.
Que votre esprit et votre volonté se consacrent à l'éducation des peuples et des tribus de la terre, afin que de sa face disparaissent, par le pouvoir du Plus Grand Nom, toutes les dissensions qui la divisent, et que tous les hommes ne soient plus que les défenseurs d'un même Ordre et les habitants d'une même Cité. Illuminez et sanctifiez vos coeurs. Ne permettez pas qu'ils soient profanés par les épines de la haine et les ronces de la malice. Vous êtes tous les habitants d'un même monde et vous avez été créés d'une même Volonté. Béni celui qui se mêle à tous ses semblables dans un esprit de parfaite bonté et d'amour".(Extraits des Écrits de Bahá'u'lláh, Chap. CLVI)
Ceci est un autre fruit par lequel vous pouvez éprouver l'arbre de Bahá'u'lláh et juger Sa vie.
5.7. Le quatrième fruit: la vie individuelleBahá'u'lláh a expliqué que le but de Sa propre venue, et de la venue de Jésus-Christ, ainsi que celle de tous les autres Prophètes, est:
"d'effectuer une transformation dans le caractère entier de l'humanité, une transformation qui se manifestera extérieurement et intérieurement, qui affectera aussi bien la vie intérieure que les conditions externes." (Bahá'u'lláh et l'ère nouvelle, Esslemont, éd. française 1972, Chap. VIII)
La raison fondamentale pour laquelle un Messager de Dieu apparaît, nous dit Bahá'u'lláh, est:
"Pour éduquer les âmes et pour purifier le caractère de chaque homme vivant".(Advent of Divine justice , Shoghi Effendi, éd. 1939, p. 22)
Bahá'u'lláh a continuellement insisté sur la nécessité absolue d'une vie personnelle pure et sainte. Ses enseignements insistent sur:
"La tâche la plus vitale, en ce jour, est de purifier vos caractères, de corriger vos manières et d'améliorer votre conduite". (Advent of Divine justice , Shoghi Effendi, éd. 1939, p. 21)
Les disciples de Sa Foi:"Doivent montrer un tel caractère et une telle conduite parmi Ses créatures, que le parfum de leur sainteté puisse être étendu sur le monde entier, et puisse vivifier le mort (spirituellement)." (Advent of Divine justice , Shoghi Effendi, éd. 1939, PP. 21-22)
Bahá'u'lláh écrivit un livre entier sur le sujet de la vie individuelle des croyants en Dieu. Il est appelé les paroles cachées.
George Townshend, ancien archidiacre de Clonfert et chanoine de la Cathédrale St Patrick à Dublin, écrivit au sujet de ce livre: "Les Paroles Cachées ne sont pas un abrégé, ni un exposé ordonné: c'est une création nouvelle. Elles sont une distillation de Parfums Sacrés, un point central dans lequel toutes les Grandes Lumières du passé se rejoignent en une Lumière, et tous les "Hier" de Dieu deviennent "Aujourd'hui."
"Elles nous sont données comme une force spirituelle unique, animée par la présence de tous les monarques spirituels du passé... Aucun livre éclatant d'une telle intensité de lumière n'a jamais été donné ou n'aurait pu être donné à l'humanité auparavant. Il contient la somme entière de toutes les Révélations menées à leur plénitude, renouvelées en puissance, et portées à la perfection de l'unité par les paroles suprêmes de Bahá'u'lláh".(Hidden Words , Bahá'u'lláh, Introduction par G. Townshend)
Bahá'u'lláh dit Lui-même des paroles cachées:"Voici ce qui est descendu du Royaume de la Toute-Puissance sur les Prophètes d'autrefois, par la Langue de la Volonté et du Pouvoir divins. Nous en avons recueilli l'essence, que nous avons enveloppée du vêtement de la brièveté, comme une faveur pour les initiés, qui pourront ainsi être fidèles à l'Alliance de Dieu, et conserver le dépôt qu'Il leur a confié. Alors, dans le Pays de l'Esprit, ils seront parmi les Élus."
Le Livre commence ainsi:Pour Moi la chose préférée est l'Équité. Ne témoigne pas d'éloignement pour elle si tu as du penchant pour Moi; ne l'abandonne pas si tu M'es fidèle.
Par là, tu réussiras à voir les choses par tes propres yeux et non par ceux d'autrui, à les comprendre par ta propre intelligence et non par celle du premier venu. Réfléchis à cela dans ton coeur comme il convient: c'est un don que je t'ai fait (l'Équité), une de mes faveurs pour toi; aie la donc toujours devant tes yeux".
Cet esprit de justice et d'intégrité a été mentionné par le juge de la Cour Suprême William 0. Douglas dans son livre West of the Indus. Il parle de sa visite en Iran, le pays où naquit Bahá'u'lláh et Sa Foi. Des disciples de Bahá'u'lláh dans ce pays, Douglas dit: "Les Bahá'ís comptent beaucoup d'hommes d'affaires parmi eux. Ils jouissent d'une bonne réputation comme marchands. La raison en est qu'ils maintiennent un haut degré de moralité dans toutes leurs transactions. Les marchands dans les bazars sont prompts à tirer profit; ils tricheront et écouleront des marchandises imitées ou de qualité inférieure. Les Bahá'ís jamais. Ils sont scrupuleux dans leurs transactions; ce qui a pour résultat que leur prestige augmente".
Les versets suivants des paroles cachées feront comprendre l'esprit des paroles de Bahá'u'lláh:
"O RICHES DE MA TERRE!Les pauvres sont un dépôt que je vous ai confié: prenez bien soin de Mon dépôt, et ne soyez pas occupés uniquement de votre confort."
"O FILS DE L'EXISTENCE! pourquoi oublies-tu tes propres défauts, et t'occupes-tu de ceux de mes serviteurs? Quiconque agit ainsi est châtié par Moi."
"O FILS DE L'HOMME!Ne chuchote pas les fautes d'autrui, alors que tu te conduis mal. si tu agis ainsi, tu seras maudit, J'en suis témoin. "
"O MON SERVITEUR!secoue les chaînes des biens terrestres et libère-toi de la prison de ton moi. Saisis l'occasion qui ne reviendra plus, car tu ne reverras jamais ces jours."
A travers Ses Écrits, Bahá'u'lláh exprime des pensées telles que celles-ci:
"L'essence de la foi est rareté de paroles et abondance d'actionS... Gardez-vous de marcher dans les pas de ceux dont les actes démentent les paroles... Les hommes doivent montrer des fruits. Un homme sans fruit, d'après les paroles de Sa Sainteté l'Esprit (Jésus-Christ), est comme un arbre sans fruit, et est bon à être jeté au feu... Que vos actes soient un guide pour toute l'humanité. C'est par vos actes que vous vous distinguerez des autres et que l'éclat de votre lumière pourra être répandu sur la terre".
Les enseignements de Bahá'u'lláh offrent des conseils semblables sur la conduite personnelle, tels ceux qui suivent:
"Ne vous contentez pas des paroles amicales, mais que votre coeur soit embrasé par une affectueuse bonté envers tous ceux qui peuvent croiser votre chemin" (Causeries d`Abdu'l-Bahá à Paris: 1er causerie, éd. france 1971)
"Montrez la plus grande affection et la plus grande compassion aux malades et à ceux qui souffrent. Ceci a un plus grand effet que le remède lui-même. Vous devez toujours avoir cet amour... et cette affection quand vous visitez les souffrants et les affligés".(Promulgation of Universal Peace , p. 199)
Après avoir examiné les écrits de la Foi baha'ie, le grand Tolstoï, auteur de Guerre et Paix, a dit que les enseignements de Bahá'u'lláh "nous présentent maintenant la forme la plus pure et la plus élevée du sentiment religieux". (Appreciations of the Bahá'í Faith, P. 36)
Quiconque devient disciple de Bahá'u'lláh, accepte comme étant d'obligation pour sa propre vie personnelle et intérieure, les paroles suivantes:
"O vous, bien-aimés du Seigneur! En cette Dispensation sacrée, les conflits et les discordes sont rigoureusement interdits. Tout agresseur se prive de la grâce de Dieu. Il incombe à chacun de faire preuve d'affection, de droiture, de franchise extrême et de bonté sincère envers tous les peuples et tribus de la terre, anus ou étrangers."
"L'esprit d'amour et de bonté doit atteindre un tel degré que l'étranger puisse se sentir comme un ami et l'ennemi comme un véritable frère, aucune différence ne les séparant plus. Car l'universalité vient de Dieu et toutes les limitations appartiennent à la terre... De même l'affection et la tendre bonté des serviteurs du seul vrai Dieu doivent, généreusement et universellement, s'étendre à tout le genre humain. Ni restrictions, ni limitations à cet égard ne sont autorisés."
"Donc, ô mes amis affectueux! Fréquentez tous les peuples, les tribus et les adeptes des religions du monde en toute franchise, droiture, fidélité, bonté, bonne volonté et amitié, pour que le monde de l'existence tout entier soit rempli par la sainte extase de la grâce de Baha, que l'ignorance, l'inimitié, la haine, la rancune disparaissent de la surface de la terre, et que les ténèbres de l'éloignement qui sévissent chez tous les peuples et tribus cèdent la place à la lumière de l'Unité. Si d'autres peuples et nations vous sont infidèles, montrez vous fidèles envers eux; s'ils sont injustes avec vous, soyez justes pour eux; s'ils restent distants, attirez-les... s'ils empoisonnent votre vie, adoucissez leur âme; s'ils vous infligent une blessure, soyez un baume pour leurs douleurs.
Tels sont les attributs des sincères! Tels sont les attributs des êtres de vérité".(Bahá'í administration, Shoghi Effendi, éd. 1928, pp. 9- 10 de `Abdu'l-Bahá)
Le Révérend J. Tyssul Davis dans son livre A league of religions a parlé du schéma de vie personnelle établi par Bahá'u'lláh. Il écrit: "La religion baha'ie a fait son chemin... car elle fait face aux nécessités de son époque. Elle convient à la perspective plus large de notre temps mieux que les Fois plus vieilles, rigides et exclusives. Une de ses caractéristiques est sa libéralité et sa tolérance inattendues. Elle accepte toutes les grandes religions comme véridiques et leurs écritures comme étant inspirées. "Leur idéal éthique est très élevé et est du genre que nous, Occidentaux, avons appris à désigner comme étant "semblable à celui enseigné par le Christ". "Que fait-Il à Ses ennemis pour en faire des amis?" fut la question posée concernant le dernier "guide". Ce qui surprend les étudiants ne se trouve pas dans les morales ou la philosophie de ce mouvement, mais dans la réponse extraordinaire que son idéal a éveillé dans un tel nombre de personnes, l'influence puissante que ce modèle exerce réellement sur la conduite... "Vous les reconnaîtrez à leurs fruits! "Nous ne pouvons qu'adresser un salut de bienvenue à cette jeune religion. Nous ne pouvons manquer de voir dans ses activités, une autre preuve du témoignage vivant, à notre propre époque, du travail inlassable de l'esprit de Dieu dans les coeurs des hommes..." (Appreciations of the Bahá'í Faith, PP. 33-34)
Bahá'u'lláh a prescrit les modèles suivants de conduite personnelle à observer par chacun de Ses disciples:
"Sois généreux dans la prospérité, et dans l'adversité ne cesse de rendre grâces. Mérite la confiance de ton voisin et ne lui montre jamais qu'un visage amical et souriant. Sois le trésor du pauvre... réponds à la plainte du nécessiteux... Ne sois injuste envers personne... Sois... une consolation pour les affligés, une mer pour ceux qui ont soif, un refuge pour ceux qui sont dans la détresse, un soutien et un défenseur des victimes de l'oppression... Sois un foyer pour l'étranger, un baume pour ceux qui souffrent, une forteresse pour les fugitifs, des yeux pour les aveugles, un phare pour les égarés ... un souffle de vie pour le corps de l'humanité..." (Extraits des Écrits de Bahá'u'lláh, Chap. cxxx)
Ceci est encore un autre fruit cueilli sur l'arbre de Bahá'u'lláh. Le Christ dit: "Vous les reconnaîtrez par leurs fruits!" C'était l'un des fruits par lesquels je pouvais juger si Bahá'u'lláh était ou non un vrai prophète.
5.8. Un oeil scrutateurL'érudit irlandais George Townshend, qui fut pendant un temps archidiacre de Clonfert, déclare que lorsque les penseurs modernes parlent de gouvernement mondial, de sécurité sociale, de langue internationale, de tribunal mondial et de droits de l'homme, "ils chantent" simplement "sur tous les tons", les thèmes qui ont été établis dans un langage éternel par Bahá'u'lláh il y a plus de cent ans.
Les paragraphes suivants ne donnent qu'une petite sélection des autres fruits que j'ai découverts sur cet arbre vivant que Bahá'u'lláh a planté dans le monde.
"Chaque personne fera sa recherche indépendante de la vérité".
Non seulement Bahá'u'lláh approuve, mais encourage fortement l'usage des méthodes scientifiques en abordant une solution à nos problèmes. Pour citer le Dr. J. E. Esslemont: "Bahá'u'lláh insista pour que personne ne croie aveuglément en Ses déclarations et en Ses témoignages. Au contraire, Son enseignement débute par un sévère avertissement contre l'acceptation aveugle de son autorité et enjoint à tout le monde d'ouvrir les yeux et les oreilles, et d'exercer courageusement et en toute liberté son propre jugement, de façon à s'assurer de la vérité.
Il prescrit une investigation approfondie et, loin de S'y dérober, Il offre, comme preuves suprêmes de Sa mission prophétique, Ses paroles, Ses oeuvres, et leur pouvoir effectif de transformer la vie et le caractère des hommes".(Bahá'u'lláh et Ere nouvelle, Esslemont, éd, française 1972, Chap. I)
Bahá'u'lláh dit Lui-même: "Considère chaque chose avec un oeil scrutateur".
