La Communauté internationale baha'ie est heureuse de faire part de son sentiment au sujet du point 11 de l'ordre du jour portant sur les obstacles principaux à la suppression totale de la discrimination raciale. Dans la présente déclaration, nous aimerions exposer le point de vue Bahá'í sur le problème de la discrimination raciale, les obstacles principaux à son élimination et enfin, les moyens nécessaires à sa suppression. Vous trouverez un résumé de ces questions dans notre déclaration écrite à la Conférence, dont les copies ont été distribuées par le Secrétariat où elles peuvent être retirées.
Les Bahá'ís sont convaincus que le problème de la discrimination raciale découle essentiellement de l'existence de préjugés qu'ils soient de race, d'origine ethnique, de religion, de nationalité ou de genre. Ces préjugés de tous ordres sont la cause profonde de toutes les violations des droits et des libertés de l'homme et leur persistance entraîne discrimination, conflits internationaux et dissensions. Par conséquent, M. le Président, nous croyons qu'à long terme, il n'est possible d'abolir la discrimination raciale qu'en s'attaquant au problème principal, celui des préjugés, problème qui est au cœur de la discrimination.
Les préjugés cependant sont un problème spirituel. S'ils persistent dans le monde, c'est en raison d'un manque de considération pour la nature spirituelle de l'être humain et l'unité organique fondamentale de la race humaine. L'abolition des préjugés requiert d'une part, une appréciation toujours plus juste de la valeur de chaque être humain, sans distinction de race, de couleur ou d'origine ethnique, ainsi que d'une reconnaissance de l'égalité de toutes les races. Cela exige d'autre part, une prise de conscience de plus en plus grande des liens humains et spirituels qui cimentent les individus de toutes races et origines ethniques en une seule famille. La présence constante et menaçante des préjugés raciaux dans le monde empêche la perception de l'unité essentielle qui relie les individus de toutes origines ethniques.
Pour les Bahá'ís, seule l'éducation permettrait à l'humanité de prendre conscience de son unité fondamentale. Dès son plus jeune âge, l'enfant doit cultiver cette conscience pour qu'elle fasse partie intégrante de son caractère. La persistance des préjugés est à attribuer à l'absence d'un enseignement approprié sur ce principe fondamental et cette vérité qu'est l'unité organique de l'humanité. Mais aussi au fait de ne pas enseigner d'abord aux enfants, puis aux adolescents et aux adultes cette vérité essentielle qui constitue, à notre avis, un obstacle supplémentaire à l'abolition de la discrimination raciale.
Les Bahá'ís estiment que l'enseignement à tous les échelons est la seule voie par laquelle cette prise de conscience fondamentale de l'unité de l'humanité peut se faire. Il convient de cultiver chez l'enfant dès son plus jeune âge, une conscience de l'unité de la race humaine pour que cela fasse partie intégrante de son caractère. C'est en l'absence d'un enseignement approprié inculquant le principe fondamental, qui est aussi une vérité, de l'unité organique de l'humanité, qu'il faut imputer la persistance des préjugés. Le fait de ne pas éduquer les enfants, en premier lieu, mais aussi les adolescents et les adultes, dans cette vérité essentielle est, à notre avis, un obstacle de plus à la suppression totale de la discrimination raciale.
M. le Président, la Communauté internationale baha'ie est convaincue qu'il est possible de surmonter ces deux obstacles à l'abolition des préjugés, lesquels sont dus à un manque d'éducation dans le principe et la vérité de l'unité humaine. Imprégner l'humanité de cette vérité est tout à fait réalisable dans la pratique, c'est pourquoi nous pensons que l'abolition de la discrimination raciale est à notre portée. C'est ainsi que nous avons proposé, dans notre déclaration écrite à la Conférence, l'élaboration et l'application d'un programme d'étude universel sur l'unité de l'humanité, à l'intention des enfants n'ayant pas encore atteint l'âge de la scolarité. Nous exprimons l'espoir que, devant la tâche qui l'attend, la présente Conférence se montrera aussi résolue que nous à éradiquer les préjugés raciaux et la discrimination.
M. le Président, la Communauté internationale baha'ie est convaincue qu'il est possible de surmonter ces deux obstacles, la persistance des préjugés, elle-même due à un manque d'éducation dans le principe et la vérité de l'unité humaine. Nous croyons que l'éducation dans la vérité de l'unité de l'humanité est pratiquement réalisable et que par conséquent, la discrimination raciale peut être abolie. Dans le même ordre d'idées, nous avons proposé, dans notre déclaration écrite à la Conférence, que soit élaboré et appliqué un programme d'études universel portant sur l'unité de l'humanité, à l'intention des enfants n'ayant pas encore atteint l'âge de la scolarité. Nous exprimons l'espoir que, devant la tâche qui l'attend, la présente Conférence partagera notre détermination en vue de la suppression totale des préjugés raciaux et de la discrimination.