Chaque être humain devrait rechercher personnellement la vérité spirituelle. Sa relation avec le Dieu Tout-Puissant est la responsabilité de nul autre que lui-même. Il peut, et doit, apprendre par la connaissance et les expériences des autres, mais il ne doit pas accepter leurs découvertes comme la vérité finale pour lui-même, sans une recherche personnelle minutieuse. Il nous est dit dans la Bible que cette recherche pour la vérité spirituelle demandera un effort constant. Le Deutéronome énonce:
"C'est de là aussi que tu chercheras l'Éternel, ton Dieu, et que tu le trouveras, si tu cherches de tout ton coeur et de toute ton âme".(Deutéronome IV : 29)
Le prophète Jérémie fait écho à ceci, disant:"Vous me chercherez et me trouverez si vous me cherchez de tout votre coeur"(Jérémie XXIX : 13)
Dans le chapitre où le Christ met en garde contre les faux prophètes et annonce "Vous les reconnaîtrez à leurs fruits", Il dit à ses disciples de chercher avec sincérité:
"Demandez, et l'on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l'on vous ouvrira. Car quiconque demande reçoit... et l'on ouvre à celui qui frappe".(Matthieu VII : 7-8)
Bahá'u'lláh a écrit:"Levez-vous donc, et de tout l'enthousiasme de vos coeurs, de toute l'ardeur de vos âmes, de la pleine ferveur de votre volonté, et de toute la puissance de vos énergies, efforcez vous d'atteindre le Paradis de Sa Présence".(Extraits des Écrits de Bahá'u'lláh, Chap. CLI)
Bahá'u'lláh, comme le Christ, avertit que cela ne sera pas facile, car "beaucoup sont appelés et peu seront élus". Il dit:
"Seulement quand la lampe de la recherche, de l'effort sincère, du désir ardent, de dévouement passionné... est allumée dans le coeur du chercheur... l'obscurité de l'erreur sera chassée, les brumes des doutes et des soupçons seront dissipées et les lumières de la connaissance et de la certitude envelopperont son être". (Extraits des Écrits de Bahá'u'lláh)
La recherche de la vérité, nous enseigne Bahá'u'lláh, n'est pas le but entier de la vie. Une fois que la vérité est trouvée, elle ne doit pas être mise de côté. Elle doit prendre racine dans le coeur du chercheur et porter des fruits dans sa vie, ou alors elle ne lui sera d'aucun profit. Bahá'u'lláh dit qu'Il désire:
"... que l'homme se détache des superstitions et des contrefaçons, afin qu'il puisse discerner les Manifestations (Messagers) de Dieu avec l'oeil de l'Unité et considérer toutes choses avec une vue perçante".(Bahá'u'lláh et l'ère nouvelle, Esslemont, éd. française 1972, Chap. I)
Les enseignements de la Foi de Bahá'u'lláh disent nettement: "Le plus grand don de Dieu à l'homme est son intelligence". Il doit s'en servir pleinement pour découvrir la vérité.
Ceci est un autre fruit de l'arbre de Bahá'u'lláh.
5.9. L'oiseau aux deux ailesPartout dans le monde, les hommes et les femmes devraient également avoir les mêmes droits, privilèges, éducation et opportunités.
Bahá'u'lláh attache une grande importance à ce principe. Ses enseignements mettent l'accent sur le fait que, pendant les premières années et les années de formation de l'enfant, la mère étant la première enseignante, il est dès lors extrêmement important qu'elle reçoive une éducation convenable.
L'éducation universelle prônée par Bahá'u'lláh donnerait une position égale aux garçons et aux filles.
Les enseignements Bahá'ís disent que lorsque partout dans le monde, le rang de la femme sera élevé jusqu'à être équivalent à celui de l'homme, la stabilité et le bien-être seront largement améliorés dans le monde.
Les enseignements de Bahá'u'lláh disent aussi:"Si la mère est éduquée, ses enfants recevront une bonne éducation. Une mère sage guide ses enfants dans la voie de la sagesse. Une mère pieuse leur enseigne comment ils devraient aimer Dieu. Une mère douée d'une bonne moralité dirigera ses jeunes enfants dans la voie de l'honnêteté".(Causeries d`Abdu'l-Bahá à Paris, Égalité des sexes, Éducation des femmes, éd. française 1971, PP. 178-214)
L'élévation du statut des femmes est un des principes fondamentaux de Bahá'u'lláh. Il est écrit dans Ses enseignements:
"Comme l'oiseau, l'humanité possède deux ailes - l'une mâle, l'autre femelle. Si les deux ailes ne sont pas également fortes et mues par une force commune, l'oiseau ne peut s'envoler vers le ciel. Selon l'esprit de ce cycle, les femmes doivent progresser et remplir leur mission dans tous les domaines de la vie au même titre que les hommes. Elles doivent... jouir des mêmes droits." (Bahá'u'lláh et l'ère nouvelle, Esslemont, éd. française 1972, Chap. IX)
Ces enseignements de Bahá'u'lláh ont été donnés à une époque ou e rang es femmes était très bas dans toutes les parties du monde; dans certains pays, elle était à peine mieux considérée que les animaux.
Un des principaux premiers enseignants de cette Foi était une femme. Son nom est Tahirih qui signifie "celle qui est pure". Elle fut martyrisée pour sa croyance. Avant sa mort, elle travailla sincèrement pour sa Foi et pour la progression des femmes. Elle fut appelée la première suffragette martyre. Bravement et d'un air de défi, elle dit à ceux qui la gardaient captive: "Vous pouvez me tuer quand vous voudrez, mais vous ne pouvez pas arrêter l'émancipation des femmes"(Dieu passe près de nous - Shoghi Effendi, P. 75)
Le professeur E. G. Browne dit que, si cette Foi n'avait pas d'autre prétention à la grandeur, il serait suffisant qu'elle ait produit une héroïne telle que Tahirih. Sir Valentine Chirol écrivit "Aucune mémoire n'est autant vénérée, ou n'allume autant d'enthousiasme que la sienne, et l'influence qu'elle exerçait pendant sa vie, encourage encore toujours les personnes de son sexe".(Dieu passe près de nous - Shoghi Effendi, p. 76)
Ceci est un autre fruit cueilli sur l'arbre de Bahá'u'lláh.
5.10. Le véritable trésorL'éducation est le véritable trésor de l'humanité, nous dit Bahá'u'lláh, et l'éducateur est l'agent civilisateur le plus puissant. Sa tâche (à l'homme ou à la femme) est la plus noble à laquelle l'humanité puisse aspirer.
L'éducation a été le but suprême de tous les saints Prophètes depuis le commencement du monde, et dans la Foi de Bahá'u'lláh, l'importance fondamentale et les possibilités illimitées de l'éducation sont affirmées dans les termes les plus clairs. Lorsque la véritable éducation se généralisera, l'humanité sera transformée, et le monde deviendra un paradis.
Bahá'u'lláh a écrit ce qui suit "concernant les sciences, les métiers et les arts":
"Les connaissances sont comme des ailes pour l'être humain. Ce sont les échelons de son ascension. Chacun doit acquérir des connaissances, mais dans les seules sciences qui peuvent profiter aux peuples de la terre et non dans celles qui commencent et finissent par de vains mots. La société a une grande dette envers les hommes de science et les artistes.. "Ce qui constitue la véritable richesse de l'homme, c'est son savoir. Le savoir confère l'honneur, la prospérité, la joie, la satisfaction, le bonheur et l'allégresse". (Bahá'u'lláh et Ere nouvelle, Esslemont, éd. française 1972, Chap. IX, p. 195)
Il n'est pas suffisant d'acquérir la simple connaissance. Il est également important de savoir comment prendre des décisions correctes. Le point le plus important est donc le développement du caractère. La connaissance seule ne garantit pas la sagesse.
Entasser dans sa mémoire des règles sur la grammaire, la géographie, les langues, l'arithmétique etc., exerce relativement peu d'effet sur la conduite d'une existence noble et utile, à moins que cela ne soit aussi accompagné d'une éducation morale.
Le Dr. Esslemont, écrivant sur les enseignements de Bahá'u'lláh, dit:
"De nos jours, rencontrer un homme réellement bien éduqué est un fait des plus rares, car presque tout le monde a conservé soit des préjugés, de faux idéaux, des conceptions erronées ou de mauvaises habitudes incrustées depuis l'enfance. Combien rares sont ceux qui, dès leurs plus jeunes années, ont appris à aimer Dieu de tout leur coeur et à Lui dédier leur vie, à comprendre que le dévouement à l'humanité est le but le plus élevé de l'existence, à développer leurs capacités au maximum pour le bien de tous! Cependant ce sont certes là les éléments essentiels d'une bonne éducation". (Bahá'u'lláh et Ere nouvelle, Esslemont, éd. française 1972, Chap. IX, p. 195)
Il y a presque un siècle de cela, Bahá'u'lláh déclara la nécessité vitale de l'éducation obligatoire pour tous les enfants du monde. Si les parents n'ont pas la possibilité d'assumer cette responsabilité, dit-Il, alors la communauté doit le faire. Les enfants sont comme des rameaux jeunes et tendres: si leur formation première est bonne, ils poussent droit; si elle est mauvaise, leur croissance dévie et jusqu'à la fin de leurs jours, ils pâtiront du manque de discipline et d'éducation de leurs jeunes années.
Bahá'u'lláh:"enjoint à tous d'instruire et d'éduquer les enfants... Celui qui veille à l'éducation de son fils ou à celle de tout autre enfant, c'est comme s'il avait éduqué un de Mes enfants." (Bahá'í World Faith, P. 200)
Ceci est un autre fruit par lequel vous pouvez mesurer l'arbre de Bahá'u'lláh.
5.11. Aucun homme n'est un étrangerUne langue internationale (auxiliaire) doit être enseignée dans le monde entier en plus de la langue maternelle de chaque pays.
Bahá'u'lláh a enseigné qu'une langue universelle devait être, ou bien choisie parmi l'une des langues existantes, ou bien créée de toutes pièces.
Ceci aidera grandement à briser les barrières de la mésentente existant entre les nations et les et facilitera le commerce sur toute la planète.
Cette langue internationale sera auxiliaire. Chaque pays conservera la beauté et le charme de sa propre langue maternelle, mais apprendra en plus la langue internationale auxiliaire.
Bahá'u'lláh fait remarquer que cette langue universelle est essentielle à l'établissement d'une paix mondiale durable. C'est une autre étape qu'Il avait entreprise en ces derniers jours pour réunir les nations du monde dans l'harmonie et la coopération. Cette langue mondiale a aussi été prophétisée dans les Écritures pour ce grand et redoutable jour du Seigneur, lorsque les nations seront toutes réunies.
L'Ancien Testament prophétise:"Car j'ai résolu de rassembler les nations... Alors je donnerai aux peuples des lèvres pures, afin qu'ils invoquent tous le nom de l'Eternel pour le servir d'un commun accord".(Sophonie 111 : 8-9)
Les enseignements de Bahá'u'lláh disent:"C'est elle qui fera du monde entier un seul tout et deviendra le plus puissant facteur de progrès humain. Elle élèvera l'étendard de l'unité partout dans le monde. Elle fera de la terre une communauté de peuples". (Bahá'u'lláh et l'ère nouvelle, Esslemont, éd. française 1972, Chap. X)
Le nom de Bahá'u'lláh n'est jamais traduit d'une autre façon que sous sa forme première. Moise est quelque fois appelé Moses; Jésus est connu sous le nom de Jésu ou de Jeshua, mais Bahá'u'lláh est toujours écrit ou prononcé Bahá'u'lláh.
Ainsi la signification des paroles du prophète Zacharie fut réalisée:
"L'Éternel sera roi de toute la terre; en ce jour-là, l'Éternel sera le seul Éternel, et son nom sera le seul nom".(Zacharie XIV : 9)
Aux dirigeants de la terre qui tiennent le bien être du monde entre leurs mains, Bahá'u'lláh donna un commandement:
"Choisir une des langues connues, ou un langage nouveau, et adopter de même une écriture universelle pour les enseigner aux enfants de toutes les écoles du globe, ainsi le monde ne formera plus qu'une seule patrie, un seul foyer".(Bahá'u'lláh et l'ère nouvelle, Esslemont, éd. française 1972, Chap. X)
Si ce seul principe de Bahá'u'lláh devait être adopté par les nations du globe, les différences de langage et la mauvaise compréhension qui résultent de ces différences, seraient effacées en une génération.
Bahá'u'lláh écrivit "concernant l'union et l'harmonie dans l'humanité":
"Le moyen le plus Puissant pour y parvenir est la connaissance de l'écriture et du gage des différents peuples... Le plus glorieux des fruits de l'arbre de la Sagesse cette parole sublime: "Vous êtes tous les d'un seul arbre et les feuilles d'une branche". (Bahá'í World Faith, p. 199)
Ceci est encore un autre fruit provenant de l'arbre de Bahá'u'lláh par lequel vous pouvez le juger.
5.12. Associés en progressionLa Religion doit être en accord avec la science raison, ou sinon elle n'est que simple superstition. Les enseignements de Bahá'u'lláh disent clairement:
"Tout ce que l'intelligence de l'homme ne peut pas comprendre, la religion ne devrait pas l'accepter. La religion et la science vont la main dans la main et une religion contraire à la science n'est pas la vérité".(Bahá'u'lláh et l'Ere nouvelle, Esslemont, éd. française 1972, p. 148)
Pour citer à nouveau l'analyse faite par le Dr. J.E. Esslemont des enseignements de Bahá'u'lláh: "Un des enseignements fondamentaux de Bahá'u'lláh dit que la vraie religion et la vraie science se doivent d'être toujours en harmonie. La vérité est une, et toute contradiction qui surgit découle, non de la vérité, mais de l'erreur.
Entre la prétendue science et la prétendue religion, il a existé, tout au long des siècles, des conflits farouches; mais si nous considérons ces conflits à la lumière d'une vérité plus complète (telle qu'elle est donnée par Bahá'u'lláh) nous verrons toujours qu'ils sont dus à l'ignorance, aux préjugés, à la vanité, à la convoitise, à l'étroitesse d'esprit, à l'intolérance, à l'obstination, ou à quelque excès de ce genre, - étranger au véritable esprit, tant de la science que de la religion, car l'une et l'autre relèvent du même esprit".(Bahá'u'lláh et l'Ere nouvelle, Esslemont, éd. française 1972, p. 148)
Ce point de vue est exprimé dans les paroles de Thomas Huxley: "Les grandes oeuvres des philosophes sont moins le fruit de leur intelligence que celui de la direction imprimée à cette intelligence par une prédisposition éminemment religieuse de leur esprit. La vérité a cédé plus à leur patience, à leur amour, à leur simplicité de coeur, à leur abnégation, qu'à leur perspicacité"(Bahá'u'lláh et l'Ere nouvelle, Esslemont, éd. france 1972, p. 148)
Le célèbre mathématicien, Boole, nous affirme que: "L'induction géométrique est essentiellement un processus de prière - un appel du fini à l'infini pour être éclairé sur des questions d'ordre limité". (Bahá'u'lláh et l'Ere nouvelle, Esslemont, éd. française 1972, p. 148)
Les enseignements Bahá'ís, parlant du jour "du seul troupeau et du seul berger" prédit dans tous les Saints Livres du passé, disent: "Dans une telle société mondiale, la science et la religion, les deux forces les plus puissantes de la vie humaine, seront réconciliées, coopéreront, et se développeront harmonieusement".(L'Ordre mondial de Bahá'u'lláh, pp. 203-204)
Le mot "science" lui-même, provient de la racine infinitive "scire", savoir. Il n'y a pas de place pour le préjugé ou le privilège dans le domaine de la véritable connaissance. L'homme doit mettre de côté ses idées préconçues, lorsqu'il recherche la vérité, qu'elle soit matérielle ou spirituelle. L'harmonie entre la science et la religion est évidente à travers tous les enseignements de Bahá'u'lláh. La façon dont Ses disciples sont instruits à rechercher la vérité rend ce principe claire comme le cristal:
"Pour trouver la vérité nous devons renoncer à nos préjugés, à nos petites notions personnelles toutes superficielles; il est essentiel d'avoir l'esprit ouvert et réceptif. Si notre calice est rempli de notre moi, il n'y a pas là de place pour l'Eau de Vie. Le fait de prétendre que nous possédons la vérité et que tous les autres sont dans l'erreur est le plus grand de tous les obstacles vers le chemin de l'unité; or l'unité est primordiale pour atteindre la vérité, car la vérité est une... Aucune vérité n'est contraire à une autre vérité. La lumière est bonne en quelque lampe qu'elle brille! Une rose est belle quel que soit le jardin où elle s'épanouit!... Quand nous serons dégagés de tous ces liens, quand nous chercherons avec un esprit libéré, alors nous serons capables d'atteindre notre but". (Bahá'u'lláh et l'ère nouvelle, Esslemont, éd, france 1972, p. 6)
La parfaite harmonie entre la science et la religion est primordiale pour la vie heureuse et paisible de la société. Si la religion domine la science, le monde tombe dans la superstition et la bigoterie. Si la science domine la religion, nous tombons dans le matérialisme excessif et la corruption.
Nous avons besoin d'une qualité morale élevée dans notre vie religieuse pour donner aux pouvoirs de la science la direction correcte afin que sa force immense puisse servir au bien-être de l'humanité et non pas à sa destruction. Les enseignements de Bahá'u'lláh disent:
"Quand la religion, dépouillée de ses superstitions, de ses traditions et de ses dogmes étroits, démontrera sa conformité avec la science, alors il y aura dans le monde une grande unification, une force purificatrice qui balaiera devant elle guerres, litiges, discordes et luttes, alors l'humanité sera unie dans la puissance de l'amour de Dieu".(Bahá'u'lláh et l'ère nouvelle, Esslemont, éd, france 1972, p. 6)
Ceci est un autre des fruits provenant de l'arbre de l'enseignement de Bahá'u'lláh.
5.13. La beauté de l'arc-en-cielTous les hommes sont les enfants d'un seul Père, Dieu, et sont les frères et les soeurs d'une seule famille humaine.
Les disciples de la Foi de Bahá'u'lláh ont reçu les commandements suivants:
"Vous serez les serviteurs de Dieu, demeurant près de Lui- Vous serez Ses divins assistants dans le service, secourables à tous. Toute l'humanité! Chaque créature humaine! N'oubliez jamais ceci!" (Causeries d"Abdu'l-Bahá à Paris, L'Amour universel, éd. française 1971, P. 48)
Bahá'u'lláh a écrit:"Béni est celui qui préfère son frère à lui-même". (Bahá'u'lláh et l'ère nouvelle, Esslemont, éd, française 1972, voir index à: Fraternité)
Aussi puissant que puisse être le conquérant, il est finalement enterré sans bien. Ses ossements reposent dans une petite parcelle de terrain. Ainsi est enterré chaque guerrier. La terre, nous dit Bahá'u'lláh, appartient à Dieu, et l'homme en est locataire ici-bas pour un court laps de temps. Sa plus grande possession, après l'amour de Dieu, est l'amour de son prochain.
Bahá'u'lláh insiste sur le fait que la dévotion à Dieu implique une vie qui est dévouée au service de notre prochain. Nous ne pouvons pas servir Dieu sans servir l'humanité. Si nous tournons le dos à notre prochain, nous le tournons aussi à Dieu. Le Christ a dit:
"Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous n'avez pas fait ces choses à l'un de ces plus petits, c'est à moi que vous ne les avez pas faites".(Matthieu XXV: 45)
Dans les enseignements de Bahá'u'lláh, nous pouvons entendre l'écho des paroles du Christ disant de Celui qui viendrait après Lui: "Il prendra de moi et vous le manifestera".
Bahá'u'lláh nous dit que la solution du problème des préjugés raciaux est l'élimination de la connaissance raciale. Nous devrions considérer les autres hommes non pas comme étant jaune, rouge, marron, noir, blanc, mais comme les enfants d'un Père commun à tous, Dieu.
Les différences de couleur parmi les créatures humaines sont simplement des facteurs de beauté et de variété agréable, et ne devraient pas être ces causes de préjugés et de divisions. Elles devraient être considérées comme les nombreuses couleurs différentes d'un jardin dont la variété ajoute à la beauté de l'ensemble.
Le problème de fraternité varie selon les différentes régions du monde. Dans certaines il existe un problème de classe, dans d'autres nous trouvons celui de caste, dans d'autres encore celui de la religion, ou encore celui de race. La corrosion due à ces préjugés a entamé le matériau de la société humaine.
Il n'est pas suffisant de croire simplement que ces choses sont fausses' et d'accepter le fait qu'elles sont intellectuellement erronées.
Nous devons nous conduire comme si nous savions qu'elles sont fausses et nous devons les corriger. Chaque homme a le pouvoir d'éliminer les préjugés de sa propre vie.
Les enseignements Bahá'ís expliquent ceci clairement:
"La discrimination contre n'importe quelle race, sous le prétexte qu'elle est socialement arriérée, politiquement pas mûre, et numériquement une minorité, est une violation flagrante de l'esprit qui anime la Foi de Bahá'u'lláh. La conscience de n'importe quelle division ou séparation dans ses rangs est étrangère à son but même, ses principes et ses idéaux... chaque différenciation de classe, de croyance, ou de couleur doit automatiquement être effacée, et ne jamais avoir la latitude, sous n'importe quel prétexte et aussi forte que puisse être la pression des événements ou de l'opinion publique, de s'affirmer à nouveau... Au contraire des nations et des peuples de la terre, qu'ils soient de l'Orient ou de l'Occident, démocratiques ou autoritaires, communistes ou capitalistes, qu'ils appartiennent à l'Ancien ou au Nouveau Monde, - qui ignorent, piétinent, ou exterminent les minorités raciales, religieuses ou politiques dans la limite de leur juridiction, - chaque communauté organisée, enrôlée sous la bannière de Bahá'u'lláh devrait ressentir comme étant son obligation primordiale et impérative de nourrir, encourager et sauvegarder chaque minorité appartenant à n'importe quelle foi, race, classe ou nation qu'elle englobe".(Advent of Divine Justice , Shoghi Effendi, P. 29)
"Lorsque l'amour de Dieu et l'amour du prochain meurt dans un pays, l'heure des adeptes des préjugés et de la haine vient. Ils détrônent Dieu des coeurs humains et louent les dieux qu'ils ont forgés. Ces faux dieux sont: la supériorité de Nation, de Race, de Classe et de Croyance, doctrines erronées et destructives. Ils cherchent à soumettre toutes les nations à une seule. Ils cherchent à subordonner les nombreux peuples opprimés de la terre à l'une des couleurs de leurs visages. Ils établissent des discriminations entre les noirs et les blancs, les jaunes et les marrons, les blancs et les jaunes, etc. Ils tolèrent la domination d'une classe privilégiée sur toutes les autres. Ils interviennent dans le droit de l'homme de croire et d'adorer ce qu'il a choisi. Ce sont là de sombres, fausses et perverses doctrines. L'homme ou le peuple ou la nation qui croit en elles et agit d'après elles, doit, tôt ou tard, encourir la colère et le châtiment de Dieu". (Voici le Jour Promis , Shoghi Effendi, pp. 117- 118)
Bahá'u'lláh a écrit:"La terre, cette poignée de poussière, est une seule demeure: qu'elle le soit dans l'unité."
L'élimination des préjugés raciaux, sous n'importe quelle forme, devrait être adoptée comme le mot d'ordre de la société en ce jour. L'abolition de tous les préjugés est un des enseignements de base de la Foi de Bahá'u'lláh.
"Dieu ne fait aucune distinction entre le blanc et le noir. Si les coeurs sont purs, tous deux sont agréables à Sa vue. Dieu ne fait aucune différence entre les personnes à cause de la couleur de leur peau ou de leur race... Tous les hommes sont égaux. Il n'y a pas de distinction ou' de préférence pour telle ou telle âme... La couleur n'a pas d'importance: le coeur est tout ce qui importe".(Advent of Divine justice , Shoghi Effendi, P. 31)
"Les hommes supérieurs sont ceux qui aiment l'humanité, quelle que soit leur nation, leur race, ou leur couleur". (Bahá'u'lláh et l'ère nouvelle, Esslemont, éd. française 1972, Chap. x)
Ceci est encore un autre fruit provenant de l'arbre de Bahá'u'lláh, par lequel vous pourrez juger s'Il est ou non un vrai prophète.
5.14. Les mondes de l'au-delàL'âme est la partie primordiale en chaque créature humaine.
Bahá'u'lláh enseigne que l'âme est immortelle. Elle durera aussi longtemps que durera la puissance de Dieu, et est donc éternelle. Bahá'u'lláh dit:
"Sache en vérité que l'âme, après qu'elle a été séparée du corps, continue à progresser dans un état et dans des conditions que ne sauraient changer les révolutions des âges et des siècles... Elle durera autant que le Royaume de Dieu... Ma plume s'arrête, impuissante, lorsque je tente de décrire la gloire d'un si sublime état".(Extraits des écrits de Bahá'u'lláh, Chap. LXXXI)
Le but véritable des innombrables cycles d'évolution était de produire et de développer une créature capable de refléter "l'image de Dieu". L'objet de la création n'était pas l'apparition d'une créature physique parfaite aboutissant à l'homme. Le but réel de toute la création était de trouver un canal pour "l'esprit". L'homme représente la fin de l'évolution physique et le commencement de l'évolution spirituelle. Ceci est expliqué avec plus de détails dans le livre, The Wine of Astonishement.
L'homme, créature physique parfaite, montra au cours de son évolution qu'il était capable d'être le canal pour "l'esprit". Il fut la première créature à avoir la connaissance de soi et la connaissance de Dieu.
Au sujet de cette vérité de l'évolution, Bahá'u'lláh a écrit:
"Ayant créé le monde et tout ce qui y vit et s' y meut, Dieu a voulu conférer à l'homme, en privilège unique, par l'opération directe de Sa Volonté libre et souveraine, la capacité de Le connaître et de L'aimer - le dotant ainsi d'une faculté dont l'exercice doit, le cas échéant, être considéré comme l'impulsion génératrice et le but primordial et fondamental de toute la création".(Extraits des écrits de Bahá'u'lláh, Chap. XXVII)
Le corps de l'homme devint le temple dans lequel "l'esprit", ou âme, allait se développer. Le corps était la lampe et son âme la lumière qu'elle contient. L'âme de l'homme se montra capable de développer le corps humain dans la forme la plus parfaite de la création physique. Mais elle ne périt pas avec la mort du corps, pas plus que le soleil ne périt quand le miroir où il se reflète est brisé.
Ce facteur de vie, l'immortalité de l'âme, avec son "libre-arbitre", est la cause la plus puissante de moralité et d'ordre dans le monde. C'est la base de toute moralité.
Dans chaque homme existe une puissante revendication naturelle envers quelque chose de plus important que cette vie physique. Instinctivement, il aspire à une vie où il serait libre de choisir son propre chemin. Cette insistance intérieure pour une vie spirituelle a été si puissante que depuis le commencement des temps, elle s'est élevée et a écarté les écoles matérialistes qui ont essayé de priver l'homme de cette croyance fondamentale.
Leucippe et Démocrite élaborèrent la théorie "atomistique", une conception mécaniste selon laquelle "seuls les atomes et le vide sont réels". Mais Socrate et Platon donnèrent une nouvelle direction à la philosophie grecque, et l'esprit, au lieu de l'atome, devint pendant un temps considérable "le noyau central du cosmos".
Par la suite, le déterminisme matérialiste (ou mécaniste) vit le jour et le "choix" de l'homme lui fut une fois de plus retiré. La science, en révolte contre les effrayants enseignements orthodoxes d'une conduite religieuse "aveugle", établit à nouveau une forme de fatalisme qui ne laissait pas de place pour le libre-arbitre de l'âme. Cette fois-ci, la défaite du "choix" semblait être permanente.
Puis, soudainement, dans la dernière moitié du siècle, un nouvel état d'esprit fit son apparition dans le monde scientifique. L'ancienne "physique classique" de Newton disparut, et une physique "nucléaire" la remplaça. Le déterminisme fut remplacé par l'indéterminisme. Les études du comportement expérimental de l'électron menèrent à un nouveau principe "d'indéterminé".
Le fatalisme et l'athéisme sont mis de côté; ils sont "déchus", comme l'a exprimé un savant. C'est un réconfort pour le chercheur sincère de la vérité, de savoir que la véritable science et la véritable religion peuvent enfin, en notre époque, marcher la main dans la main; que les ressources de la recherche et de la science viennent petit à petit ou secours de la religion en défendant, cette aspiration intime vers Dieu. Dean Inge a écrit: "La science est devenue une alliée de la religion".
Bahá'u'lláh a incité ses disciples à ne jamais douter de cette voix intérieure disant à l'homme qu'il a une âme immortelle. Ses disciples sont assurés que toutes les forces de la vie, tant spirituelle que matérielle, confirmeront tôt ou tard cette vérité incontestable.
Plusieurs esprits scientifiques de notre temps soutiennent déjà cette vérité par leurs propres recherches. Ils font remarquer que la "matière" elle-même est indestructible. Elle ne "meurt" jamais. Elle prend simplement une nouvelle forme. Elle, également, possède une forme d'immortalité; dès lors comment "l'esprit" ou âme, qui n'est pas composé, peut-il être mortel?
C'est le "non-croyant", celui qui doute, l'athée, qui est "vieux jeu" en ce temps de physique nucléaire. Le courant de vérité et de vie passe par le sceptique, le sophiste et les sages de ce monde. Ils sont devenus "une côte stérile sans havre ou phare".
L'éminent biologiste C.C. Hurst écrit: "Les récentes recherches génétiques nous mènent à la conclusion inévitable que, en général, les gènes vivants sont relativement immortels".(Heredity and the Ascent of Man, C. C. Hurst, éd. 1935, P. 131)
A.H. Compton, Prix Nobel pour ses travaux de physique, dit:
"... ce n'est que justice de faire remarquer aussi que la science n'a trouvé aucune raison valable de supposer que ce qui est d'importance dans un homme puisse être enterré dans un tombeau".(Freedom of Man , A.H. Compton, éd. 1935, P. 121)
Le Dr. Compton dit dans un autre passage: "Biologiquement parlant, la vie, qu'elle soit une graine de pomme ou la cellule d'un homme, est essentiellement continue et éternelle... Ne pouvons-nous pas aussi logiquement dire que la continuité de conscience, esprit ou âme, peut être présumée de l'éternité essentielle de la cellule?" (Washington Star, éd. april 12th, 1936)
Bahá'u'lláh a écrit:"Les Prophètes et Messagers de Dieu ont été envoyés dans le seul but de guider l'humanité vers le droit Sentier de Vérité. L'objet fondamental de leur révélation est d'instruire tous les hommes de telle sorte qu'à l'heure de leur mort, ils puissent, dans un état de pureté, de sainteté et de parfait détachement, s'élever jusqu'au trône du Très Haut". (Extraits des Écrits de Bahá'u'lláh, Préface XVI)
Le Christ a enseigné à chaque homme parmi Ses disciples:
... qu'il se charge de sa croix et qu'il me suive... Et que sert-il à un homme de gagner tout le monde, s'il perd son âme"? (Marc VIII :34,36)
Croire en Lui, le Christ, était le moyen pour l'homme de sauver son âme, leur dit Jésus.
S'ils avaient des coeurs purs et restaient fidèles, Il serait fier d'eux; mais s'ils étaient infidèles et honteux de Ses enseignements, alors au jour où il viendrait "dans la Gloire du Père",. Lui, le Christ, aurait honte d'eux.
Alors Ses disciples demandèrent à Jésus:"Je vous le dis en vérité, quand le Fils de l'homme, au renouvellement de toutes choses (jour du retour et du renouveau), sera assis sur le trône de sa gloire... vous qui m'avez suivi... hériterez la vie éternelle".(Matthieu XIX: 25-29)
Ensuite, le Christ leur conseille d'utiliser leurs yeux spirituels pour voir, car beaucoup de ceux qui gouvernent et ne croient pas, seront remplacés par les humbles qui croient. Il les met en garde:
"Plusieurs des premiers seront les derniers, et plusieurs des derniers seront les premiers".(Extraits des écrits de Bahá'u'lláh, XIX: 30)
Les enseignements de Bahá'u'lláh nous disent que croire au Messager de Dieu lorsqu'Il vient, est avoir la vie; ne pas y croire est être mort.
Toutes les choses sont vivantes, depuis la pierre jusqu'à l'être humain. Les royaumes minéral, végétal, animal et humain sont tous vivants.
Dans les atomes de la pierre, les électrons tournent et évoluent autour du proton central dans une étonnante forme d'existence, mais, par comparaison avec la vie de l'être humain, la pierre semble morte. Telle est la différence entre le croyant et le non-croyant dans le monde à venir. Tandis que toutes les âmes ont l'immortalité, et vivent pour toujours, la différence dans leur rang peut être aussi grande que la différence entre la pierre et l'être humain. Le croyant est au sommet de la vie spirituelle et vivant. Le non-croyant, bien qu'il ne soit pas mort, est dans un état qui est équivalent à une forme de mort, comme pour la pierre.
Bahá'u'lláh a écrit au sujet de l'âme:"Elle est, de toutes choses créées, la première à proclamer l'excellence de Son créateur, à reconnaître Sa gloire, à s'attacher à Sa vérité et à se prosterner en adoration devant Lui. Si elle reste fidèle à Dieu, elle reflétera Sa lumière et, finalement, retournera à Lui." (Extraits des Écrits de Bahá'u'lláh, Chap. LXXXII)
Ceci est un fruit provenant de l'arbre de Bahá'u'lláh.
5.15. Nourriture pour l'âmeLa prière est une bénédiction et une obligation. D'après les enseignements Bahá'ís, la prière apporte la guérison à l'âme.
Elle apporte la joie et le bonheur, elle protège l'homme dans les épreuves et dans les difficultés. La prière est essentielle à la vie de l'esprit.
De même que le corps physique doit recevoir de la nourriture chaque jour, ainsi l'âme a besoin journellement de nourriture. La prière est la nourriture spirituelle de l'âme. Un corps physique qui n'est pas nourri régulièrement dépérit du fait de la malnutrition. Il devient malade et meurt. Le phénomène est identique pour l'âme de l'homme. Cet esprit doit être nourri régulièrement et convenablement, ou il souffrira de la même perte de forces. Lui aussi tombera malade. Bien qu'il ne meure jamais, il devient impuissant.
Le Dr. Alexis Carrel déclare qu'il existe une thérapeutique dans la prière que la science ne peut expliquer mais dont elle connaît l'existence, accomplissant des miracles de guérison dont Carrel lui-même a été témoin, ainsi que plusieurs autres savants célèbres.
Par exemple, si un homme laisse son bras pendre à son côté, sans jamais s'en servir, la faculté de bouger le bras disparaît rapidement. Le bras est devenu atrophié et sans utilité. L'âme d'un homme, en l'absence de la nourriture régulière de la prière, devient aussi sans utilité et atrophiée.
Bahá'u'lláh a laissé un riche héritage de prières magnifiques et qui élèvent l'âme.
Cependant, Il enseigne à l'homme de se souvenir que la prière n'est, en aucune façon limitée, à l'usage de ces textes.
Le travail lui-même nous dit Bahá'u'lláh, est une prière:
"Nous avons fait cette occupation qui est vôtre identique à l'adoration de Dieu"(Bahaï World Faith, p. 195)
Ses écrits proclament, dans un autre livre:"Les arts, les sciences et les métiers sont considérés comme une prière.
L'homme qui fabrique un morceau de papier de son mieux, consciencieusement, concentrant toutes ses forces à le perfectionner, loue Dieu. En bref, tout effort et exercice accompli par l'homme de tout son coeur est prière, s'il est inspiré par les motifs les plus élevés et la volonté de servir l'humanité." (Causeries d`Abdu'l-Bahá à Paris, éd. France 1971)
Il est aussi écrit:"Un médecin qui soigne un malade, doucement, tendrement, sans préjugés, démontrant la solidarité de la race humaine, porte louange". (Causeries d`Abdu'l-Bahá à Paris, éd. France 1971)
La Foi de Bahá'u'lláh enseigne que la vie entière d'un homme devrait être une prière.
Chaque pensée, parole ou action qui est dédiée bien-être de son prochain est une prière dans le sens le plus juste du mot.
Ceci est aussi un fruit provenant de l'arbre de Bahá'u'lláh.
5.16. Chaque âme est reineUn enfant ne peut pas hériter de la foi de son père ou de sa mère. Il doit lui-même prendre sa propre décision concernant Dieu.
Bahá'u'lláh enseigne que nul ne devrait adhérer a aucune Foi simplement parce que ses parents ou sa famille étaient croyants.
Chaque créature humaine doit avoir le privilège de rechercher et de décider pour elle-même si elle veut croire ou non.
Pour cette raison, aucun enfant ne naît baha'i. La décision de devenir Bahá'í peut seulement être prise après que l'enfant a atteint l'âge de quinze ans, ce que Bahá'u'lláh appelle l'âge "de maturité spirituelle".
C'est le devoir des parents de donner à l'enfant une éducation spirituelle ainsi qu'une éducation matérielle. On devrait raconter à l'enfant l'histoire et les enseignements de tous les grands et saints Messagers de -Dieu. Ceci éviterait les préjugés religieux dès le plus jeune âge et serait une fondation sur laquelle la décision future à propos de sa propre croyance pourrait être basée.
Les parents, par l'exemple de leur propre vie, et en vivant en accord avec les enseignements de Dieu, pourront attirer leurs enfants à leur propre croyance. Cependant, il ne peut exister aucune obligation. Cela doit être fait par amour. Chaque âme est libre de choisir son propre chemin et chaque âme est la souveraine de sa propre destinée spirituelle.
Ceci est un autre fruit de l'arbre de Bahá'u'lláh.
5.17. Un troupeau et un bergerUne communauté mondiale de toutes les nations de la terre doit protéger les droits de l'homme.
Voici bientôt cent ans, Bahá'u'lláh s'adressa aux dirigeants du monde en ces termes:
"Soyez unis, ô Rois de la terre, car ainsi le tumulte de la discorde s'apaisera parmi vous et vos peuples trouveront le repos..." (Bahá'í Revolution, p. 11)
En une autre occasion, Bahá'u'lláh écrivant au sujet de la méthode qui permettrait au monde d'obtenir la paix et la tranquillité, dit:
"Le temps doit venir où l'impérieuse nécessité d'une vaste assemblée, formée d'hommes venant du monde entier, sera universellement ressentie. Les rois et les dirigeants de la terre devront en faire partie, prendre part aux délibérations... établir les fondations de la grande Paix dans le monde.
Celle-ci exige une réconciliation complète entre les grandes puissances, en vue de la tranquillité des peuples".(Bahá'í Revolution, P. 76)
La conséquence de leur incapacité à prendre en considération le bien-être des enfants de Dieu sur terre, est expliquée dans la sixième partie de ce livre, intitulée le défi.
A travers tous Ses Écrits, Bahá'u'lláh à posé les fondements d'un monde uni, de manière telle que les prophéties des Écritures soient accomplies, et que l'humanité puisse jouir de ce jour paisible et promis du "seul troupeau et du seul berger".
Bahá'u'lláh prophétise que l'humanité peut "rechercher" ce grand jour de l'unité par des méthodes paisibles. Si elle échoue, les circonstances lui feront fléchir les genoux, sans répit, jusqu'à ce qu'elle choisisse de consentir l'effort.
Bahá'u'lláh a donné à l'homme les étapes par lesquelles un monde uni peut être établi, mais la responsabilité de sa réalisation reste la sienne.
Bahá'u'lláh proclama la nécessité d'un grand corps universel qui serait consacré à assurer et préserver le bien-être de tous les hommes sur la planète. Il protégerait les petites nations comme les grandes. Il garantirait les droits des individus.
Bahá'u'lláh s'adressa aux dirigeants et rois de la terre, y compris les Présidents des Etats-Unis et des autres républiques de l'Occident.
Il les avertit des terribles conséquences entraînées par l'omission de bâtir une telle structure. Sans elle, leur dit-Il, désastre après désastre s'abattront sur le monde.
Cette organisation mondiale, dont la vision est inclue dans les enseignements de Bahá'u'lláh sera soutenue par un parlement mondial élu librement par les peuples du monde. Elle établira une capitale mondiale. Elle instaurera une force de police internationale et un tribunal mondial ou cour mondiale de justice.
Cette union mondiale des nations ne sera à la dévotion ni de l'Orient, ni de l'Occident. Elle ne favorisera ni les peaux claires, ni celles qui sont foncées. Elle n'accordera pas de privilèges spéciaux aux riches ou aux pauvres. Elle ne préférera pas les Gentils aux juifs. Ce rassemblement mondial des nations sera consacré à un seul but: le bien-être de la race humaine tout entière, le respect des droits et privilèges de chaque créature humaine.
Bahá'u'lláh ne prévoyait pas seulement la nécessité d'une telle institution universelle, mais Il donna la structure, les lois et les principes sur lesquels elle pourra être édifiée.
Ce grand corps universel établira un système commun de poids et mesures et une monnaie commune. Elle utilisera et développera les ressources naturelles et régularisera les marchés sur une échelle mondiale, de telle sorte que les nations "ne possédant rien" n'ayant plus de griefs.
Il éliminera la pauvreté et la richesse extrêmes, sans détruire les degrés naturels de différence que créent le talent et l'initiative, et auxquels ils ont droit.
Il harmonisera le capital et le travail, protégeant les droits du travailleur aussi bien que les droits de celui qui investit, à l'avantage des deux.
Il encouragera l'adoption d'une langue auxiliaire universelle.
En bref, il prendra les mesures nécessaires pour réaliser une famille humaine aimant la paix, progressiste, prospère, et dirigée spirituellement. Ce sera la famille des nations prédite par Moise, le Christ et tous les Prophètes du passé, le jour du "seul troupeau et du seul berger".
Ceci est le dernier fruit que j'ai cueilli sur l'arbre de Bahá'u'lláh, toujours lourdement chargé, et par lequel vous pouvez Le mesurer.
Le Christ a dit:"Gardez-vous des faux Prophètes... Vous les reconnaîtrez à leurs fruits... Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter de bons fruits... C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez"(Matthieu VII 15-20)
Ces fruits ne sont qu'une poignée de la grande moisson de la Foi de Bahá'u'lláh, mais ils suffisent pour que vous puissiez juger de l'esprit de Ses enseignements. Bahá'u'lláh Lui-même (dans Son plus grand Livre, qui contient Ses Lois et ordonnances fondamentales) appelle ces enseignements les "fruits" de Son "arbre".(Dieu passe près de nous, Shoghi Effendi, P. 215)
Par ces fruits, et en vous servant du principe donné par le Christ, vous pouvez juger si Bahá'u'lláh est un faux ou un véritable prophète.
Ainsi, après de longues années de recherches et d'études je terminai le cas du Millenium manquant. Les preuves décisives avaient été rassemblées et pouvaient maintenant être publiées pour être jugées. Mon travail était terminé.
Lorsque, par la suite, j'embrassai la Foi de Bahá'u'lláh, je découvris qu'il existait beaucoup moins d'insistance sur la prophétie que sur la logique et la raison. Pourtant ces événements étaient si remarquables, et si étonnante la façon indéniable dont ils accomplissaient la prophétie, que je pensai qu'il serait injuste de priver les autres de la connaissance de ces faits. Il semblerait logique qu'en ce jour de la venue du "seul troupeau et du seul berger", il y eût un accomplissement extérieur ainsi qu'un accomplissement intérieur de la vision prophétique.
Vous devrez décider vous-même si j'ai résolu ce mystère vieux d'un siècle. C'est votre problème. J'avais encore à faire face à mon propre problème personnel.
Le choix le plus difficile qu'un homme ait jamais eu à faire. Parfois, dans la vie, il peut surgir devant n'importe quel homme ou femme. je l'appelai: le défi.
6. LE DÉFIJ'avais résolu le problème à ma complète satisfaction personnelle. Était-il possible de le mettre de côté? Qu'est ce que j'en ferais maintenant? L'oublier?
Mes années de recherche et d'étude m'avaient enseigné une vérité amère. Les mouvements religieux, comme l'homme, passent par les stades progressifs d'enfance, d'adolescence, de maturité, de vieillesse et finalement meurent. Étant donné que l'étendue de vie d'une religion est mesurée en milliers d'années, la période de vieillesse dure souvent plusieurs siècles. La mort vient si lentement que des générations entières peuvent ne pas la voir. Si les paroles du Christ étaient vraies, les institutions religieuses se maintenaient longtemps après la disparition de l'esprit créateur qui leur avait donné naissance.
je me remémorai les trois stades de la religion dont avait parlé un éducateur et philosophe.
Stade Un: Dieu est réel pour l'homme.Il est un ami intime. Son esprit est parmi le peuple dans chaque démarche de la vie. C'est là Foi vivante.
Stade Deux: Maintenant la culture devient pour l'homme plus importante que Dieu. La théologie prend le pas sur la Foi. Il existe une acceptation intellectuelle plutôt qu'une conviction intérieure profonde de la vérité. Les pèlerins et les saints hommes sont repoussés et remplacés par les artisans et les aventuriers qui passent leur temps à la recherche de la beauté et de l'exaltation plutôt que de la vérité spirituelle.
Stade Trois: Dans ce dernier stade, la puissance matérielle et les plaisirs physiques deviennent les facteurs déterminants. Ni Dieu ni la culture ne dominent plus. De la religion autrefois vivante et active, il ne reste que la forme extérieure. La foi et les enseignements du Messager se sont cristallisés comme les vaisseaux sanguins d'un vieil homme. Alors la religion commence à accuser du retard. Elle ne peut plus, ni comprendre, ni interpréter les événements survenant dans le monde. Elle vit dans son passé et, pour cette raison, ne séduit plus que l'homme vieux et conservateur. Les hauts lieux, autrefois fréquentés par les pèlerins et les artisans, sont maintenant visités par les touristes, qui ne contemplent ni ne recherchent la beauté, mais sollicitent, simplement le plaisir et la satisfaction des sens extérieurs.
Il est certain que notre civilisation occidentale a atteint le stade numéro trois et y est immergée. Il n'est pas étonnant que la religion soit délaissée. L'être humain va à l'Église, à la Synagogue, à la Mosquée ou au Temple en vertu d'une convention sociale, mais avec un coeur incrédule.
Dans à peu près n'importe quelle autre circonstance, cette partie de l'histoire du Cas du Millenium Manquant est une chose que je ne voudrais partager qu'avec mes amis intimes. je ne l'offrirais pas au monde. Je sais ce qui peut advenir au narrateur d'une telle histoire. Pourtant, du fait du danger qui, lentement mais sûrement, submerge notre société, je pense que c'est une histoire que chacun devrait entendre. Ce qu'il en fera ne concerne que lui-même.
Ce n'est pas le cas maintenant. On peut la raconter. Et je pense, plutôt, qu'à présent il faut la raconter. Du moins, une fois, en des termes directs et concis. Si un homme fait un trajet en voiture avec un ami, sur une route de montage sinueuse, et le voit endormi au volant, il n'a pas le choix, il faut le réveiller - pour son bien personnel et celui du conducteur. Si un voisin est endormi dans une maison en flammes, c'est le devoir de celui qui voit le feu, de faire tout ce qui est en son pouvoir pour réveiller la victime.
J'étais chrétien quand j'ai entrepris ma recherche dans cette énigme du Messie, vieille d'un siècle.
Je n'avais pas la moindre idée où elle me mènerait. Maintenant qu'elle est achevée, je suis toujours chrétien, mais dans un sens plus ample, plus riche, que je n'aurais jamais rêvé pouvoir être possible.
je suis aussi devenu un disciple de Bahá'u'lláh. je suis devenu baha'i. Je n'avais pas le choix. Je devais accepter Bahá'u'lláh ou renier le Christ.
Il existe quatre méthodes par lesquelles nous pouvons prouver une chose:
I. Par la raison (la logique et l'expérience).3. Par la tradition ou la prophétie (accomplissement des promesses).
4. Par l'inspiration ou l'intuition (conviction intérieure au-delà des sens et de la logique).
J'avais éprouvé Bahá'u'lláh par toutes les quatre. Mon importance personnelle avait petit à petit diminué jusqu'à ce que je devienne comme une fourmi qui est sortie pour regarder le soleil.
Avec l'exactitude des étoiles, Bahá'u'lláh avait accompli toutes les prophéties requises. Il avait exalté la raison jusqu'à Son propre trône. Il avait inspiré les méthodes scientifiques et les expériences de recherche de la vérité. Sa vie, qui est racontée dans un autre livre appelé The King of Glory (le Roi de Gloire), avait été remplie de tant de beauté et d'inspiration qu'un prêtre chrétien, et célèbre érudit biblique, déclara: "S'il y a eu un prophète ces derniers temps, c'est vers Bahá'u'lláh que nous devons nous tourner". (Appreciations of the Bahá'í Faith, Dr. T. K. Cheyne, p. 18, citation)
Je découvris la raison pour laquelle les Bahá'ís ont un tel amour et un tel respect pour le Christ et pour Moise. Renier Moise et le Christ, serait renier Bahá'u'lláh. Ils ne sont qu'un dans l'Esprit Saint qu'ils apportent. Dieu est comme le soleil, et Moise, le Christ et Bahá'u'lláh, ainsi que les autres prophètes, sont comme des miroirs. Ils reflètent tous la même vérité. Ils viennent simplement à différentes époques de l'histoire.
Je ne pouvais refuser d'accepter Bahá'u'lláh, ou je renierais le Christ lui-même ainsi que Moïse; car, en réalité, ils sont un. La même lumière de Dieu luit dans chaque miroir, Le nom Bahá'í devient familier, simple et empli de chaleur et d'amour. Il signifie disciple de Bahá'u'lláh. Par exemple:
CHRIST-IEN (de) ou Chrét-ienUn chrétien est un disciple du Christ, et un Bahá'í est un disciple de Bahá'u'lláh.
Maintenant que je suis devenu un disciple de Bahá'u'lláh, peut-être écrirais-je ce livre d'une différente manière. Toutefois, il n'a pas été écrit par un baha'i, mais par un chrétien qui fut amené à chercher le Messie manquait.
Je sais simplement que mon amour pour le Christ est bien plus grand maintenant que jamais auparavant, et infiniment plus profond et plus précieux qu'à n'importe quelle époque où j'étais simplement un chrétien.
Pour toutes ces raisons, je décidai finalement de partager l'histoire entière avec vous. Il m'était impossible de rester silencieux après avoir appris toutes ces choses étonnantes. Quel dommage que le monde en connaisse toujours si peu. La responsabilité de raconter l'histoire pesait aussi lourdement dans mon coeur qu'a pesé l'histoire de la première venue du Christ dans le coeur des apôtres de Jésus, qui disaient: "Malheur à moi si je n'annonce pas l'Évangile".(Première épître aux Corinthiens IX : 16)
Pendant plus de cent ans, l'humanité a négligé cette opportunité précieuse. De 1844 jusqu'à aujourd'hui, l'homme a fait la sourde oreille aux sollicitations de Bahá'u'lláh et de Ses disciples. Il se peut donc qu'il soit trop tard maintenant pour empêcher le heurt final des nations déterminées à se détruire elle mêmes. L'avenir s'annonce menaçant, à moins qu'en toute hâte, un grand troupeau s'assemble sous Sa bannière et insuffle une transfusion d'esprit massive à l'humanité.
Malgré tout, il est encore temps pour le croyant individuel de répondre à cet appel du Messager de Dieu pour notre époque.
Chaque oreille qui "entent" et chaque oeil qui "voit" peut toujours se lever pour servir Dieu Tout-Puissant. Il peut être compté parmi les élus à qui fut promise l'orientation spirituelle au temps de la fin quand "deux seront pris et un restera".
Le Christ dit:"Et si ces (derniers) jours n'étaient abrégés, personne ne serait sauvé; mais à cause des élus, ces jours seront abrégés". (Matthieu XXIV: 22)
Dans le chapitre où Esaïe prophétise que les disciples de Dieu au dernier jour seront appelés d'un nom nouveau, il promet aussi que Dieu sera miséricordieux envers Ses élus au temps de la fin.
"Afin de ne pas tout détruire".(Isaïe LXV: 8-9)S'il n'y a pas de Dieu, et que l'homme n'est qu'une créature qui sort de terre pour passer quelques brèves années au soleil, alors rien n'a d'importance. Pourtant, Si, Comme le proclame l'évidence accablante, il est une créature spirituelle munie d'une âme, alors la relation de cette âme à Dieu est la connaissance et la possession la plus importante et la plus précieuse qu'il ait au monde.
Les chapitres suivants présentent les deux alternatives qui, d'après mon étude, ont posées à chaque créature au cours de l'avenir immédiat. Le sable s'écoule. Le sort en est jeté. Les lignes de bataille sont formées. Qui fera partie des élus?
6.2. Géants nucléaires et nabots éthiquesNous avons été appelés une race de "géants nucléaires et de nabots éthiques". Nous sommes des monstres matériels et des nains moraux.
Nous pouvons arrêter le cancer, guérir la tuberculose, prévenir la maladie, voler plus vite que le son, faire éclater l'atome, conquérir l'espace - mais nous sommes incapables de contrôler les émotions d'un seul homme.
Nous sommes impuissants devant les préjugés de drapeaux, de teint, de portefeuille et de prière. Nous ne pouvons créer une pénicilline politique qui réduirait la fièvre de la suspicion et de la haine. Il n'y a aucun antibiotique guérissant la corruption et la subornation. Nous ne pouvons isoler le bacille de l'indifférence. Il ne nous est pas possible de vacciner contre ces maux dans nos pays. Nous ne pouvons opérer.
Nous sommes en réalité des géants nucléaires et des nabots éthiques.
Le développement technique a rétréci notre globe à la dimension d'une bille.
Nous sommes ainsi les victimes de notre propre génie dans le traitement de la matière et de notre propre stupidité dans nos relations avec les hommes.
Chaque partie de la planète est maintenant à portée d'aigle. Quand l'ombre de l'oiseau se profile sur un pays, nul ne peut dire si elle est amicale ou antagoniste.
La nation que l'on applaudit et loue dans les actualités cette année-ci, est celle que l'on siffle et hue l'année d'après.
A l'intérieur de cette arène du monde rétrécie, une humanité effrayée veille comme dans les livres d'histoire des anciens temps. Elle jette des coups d'oeils angoissés et terrifiés vers les portes des lieux où se ressemblent les conseils mondiaux: qui en sortira? La dame ou le tigre?
Vers quoi l'homme peut-il se tourner? Où peut-il trouver l'espoir?
Bahá'u'lláh a écrit que l'homme est une créature spirituelle, pas un animal. Si son coeur est tourné vers Dieu et les choses de l'esprit, il sera à la fois un géant nucléaire et un géant éthique, "un peu moins qu'un ange". Si son coeur est tourné vers lui-même et les plaisirs matériels du corps, il deviendra un nain moral, plus proche de l'animal que de l'homme. Il sera si attaché aux plaisirs de la chair qu'il ne reconnaîtra même pas l'esprit. Mais au lieu de cela, il le ridiculisera comme étant du fanatisme et passé de mode, bien qu'en réalité il est lui-même un mort vivant.
La seule possession appartenant réellement à chaque créature humaine, nous dit Bahá'u'lláh, et que nul ne peut lui 'prendre, c'est son esprit, son âme. Bahá'u'lláh fait écho aux paroles prononcées par le Christ il y a tellement longtemps:
"Mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où la teigne et la rouille ne détruisent point, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent. Car là ou est ton trésor, la aussi sera ton coeur".(Matthieu VI: 20, 2 1)
L'homme a posé son coeur "sur ce qui périt". Même le plus rapide coup d'oeil à l'état de notre société révèlera cette vérité amère:
1. Nous dépensons plus de milliards chaque année pour les liqueurs, que nous n'en dépensons pour l'éducation.
2. Nous dépensons plus de milliards chaque année pour les produits de beauté, que nous n'en dépensons pour l'éducation.
3. Nous dépensons plus de milliards chaque année pour les divertissements, que nous n'en dépensons pour l'éducation.
4. Nous dépensons plus de milliards chaque année pour les différentes formes de plaisir, que nous n'en dépensons pour l'éducation.
5. Nos voitures aérodynamiques multicolores, vides, sont abandonnées sur nos terrains de voitures usagées, tandis que des milliers de personnes n'ont pas de véritable maison pour s'abriter.
6. Nous usons de variétés sans fin de boissons alcoolisées et gazeuses pour lesquelles nous dépensons d'immenses sommes d'argent alors que de nombreuses familles n'ont pas assez de lait pour leurs enfants.
Le suicide est devenu une catastrophe non pas journalière, mais un phénomène de chaque instant. Ces morts par auto destruction ne sont pas des personnes âgées ou malades ou affaiblies. Ils font partie des jeunes gens du monde qui sont censés avoir leurs vies devant eux. Ils ne conçoivent d'avenir valable, aucune. porte de sortie. Ils sont devenus sans illusions sur les "choses qui périssent".
En mai 1959, alors qu'il était à Détroit, Michigan, l'auteur regarda un programme de télévision relatant que les institutions nationales pour cas mentaux étaient plus remplies que jamais auparavant dans l'histoire. Les hôpitaux psychiatriques n'avaient plus de place disponible. Il n'y avait pas de place pour des patients qui avaient besoin d'aide. Aussi, ils étaient rendus à la vie publique avant leur guérison. Ils devaient être renvoyés, toujours mentalement affaiblis, dans le monde qui avait pris leur vie.
Un rapport déclare: actuellement dans les hôpitaux, le nombre des malades mentaux dépasse le nombre de tous les autres malades réunis. Un autre rapport mentionne qu'en tant que problème critique, l'alcoolisme a surpassé la maladie mentale. Cette maladie prévaut à un point tel que la nécessité d'un traitement adéquat contre les ravages de l'alcoolisme est plus grande que contre toutes les maladies mentales réunies. Il existe tellement d'alcooliques qu'il est impossible de leur donner les soins appropriés.
Ils doivent être abandonnés sans être soignés.Nous sommes devenus un peuple qui recherche le plaisir et non pas un peuple qui recherche la vérité. Nous devrions être les deux. Il nous faudrait être des créatures humaines équilibrées, mûres, extrayant de la vie, l'émerveillement, la joie et la crainte et vivant une existence utile, emplie et riche de bonheur, entourées par le chaleureux amour de nos familles.
Nous sommes une civilisation qui fait du bénéfice plutôt qu'une civilisation qui produit du bien-être. Elle devrait conduire aux deux. Nous avons tourné le dos à Dieu et, en conséquence, à notre prochain. En Occident, nous mourons de la drogue du matérialisme et sommes devenus "ceux qui poussent" le reste du monde. Nous ne pouvons plus en retirer assez de jouissances. Nous sommes devenus indifférent aux simples plaisirs et joies de Dieu, de la maison, de la famille et de l'amitié affectueuse de nos voisins.
6.3. Les chars s'élancent dans la campagneNous sommes le peuple, et nous vivons les jours promis pour le redoutable temps de la fin. Voici l'heure dont il est question en un langage explicite dans le Nouveau Testament:
"Sache que dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles.
Car les hommes seront égoïstes, amis de l'argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs... ingrats et irréligieux... aimant le plaisir plus que Dieu, ayant l'apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force".(II Timothée 111: 1-5)
Il est également prophétisé que nous serons "déloyaux" et "calomniateurs".
Nous tuons et blessons plus de personnes sur nos autoroutes que dans une bataille. Il existe davantage de rapports d'accidents de la circulation que nous n'avions de rapports sur les "portés disparus" lors d'une action sur tous nos fronts de guerre. Ceci est également annoncé dans les Écritures au sujet des derniers jours. Ce sera un jour, nous dit-on, où l'humanité vivant en présence du Messie, fera la sourde oreille, et se moquera de Ses paroles de guérison. Il est prophétisé:
"Avec le fer qui étincelle apparaissent les chars au jour qu'il a fixe pour la bataille... les chars s'élancent dans la campagne, se précipitent sur les places; a les voir, on dirait des flambeaux, ils courent comme des éclairs..." (Naim Il: 3-4)
Quiconque a essayé de retourner chez lui en automobile au soir d'une fête nationale, a été témoin de cette scène.
Nous avons laissé le mort sur les autoroutes, sous le rayon des flambeaux de nos chariots pressés, inconscients de ce que le jour qu'il a fixe pour la bataille est passé, et que le jour de Son jugement est sur nous.
Le Messie est venu pour que puisse naître le jour du "seul troupeau et du seul berger", mais le Seigneur n'est plus le berger de l'humanité. Les brebis ne peuvent plus entendre Sa voix. Leurs oreilles sont sensibilisées par une chanson différente.
Bahá'u'lláh a écrit:"La vitalité de la croyance en Dieu se meurt dans tous les pays; rien de moins que Son bienfaisant remède ne la peut rétablir. Une impiété corrosive ronge les forces vitales de la société; quoi d'autre sinon l'Élixir de cette puissante Révélation pourrait la purifier et lui rendre la vie?". (Extraits des Écrits de Bahá'u'lláh, Préface XCIX)
Le Christ parla à la conscience individuelle, préparant l'humanité pour le grand jour de Son retour. Il dit:
"Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d'hommes." (Marc 1: 17)
Bahá'u'lláh parla pour la collectivité, disant:"Suivez-moi et je ferai de vous le levain de l'humanité". (Voici le Jour Promis, Shoghi Effendi, p. 110)
Le Christ parla à la conscience de chaque homme concernant les relations personnelles d'un homme envers un autre, disant:
"Si quelqu'un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l'autre".(Matthieu V: 39)
Bahá'u'lláh parla à la conscience collective des hommes, s'adressant à eux par l'intermédiaire de leurs rois et dirigeants, disant:
"Soyez unis, ô rois de la terre, car de la sorte la tempête de la discorde s'apaisera parmi vous, et vos peuples trouveront le repos, si vous êtes de ceux qui comprennent. Si l'un de nous prend les armes contre un autre, levez vous tous contre lui, car ce ne sera là que justice manifeste". (Extraits des Écrits de Bahá'u'lláh, Préface CXIX)
Le Christ, dans le Sermon sur la Montagne, parla à la conscience de chacun, disant:
"Repentez-vous, car le Royaume de Dieu est proche".(Matthieu IV: 17)
Il promit qu'au temps de la fin, aux derniers jours, le même royaume spirituel qu'Il établissait dans le coeur de chacun serait élevé sur toute la terre parmi tous les hommes. Il donna cet enseignement dans le "Notre Père". Ces paroles du Christ sont une prière et une prophétie.
"Que ton règne arrive, que Ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel"(Matthieu VI : 10)
Bahá'u'lláh a écrit:"Disciples de l'Évangile, voyez les portes du paradis sont ouvertes. Celui qui y était monté est venu maintenant. Prêtez l'oreille à Sa voix qui appelle pardessus les terres et les mers, annonçant à toute l'humanité... "Voici, la Promesse sacrée a été réalisée, car le Promis est arrivé".(L'Ordre mondial de Bahá'u'lláh, Shoghi Effendi, p. 104)
Dans un autre chapitre, Bahá'u'lláh avertit l'humanité que seule une nouvelle affusion de l'amour divin tel celui offert par le Christ sur la Montagne des Oliviers pourra faire revivre l'humanité, la détourner des préoccupations d'ordre pour la ramener au domaine de l'esprit.
La société de notre époque doit faire face au même défi qu'au temps du prophète Jonas. Le Dieu Tout-Puissant avait envoyé Jonas pour s'élever contre la perverse cité de Ninive, une cité de frivolité et de plaisir, dépourvue de l'esprit et de l'amour de Dieu. Le matérialisme de l'Occident en a fait une Ninive moderne.
Les paroles que Dieu plaçait dans la bouche de Jonas, pourraient fort bien être dirigées contre nous à notre époque:
"Lève-toi, va à Ninive, la grande ville, et crie contre elle! Car sa méchanceté est montée jusqu'à moi".(Jonas I : 2)
Jonas criait: "Repentez-vous ou soyez détruits". Ninive se repentit de son passé, se tourna Dieu, et ne fut pas détruite.
Nous sommes la Ninive d'aujourd'hui. Nous devons soit nous repentir de nos façons perverses, ou être détruits par les forces que nous avons nous-mêmes libérées. Bahá'u'lláh nous a lancé cet avertissement.
Il n'existe pas d'endroit où nous puissions nous enfuir.
Bahá'u'lláh a constamment averti l'humanité que rien ne pourra la sauver de l'auto destruction, excepté l'unité de tous les peuples du globe. Cela doit être, dit-Il, une unité basée sur l'amour de chacun et non sur la peur. Cette unité ne pourra pas être établie par une quelconque action humaine. Elle viendra seulement quand l'humanité se tournera vers le Messager de Dieu qui a été envoyé dans le but spécifique de réunir toute l'humanité en un tout. Tous les autres remèdes étaient temporaires et partiels. Ils se termineraient, dit Bahá'u'lláh, par d'autres divisions et guerres. Il écrivit:
"Il convient aux hommes en ce jour... d'établir l'unité de l'humanité. Il n'y a pas de lieu vers lequel s'envoler, ni de refuge que l'on puisse chercher, excepté Lui".(L'Ordre mondial de Bahá'u'lláh, Shoghi Effendi, p. 163)
et encore:"Ce que le Seigneur a décrété comme étant le remède souverain et le plus puissant instrument pour la guérison du monde entier est l'union de tous ses peuples en une cause universelle, une foi commune".(L'Ordre mondial de Bahá'u'lláh, Shoghi Effendi, p. 163)
Il n'y a qu'un Dieu, proclama-t-Il, et donc qu'une seule religion. Il n'y a pas de salut exclusif pour le juif, le chrétien, le musulman, l'hindou, le bouddhiste ou le Bahá'í ou pour le peuple de n'importe quelle religion du globe. Dieu n'est pas en compétition avec Lui-même. Sa religion est une. Il est le Père de tous, et nous sommes tous les enfants de cette famille humaine unique. Que Dieu doive disputer les âmes de Ses enfants aux différents coins de rue des grandes villes est une invention purement humaine.
Les croyances sectaires n'ont aucune valeur à une époque où l'unité est essentielle pour notre vie.
Cette unité peut être amenée, nous dit Bahá'u'lláh, seulement par l'action d'un Messager de Dieu. C'est la fidélité première, devant laquelle nous devons laisser nos fidélités moins importantes aux nations, races, classes et croyances.
Bahá'u'lláh a écrit:"Cette union (de l'humanité) ne peut en aucune façon être accomplie sans le pouvoir d'un Médecin habile, tout-puissant et inspiré". (L'Ordre mondial de Bahá'u'lláh, Shoghi Effendi, p. 163)
Bahá'u'lláh révéla Son Message à tous les peuples du monde, mais Il insista plus spécialement sur la responsabilité du peuple d'Occident qui avait été préparé pour ce jour par jésus, le Christ. Les chrétiens, dit-Il, faisaient face maintenant au grand jour prédit par le Christ, le jour du "jugement" alors qu'ils devraient trancher en faveur ou contre le Messager de Dieu. Bahá'u'lláh écrivit, appelant leur attention sur la promesse du Christ:
"Le consolateur dont l'avènement avait été promis dans toutes les Écritures, est venu maintenant pour révéler à tous la connaissance et la sagesse. Cherchez-Le sur toute la surface de la terre..." (L'Ordre mondial de Bahá'u'lláh, Shoghi Effendi, pp. 104-105)
Dans un autre passage, Bahá'u'lláh s'adressa à toute la chrétienté, rappelant le Fils de l'homme qui avait été promis pour le dernier jour par Daniel, Isaïe et par le Christ Lui-même. Le Jour était enfin venu leur assura Bahá'u'lláh, et l'heure de l'attente était passée. Le Père prédit par Jésus était apparu. L'espoir de l'humanité résidait en Lui. Il déclara:
"Provenant de la vallée sacrée, la voix du Fils de l'homme proclame fortement.
"Me voici, Me voici... Le Père est venu. Ce qui vous a été promis dans le Royaume de Dieu est accompli".(L'Ordre mondial de Bahá'u'lláh, Shoghi Effendi, p. 104)
6.4. Terreur dans le cielQuel sera le sort de l'humanité si elle refuse de "se repentir" et de revenir à Dieu?
Bahá'u'lláh a écrit:"Sachez que le monde et ses vanités et ses ornements passeront. Rien ne durera excepté le Royaume de Dieu,... Les jours de votre vie s'écouleront; toutes les choses périront, qui maintenant vous occupent et flattent votre vanité, et vous serez sommés par une milice de Ses anges à comparaître en ce lieu où la créature sera saisie de crainte et de tremblement, où la chair de tout oppresseur frémira... vous en recevrez le juste salaire. Voici le jour qui, inéluctablement, s'abattra sur vous; voici l'heure que nul ne pourra différer".(Extraits des Écrits de Bahá'u'lláh, Préface LXV)
Le monde doit s'unir ou périr, déclare Bahá'u'lláh. Il est déjà un en esprit, bien qu'il soit aveugle à cette vérité. Il doit s'unir intérieurement et extérieurement Il doit développer une conscience mondiale et vivre en accord avec cette conscience.
Le bénéfice des découvertes en médecine et dans les autres sciences, faites par les hommes et les femmes de toutes les races, sont pour l'ensemble des membres de la race humaine. A partir de l'instant où nous naissons, jusqu'à l'heure où nous mourons, nous sommes entourés par le produit de l'esprit d'hommes qui ne pensèrent jamais en terme de drapeaux, de frontières ou de livres de prières spéciaux, ou encore de pigmentation de la peau. Ces hommes n'ont jamais servi un autre idéal que le bien-être de l'humanité.
Les enseignements Bahá'ís déclarent:"Tout ce qui affecte un des enfants des hommes, affecte tous les autres. Quoi que ce soit qui se passe dans une partie du monde affectera les affaires des hommes dans une autre partie du monde, car ils sont tous membres d'une seule grande famille humaine".
Il y a près de cent ans, Bahá'u'lláh écrivit:"Cette poignée de poussière, la terre, est un seul pays. Que cela soit dans l'unité... Appliquez-vous à développer parmi les enfants des hommes le bien-être et la tranquillité. Que votre esprit et votre volonté se consacrent à l'éducation des peuples et des tribus de la terre, afin que de sa face disparaissent, par le pouvoir du Plus Grand Nom, toutes les dissensions qui la divisent... Vous êtes, tous, les habitants d'un même monde' et vous avez été créés d'une même Volonté.
Béni celui qui se mêle à tous ses semblables dans un esprit de parfaite bonté et amour".(Extraits des Écrits de Bahá'u'lláh, Préface CLVI)
Tout plan qui ignore Dieu Tout-Puissant n'a pas d'avenir, aussi efficace que puisse sembler être son résultat immédiat. Tout plan qui n'englobe pas toutes les nations, les couleurs, les classes et les religions est voué à l'échec avant que d'avoir commencé. C'est la même nuit qui étend son obscurité et répand sa fraîcheur sur les hommes, et le même soleil éclaire et réchauffe leur vie. Même ce pouvoir de destruction totale, si longtemps emprisonné dans l'atome et maintenant libéré, ce pouvoir que le monde redoute tellement, ne provient pas du fruit des travaux d'une seule nation, race, religion ou classe. Par exemple, parmi ceux qui l'ont libéré se trouvent:
1. Mendelief, un Russe, découvrit la loi périodique des éléments.
2. Thomson, un Anglais, développa la théorie de l'électron.
3. La théorie de la relativité provient d'un Allemand, Einstein.
4. La radioactivité du radium fut découverte par Mme Curie, une Polonaise.
5. Un Neo-Zélandais, Rutherford, découvrit le noyau atomique, en faisant des expériences avec du radium.
6. Fermi, un Italien, accomplit la première transmutation de l'uranium.
7. La théorie du mésotron fut développée par Yukawa, un Japonais.
8. Le Barium fut d'abord dérivé de l'uranium par Hahn, un Allemand.
9. La structure atomique fut analysée par Niels Bohr, un Danois.
10. Anderson, des États-Unis, découvrit le positron.
11. Chadwick, de Grande-Bretagne, découvrit le neutron.
12. Meitner, d'Autriche, réussit à faire éclater l'atome.
Et ainsi de suite, et encore, et encore - jusqu'à Los Alamos, Hiroshima, Nagasaki, Bikini, la Sibérie, le Spoutnik, Vanguard, Jupiter, les fusées sur la Lune, les fusées qui tournent autour du Soleil - à l'infini. Aucun esprit, aucun homme unique, aucune nation isolée, ni un peuple particulier ne domestiqua ce pouvoir dans sa totalité. Mais il existe maintenant!
Actuellement, la science est devenue de la terre glaise chaude que nous pouvons modeler de nos doigts selon n'importe quelle forme choisie: un article de beauté ou un instrument de mort.
Où pouvons-nous nous enfuir pour être en sécurité?
Ou bien nous nous tournons vers Dieu, et basons nos motifs sur des données spirituelles et morales, et nos coeurs rattrapent nos têtes, ou alors nous serons tous engloutis dans un désastre. Il ne suffit point que quelques individus reconnaissent cette vérité, l'ensemble de l'humanité doit répondre. Autrement: éclipse totale.
Il n'était pas un prêtre, ni un homme d'état, ni un éducateur, mais le victorieux général MacArthur. Il avertit le monde au cours d'un reportage diffusé du pont d'un bateau de guerre "le Missouri", à la fin de la dernière guerre: "Nous avons eu notre dernière chance. La seule chose qui puisse sauver l'humanité maintenant est une résurrection spirituelle".
Partout où existent des récepteurs de télévision, des écrans de cinéma, ou des radios, l'humanité a regardé l'horrible image et entendu l'horrible son de ce nuage en forme de "champignon", qu'une presse pittoresque a nommé: le champignon vénéneux de la terreur. Il n'y a pas d'endroit sur terre où vous puissiez vous reposer tranquillement, sans savoir que soudainement, même à l'instant où vous lisez ceci, un missile téléguidé peut être sur le point de réduire toutes vos espérances en cendres, en une seule explosion de feu.
Au printemps de 1954, une bombe H fut lâchée sur Namu, un atoll de Bikini. Elle est déjà totalement démodée. Pourtant, est-il possible d'imaginer un homme, une création de Dieu, qui ne soit pas satisfait des statistiques de destruction suivantes:
1. Cette seule bombe représentait l'équivalent de 12 ou 14 millions de tonnes de T.N.T.
2. Une telle bombe est égale à toutes les bombes utilisées par toutes les nations durant la dernière grande guerre.
3. La poussière de l'explosion s'éleva à une hauteur de 100000 pieds, presque 15 km
4. Son nuage empoisonné s'étendit sur un rayon de presque 70 km
5. Lâchée d'une manière stratégique, elle pourrait détruire immédiatement 35 millions de personnes, ou deux fois le nombre de personnes tuées de différentes façons dans les deux dernières grandes guerres.
Cette bombe est maintenant démodée. Quelque chose de plus mortel peut être rapidement acheminé par des bombardiers à réaction à long rayon d'action, ou sur les ailes de missiles inter continentaux et de fusées. Comme des "doigts de mort", ceux-ci se tiennent silencieux sur leurs aires de lancement. Qui connaît le nom de la ville à laquelle ils sont destinés, ou la patrie vers laquelle ils sont pointés? quel est le nom de celui qui commettra l'erreur ou dont la peur actionnera le bouton de tir? Nul n'aura le temps de se demander après:
"Est-ce que ce ne sont pas les jours promis dans la Bible, lorsque "Il viendra comme un voleur dans la nuit" et le "feu pleuvra des cieux comme la pluie ?"
Même avant l'année 1844, un poète écrivit:"Le temps viendra où tu lèveras les yeux. Pour regarder une bataille indécise dans les cieux. Tandis que les vieux paysans, trop surpris pour pouvoir parler,
Contempleront d'incroyables nuées d'oiseaux volants."
Les "oiseaux" sont venus avant, frappant de terreur, obscurcissant les cités, libérant le cri des sirènes, conduisant les peuples comme des fourmis dans les entrailles de la terre. Cette fois ci, il n'existe plus d'endroit pour se cacher. Jamais auparavant les oiseaux volants ne sont venus pour déverser cette destruction prédite par le Christ et Zacharie, lorsque "deux seront pris et qu'un restera".
Il y a presque un siècle, le célèbre érudit hébreu, Albert Barnes, soutint que la traduction la plus exacte et la plus correcte de la prophétie de Daniel IX-27 sur les terribles "derniers jours" est la suivante:
"Quelque chose ressemblant aux ailes déployées d'un oiseau, déversant la désolation sur les peuples à la manière d'un orage".
Ces oeufs de métal ne sont-ils pas la "grêle" prodige dans encore un autre Livre des Ecritures?
Les instruments de radar dans votre ville ne cherchent-ils pas déjà sur leurs écrans l'approche de l'ombre de l'oiseau? Les sonars n'écoutent-ils Pas le son du bruissement des ailes ?
Feu Albert Einstein, dans une interview télévisée en ig5o, mit le monde en garde en ces termes: "La course hystérique entre les États Unis et la Russie pour découvrir le secret de la bombe H pourrait amener la destruction du monde tel que nous le connaissons. Il pourrait en résulter une pollution empoisonnant l'atmosphère de la terre".
Ces paroles n'étaient qu'un écho a celles prononcées par Bahá'u'lláh près de cent ans auparavant:
"Une force étrange et extraordinaire existe sur terre. Elle ... a le pouvoir de changer l'atmosphère ... et son poison cause la destruction". 3(Bahá'í World Faith, p. 183)
En 1912, quand `Abdu'l-Bahá, le fils de Bahá'u'lláh, était à Paris au cours de Son voyage en Occident pour éveiller le monde au Message de Son Père, et pour essayer d'amener l'humanité à la raison, il parla de cette déclaration de Bahá'u'lláh. Par la suite, `Abdu'l-Bahá fit clairement comprendre que ce pouvoir ne serait pas mis en action lors de la grande guerre de 1914-18.
Il prophétisa que cette première guerre mondiale ne serait pas la dernière guerre mais que, malheureusement, un conflit plus grand et plus terrible éclaterait. L'humanité, dit-Il, était toujours mue par la haine et non par l'amour. Elle refusait toujours d'écouter les conseils de Bahá'u'lláh, conseils qui étaient sa seule sauvegarde.
En 1912, Il répéta les paroles de Bahá'u'lláh:"Il existe sur terre une puissante force. Prions Dieu qu'elle ne soit pas découverte avant que l'humanité ait perfectionné ses qualités spirituelles, afin qu'elle puisse servir au bien-être de l'homme et non a sa destruction. Elle peut empoisonner l'atmosphère de la terre. Ses flammes peuvent dévorer des Cités." (Chosen Highway , Blornfield, p. 184 - préface)
Ces dernières paroles étaient aussi une citation de Bahá'u'lláh Lui-même, mettant en garde l'humanité dans Ses Écrits:
"La civilisation, d'où découle tant de bien lorsqu'elle reste modérée, deviendra, si elle est portée à l'excès, une source aussi abondante de mal... elle dévorera de ses flammes toutes les cités du monde..." (Extraits des Écrits de Bahá'u'lláh, Préface CLXIII)
Cela a-t-il été une ironique coïncidence, ou était-ce un avertissement de Dieu?
C'est au vicomte Arawaka, ambassadeur du japon, qu`Abdu'l-Bahá dit ces paroles concernant "la force qui pouvait polluer l'atmosphère", un homme du pays même où la première bombe atomique devait exploser, dans "cette plus grande et plus terrible guerre à venir!"
La deuxième guerre est passée. Est-ce que l'humanité, "dans son ensemble", se tournera vers Dieu et en empêchera une troisième? Les conférences au sommet se poursuivent lentement tandis que les pièces des missiles progressent rapidement sur les chaînes de montage. pour chaque fusée qui sert à la recherche spatiale, une douzaine tombe, avec des nez temporairement vides, sur des cibles prédéterminées.
Est-ce que la signification des paroles "Il (le Christ) viendra comme un voleur dans la nuit" peut être mal comprise plus longtemps? Les paroles de Jean-Baptiste, dans leur sens social, "Repentez-vous car le Royaume de Dieu est proche", peuvent-elles être négligées plus longtemps? N'y a-t-il pas des "yeux pour voir" et "des oreilles pour entendre" ?
Isaïe prophétise:"... En ce temps-là; l'Éternel châtiera dans le ciel l'armée d'en haut, et sur la terre les rois de la terre".(Isaïe XXIV : 2 1)
"... c'est pourquoi toutes les mains s'affaiblissent, et tout coeur d'homme est abattu..." (Isaïe XIII: 7)
Il ne s'agit plus d'un temps à venir. Nous vivons ce temps. Esaïe dit:
"C'est pourquoi j'ébranlerai les cieux, et la terre sera secouée sur sa base ... et les fondements de la terre sont ébranlés ... les habitants du pays sont consumés, et il n'en reste qu'un petit nombre ... la terre chancelle comme un homme ivre ..." (Isaïe XIII : 13, et XXIV : 18, 6, 20)
Ce n'est pas une alternative attrayante. L'énergie atomique peut illuminer une cité ou la faire s'évaporer. Cela dépend de la conscience morale qui a motivé son utilisation.
6.5. L'heure est venuePendant plus de cent ans, l'humanité a ignoré le Message de Bahá'u'lláh. L'homme n'a fait aucun effort pour examiner Ses enseignements, malgré les promesses contenues dans tous les Livres Saints depuis le commencement des temps et concernant Sa venue; malgré l'avertissement explicite du Christ: "Veillez! Car vous ne savez pas à quelle heure votre Seigneur viendra!"
Bahá'u'lláh écrivit ces paroles à tous les monarques de l'Orient et de l'Occident:
"Examinez Notre Cause, enquérez-vous, en personne, des choses qui Nous sont advenues et décidez avec justice entre Nous et Nos ennemis.
... Vos peuples sont vos trésors. Prenez garde de violer les commandements de Dieu en livrant aux voleurs ceux dont vous avez la charge. C'est par eux que vous régnez, d'eux que vous tirez toutes vos ressources avec leur aide que vous remportez des victoires. Et cependant avec quel dédain les considérez vous: étrange, bien étrange, en vérité! (Extraits des Écrits de Bahá'u'lláh, Préface CXVIII / CXIX)
Lorsque Bahá'u'lláh fut enfermé dans la plus grande prison à 'Akka, Il avertit le roi qui L'avait condamné que de telles persécutions ne pourraient jamais Le rendre silencieux. Il répétait simplement les paroles que Dieu Tout-Puissant Lui avait ordonné de dire, dans l'espoir que, peut être, un souverain ou un dirigeant, une nation ou un peuple puisse se lever pour défendre la Parole de Dieu et la propager parmi les hommes, afin que leurs souffrances puissent toucher à leur fin.
Les lettres de Bahá'u'lláh aux dirigeants du monde étaient nettes et claires. Il leur dit qu'à moins que les liens de l'affection et de l'unité entre les hommes n'aient augmenté; à moins que les nations ne s'unissent dans la coopération amicale pour amener la paix dans le monde; à moins que les droits de tous les hommes et spécialement des pauvres et des affligés ne soient assurés et sauvegardés; à moins que les hommes,
et particulièrement les dirigeants, ne vivent leurs vies en accord avec ce qui plairait à Dieu plutôt que Ce qui leur plairait à eux-mêmes et aux autres hommes, leurs royaumes, leurs possessions, leurs privilèges, leurs plaisirs, tout leur serait repris par le Seigneur de la Vigne (le Messie) qui donnerait dès lors la vigne (la terre) à ces âmes pures d'entre les élus qui survivraient après la grande affliction que l'humanité aurait attiré sur elle-même.
"Nous n'avons jamais songé à mettre la main sur vos royaumes" leur dit Bahá'u'lláh. "Notre mission est seulement de Nous emparer du coeur des hommes et de les posséder.. : combien grande sera la récompense du roi qui se lèvera pour servir Ma Cause..." (Extraits des Écrits de Bahá'u'lláh, Préface CV)
Bahá'u'lláh attendit patiemment un signe montrant que le monde avait entendu Sa voix. Finalement, Il rompit Son silence:
"Vingt années, ô rois, se sont écoulées!" Les met-Il en garde. "... Vous n'avez, néanmoins, jamais arrêté la main de l'agresseur. N'est-ce pas cependant le plus clair de votre devoir que de réfréner la tyrannie de l'oppresseur et de traiter équitablement vos sujets, afin que soit pleinement démontré à toute l'humanité le haut sentiment que vous devez avoir de la justice?" (Extraits des Écrits de Bahá'u'lláh, Préface CXVI)
Dans un autre passage, Il les met en garde à nouveau:
"Cessez d'opprimer les peuples, car J'ai juré de ne pardonner à aucun oppresseur". (Paroles Cachées , Traduction du persan, verset 64)
A nouveau, reconnaissant le manque de temps, Il supplia les dirigeants:
"Appelez les nations à Dieu!" (Dieu passe près de nous, Shoghi Effendi, Tablet to the Czar, P. 22)
La possession de la terre appartient à Dieu, leur dit Bahá'u'lláh, et les rois n'en sont que les gardiens. Les coeurs des peuples, dit-Il, sont des joyaux. Soyez loyaux envers le dépôt que Dieu vous à confié et ne permettez pas aux voleurs et aux impies de dérober les trésors du véritable propriétaire, Dieu.
Dans Son grand amour pour les affligés, Bahá'u'lláh avait essayé de convaincre les dirigeants de la nécessité de montrer l'exemple et d'indiquer le chemin. Comme les gouvernants avaient refusé de prêter attention à Ses appels, Bahá'u'lláh se tourna, avec cette même grande compassion, vers les gens simples et les opprimés. Il leur dit qu'à moins qu'ils ne tournent leurs coeurs vers Dieu, eux aussi se trouveraient entraînés dans des difficultés et des problèmes allant croissant. La civilisation matérielle, si hautement louée par eux, se retournerait contre eux. Au lieu d'une bénédiction, elle deviendrait un fléau.
Elle façonnerait des instruments de guerre qui mettraient l'humanité à genoux. Ceci, à son tour, les purifierait afin que leurs coeurs puissent devenir plus réceptifs au message de Dieu.
Bahá'u'lláh les informa que c'était un Dieu d'amour et non un Dieu de crainte qui Lui ordonnait de parler ainsi, Ce n'est pas Dieu Tout Puissant qui infligerait ce désastre à l'humanité, mais l'homme lui-même. L'homme le rendrait inévitable par sa négligence envers les lois de Dieu. L'humanité pouvait choisir le moyen facile ou le chemin difficile. Le choix appartient à l'homme. La venue du Royaume de Dieu sur terre pourrait être accélérée ou retardée ceci dépendant de la réponse de l'homme, mais elle ne pourrait être empêchée. Le Royaume de Dieu serait établi tôt ou tard. Si ce n'est pas par le peuple actuel de la terre, alors ce serait par ceux qui survivraient à un autre désastre imposé par l'homme.
Bahá'u'lláh fut grandement attristé de l'absence de réponse des rois et des dirigeants de la terre à Son Message. Il ne sait que trop bien la tristesse que cela apporterait au monde.
"Voyez comme le monde est affligé chaque jour d'une calamité nouvelle. Ses tribulations ne cessent de s'aggraver. Depuis la révélation de la Tablette (lettre à Ra'is) jusqu'aujourd'hui, le monde n'a point connu de tranquillité,
dissensions intestines ou qu'ils aient été victimes de guerres ou de maladies invétérées. Leur état devient Presque désespéré du fait que le vrai Médecin est empêché d'administrer le bon remède, cependant que des praticiens incapables ont toute liberté d'agir et Jouissent de la faveur publique... Mais ils éprouveront avant peu les conséquences de ce que leurs mains auront accompli au jour du Seigneur. Ainsi vous avertit, par ordre du
Tout-Puissant, Celui Qui a connaissance de Toutes choses". (Extraits des Écrits de Bahá'u'lláh, XVI)
Jusqu'à nos jours, l'humanité n'a pas encore pris garde à l'avertissement.
6.6. Le jour du SeigneurAyant échoué à réveiller l'humanité par les voies de l'amour et la bonté, Bahá'u'lláh, tel un Père sévère mais compétent, montra les conséquences du manque d'attention continuel de l'homme. Il déclara que, si l'homme n'abandonne pas ses manières passées et s'il ne montre pas pour Dieu et pour son prochain un amour sincère, il se trouvera soudainement "à l'ombre d'une fumée noire". Ci-après figurent quelques-uns des avertissements de Bahá'u'lláh à l'humanité, et la vision des événements qui s'abattront sur elle, si elle néglige Dieu:
1. "L'Heure" s'est abattue sur eux, tandis qu'ils se livraient à leurs misérables divertissements. Ils sont suspendus par les cheveux (au-dessus de l'abîme), et ils ne le savent pas". (Extraits des Écrits de Bahá'u'lláh, Préface XVIII)
2. "Ce qui devait arriver est survenu soudainement; voyez comme ils le fuient! L'inévitable s'est produit,... Dis: Par Dieu: la trompette a retenti et voici que l'humanité tout entière a défailli devant Nous!" (Extraits des Écrits de Bahá'u'lláh, Préface XVIII)
3. "Voici le jour où tous les yeux se sont figés de terreur et tous les coeurs ont tremblé, excepté ceux qu'il a plus au Seigneur, l'Omniscient, de délivrer". (Extraits des Écrits de Bahá'u'lláh, Préface XVIII)
4. "Combien de temps encore resterez-vous endormis?... Ne reconnaîtrez-vous pas que les montagnes sont devenues semblables à des flocons de laine, qu'un profond désarroi s'est emparé des hommes devant la terrible majesté de la Cause de Dieu? Voyez: leurs maisons ne sont plus que des ruines vides, et eux-mêmes représentent une armée en déroute!" (Extraits des Écrits de Bahá'u'lláh, Préface XVIII)
5. "Faites diligence afin que les courts instants qui vous appartiennent encore ne soient pas dissipés et perdus. C'est avec la rapidité même de l'éclair que vos jours passeront et que vos corps reposeront sous une couche de poussière. Que pourrez-vous faire alors? Comment pourrez vous expier vos fautes passées?" (Extraits des Écrits de Bahá'u'lláh, Préface CLI)
6. "Appréciez la valeur des jours dans les quels vous vivez."
7. "Reviens, alors qu'il en est encore temps". (Paroles Cachées , Traduction du persan, verset 21)
8. "Où donc fuyez-vous? Les montagnes se sont effondrées, et le cieux se son repliés et la terre entière reste sous Sa poigne... Qui peut vous protéger? ... Nul, si ce n'est Dieu, le Tout-Puissant ..." (Extraits des Écrits de Bahá'u'lláh, Préface XVIII)
Ces paroles de crainte et de majesté ont été écrites par la même Plume qui, pendant près d'un demi-siècle, a déversé tant d'amour sur l'humanité. Bahá'u'lláh aimait Sa famille, Ses enfants, la campagne, les vertes prairies, les champs, les montagnes, les fleuves, et toutes les créatures vivantes; malgré cela, pendant près de cinquante ans, Il fut soumis aux rigueurs de la persécution et de l'emprisonnement. En dépit de tout, Sa Plume ne révéla que des paroles de pardon, tellement emplies d'amour, et d'une immense tendresse pour l'humanité. Il avait écrit:
"L'heure est maintenant venue de réconforter et de rafraîchir les opprimés du souffle de la brise vivifiante de l'amour et de la fraternité, et dans les eaux vives de l'amitié et de la charité." (Extraits des Écrits de Bahá'u'lláh, Préface V)
La même Plume qui ébranla les cieux, écrivit aussi:
"Ceux qui sont les bien-aimés de Dieu, en quelque lieu qu'ils s'assemblent et quelles que soient les personnes devant lesquelles ils se trouvent, doivent montrer dans leur attitude envers Dieu et dans la façon dont ils célèbrent Sa louange une telle humilité et une telle soumission que les atomes mêmes de la poussière foulée par leurs pieds attestent la profondeur de leur dévotion. Et la conversation qu'ils tiennent doit être animée d'un tel pouvoir, que ces mêmes atomes en viennent à vibrer sous son influence".(Extraits des Écrits de Bahá'u'lláh, Préface V)
La Plume qui met en garde, fut une plume affectueuse:
"Soyez indulgents et bienveillants, et aimez vous les uns les autres. S'il s'en trouve parmi vous qui soient incapables de saisir la vérité ou qui doivent faire effort pour la comprendre, conversez avec eux dans un esprit d'extrême bonté et de parfaite bonne grâce. Aidez-les à voir et à reconnaître la vérité, sans vous estimer le moins du monde supérieurs ou mieux doués".(Extraits des Écrits de Bahá'u'lláh, Préface V)
Le chant du rossignol ne devint le cri de l'aigle que lorsque l'humanité, absorbée dans sa poursuite du plaisir, négligea d'écouter Sa douce musique. Dès cet instant, comme une protection pour une société négligente, Bahá'u'lláh délaissa le luth pour la trompette.
Il lança un cri d'alarme, afin que ceux qui étaient spirituellement endormis puissent être réveillés.
A grands cris, Il demanda à l'humanité d'avoir des "yeux qui voient" et "des oreilles qui entendent". Il implora Dieu Tout-Puissant de témoigner qu'Il n'avait pas échoué dans Sa Mission d'éveiller l'humanité endormie:
"Est-ce que les versets ont été envoyés ?" demanda-t-Il. "Dis: "Oui, par Celui Qui est le Seigneur des cieux!" "Est-ce que l'heure est venue ?" "Non, bien plus, elle est passée... Lui, le Véritable, est apparu avec des preuves et des témoignages".(Épistle of the Son of the Wolf, p. 131)
Dans les derniers jours de Sa vie, Bahá'u'lláh écrivit de Terre Sainte, en Israël:
"En vérité, Nous n'avons pas manqué à Notre devoir qui était d'exhorter les hommes et de délivrer le message qui Nous avait été ordonné par Dieu, le Tout-Puissant, le Loué... Reste-t-il une excuse pour quelqu'un?... Non, par Dieu, le Seigneur du Trône Puissant! Mes signes ont entouré la terre, et mon pouvoir a enveloppé toute l'humanité." (Dieu passe près de nous, Shoghi Effendi, P. 220)
Il laisse cette ultime pensée:"Le Seigneur est venu dans Sa gloire! Il est en vérité, Celui Qui vous a été promis dans les Livres de Dieu.... Voyons maintenant quels seront vos efforts Jans le sentier du détachement."
La responsabilité repose donc explicitement sur les épaules de chaque être humain, individuellement. Chacun peut écouter la parole de Dieu et se repentir comme la ville de Ninive l'avait fait à l'appel de Jonas, et dès lois être sauvé; ou il est loisible à chacun, de l'ignorer. S'en moquer et s'y opposer comme ce fut le cas en général pendant plus de cent ans, attirant ainsi sur lui-même Plus de douleurs et d'épreuves purificatrice. Si cette voie est choisie, alors les souffrances les plus terribles de toutes doivent encore arriver, comme nous en avertissent l'Ancien et le Nouveau Testament.
Le Livre des disciples de Moïse dit:"Les poissons de la mer et les oiseaux du ciel trembleront devant moi, et les bêtes des champs et tous les reptiles qui rampent sur la terre, et tous le.s, hommes qui sont à la surface de la terre; les montages seront renversées, les parois, des rochers s'écrouleront et toutes les murailles tomberont par terre".(Ézéchiel: XXXVIII : 20)
Ce même Livre, et le Prophète qui prédit que "la Gloire de l'Éternel" viendrait de l'Orient vers Israël aux derniers jours, prophétisa que la destruction serait si totale que:
"La maison d'Israël les enterrera, afin de purifier le pays; et cela durera sept mois. Tout le peuple du pays les enterrera, et il en aura du renom, le jour où je serai glorifié, dit le Seigneur l'Éternel".(Ézéchiel: XXXIX : 12-13 )
Le Livre d'Énoch déclare:"Et tous auront peur et les veilleurs trembleront, et une grande peur et une grande terreur s'empareront d'eux vers la fin de la terre". (Énoch 1-5 )
Le Livre des disciples du Christ dit:1. "Les tiers des hommes fut tué par ces... fléaux".(Apocalypse IX : 18)
2. "... une pluie de feu et de soufre tomba du ciel, et les fit tous périr. Il en sera de même le jour où le Fils de l'homme paraîtra. En ce jour-là, que celui qui sera sur le toit, et qui aura ses effets dans la maison, ne descende pas pour les prendre; et que celui qui sera dans les champs ne retourne pas non plus en arrière... je vous le dis, en cette nuit-là, de deux personnes qui seront dans un même lit, l'une sera prise, et l'autre laissée; de deux femmes qui moudront ensemble, l'une sera prise et l'autre laissée." (Luc XVII: 29-37)
Et peut-être le plus effrayant de tout:"Le jour du Seigneur viendra comme un voleur; en ce jour, les cieux passeront avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront, et la terre avec les oeuvres qu'elle renferme sera consumée".(Deuxième Épître de Pierre 111: 10)
Y a-t-il jamais eu une description de ce terrifiant nuage qui s'élève en forme de champignon, plus évocatrice que dans ces paroles: "Les cieux passeront avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront?"
6.7. L'aurore d'un jour nouveauN'y a-t-il aucun moyen d'échapper à la menace effrayante de cet Harmaguédon? Le monde doit-il subir encore un autre désastre, tel que le Déluge.
Que notre- avenir soit celui de "l'accomplissement" ou un retour à la "Genèse" dépend de la réponse de l'humanité au Message de Dieu qui lui a maintenant été transmis par Bahá'u'lláh, et qui a été porté à toutes les extrémités de la terre par Ses disciples.
Il n'existe aucune excuse pour que l'homme dise qu'il n'en a pas entendu parler. Seuls les sourds spirituels et les aveugles spirituels sont exclus. Ces paroles ne sont pas les miennes, on peut les trouver dans les enseignements de Bahá'u'lláh.
Il a écrit comme suit à ceux qui répondent à Son appel:
"O Mon serviteur, qui as cherché en toutes choses le bon plaisir de Dieu et qui t'es attaché à Son amour, au jour où tous, à l'exception d'un petit nombre doués de clairvoyance, se détournaient de Lui! Puisse Dieu, par Sa grâce, te récompenser d'une généreuse, incorruptible et éternelle récompense . pour L'avoir ainsi cherché alors que les yeux étaient aveuglés!"
Bahá'u'lláh avertit ceux qui aiment Dieu, de prendre garde au piège périlleux du matérialisme:
"Gardez-vous, ô hommes, -de la tentation de vous séparer de Lui (le Messie) pour garder l'or et l'argent que vous possédez. Que Son Nom soit pour vos âmes une réserve inépuisable de trésors pour le jour où rien d'autre que Lui n'existerait, le jour où tout pilier sera ébranlé, où toute chair frissonnera, où tous les yeux se dilateront de terreur" ... (Extraits des Écrits de Bahá'u'lláh, Préface XV)
Les hommes, déclara Bahá'u'lláh, étaient comme du métal noir, mais pour peu qu'ils soient placés dans le feu de l'amour de Dieu, ils utiliseraient de sa chaleur et de sa couleur. Ils prendraient les caractéristiques de ce feu, et pourraient être modelés par Dieu comme des instruments de valeur. Il dit à Ses disciples:
"Que ton âme brille de la flamme de ce Feu qui brûle au coeur du monde sans jamais se consumer, de telle sorte que toutes les eaux de l'univers se trouvent impuissantes à en refroidir l'ardeur...
Bientôt le présent ordre de choses viendra à sa fin" déclare Bahá'u'lláh, "et un nouveau le remplacera". (Extraits des Écrits de Bahá'u'lláh, Préface XV)
Même si un homme est vivant, dit Bahá'u'lláh, s'il ne possède pas la connaissance de l'arrivée du Messie, il est comme un homme mort. Peu importe qu'il marche, parle avec son voisin et se nourrisse, il agit toujours comme un mort.
Le Christ a dit:"Laisse les morts ensevelir leurs morts; et toi va annoncer le Royaume de Dieu". (Luc IX: 60)
et Il ajouta:"Quiconque met la main à la charrue, et regarde en arrière, n'est pas digne du Royaume de Dieu".(Luc IX: 62)
Son explication était claire: que ceux qui sont spirituellement morts à la vérité du Messie enterrent les morts physiques, mais que ceux qui croient en Lui mettent la main à la charrue, et ne se retournent pas jusqu'à ce que la victoire soit acquise.
Le Christ les mit en garde:"Prenez garde à vous-mêmes, de crainte que vos coeurs ne s'appesantissent par les excès du manger et du boire, et par les soucis de la vie et que ce jour ne vienne sur vous à l'improviste... car il viendra comme un filet sur tous ceux qui habitent sur la face de la terre.
Veillez donc et priez en tout temps, afin que vous ayez la force d'échapper à toutes ces choses qui arriveront, et de paraître debout devant le Fils de l'homme".(Luc XXI : 34-36)
Bahá'u'lláh laça un appel aux disciples du Christ:
"Prenez garde que les célébrations ne vous cachent l'Adoré. Écoutez le Seigneur. Si vous êtes restés incapables de reconnaître le Seigneur de Gloire, qu'avez-vous donc appris dans l'Évangile?" (Bahá'u'lláh et l'ère nouvelle, Esslemont, éd. française 1972, Chap. VIII)
Demain matin, lorsque le soleil se lèvera, chaque être humain s'éveillera de son sommeil. Il se lèvera et s'habillera et commencera une nouvelle journée de travail.
De même, maintenant que le soleil du Jour nouveau du Christ et de Bahá'u'lláh s'est levé, tous s'éveilleront, se lèveront, et mettront leurs vêtements de travail pour servir Dieu et leurs semblables; pour faire tout ce qu'ils peuvent afin de détourner la venue des calamités.
Tous, sauf ceux qui sont spirituellement morts. Savoir si un homme est compté parmi les vivants ou les morts, est un secret caché entre Dieu et cet homme. Ma responsabilité a pris fin une fois l'histoire racontée. Chaque âme doit suivre son propre chemin. Les Livres sont ouverts, les oreilles débouchées, les yeux ouverts. Ce qu'il reste à faire dépend de chaque créature humaine.
Regardons vers l'avenir, et souvenons-nous des paroles de St Paul:
"Comment échapperons-nous en négligeant un si grand salut ?" (Epître aux Hébreux II : 3)
Un homme peut ne voir que désespoir et destruction devant lui. Ou alors il peut voir le Royaume de Dieu sur terre. Cela dépend de sa vision, et s'il possède des yeux et des oreilles spirituels. Il peut être soit comme le fils, soit comme le père de la fable du e sommet de la montagne". Selon qu'il se tourne vers Bahá'u'lláh ou non. Le choix appartient à l'homme. La fable raconte:
"Il était une fois un père et son jeune fils qui voyagèrent dans un pays lointain. Grimpant au sommet d'une montagne, ils s'arrêtèrent et se reposèrent pour la nuit. A l'aube, le soleil chassa l'obscurité et peignit d'un orange éclatant les sommets couronnés de neige.
"Le fils s'éveilla. Il vit le ciel rougeoyant et la cime des montagnes colorée de feu. C'était un petit garçon, et il ne pouvait voir qu'à travers le haut de la fenêtre qui était au-dessus de lui. Il ne comprit pas la raison de cet éclat. Cela lui fit peur. Il regrettait le confort d'hier lorsqu'il était à la maison avec sa maman. Il pensait qu'il aurait bien aimé ne pas avoir commencé ce voyage. Il était certain qu'il n'y avait que désastre et feu dans les étranges cieux nouveaux.
"Le soleil levant réchauffa la neige de l'hiver qui avait recouvert pendant si longtemps la montage froide et stérile. Il libéra des amoncellements de neige et les cascades s'écoulèrent avec un bruit de tonnerre en-dessous dans la vallée.
"L'effrayant rugissement terrifia le jeune garçon encore plus que le ciel flamboyant. Il courut vers son père et le secoua. Il le souleva, criant:
"Père! Père! Réveille-toi! Réveille-toi! C'est la fin du monde!"
"Le père ouvrit les yeux. Il pouvait tout voir clairement à travers la fenêtre qui était trop haute pour que son fils puisse faire de même.
"Il vit les sommets colorés par le soleil dans leur embrasement matinal. Il entendit l'avalanche de neige libérée par la chaleur des rayons du soleil de printemps.